en grève ou pas?
- SydneyNiveau 10
Oui, en grève et à la manif.
J'expliquerai à mes élèves les raisons de ma mobilisation : on nous annonce des classes à 29 en 5e l'an prochain dans notre collège ZEP ! Où est l'éducation prioritaire ???
J'expliquerai à mes élèves les raisons de ma mobilisation : on nous annonce des classes à 29 en 5e l'an prochain dans notre collège ZEP ! Où est l'éducation prioritaire ???
- stenchMonarque
Circé a écrit:Moi j'affiche les infos de mon syndicat et les délégués syndicaux "concurrents" me les enlèvent et laissent leurs trucs qui datent de l'année dernière. .
Oh, je connais ça, et il est certain que dans mon lycée mon syndicat dérange. Mes affiches sont régulièrement enlevées, et j'ai eu droit à un message "on ne veut pas de ça chez nous". Au moins c'est clair, sauf... que c'est anonyme. Je ne pense pas du tout que ce sont les syndicalistes voisins qui font ça, je m'entends très bien avec eux et ils pensent que l'union est primordiale (même si l'union, je n'y adhère pas toujours :lol: ) Mais ces réactions négatives et peu constructives, ça motive à mettre plus encore d'affiches et d'informations : je suis obligé de renouveler mon panneau syndical
- AudreyOracle
Je ne la ferai pas.
J'ai fait toutes celles du début d'année, et toutes celles de l'an dernier, plus des dates "bonus" à l'automne puisque nous avons reconduit la grève dans notre collège, et financièrement, merci... On a longtemps attendu que ça prenne, et ça n'a rien donné, alors j'arrête les frais.
Sans compter que jeudi, je n'ai que deux heures de cours, durant lesquelles j'accompagne mes élèves de 6è pour leur projet au musée, pour lequel il est absolument impossible de changer les dates ou de reprogrammer une séance.
Oui, je sais, certains trouveront mes excuses bidons.
Mais j'ai la conscience tranquille: je passe mon temps à ouvrir ma gueule dès que je le peux et à informer les gens de ce qui se passe.
J'ai fait toutes celles du début d'année, et toutes celles de l'an dernier, plus des dates "bonus" à l'automne puisque nous avons reconduit la grève dans notre collège, et financièrement, merci... On a longtemps attendu que ça prenne, et ça n'a rien donné, alors j'arrête les frais.
Sans compter que jeudi, je n'ai que deux heures de cours, durant lesquelles j'accompagne mes élèves de 6è pour leur projet au musée, pour lequel il est absolument impossible de changer les dates ou de reprogrammer une séance.
Oui, je sais, certains trouveront mes excuses bidons.
Mais j'ai la conscience tranquille: je passe mon temps à ouvrir ma gueule dès que je le peux et à informer les gens de ce qui se passe.
- JeanNiveau 8
Finrod a écrit:Après ma semaine de Grippe A, sachant que j'ai des cours ou faut vraiment avancer Jeudi, c'est la m****
On me pique mon poste et je pourrai sans doute même pas faire grève. Sauf si elle est très suivie et c'est mal barré, la majorité de mon bahut à pas l'air au courant pour l'instant.
"De grippe A" ? Ah oui ? Vous y croyez, à la "grippe A"? Sans blague ! Voilà qui va faire plaisir à Roselyne !
- JeanNiveau 8
titeprof a écrit:je ne ferai pas grève le 10 février, ni le 19/02 d'ailleurs (appel national me semble-t-il à cette date), tout simplement parce que cela ne change rien, ce mode d'action, de revendication ne donne aucun résultat, nous ne gênons personne si ce n'est peut être les parents qui veulent une garderie et donc qui se plaindront encore de nous sans voir ce qu'il y a derrière. Nous avons pourtant des moyens de "pression" : rétention des notes, blocage des examens... : quand ce sera ce genre d'action, là oui j'en serai car ça aura un impact, mais là...
Totalement inutile, cette grève de plus, en en plus aux mots d'ordre vagues et ambigus comme le Snes sait en pondre : l'"amélioration du service d'éducation", certes, mais en "travaillant autrement" (et là, le bout de l'oreille idéologique repointe...).
Ne perdez pas votre temps et votre argent car si vos dirigeants syndicaux (vous leur donnez votre argent, que je sache!) ne sont pas capables d'argumenter auprès du gouvernement et de le convaincre, laissez tomber, car vous serez les dindons de la farce.
- InvitéInvité
Jean a écrit:Finrod a écrit:Après ma semaine de Grippe A, sachant que j'ai des cours ou faut vraiment avancer Jeudi, c'est la m****
On me pique mon poste et je pourrai sans doute même pas faire grève. Sauf si elle est très suivie et c'est mal barré, la majorité de mon bahut à pas l'air au courant pour l'instant.
"De grippe A" ? Ah oui ? Vous y croyez, à la "grippe A"? Sans blague ! Voilà qui va faire plaisir à Roselyne !
:shock: ben oui, elle existe !!
- InvitéInvité
Jean a écrit:titeprof a écrit:je ne ferai pas grève le 10 février, ni le 19/02 d'ailleurs (appel national me semble-t-il à cette date), tout simplement parce que cela ne change rien, ce mode d'action, de revendication ne donne aucun résultat, nous ne gênons personne si ce n'est peut être les parents qui veulent une garderie et donc qui se plaindront encore de nous sans voir ce qu'il y a derrière. Nous avons pourtant des moyens de "pression" : rétention des notes, blocage des examens... : quand ce sera ce genre d'action, là oui j'en serai car ça aura un impact, mais là...
Totalement inutile, cette grève de plus, en en plus aux mots d'ordre vagues et ambigus comme le Snes sait en pondre : l'"amélioration du service d'éducation", certes, mais en "travaillant autrement" (et là, le bout de l'oreille idéologique repointe...).
Ne perdez pas votre temps et votre argent car si vos dirigeants syndicaux (vous leur donnez votre argent, que je sache!) ne sont pas capables d'argumenter auprès du gouvernement et de le convaincre, laissez tomber, car vous serez les dindons de la farce.
vous avez raison, ne vous battez pas, dite oui à tout ce que le gouvernement nous apporte.
Vivement qu'on nous supprime le statut de fonctionnaire...
- JeanNiveau 8
philip a écrit:Jean a écrit:Finrod a écrit:Après ma semaine de Grippe A, sachant que j'ai des cours ou faut vraiment avancer Jeudi, c'est la m****
On me pique mon poste et je pourrai sans doute même pas faire grève. Sauf si elle est très suivie et c'est mal barré, la majorité de mon bahut à pas l'air au courant pour l'instant.
"De grippe A" ? Ah oui ? Vous y croyez, à la "grippe A"? Sans blague ! Voilà qui va faire plaisir à Roselyne !
:shock: ben oui, elle existe !!
C'est vrai ! C'est même pour combattre cette épouvantable épidémie du siècle qu'on a jeté par les fenêtres 3 milliards d'euros en vaccins inutiles, en antiviraux tout aussi inutiles et en plus dangereux, en milliards de masques inutiles qui ont fini à la broyeuse, en lotions désinfectantes aux effets plus que douteux, en réquisition de personnel hospitalier condamné à faire le pied de grue en tuant le temps, en blocage inutile des gymnases qui restaient obstinément déserts.
Il y en a qui y ont cru, c'est vrai... Liberté !
- IgniatiusGuide spirituel
Jean a écrit:philip a écrit:Jean a écrit:Finrod a écrit:Après ma semaine de Grippe A, sachant que j'ai des cours ou faut vraiment avancer Jeudi, c'est la m****
On me pique mon poste et je pourrai sans doute même pas faire grève. Sauf si elle est très suivie et c'est mal barré, la majorité de mon bahut à pas l'air au courant pour l'instant.
"De grippe A" ? Ah oui ? Vous y croyez, à la "grippe A"? Sans blague ! Voilà qui va faire plaisir à Roselyne !
:shock: ben oui, elle existe !!
C'est vrai ! C'est même pour combattre cette épouvantable épidémie du siècle qu'on a jeté par les fenêtres 3 milliards d'euros en vaccins inutiles, en antiviraux tout aussi inutiles et en plus dangereux, en milliards de masques inutiles qui ont fini à la broyeuse, en lotions désinfectantes aux effets plus que douteux, en réquisition de personnel hospitalier condamné à faire le pied de grue en tuant le temps, en blocage inutile des gymnases qui restaient obstinément déserts.
Il y en a qui y ont cru, c'est vrai... Liberté !
Jean, tu as raison.
Et d'ailleurs, moi ce qui me scandalise le plus, c'est le silence de la Société des Agrégés sur ce sujet, comme sur les autres : pourquoi n'a-t-elle pas trouvé de solution ?
_________________
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- InvitéInvité
Jean a écrit:philip a écrit:Jean a écrit:Finrod a écrit:Après ma semaine de Grippe A, sachant que j'ai des cours ou faut vraiment avancer Jeudi, c'est la m****
On me pique mon poste et je pourrai sans doute même pas faire grève. Sauf si elle est très suivie et c'est mal barré, la majorité de mon bahut à pas l'air au courant pour l'instant.
"De grippe A" ? Ah oui ? Vous y croyez, à la "grippe A"? Sans blague ! Voilà qui va faire plaisir à Roselyne !
:shock: ben oui, elle existe !!
C'est vrai ! C'est même pour combattre cette épouvantable épidémie du siècle qu'on a jeté par les fenêtres 3 milliards d'euros en vaccins inutiles, en antiviraux tout aussi inutiles et en plus dangereux, en milliards de masques inutiles qui ont fini à la broyeuse, en lotions désinfectantes aux effets plus que douteux, en réquisition de personnel hospitalier condamné à faire le pied de grue en tuant le temps, en blocage inutile des gymnases qui restaient obstinément déserts.
Il y en a qui y ont cru, c'est vrai... Liberté !
Il faudrait peut-être faire la différence entre grippe A et épidémie de grippe A...
- SessiExpert
Oui, je pense que je ferai grève et que j'irai manifester. Il y en a marre de cette accumulation de réformes qui visent de plus en plus à nous détourner de notre métier.
_________________
- Tout ce que nous pouvons faire est d'ajouter à la création, le plus que nous le pouvons, pendant que d'autres travaillent à la destruction. C'est ce long, patient et secret effort qui a fait avancer réellement les hommes depuis qu'ils ont une histoire.-
Albert Camus
- ChocolatGuide spirituel
Jean a écrit:
Totalement inutile, cette grève de plus, en en plus aux mots d'ordre vagues et ambigus comme le Snes sait en pondre : l'"amélioration du service d'éducation", certes, mais en "travaillant autrement" (et là, le bout de l'oreille idéologique repointe...).
Ne perdez pas votre temps et votre argent car si vos dirigeants syndicaux (vous leur donnez votre argent, que je sache!) ne sont pas capables d'argumenter auprès du gouvernement et de le convaincre, laissez tomber, car vous serez les dindons de la farce.
Parce qu'il n'y a que les syndicalistes qui font grève?
Je n'ai pas d'autre dirigeant que ma conscience; et elle me dit de marquer mon désaccord devant l'absence de cohérence des mesures censées apporter des solutions susceptibles d'améliorer le système éducatif français.
_________________
- Mona Lisa KlaxonEsprit éclairé
Merci, Jean, tes messages me donnent encore plus envie de faire grève.
- IgniatiusGuide spirituel
cannelle a écrit:Merci, Jean, tes messages me donnent encore plus envie de faire grève.
c'est clair !
_________________
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- La JabotteNeoprof expérimenté
Bonsoir à tous,
Je lis :
"Je ne ferai pas grève parce que ça ne sert à rien."
Et je suis bien d'accord. Nous sommes sur Neoprofs, alors peut-être dois-je comprendre que nous sommes peu nombreux à enseigner depuis 10 ans au moins...
Mais en 2003, des grèves, il y en a eu. Et de nombreuses. Et de longues. Contre les suppressions de postes les retraites la disparition des COPsy la disparition du statut de surveillant ... et je ne sais plus...
On s'est retrouvé 1 million à Paris, ou plus.
On a crié changé scandé répété.
On a répondu à des journalistes (qui bien souvent tronquaient nos propos au point de nous faire dire le contraire de ce que nous pensions).
On a tracté, informé, réunioné (j'assume), et beaucoup marché sous la pluie.
On est arrivé en juin, et on n'a pas bloqué les examens (pov tit choux qu'auraient été trop punis...). Bon.
Et qu'est-ce que ça a donné ? Rien. Quoique...
Je lis :
"Je ferai grève et je manifesterai car qui ne dit mot consent."
Et je suis bien d'accord !
Mais la grève, elle n'est utile qu'en ce qu'elle permet de préparer d'autres actions.
Alors : jeudi, on grève, on se réunit, on s'organise en établissement.
On va manifester si on veut faire acte de présence dans le froid pour faire plaisir aux syndicats qui faut quand même pas qu'y zaient investi dans des mégaphones et des bouts de bois et de tissu pour rien.
Mais surtout on va aux AG des syndicats en délégation, et on l'ouvre, notre grande bouche de profs.
Et on dit ce qu'on a à dire :
1. Les suppressions de postes, ok, mais la grève ne suffit pas, merci de relayer d'autres formes de contestation et d'en proposer.
2. D'autres formes de contestation, c'est aussi la grève du zèle, mais pas à la petite semaine.
3. Les suppressions de poste, ok, mais y'a pas que ça : quand c'est-y que vous allez le dire, que maintenant ça suffit de se faire cracher dessus par les élèves ? Quand c'est-y que vous allez le dire, qu'on ne peut pas faire notre métier correctement ?
4. Les suppressions de poste, ok, mais y'a pas que ça bis : à force de charger la bête, les réformes et les nouvelles missions transforment effectivement les enseignants en bêtes bornées. A savoir que, quand on nous demandait "seulement" d'enseigner, on voulait bien s'investir dans des projets pour des cacahuètes et pour la gloire. Mais aujourd'hui, on nous demande d'ASSRer, de PSC1er, de B2Ier, d'orienter, d'éduquer, d'assistance-socialer (j'assume), et de S3Cer, de PPREer, de faire des croix, des bilans, des dossiers, des projets, des réunions, d'autres réunions, encore des réunions (tiens, j'ai oublié des réunions, là), de commissionner pédagogiquement, et d'historier l'art en plus. Tout ça pour pas un rond supplémentaire. Avec toujours autant de classes, toujours autant de prép' et toujours autant de copies. Donc maintenant, il ne faut pas s'étonner si la bête joue la bête : les profs en sacerdoce, ils se font rares, parce qu'il faut pas déconner. Entre PPRE en heure sup' normale et accompagnement éducatif en heure sup qui ne demande pas de préparation, faut pas s'étonner du choix qu'on fait.
Faut pas s'étonner non plus si on finit tous par demander des temps partiels pour compléter nos salaires par des heures d'accompagnement éducatif. Faut pas s'étonner non plus si le nombre de projets chronophages qui font bien dans le journal et qui font plaisir aux CdE se réduisent à peau de chagrin. On veut bien s'investir, mais faut un minimum de reconnaissance.
Oui, bon, donc, je m'égare.
Tout ça pour dire que la grève : faites-la ! Vous en profiterez pour ne pas corriger vos copies (dommage !) mais pour vous réunir avec vos collègues, commettre quelques textes bien sentis (prochain CA, nous voilà !), et nous les envoyer là :
http://www.ecole.plumeclavier.fr
ainsi qu'aux journaleux, même, en stipulant bien qu'il est hors de question qu'ils soient tronqués.
Bon.
Donc, on ne fait pas grève pour se compter, mais pour agir. OK ?
Je lis :
"Je ne ferai pas grève parce que ça ne sert à rien."
Et je suis bien d'accord. Nous sommes sur Neoprofs, alors peut-être dois-je comprendre que nous sommes peu nombreux à enseigner depuis 10 ans au moins...
Mais en 2003, des grèves, il y en a eu. Et de nombreuses. Et de longues. Contre les suppressions de postes les retraites la disparition des COPsy la disparition du statut de surveillant ... et je ne sais plus...
On s'est retrouvé 1 million à Paris, ou plus.
On a crié changé scandé répété.
On a répondu à des journalistes (qui bien souvent tronquaient nos propos au point de nous faire dire le contraire de ce que nous pensions).
On a tracté, informé, réunioné (j'assume), et beaucoup marché sous la pluie.
On est arrivé en juin, et on n'a pas bloqué les examens (pov tit choux qu'auraient été trop punis...). Bon.
Et qu'est-ce que ça a donné ? Rien. Quoique...
Je lis :
"Je ferai grève et je manifesterai car qui ne dit mot consent."
Et je suis bien d'accord !
Mais la grève, elle n'est utile qu'en ce qu'elle permet de préparer d'autres actions.
Alors : jeudi, on grève, on se réunit, on s'organise en établissement.
On va manifester si on veut faire acte de présence dans le froid pour faire plaisir aux syndicats qui faut quand même pas qu'y zaient investi dans des mégaphones et des bouts de bois et de tissu pour rien.
Mais surtout on va aux AG des syndicats en délégation, et on l'ouvre, notre grande bouche de profs.
Et on dit ce qu'on a à dire :
1. Les suppressions de postes, ok, mais la grève ne suffit pas, merci de relayer d'autres formes de contestation et d'en proposer.
2. D'autres formes de contestation, c'est aussi la grève du zèle, mais pas à la petite semaine.
3. Les suppressions de poste, ok, mais y'a pas que ça : quand c'est-y que vous allez le dire, que maintenant ça suffit de se faire cracher dessus par les élèves ? Quand c'est-y que vous allez le dire, qu'on ne peut pas faire notre métier correctement ?
4. Les suppressions de poste, ok, mais y'a pas que ça bis : à force de charger la bête, les réformes et les nouvelles missions transforment effectivement les enseignants en bêtes bornées. A savoir que, quand on nous demandait "seulement" d'enseigner, on voulait bien s'investir dans des projets pour des cacahuètes et pour la gloire. Mais aujourd'hui, on nous demande d'ASSRer, de PSC1er, de B2Ier, d'orienter, d'éduquer, d'assistance-socialer (j'assume), et de S3Cer, de PPREer, de faire des croix, des bilans, des dossiers, des projets, des réunions, d'autres réunions, encore des réunions (tiens, j'ai oublié des réunions, là), de commissionner pédagogiquement, et d'historier l'art en plus. Tout ça pour pas un rond supplémentaire. Avec toujours autant de classes, toujours autant de prép' et toujours autant de copies. Donc maintenant, il ne faut pas s'étonner si la bête joue la bête : les profs en sacerdoce, ils se font rares, parce qu'il faut pas déconner. Entre PPRE en heure sup' normale et accompagnement éducatif en heure sup qui ne demande pas de préparation, faut pas s'étonner du choix qu'on fait.
Faut pas s'étonner non plus si on finit tous par demander des temps partiels pour compléter nos salaires par des heures d'accompagnement éducatif. Faut pas s'étonner non plus si le nombre de projets chronophages qui font bien dans le journal et qui font plaisir aux CdE se réduisent à peau de chagrin. On veut bien s'investir, mais faut un minimum de reconnaissance.
Oui, bon, donc, je m'égare.
Tout ça pour dire que la grève : faites-la ! Vous en profiterez pour ne pas corriger vos copies (dommage !) mais pour vous réunir avec vos collègues, commettre quelques textes bien sentis (prochain CA, nous voilà !), et nous les envoyer là :
http://www.ecole.plumeclavier.fr
ainsi qu'aux journaleux, même, en stipulant bien qu'il est hors de question qu'ils soient tronqués.
Bon.
Donc, on ne fait pas grève pour se compter, mais pour agir. OK ?
- frankensteinVénérable
A méditer...
Nous savons que ce pouvoir a retenu les leçons du passé. Il s'accommode désormais d'une contestation légale quand bien même elle serait massive. En réalité, il n'espère qu'une seule chose : que les syndicats continuent à « s'opposer » par les grèves à répétition et les manifestations. Car ce qu'il redoute plus que tout, c'est l'insoumission collective des personnels, seule résistance susceptible de faire échec, dans l'action quotidienne, aux réformes destructrices.
Nous savons que ce pouvoir a retenu les leçons du passé. Il s'accommode désormais d'une contestation légale quand bien même elle serait massive. En réalité, il n'espère qu'une seule chose : que les syndicats continuent à « s'opposer » par les grèves à répétition et les manifestations. Car ce qu'il redoute plus que tout, c'est l'insoumission collective des personnels, seule résistance susceptible de faire échec, dans l'action quotidienne, aux réformes destructrices.
_________________
Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- InvitéInvité
frankenstein a écrit:A méditer...
Nous savons que ce pouvoir a retenu les leçons du passé. Il s'accommode désormais d'une contestation légale quand bien même elle serait massive. En réalité, il n'espère qu'une seule chose : que les syndicats continuent à « s'opposer » par les grèves à répétition et les manifestations. Car ce qu'il redoute plus que tout, c'est l'insoumission collective des personnels, seule résistance susceptible de faire échec, dans l'action quotidienne, aux réformes destructrices.
+1
ils ne pourront quand même pas tous nous faire passer en conseil de discipline!
- Nielsen Rika BellNiveau 7
frankenstein a écrit:A méditer...
Nous savons que ce pouvoir a retenu les leçons du passé. Il s'accommode désormais d'une contestation légale quand bien même elle serait massive. En réalité, il n'espère qu'une seule chose : que les syndicats continuent à « s'opposer » par les grèves à répétition et les manifestations. Car ce qu'il redoute plus que tout, c'est l'insoumission collective des personnels, seule résistance susceptible de faire échec, dans l'action quotidienne, aux réformes destructrices.
J'entre cette année dans l'EN dans ce but précis.
_________________
Parlons éducation... il me vient encore quelques élèves normaux... certes!... jamais vous pouvez vous vanter d'être absolument sans normaux!... non! un de temps à autre... bon!... je les instruis... pas plus mal que les autres professeurs... pas mieux... pédagogue, je suis! oh! très pédagogue! et très scrupuleux!... jamais une séance de chic!... jamais un cours fantaisiste!... depuis trente et cinq années, jamais une pédagogie drôlette!... pas que je me tienne pas au courant!... que si! que si!... je lis à fond tous les cahiers pédagogiques, les sciences de l'éducation... deux, trois kilos par semaine!... au feu! au feu le tout! c'est pas moi qui serai inquiété pour "instruction à la légère"!...
- CarmenLRNeoprof expérimenté
D'où vient ce texte, Frankenstein ? L'insoumission collective peut aussi être générée par les syndicats, notons-le.
- InvitéInvité
CarmenLR a écrit:D'où vient ce texte, Frankenstein ? L'insoumission collective peut aussi être générée par les syndicats, notons-le.
moua ha ha ha; ils ne font que te citer les textes, les syndicats!
- IgniatiusGuide spirituel
Ce sera très compliqué l'insoumission collective : pour cela, il faut être structuré, et cela passe par les syndicats à mon avis, même s'il faut nettoyer un peu certains.
D'autre part, la reprise en main de la part des CDE est très prègnante actuellement : leurs tentatives d'autoritarisme sont quotidiennes.
Et c'est partout le cas dans la fonction publique : regardez les magistrats.
J'ai parfois la tentation de me battre seul, mais c'est une erreur : le système gagnera tjrs.
Il faut d'abord se syndiquer ! (mais pas au SGEN : ils sont fous)
D'autre part, la reprise en main de la part des CDE est très prègnante actuellement : leurs tentatives d'autoritarisme sont quotidiennes.
Et c'est partout le cas dans la fonction publique : regardez les magistrats.
J'ai parfois la tentation de me battre seul, mais c'est une erreur : le système gagnera tjrs.
Il faut d'abord se syndiquer ! (mais pas au SGEN : ils sont fous)
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- IgniatiusGuide spirituel
au temps pour moi, Lorica !
Mais tu sais que ce sont eux qui ont largement promu l'école "compréhensive", la construction des savoirs, etc... ?
Mais tu sais que ce sont eux qui ont largement promu l'école "compréhensive", la construction des savoirs, etc... ?
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- frankensteinVénérable
C'est vrai (Meirieu était au SGEN je crois...) Mais à ce propos, l'UNSA et la FSU ne sont pas en reste ! Tiens, les deux syndicats d'inspecteurs sont affiliés à ces "maisons-mères"...Igniatius a écrit:au temps pour moi, Lorica !
Mais tu sais que ce sont eux qui ont largement promu l'école "compréhensive", la construction des savoirs, etc... ?
_________________
Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- AudreyOracle
Céline Jabot a écrit:Bonsoir à tous,
Je lis :
"Je ne ferai pas grève parce que ça ne sert à rien."
Et je suis bien d'accord. Nous sommes sur Neoprofs, alors peut-être dois-je comprendre que nous sommes peu nombreux à enseigner depuis 10 ans au moins...
Mais en 2003, des grèves, il y en a eu. Et de nombreuses. Et de longues. Contre les suppressions de postes les retraites la disparition des COPsy la disparition du statut de surveillant ... et je ne sais plus...
On s'est retrouvé 1 million à Paris, ou plus.
On a crié changé scandé répété.
On a répondu à des journalistes (qui bien souvent tronquaient nos propos au point de nous faire dire le contraire de ce que nous pensions).
On a tracté, informé, réunioné (j'assume), et beaucoup marché sous la pluie.
On est arrivé en juin, et on n'a pas bloqué les examens (pov tit choux qu'auraient été trop punis...). Bon.
Et qu'est-ce que ça a donné ? Rien. Quoique...
Je lis :
"Je ferai grève et je manifesterai car qui ne dit mot consent."
Et je suis bien d'accord !
Mais la grève, elle n'est utile qu'en ce qu'elle permet de préparer d'autres actions.
Alors : jeudi, on grève, on se réunit, on s'organise en établissement.
On va manifester si on veut faire acte de présence dans le froid pour faire plaisir aux syndicats qui faut quand même pas qu'y zaient investi dans des mégaphones et des bouts de bois et de tissu pour rien.
Mais surtout on va aux AG des syndicats en délégation, et on l'ouvre, notre grande bouche de profs.
Et on dit ce qu'on a à dire :
1. Les suppressions de postes, ok, mais la grève ne suffit pas, merci de relayer d'autres formes de contestation et d'en proposer.
2. D'autres formes de contestation, c'est aussi la grève du zèle, mais pas à la petite semaine.
3. Les suppressions de poste, ok, mais y'a pas que ça : quand c'est-y que vous allez le dire, que maintenant ça suffit de se faire cracher dessus par les élèves ? Quand c'est-y que vous allez le dire, qu'on ne peut pas faire notre métier correctement ?
4. Les suppressions de poste, ok, mais y'a pas que ça bis : à force de charger la bête, les réformes et les nouvelles missions transforment effectivement les enseignants en bêtes bornées. A savoir que, quand on nous demandait "seulement" d'enseigner, on voulait bien s'investir dans des projets pour des cacahuètes et pour la gloire. Mais aujourd'hui, on nous demande d'ASSRer, de PSC1er, de B2Ier, d'orienter, d'éduquer, d'assistance-socialer (j'assume), et de S3Cer, de PPREer, de faire des croix, des bilans, des dossiers, des projets, des réunions, d'autres réunions, encore des réunions (tiens, j'ai oublié des réunions, là), de commissionner pédagogiquement, et d'historier l'art en plus. Tout ça pour pas un rond supplémentaire. Avec toujours autant de classes, toujours autant de prép' et toujours autant de copies. Donc maintenant, il ne faut pas s'étonner si la bête joue la bête : les profs en sacerdoce, ils se font rares, parce qu'il faut pas déconner. Entre PPRE en heure sup' normale et accompagnement éducatif en heure sup qui ne demande pas de préparation, faut pas s'étonner du choix qu'on fait.
Faut pas s'étonner non plus si on finit tous par demander des temps partiels pour compléter nos salaires par des heures d'accompagnement éducatif. Faut pas s'étonner non plus si le nombre de projets chronophages qui font bien dans le journal et qui font plaisir aux CdE se réduisent à peau de chagrin. On veut bien s'investir, mais faut un minimum de reconnaissance.
Oui, bon, donc, je m'égare.
Tout ça pour dire que la grève : faites-la ! Vous en profiterez pour ne pas corriger vos copies (dommage !) mais pour vous réunir avec vos collègues, commettre quelques textes bien sentis (prochain CA, nous voilà !), et nous les envoyer là :
http://www.ecole.plumeclavier.fr
ainsi qu'aux journaleux, même, en stipulant bien qu'il est hors de question qu'ils soient tronqués.
Bon.
Donc, on ne fait pas grève pour se compter, mais pour agir. OK ?
Hello Céline...
J'ai fait la grève en 2003. Longtemps. Effectivement, on n'a rien eu.
Depuis... je l'ai faite, souvent. Je suis allée aux AG, celles de mon établissement, celles des syndicats, tous gentiment réunis dans une salle louée pour l'occasion où nous nous retrouvions à la fin des manifs... Depuis 2003, je passe mon temps à dire: "Faut trouver d'autres modes d'action! On veut faire entendre notre voix, notre malaise!", et depuis 2003, rien. Les syndicats lors de ces AG écoutent, mandatent, consultent, promettent de faire remonter, mais cela n'a rien donné. Jamais. Il y a un peu plus d'un an, j'ai même participé à la création d'un collectif dans ma ville, avec des collègues venant du primaire, du général, du pro... on a monté un blog, on a réuni les gens dans plein de bahuts, on a tracté sur le marché, la voie publique...ça n'a rien donné.
Alors la grève pour se réunir et agir... plus envie. Déjà fait.
J'ai perdu certaines illusions, j'assume.
- InvitéInvité
oui, je sais.
j'ai adhéré il y a 15 ans, et étant PLP ça ne me paraissait pas complètement idiot. Puis au bout de qq années, devant le vide lors des réunions, le malaise enseignant bien palpable chez les militants du sgen, j'ai cessé de m'investir puis de cotiser.
Quand j'ai changé d'académie et que j'ai eu mes grosses emmerdes avec l'administration, j'ai rempilé. Ils ont été assez efficaces pour le traitement de mon problème, mais du point de vue réflexion, je ne m'y retrouve plus.
Mais c'est également parce que je suis en train de me détacher du métier: snalc, sgen, snes, fo, cgt, je m'en fiche un peu aujourd'hui. Je soutiens néanmoins toutes les initiatives qui luttent contre le démantèlement des services publics et pour nos droits: blogs, forums, livres, individus, grèves, manifs...
j'ai adhéré il y a 15 ans, et étant PLP ça ne me paraissait pas complètement idiot. Puis au bout de qq années, devant le vide lors des réunions, le malaise enseignant bien palpable chez les militants du sgen, j'ai cessé de m'investir puis de cotiser.
Quand j'ai changé d'académie et que j'ai eu mes grosses emmerdes avec l'administration, j'ai rempilé. Ils ont été assez efficaces pour le traitement de mon problème, mais du point de vue réflexion, je ne m'y retrouve plus.
Mais c'est également parce que je suis en train de me détacher du métier: snalc, sgen, snes, fo, cgt, je m'en fiche un peu aujourd'hui. Je soutiens néanmoins toutes les initiatives qui luttent contre le démantèlement des services publics et pour nos droits: blogs, forums, livres, individus, grèves, manifs...
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