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Inscririez-vous votre enfant dans votre établissement s'il entrait au collège ?
- lene75Prophète
Floflo a écrit:- il va dans le privé, et ça, ça me met dans tous mes états.
Pourquoi ? Ma mère, qui était prof, a foutu en l'air la scolarité de mon frère aîné à cause d'états d'âme de ce genre. Les suivants ont bénéficié de la leçon (public privilégié ou privé suivant le profil de chacun).
- mav80Niveau 5
(sans répondre à quelqu'un en particulier) :
N'était-il pas question ici, il y a quelque temps, de classe(s) CAMIF ?
N'était-il pas question ici, il y a quelque temps, de classe(s) CAMIF ?
- LeclochardEmpereur
lene75 a écrit:Floflo a écrit:- il va dans le privé, et ça, ça me met dans tous mes états.
Pourquoi ? Ma mère, qui était prof, a foutu en l'air la scolarité de mon frère aîné à cause d'états d'âme de ce genre. Les suivants ont bénéficié de la leçon (public privilégié ou privé suivant le profil de chacun).
A moins d'être dans un collège où les gamins se battent et foutent le bordel à toutes les heures de cours de la 6ème à la 3ème, on ne peut pas dire que dire qu'on échoue à cause de l'école uniquement. Tant mieux si le privé rassure les parents pour quelques sous, mais n'oublions pas que c'est l'éducation parentale au sens large qui permet à quelqu'un de s'épanouir et de réussir dans la vie -l'école n'étant qu'un passage.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- minnieExpert
Oui si je peux choisir la classe dans laquelle il sera.
Et puis avec maman prof de français et papa prof de maths.... nous pourrons compléter les déficiences des profs ou des classes à la maison.
Mais quand il sera au collège, je serai loinnnnnnnnnnnnnnn d'ici j'espère
J'édite pour préciser :
Il entre dans la maternelle de notre ville dont ma nounou me dit beaucoup de mal. Si ça ne va pas, il ira dans le privé de la ville où j'enseigne. Il n'a pas à subir le fait que nous habitions - pour des raisons professionnelles - dans un coin sinistré en matière d'éducation (qu'elle soit parentale ou nationale)
Mon beau-père me tuera si ça arrive, mais tant pis. J'assumerai.
Et puis avec maman prof de français et papa prof de maths.... nous pourrons compléter les déficiences des profs ou des classes à la maison.
Mais quand il sera au collège, je serai loinnnnnnnnnnnnnnn d'ici j'espère
J'édite pour préciser :
Il entre dans la maternelle de notre ville dont ma nounou me dit beaucoup de mal. Si ça ne va pas, il ira dans le privé de la ville où j'enseigne. Il n'a pas à subir le fait que nous habitions - pour des raisons professionnelles - dans un coin sinistré en matière d'éducation (qu'elle soit parentale ou nationale)
Mon beau-père me tuera si ça arrive, mais tant pis. J'assumerai.
- AëmielExpert
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- lene75Prophète
Leclochard a écrit:lene75 a écrit:Floflo a écrit:- il va dans le privé, et ça, ça me met dans tous mes états.
Pourquoi ? Ma mère, qui était prof, a foutu en l'air la scolarité de mon frère aîné à cause d'états d'âme de ce genre. Les suivants ont bénéficié de la leçon (public privilégié ou privé suivant le profil de chacun).
A moins d'être dans un collège où les gamins se battent et foutent le bordel à toutes les heures de cours de la 6ème à la 3ème, on ne peut pas dire que dire qu'on échoue à cause de l'école uniquement. Tant mieux si le privé rassure les parents pour quelques sous, mais n'oublions pas que c'est l'éducation parentale au sens large qui permet à quelqu'un de s'épanouir et de réussir dans la vie -l'école n'étant qu'un passage.
C'est quand même très courant et c'était le cas de mon frère. Tout le collège n'était pas comme ça, juste les classes poubelles dans lesquelles il était parce que calme mais pas bosseur. Mais il n'a pas échoué car le privé l'a sauvé : BEP, 1re d'adaptation, bac, concours de la fonction publique, il a un job à peu près équivalent au nôtre alors qu'à 16 ans le public ne lui proposait plus de solution.
Et il est faux de dire que les bons élèves bien élevés s'en sortent partout : on le voit bien avec les parcours post-bac de nos propres élèves quand on compare les différents établissements dans lesquels on a enseigné. Il serait hypocrite de dire qu'on fait cours de la même manière partout, j'en fais beaucoup moins cette année que l'année dernière et pas seulement parce que j'ai une heure hebdomadaire de moins (encore une inégalité entre établissements, et ces inégalités-là ne vont faire que s'accroître). Les admissions ZEP à Science-po et autres PRES montrent bien qu'il y a un problème.
Petite anecdote rigolote : un jour, en prépa, dans la queue de la cantine, je vois un jeune homme de mon village. On parle un peu et puis dans la conversation, j'en arrive à lui demander s'il était dans notre lycée de secteur (dans lequel je n'étais pas, suite aux déboires de mon frère aîné), et là, il me répond : "Bah non, sinon je ne serais pas là !"
Ce n'est pas parce qu'on est prof que nos enfants doivent subir les dysfonctionnements de l'EN contre lesquels on se bat quotidiennement, aussi bien du point de vue de la discipline que des contenus. Ça existe encore, une classe de seconde où ce n'est pas le bordel dans tous les cours ? Pas aux dires des profs de mon lycée, qui n'est pourtant pas un lycée estampillé "difficile".
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- DinaaaExpert spécialisé
Dans mon collège (établissement de secteur de mes enfants), seules les classes à profil travaillent dans des conditions correctes.
Si on n'est ni en bilangue ni en euro, on est sûr d'avoir des bordéliques qui arrivent avec 10mn de retard à chaque cours, n'ont pas leurs affaires, parlent à haute voix, répondent et provoquent le prof, s'insultent entre eux, tapent les plus faibles.
Je suis dans un collège estampillé "tranquille" de la petite couronne parisienne, et à chaque pré-rentrée on nous rappelle à quel point nous sommes privilégiés d'accueillir une majorité de CSP élevées... bah tiens...
Est-ce que je veux de ça pour mes enfants ? Je crois que la réponse est évidente. Pour mes enfants, ce sera "tout mais pas ça". Et j'ai même déjà conseillé à des parents d'élève de sortir leur enfant de notre collège pour le mettre dans le privé le plus proche. Question de survie intellectuelle.
Si on n'est ni en bilangue ni en euro, on est sûr d'avoir des bordéliques qui arrivent avec 10mn de retard à chaque cours, n'ont pas leurs affaires, parlent à haute voix, répondent et provoquent le prof, s'insultent entre eux, tapent les plus faibles.
Je suis dans un collège estampillé "tranquille" de la petite couronne parisienne, et à chaque pré-rentrée on nous rappelle à quel point nous sommes privilégiés d'accueillir une majorité de CSP élevées... bah tiens...
Est-ce que je veux de ça pour mes enfants ? Je crois que la réponse est évidente. Pour mes enfants, ce sera "tout mais pas ça". Et j'ai même déjà conseillé à des parents d'élève de sortir leur enfant de notre collège pour le mettre dans le privé le plus proche. Question de survie intellectuelle.
- InvitéInvité
Le vrai problème, c'est que malgré le collège 'unique", on met les bons élèves dans des classes euro ou bilangues, et tant pis pour les élèves plus faibles mais sérieux qui voudraient s'en sortir !
Alors que si on enlevait les cas, ceux qui mériteraient l'exclusion des classes pour les mettre dans des centres d'éducation isolés, mais non.
On fait des conseils de disciplines qui font qu'ils voyagent d'établissement en établissement, pourrissant tout sur leur passage, et les CDE et autres disent qu'il faut les intégrer ! Ben voyons ! Ils désintègrent tout.
Alors que si on enlevait les cas, ceux qui mériteraient l'exclusion des classes pour les mettre dans des centres d'éducation isolés, mais non.
On fait des conseils de disciplines qui font qu'ils voyagent d'établissement en établissement, pourrissant tout sur leur passage, et les CDE et autres disent qu'il faut les intégrer ! Ben voyons ! Ils désintègrent tout.
- lene75Prophète
Bah nous on n'a pas de classe euro mais on ouvre 2 STI :lol: (rire jaune)
C'est exactement ça, Lornet, on en parlait l'autre jour avec des collègues, en fait, c'est de l'ordre de 2-3 élèves sur 35 qui pourrissent une classe. Après il y a des suiveurs, mais qui seraient vite calmés si on virait les autres. En plus, en terminale, c'est d'autant plus absurde que la scolarité n'est plus obligatoire et que certains de ceux qui empoisonnent la vie de tout le monde sont des redoublants !!!
C'est exactement ça, Lornet, on en parlait l'autre jour avec des collègues, en fait, c'est de l'ordre de 2-3 élèves sur 35 qui pourrissent une classe. Après il y a des suiveurs, mais qui seraient vite calmés si on virait les autres. En plus, en terminale, c'est d'autant plus absurde que la scolarité n'est plus obligatoire et que certains de ceux qui empoisonnent la vie de tout le monde sont des redoublants !!!
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- LeclochardEmpereur
lene75 a écrit:Leclochard a écrit:lene75 a écrit:Floflo a écrit:- il va dans le privé, et ça, ça me met dans tous mes états.
Pourquoi ? Ma mère, qui était prof, a foutu en l'air la scolarité de mon frère aîné à cause d'états d'âme de ce genre. Les suivants ont bénéficié de la leçon (public privilégié ou privé suivant le profil de chacun).
A moins d'être dans un collège où les gamins se battent et foutent le bordel à toutes les heures de cours de la 6ème à la 3ème, on ne peut pas dire que dire qu'on échoue à cause de l'école uniquement. Tant mieux si le privé rassure les parents pour quelques sous, mais n'oublions pas que c'est l'éducation parentale au sens large qui permet à quelqu'un de s'épanouir et de réussir dans la vie -l'école n'étant qu'un passage.
C'est quand même très courant et c'était le cas de mon frère. Tout le collège n'était pas comme ça, juste les classes poubelles dans lesquelles il était parce que calme mais pas bosseur. Mais il n'a pas échoué car le privé l'a sauvé : BEP, 1re d'adaptation, bac, concours de la fonction publique, il a un job à peu près équivalent au nôtre alors qu'à 16 ans le public ne lui proposait plus de solution.
Je ne sais pas : je ne connais que mes classes.
Et il est faux de dire que les bons élèves bien élevés s'en sortent partout : on le voit bien avec les parcours post-bac de nos propres élèves quand on compare les différents établissements dans lesquels on a enseigné. Il serait hypocrite de dire qu'on fait cours de la même manière partout, j'en fais beaucoup moins cette année que l'année dernière et pas seulement parce que j'ai une heure hebdomadaire de moins (encore une inégalité entre établissements, et ces inégalités-là ne vont faire que s'accroître). Les admissions ZEP à Science-po et autres PRES montrent bien qu'il y a un problème.
Tout dépend de ce qu'on appelle un bon élève. Dans mon collège ZEP, je relativise beaucoup cet adjectif. Sinon je ne dis pas que tous les bons reussissent un parcours brillant. Tout simplement parce que je pense qu'il y a beaucoup d'erreurs d'orientation.
Finalement, je me demande en lisant ton message, ce que tu appelles "s'en sortir". Je ne crois pas qu'on ait la même définition. Tu parles de Science-po. J'ai des ambitions plus modestes pour mes élèves.
Petite anecdote rigolote : un jour, en prépa, dans la queue de la cantine, je vois un jeune homme de mon village. On parle un peu et puis dans la conversation, j'en arrive à lui demander s'il était dans notre lycée de secteur (dans lequel je n'étais pas, suite aux déboires de mon frère aîné), et là, il me répond : "Bah non, sinon je ne serais pas là !"
Ce n'est pas parce qu'on est prof que nos enfants doivent subir les dysfonctionnements de l'EN contre lesquels on se bat quotidiennement, aussi bien du point de vue de la discipline que des contenus. Ça existe encore, une classe de seconde où ce n'est pas le bordel dans tous les cours ? Pas aux dires des profs de mon lycée, qui n'est pourtant pas un lycée estampillé "difficile".
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- lene75Prophète
Leclochard a écrit:J'ai des ambitions plus modestes pour mes élèves.
C'est bien le problème. Pour un même élève, suivant l'endroit où il sera scolarisé, il ne pourra pas avoir les mêmes ambitions. Il ne s'agit pas d'envoyer tout le monde à Science po mais de permettre à chacun d'aller au bout de ses capacités.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- V.MarchaisEmpereur
Dans ma ZEP, même si ce n'est pas à feu et à sang, il y a deux GROS problèmes :
- la violence, en particulier verbale, est quotidienne, et je refuse que mes enfants intègrent que celle-ci puisse être banale ;
- la MAJORITE des élèves ne fiche rien, on perd un temps fou à réviser, tenter de fixer un peu les choses, les élèves normaux qui ont un tout petit peu de capacités et qui travaillent perdent leur temps et leur talent - quand ils ne sont pas purement et simplement ostracisés par ceux qui se font un devoir de ne rien fiche. Je vois bien quel est le niveau global - insuffisant - le degré d'exigences (mon fils se sentirait le roi du monde sans effort, dans un milieu pareil, ce qui n'est bon pour personne) et tout ce qu'on ne peut pas faire parce qu'on perd trop de temps à "gérer" les élèves difficiles.
Alors non, pas question une seule seconde que mes enfants subissent cela alors que je me suis donné la peine de les élever et de leur enseigner l'effort.
Par contre, je me bats pour qu'en ZEP aussi, on renoue avec ces exigences.
- la violence, en particulier verbale, est quotidienne, et je refuse que mes enfants intègrent que celle-ci puisse être banale ;
- la MAJORITE des élèves ne fiche rien, on perd un temps fou à réviser, tenter de fixer un peu les choses, les élèves normaux qui ont un tout petit peu de capacités et qui travaillent perdent leur temps et leur talent - quand ils ne sont pas purement et simplement ostracisés par ceux qui se font un devoir de ne rien fiche. Je vois bien quel est le niveau global - insuffisant - le degré d'exigences (mon fils se sentirait le roi du monde sans effort, dans un milieu pareil, ce qui n'est bon pour personne) et tout ce qu'on ne peut pas faire parce qu'on perd trop de temps à "gérer" les élèves difficiles.
Alors non, pas question une seule seconde que mes enfants subissent cela alors que je me suis donné la peine de les élever et de leur enseigner l'effort.
Par contre, je me bats pour qu'en ZEP aussi, on renoue avec ces exigences.
- LeclochardEmpereur
lene75 a écrit:Leclochard a écrit:J'ai des ambitions plus modestes pour mes élèves.
C'est bien le problème. Pour un même élève, suivant l'endroit où il sera scolarisé, il ne pourra pas avoir les mêmes ambitions. Il ne s'agit pas d'envoyer tout le monde à Science po mais de permettre à chacun d'aller au bout de ses capacités.
Je suis tenté de dire que je suis d'accord et pourtant, il y a un implicite dans l'expression "au bout de ses capacités" auquel je n'adhère pas.C'est la hiérarchie métiers "intellectuels" / métiers "manuels". Pour moi, devenir un bon plombier ou un bon pâtissier, même quand on est doué pour les études, ce n'est pas un gâchis.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- InvitéInvité
J'ai deux élèves de 6e qui veulent devenirs boulanger-pâtissiers : il y en a un, très vif, qui ne sait ps écrire mais est un as à l'oral ; l'autre se laisse entraîner par un petit caîd dont je souhaite l'exclusion, étant donné ses capacités à intimider/entraîner/effrayer les autres élèves. Sincèrement, je ne sais pas si on leur donnera les moyens de devenir boulanger-pâtissier. J'aimerais bien.
C'est ce qui m'ennuie dans le "collège unique". Qu'on ne sépare pas les élèves selon leur niveau scolaire, c'est une bonne chose. Je n'ai rien contre l'hétérogénéité. Mais dans la société, il y a des asiles psychiatriques et des prisons parce qu'on reconnaît que certains individus ne peuvent pas circuler librement sans nuire aux autres. Or le collège accepte même des élèves délinquants juvéniles, inquiétants (j'en ai eu qui pratiquait des attouchements sexuels sur les filles de sa classe...), violents...C'est une minorité, mais qui est bel et bien là, dans le collège unique. On a parlé de fliquer les maternelles : débilité sans nom. En revanche, en CM2, ce serait une bonne chose.
C'est ce qui m'ennuie dans le "collège unique". Qu'on ne sépare pas les élèves selon leur niveau scolaire, c'est une bonne chose. Je n'ai rien contre l'hétérogénéité. Mais dans la société, il y a des asiles psychiatriques et des prisons parce qu'on reconnaît que certains individus ne peuvent pas circuler librement sans nuire aux autres. Or le collège accepte même des élèves délinquants juvéniles, inquiétants (j'en ai eu qui pratiquait des attouchements sexuels sur les filles de sa classe...), violents...C'est une minorité, mais qui est bel et bien là, dans le collège unique. On a parlé de fliquer les maternelles : débilité sans nom. En revanche, en CM2, ce serait une bonne chose.
- V.MarchaisEmpereur
Je ne suis pas d'accord, Le Clochard.
Je puis dire avec la même honnêteté que j'ai dit "Il est hors de question que mes enfants soient scolarisés dans ma ZEP" que je me réjouirais de voir mon fils plombier, maçon ou pâtissier. Parce que ce sont des métiers dont on aura toujours besoin : il aura moins de risques de galérer qu'en sortant de fac. Parce qu'il gagnera bien sa vie (mieux que sa mère, certainement). Parce qu'avec les capacités qui sont les siennes, il pourrait sans problème créer son entreprise dans le secteur et savoir la gérer. S'il souhaite exercer un "métier", qu'il s'épanouit là-dedans, je signe tout de suite, et sans réserves.
Mais il n'en demeure pas moins que j'exige que, jusque là, il reçoive la formation intellectuelle la plus haute possible, parce qu'un maçon est pas obligé d'être con, ni inculte, et que personne ne se réduit à son métier. Maçon, pâtissier, prof ou chirurgien, on peut s'intéresser aux sciences, à l'astronomie, à la chimie organique, à la poésie, la philo, la logique... L'école forme l'homme, sans se préoccuper de savoir si cet homme sera ingénieur ou plâtrier.
Je puis dire avec la même honnêteté que j'ai dit "Il est hors de question que mes enfants soient scolarisés dans ma ZEP" que je me réjouirais de voir mon fils plombier, maçon ou pâtissier. Parce que ce sont des métiers dont on aura toujours besoin : il aura moins de risques de galérer qu'en sortant de fac. Parce qu'il gagnera bien sa vie (mieux que sa mère, certainement). Parce qu'avec les capacités qui sont les siennes, il pourrait sans problème créer son entreprise dans le secteur et savoir la gérer. S'il souhaite exercer un "métier", qu'il s'épanouit là-dedans, je signe tout de suite, et sans réserves.
Mais il n'en demeure pas moins que j'exige que, jusque là, il reçoive la formation intellectuelle la plus haute possible, parce qu'un maçon est pas obligé d'être con, ni inculte, et que personne ne se réduit à son métier. Maçon, pâtissier, prof ou chirurgien, on peut s'intéresser aux sciences, à l'astronomie, à la chimie organique, à la poésie, la philo, la logique... L'école forme l'homme, sans se préoccuper de savoir si cet homme sera ingénieur ou plâtrier.
- La JabotteNeoprof expérimenté
Il manque la réponse :
"Je ne me pose pas la question."
et c'est bien dommage.
Parce que j'enseigne dans l'établissement du secteur, et qu'il n'est pas question, quel que soit le niveau de ce collège, quel que soit le degré d'impolitesse de mes élèves, de mettre mes enfants dans le privé, ni de les envoyer en train au collège de la ville la plus proche.
Donc, ce sera collège de maman, et ils entendront des gros mots, et ils seront parfois dans des classes qui n'avancent pas, et j'en serai furieuse...
Aucun de mes collègues habitant sur le secteur (nous drainons large) n'a pu mettre ses enfants ailleurs, c'est impossible à moins d'aller dans le seul établissement privé de la zone, privé qui ne vaut pas mieux que notre collège public.
Il y a une forte inégalité entre rural et urbain : en ville, vous pouvez, peut-être, choisir un autre collège. Ici c'est impossible. Et pour le lycée, c'est galère aussi. C'est train ou internat dès la seconde, si on veut une option non proposée dans le (petit) lycée du secteur.
Les enfants, dès le collège, sont en transport scolaire, et les plus éloignés n'arrivent pas chez eux avant 18h. Après une telle journée (dans le bus à 7h00), on peut concevoir qu'ils soient fatigués.
C'est pourquoi il faut se battre contre la fermeture des écoles et des collèges.
Bon, ben j'ai un peu dévié, mais pour mes enfants ce sera collège du secteur, donc "le mien". Aucun risque que je les aie en classe, nous sommes 8 profs de français.
"Je ne me pose pas la question."
et c'est bien dommage.
Parce que j'enseigne dans l'établissement du secteur, et qu'il n'est pas question, quel que soit le niveau de ce collège, quel que soit le degré d'impolitesse de mes élèves, de mettre mes enfants dans le privé, ni de les envoyer en train au collège de la ville la plus proche.
Donc, ce sera collège de maman, et ils entendront des gros mots, et ils seront parfois dans des classes qui n'avancent pas, et j'en serai furieuse...
Aucun de mes collègues habitant sur le secteur (nous drainons large) n'a pu mettre ses enfants ailleurs, c'est impossible à moins d'aller dans le seul établissement privé de la zone, privé qui ne vaut pas mieux que notre collège public.
Il y a une forte inégalité entre rural et urbain : en ville, vous pouvez, peut-être, choisir un autre collège. Ici c'est impossible. Et pour le lycée, c'est galère aussi. C'est train ou internat dès la seconde, si on veut une option non proposée dans le (petit) lycée du secteur.
Les enfants, dès le collège, sont en transport scolaire, et les plus éloignés n'arrivent pas chez eux avant 18h. Après une telle journée (dans le bus à 7h00), on peut concevoir qu'ils soient fatigués.
C'est pourquoi il faut se battre contre la fermeture des écoles et des collèges.
Bon, ben j'ai un peu dévié, mais pour mes enfants ce sera collège du secteur, donc "le mien". Aucun risque que je les aie en classe, nous sommes 8 profs de français.
- EdgarNeoprof expérimenté
Céline Jabot a écrit:Il manque la réponse :
"Je ne me pose pas la question."
et c'est bien dommage
Je pense pourtant que c'est ce qui est inclus dans la réponse 3 : Oui, car c'est le seul établissement du secteur
- LeclochardEmpereur
V.Marchais a écrit:Je ne suis pas d'accord, Le Clochard.
Je puis dire avec la même honnêteté que j'ai dit "Il est hors de question que mes enfants soient scolarisés dans ma ZEP" que je me réjouirais de voir mon fils plombier, maçon ou pâtissier. Parce que ce sont des métiers dont on aura toujours besoin : il aura moins de risques de galérer qu'en sortant de fac. Parce qu'il gagnera bien sa vie (mieux que sa mère, certainement). Parce qu'avec les capacités qui sont les siennes, il pourrait sans problème créer son entreprise dans le secteur et savoir la gérer. S'il souhaite exercer un "métier", qu'il s'épanouit là-dedans, je signe tout de suite, et sans réserves.
Mais il n'en demeure pas moins que j'exige que, jusque là, il reçoive la formation intellectuelle la plus haute possible, parce qu'un maçon est pas obligé d'être con, ni inculte, et que personne ne se réduit à son métier. Maçon, pâtissier, prof ou chirurgien, on peut s'intéresser aux sciences, à l'astronomie, à la chimie organique, à la poésie, la philo, la logique... L'école forme l'homme, sans se préoccuper de savoir si cet homme sera ingénieur ou plâtrier.
Mais qui a dit le contraire ? J'ai le même idéal humaniste que toi.
J'ai formulé un constat : quand un élève est doué, on le pousse à faire des études longues plutôt qu'une filière courte, comme si c'était ce qu'il y a de mieux.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- La JabotteNeoprof expérimenté
Aliks a écrit:Céline Jabot a écrit:Il manque la réponse :
"Je ne me pose pas la question."
et c'est bien dommage
Je pense pourtant que c'est ce qui est inclus dans la réponse 3 : Oui, car c'est le seul établissement du secteur
C'est bien pour cela que j'ai coché cette réponse...
Sauf que, vraiment, je ne me suis jamais posé la question ! C'est une question qui ne traverse pas l'esprit de tout le monde.
C'est une question qui m'étonne, pour dire les choses autrement.
C'est une question qu'on peut parfois avoir le luxe de se poser, pour dire encore autrement.
- Reine MargotDemi-dieu
Leclochard a écrit:V.Marchais a écrit:Je ne suis pas d'accord, Le Clochard.
Je puis dire avec la même honnêteté que j'ai dit "Il est hors de question que mes enfants soient scolarisés dans ma ZEP" que je me réjouirais de voir mon fils plombier, maçon ou pâtissier. Parce que ce sont des métiers dont on aura toujours besoin : il aura moins de risques de galérer qu'en sortant de fac. Parce qu'il gagnera bien sa vie (mieux que sa mère, certainement). Parce qu'avec les capacités qui sont les siennes, il pourrait sans problème créer son entreprise dans le secteur et savoir la gérer. S'il souhaite exercer un "métier", qu'il s'épanouit là-dedans, je signe tout de suite, et sans réserves.
Mais il n'en demeure pas moins que j'exige que, jusque là, il reçoive la formation intellectuelle la plus haute possible, parce qu'un maçon est pas obligé d'être con, ni inculte, et que personne ne se réduit à son métier. Maçon, pâtissier, prof ou chirurgien, on peut s'intéresser aux sciences, à l'astronomie, à la chimie organique, à la poésie, la philo, la logique... L'école forme l'homme, sans se préoccuper de savoir si cet homme sera ingénieur ou plâtrier.
Mais qui a dit le contraire ? J'ai le même idéal humaniste que toi.
J'ai formulé un constat : quand un élève est doué, on le pousse à faire des études longues plutôt qu'une filière courte, comme si c'était ce qu'il y a de mieux.
ce 'nest plus autant le cas, en LP j'ai eu des élèves qui étaient d'un niveau tout à fait correct aussi. Il y a des filières techniques exigeantes.
- lene75Prophète
V.Marchais a parfaitement répondu.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- minnieExpert
Une fois de plus.lene75 a écrit:V.Marchais a parfaitement répondu.
- DaphnéDemi-dieu
V.Marchais a écrit:Je ne suis pas d'accord, Le Clochard.
Je puis dire avec la même honnêteté que j'ai dit "Il est hors de question que mes enfants soient scolarisés dans ma ZEP" que je me réjouirais de voir mon fils plombier, maçon ou pâtissier. Parce que ce sont des métiers dont on aura toujours besoin : il aura moins de risques de galérer qu'en sortant de fac. Parce qu'il gagnera bien sa vie (mieux que sa mère, certainement). Parce qu'avec les capacités qui sont les siennes, il pourrait sans problème créer son entreprise dans le secteur et savoir la gérer. S'il souhaite exercer un "métier", qu'il s'épanouit là-dedans, je signe tout de suite, et sans réserves.
Mais il n'en demeure pas moins que j'exige que, jusque là, il reçoive la formation intellectuelle la plus haute possible, parce qu'un maçon est pas obligé d'être con, ni inculte, et que personne ne se réduit à son métier. Maçon, pâtissier, prof ou chirurgien, on peut s'intéresser aux sciences, à l'astronomie, à la chimie organique, à la poésie, la philo, la logique... L'école forme l'homme, sans se préoccuper de savoir si cet homme sera ingénieur ou plâtrier.
- V.MarchaisEmpereur
Leclochard a écrit:V.Marchais a écrit:Je ne suis pas d'accord, Le Clochard.
Je puis dire avec la même honnêteté que j'ai dit "Il est hors de question que mes enfants soient scolarisés dans ma ZEP" que je me réjouirais de voir mon fils plombier, maçon ou pâtissier. Parce que ce sont des métiers dont on aura toujours besoin : il aura moins de risques de galérer qu'en sortant de fac. Parce qu'il gagnera bien sa vie (mieux que sa mère, certainement). Parce qu'avec les capacités qui sont les siennes, il pourrait sans problème créer son entreprise dans le secteur et savoir la gérer. S'il souhaite exercer un "métier", qu'il s'épanouit là-dedans, je signe tout de suite, et sans réserves.
Mais il n'en demeure pas moins que j'exige que, jusque là, il reçoive la formation intellectuelle la plus haute possible, parce qu'un maçon est pas obligé d'être con, ni inculte, et que personne ne se réduit à son métier. Maçon, pâtissier, prof ou chirurgien, on peut s'intéresser aux sciences, à l'astronomie, à la chimie organique, à la poésie, la philo, la logique... L'école forme l'homme, sans se préoccuper de savoir si cet homme sera ingénieur ou plâtrier.
Mais qui a dit le contraire ? J'ai le même idéal humaniste que toi.
J'ai formulé un constat : quand un élève est doué, on le pousse à faire des études longues plutôt qu'une filière courte, comme si c'était ce qu'il y a de mieux.
Je n'en doute pas. Mais je ne suis pas d'accord avec le supposé implicite dont tu parlais.
Qui est ce "on" qui pousse aux études longues ? Pas moi. Et je crois que la plupart des collègues sont capables d'écouter leurs élèves et de les aider à mener leur projet à bien, quand ils en ont un.
Par contre, "on" ferme les LP, "on" réduit la qualité des études professionnelles en les ramenant à 3 ans, "on" exige des CDE qu'ils augmentent leur taux de passage en seconde générale.
Ca, c'est grave, et cela se fait au détriment des élèves.
- Hermione0908Modérateur
Ma cde en est à ne pas nous transmettre (aux PP de 3ème) les informations émanant du lep du coin qui atterrissent dans sa boîte mail. J'ai osé lui dire que je préférais un élève qui fait un bon LEP plutôt qu'un mauvais LGT, je crois que je ne lui ai pas plu (c'était juste après lui avoir dit que le SCC me dérange profondément à cause du nivellement par le bas qu'il implique...).
- AndmaExpert spécialisé
idem ici aussi.Hermione0908 a écrit:Ma cde en est à ne pas nous transmettre (aux PP de 3ème) les informations émanant du lep du coin qui atterrissent dans sa boîte mail. J'ai osé lui dire que je préférais un élève qui fait un bon LEP plutôt qu'un mauvais LGT, je crois que je ne lui ai pas plu (c'était juste après lui avoir dit que le SCC me dérange profondément à cause du nivellement par le bas qu'il implique...).
je lutte, et on a un audit car notre taux de passage en seconde GT est "faible"
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