Heures syndicales: il y a du monde chez vous?

TZR, pas syndiquée, j'ai beau être de passage partout je m'intéresse à ce qui se passe et j'ai participé ce soir à la première heure syndicale de l'année du collège où je suis en AFA.
DGH déprimante (2 postes supprimés, plus de dédoublements en sciences, CS à envisager), elle fut l'objet de la réunion.

Nous étions 9. Sur une cinquantaine de profs.
Dont un autre collègue qui ne sera plus là l'an prochain et moi.
Ce n'est (hélas!) pas la première fois que je me trouve dans cette situation, à discuter de l'avenir d'un endroit où je en vais pas rester mais à m'inquiéter de l'avenir des lieux... et constater l'absence des profs "installés" dans les murs, qui pour autant, râlent, ronchonnent, compatissent avec les collègues touchés par les mesures. Je suis aussi passée par un collège avec un fort noyau militant, où la solidarité allait au-delà de la tape dans le dos à la prof en larmes qui se demande où elle sera bazardée l'année suivante, mais ce fut un seul endroit sur 6 ets.

D'où ma curiosité: vos collègues se sentent-ils concernés par les heures syndicales?

Heure syndicale aujourd'hui chez nous : 9 présents pour pareil, pour environ 100profs ...

nous sommes une cinquantaine de profs je pense... et dans les 10-12 aux heures syndicales...

Chez nous, une vingtaine sur cinquante en AG.
Un dizaine en heure syndicale.

On a une heure syndicale la semaine prochaine, je vous dirai ce qu'il en est...

Chez nous, pas d'heure syndicale ces 3 dernières années.
Cette année elle s'institue (on en est à la 2ème ) mais c'est toujours les mêmes qui demandent... 7 présents à la dernière, 10 avant. En même temps, on doit être 18 à temps complet dans l'établissement.

Ce qui m'a peiné, c'est que la dernière, qui devait permettre de discuter de la DGH, a plutôt été passée à décider qui aller prendre la DP, les IDD,etc. Une collègue semblait très soucieuse de boucler la chose, qu'on puisse communiquer le résultat de notre travail à la CDE. Qui de l'avis de tous, nous avait donné la ventilation pour qu'on puisse travailler dessus. D'ailleurs cette collègue a demandé à la fin qui allait rendre compte des conclusions de la réunion... Je ne voyais pas cet objectif aux heures syndicales, moi...

Euh... chez nous, il n'y a jamais eu d'heure syndicale organisée depuis que j'y suis (6 ans!)!
Faut dire qu'on a la chance de travailler dans de bonnes conditions, avec une principale compétente, en fait, on vit un peu dans une bulle dans notre collège, j'en suis consciente!
Jusqu'à maintenant on avait une bonne DHG qui nous permettait d'avoir des dédoublements dans plusieurs matières, des heures bien au dessus des horaires planchés dans chaque niveau...
Mais cette année, c'est la première fois qu'on perd des heures, et du coup des postes aussi (deux postes). Ça nous ramène un peu à la réalité!
En plus, l'année prochaine, on change de principal et on ne sait pas ce qui nous attend...

Mais c'est quand même terrible de "justifier" l'absence d'heure syndicale par le fait que ça se passe bien dans un bahut.... (je ne te vise pas toi personnellement Takara! J'ai entendu ce discours chez plein de collègues)..

Ça revient à dire que l'heure syndicale n'est là que pour régler des problèmes "persos" dans un bahut! Alors que non, ça sert à s'informer, à échanger, à réfléchir sur notre métier, nos conditions globales d'exercice, sur ce que vivent nos collègues dans la merde...et sur le monde de demain.

Je vous le dis, la gangrène de notre métier, c'est notre individualisme.

En même temps, Audrey, parfois quand les habitudes ne sont pas prises, et dans des établissement où les collègues ne sont pas engagés, le fait de réclamer la tenue de cette heure peut déjà passer pour un acte de rébellion.

La 1ère qu'on a eu il y a deux ans (je me contredis par rapport à mon précédent message, j'avais oublié celle-là) a été demandée pour préparer une rencontre avec l'iA, en gros faire un travail qui était celui du CDE... J'ai beaucoup ramé pour en demander depuis, arguant du fait qu'un collège proche en faisait une par mois.

Il y a des établissements qui vivent vraiment sous bulle, et si tu bouges tu es suspect... A notre dernière heure j'ai évoqué la question de l'éval par compétence, dit que des réunions s'organisaient sur le sujet (en pensant à toi), et bien aucune réaction, sauf "ça fait un moment qu'on est prévenu, maintenant c'est comme ça...".

Beh oui, mais justement...
Ca me choque de plus en plus que des enseignants puissent vivre "sous bulle". Merde à la fin, ne sommes-nous pas ceux qui sont, avec d'autres professions au contact des gens, sur le terrain, et voient le mieux à quel point tout merde? Comment peut-on rester aveugle, silencieux, apathique, indifférent? Comment peut-on ne même pas avoir envie de se poser des questions?

Désolée, mais là..... ça me travaille sévèrement tout ça. Vraiment. Voir un collègue de mon âge, prof de svt, me dire l'autre jour "bah, c'est quoi le conseil pédagogique? c'est juste une étiquette, ça change pas grand-chose...", ça m'a foutu les boules. Je suis vulgaire, je sais... mais là, je vous jure, face à certains collègues, je trouve qu'il y a des baffes qui se perdent....

Audrey, le fait de ne pas faire ces heures syndicales ne nous empêche pas de nous tenir informés sur les conditions de notre métier, d'échanger sur nos pratiques, de parler des réformes, des suppressions de postes à la pelle que subissent nombreux établissements... Nous parlons de tout ça, mais il est vrai que comme le dit Héliandre, l'heure syndicale est "une habitude" qui n'a pas été prise dans notre établissement et personne n'a pour l'instant fait la démarche de demander ces heures, peut-être à tort, hein, je ne dis pas le contraire!
En fait cette discussion me fait réféchir et je crois que je vais parler de ces heures demain au collège...

Je pense comme toi, Audrey, et j'ajouterais à ta liste de qualificatifs "résignés". Moi non plus je ne comprends pas qu'il n'y ai pas de réaction et que les gens ne se sentent pas concernés. J'ai eu envie d'informer et de faire bouger, et ma foi ça a l'air de porter - un peu - ses fruits (et ce n'était pas gagné). Mais là je commence à baisser les armes, parce qu'il y a des décisions de la direction, et des attitudes, qui sentent les représailles. Personne n'affiche de docs syndicaux... C'est bizarrrrrre...

Moi je pense être la seule de mon syndicat au bahut... y a pas de docs du snalc affichés alors qu'il y en a pour tous les autres syndicats! lol

Mais quand je prends la parole, c'est en mon nom... je n'ai jamais dit quoi que ce soit en utilisant le nom de mon syndicat...

Pour l'instant, personne n'a eu de représailles.. mais j'avoue que mardi, quand je vais refuser de valider les compétences pour mes 3è... ça risque de chauffer.

Perso je ne cherche pas à utiliser le nom de mon syndicat, ça ferait plutôt fuir mes collègues méfiants. Simplement difficile de trouver le temps, l'espace, les conditions pour exposer nos points de vue, alors un texte de syndicat, si on est d'accord avec et à plus forte raison s'il propose une action, me semble un bon moyen de communication.

Je n'ai pas tout lu mais je donne quand même un avis personnel : heure syndicale chez nous aussi aujourd'hui, j'étais dans la salle des profs sans participer à la réunion puisque en train de manger + faire mes photocopies.
Mais ce que j'ai entendu, c'est une petite cuisine d'1/2 h par-ci, 2h par là... des prises de chou sur l'AP, sur le choix de l'option pour les S... tout cela pour organiser la réforme des lycées (à notre tour, nous-mêmes !) et limiter les suppressions de postes dans l'établissement (jusqu'aux prochaines)...
Bref on s'accommode bon an mal an et en plus on prend du temps pour se dépatouiller avec les conditions imposées (avec pt-être une petite contestation auprès du petit proviseur ?). Bref on fait très bien le boulot de logistique de l'établissement, finalement (que le proviseur, par contre, ne fait pas, mais ça c'est une autre histoire).
Au-delà de ça, j'ai entendu qu'il y aurait une grève à l'appel de plusieurs syndicats le 10 février : ben oui, ça faisait qq mois qu'on n'en avait pas fait après tout !
Je ne suis pas non plus une grande révolutionnaire, mais j'ai l'impression que rien ne changera avec ces heures syndicales

Et ça me hérisse cette histoire de ventilation....
Ils veulent nous faire croire qu'on est sous les cocotiers et pas à Créteil-la-belle ou quoi ???

Heure syndicale hier pour nous. 27 collègues sur 80 étaient présents; Comme beaucoup, on a discuté de la DHG : perte de poste, CSD à aller donner ailleurs pour nous en LM (tout ça parce qu'un collgue lettres-espagnol nous met dans la merde en accpetant une dizaine d'heures supp!!!)...

La dernière fois , on était 8....(sur une soixantaine de profs )

Aucune heure de vie syndicale.
Un individualisme consternant.
S'opposer à la chef (par mail) l'année dernière me vaut une réputation de "grande malade qui veut foutre sa carrière en l'air"
Voilà.

Oui chez nous tout le monde est là en général. On en a fait une hier à propos de la dgh; petit collège mais qui bouge bien.

"Individualisme consternant":c'est pour ça qu'on met les profs en concurrence et qu'on se fait si bien tondre.....et c'est pas fini!

Aucune heure syndicale chez nous, jamais.
Pas de conseil pédagogique non plus: le chef n'a pas le temps de le réunir... No comment.

minnie a écrit:Aucune heure de vie syndicale.
Un individualisme consternant.
S'opposer à la chef (par mail) l'année dernière me vaut une réputation de "grande malade qui veut foutre sa carrière en l'air"
Voilà.

Tiens, on bosse au même endroit? :lol:
Chez nous il n'y a carrément même plus de conseil pédagogique...

Très peu de succès chez nous. Sur 250 profs, ces réunions en regroupent 20 au maximum.

Chez nous, 140 profs mais une vingtaine vont aux heures syndicales, moi j'y vais une heure sur deux histoire de voir à quelle sauce on va être mangés. Nous en avons une mardi, je vous tiendrai au courant. Mais c'est vrai comme dit Audrey, l'individualisme et la résignation gangrènent la profession. Sans parler des collègues super zélés qui acceptent tout et n'importe quoi, gratuitement. Ceux-là aussi, ils me tuent, ils ne pensent qu'à se faire mousser et on ne les voit pas aux heures syndicales.