- FrisouilleEnchanteur
Je copie un texte au départ écrit pour le forum, puis qu'il m'a semblé intéressant de mettre sur mon blog, pour que ma famille (non enseignante) sache ce qui est en train de se passer un peu partout dans les collèges de France. Désolée donc s'il y a des détails inutiles...
Je râle, je fulmine, je suis désespérée.
Et comme mon mec commence à saturer de mes gémissements, je viens geindre auprès de vous, en espérant un peu de réconfort...
Mon collège, Ambition Réussite, accueille majoritairement des élèves en difficulté scolaire et sociale. Dans l'ensemble, des élèves pas méchants mais à la répartie vive et avec une charrette de problèmes familiaux que l'on tente, dans la mesure du possible, de régler. Des élèves capables de très bons résultats, d’autres vraiment à la ramasse.
L'année dernière, je découvrais le collège, et je trouvais que pour un établissement pareil, les choses roulaient bien : relativement calme, grâce à une organisation rodée, un personnel d'encadrement et une équipe enseignante soudés, bref, une petite machine bien huilée.
Le premier hic a eu lieu au moment de la DGH (dotation globale horaire) de l'an passé : une classe par niveau supprimée, un effectif d'élèves qui augmente (en dépit de la sécurité des élèves, mais le recteur n'a rien voulu entendre), et des collègues envoyés dans d'autres établissements effectuer des compléments de service.
Rupture de la belle harmonie constatée dès la rentrée : des élèves plus nombreux dans les classes, cela signifie plus d'agitation, de sollicitations à l'attention du prof, plus de possibilités de dérive aussi. Vingt-cinq élèves de sixième, ça bouge, ça demande de l'attention, ça pose des questions inutiles, qui sont légitimes, mais pour peu que l'un ou l'autre pose problème, ce sont vingt-quatre autres prêts à déborder à leur tour...
Des collègues qui passent leur temps sur les routes à joindre l’un ou l’autre collège dans lequel il exerce, c’est aussi moins de communication avec ses collègues pour suivre les élèves, c’est moins de temps pour recevoir les parents, et une qualité de travail qui se dégrade aussi, reconnaissons-le, parce qu’il y a bien un moment où il faut dormir d’abord, et vivre ensuite (ou l’inverse).
Vous aurez compris, un encadrement moins serré, et les plus pénibles se sont engouffrés dans la brèche. Quelques élèves, ayant des casseroles, se sont vus exclus; mais la politique actuelle fait que pour un exclu, l'établissement doit en accueillir un autre à son tour : c'est une sorte de troc, ou de roulette russe. On se donne de l'air, mais on ne sait pas ce que l'on récupère ensuite.
Nous avons donc vu arriver de drôles de phénomènes, notamment un élève de sixième, ayant de graves troubles psychologiques, placé, incapable de tenir sur une chaise, provocateur et possiblement violent, qui donne du fil à retordre à des collègues plus expérimentés que moi.
Tant bien que mal, nous sommes arrivés jusqu'à Noël, espérant que les vacances, permettant à tout le monde de reprendre des forces, apaiseraient un peu l'agitation.
Malheureusement, nous n’étions pas au bout de nos surprises.
En effet, depuis le 1er janvier, nous avons perdu sept personnels d'encadrement (contrats non reconduits).
Immédiatement, la machine se grippe : accueil et contrôle des élèves à l'entrée moins serrée, certains élèves, de plus en plus nombreux très vite, sont autorisés à rentrer sans leur carnet de correspondance, du coup, le sentiment d'impunité s’installe, et les incidents disciplinaires enflent.
Pour couronner le tout, des collègues tombent malades ; ce sont des choses qui arrivent après tout.
Mais comme les « personnels d’éducation » (les pions ) se sont vus réduits de moitié, et qu’eux aussi ont le droit de devenir parent, ou de tomber malades, et bien les permanences rassemblent cinquante, soixante élèves, et là, on bascule dans la foire, la cour de prison, bref tout le contraire de ce que doit être, normalement, une salle d’étude …
Actuellement, des élèves échappent à toute surveillance, se promènent dans le collège pendant les heures de classe, chantent, crient, nous narguent, donnant une bien mauvaise image de l'autorité des adultes et du pouvoir de l'administration aux petits sixièmes encore sages.
Et comble du comble, demain a lieu les épreuves d’agrégation de mathématiques et de lettres ; demain, et pour quinze jours un collègue d’anglais, un d’EPS et une d’Arts plastiques partent en voyage scolaire aux USA.
Demain jeudi et vendredi, quatorze profs ne seront pas là.
Et là, je vous le dis, je suis fatiguée, et j’ignore totalement comment vont se passer ces deux jours, puis les suivants.
Jusqu’à ce que la nouvelle DGH vienne nous plomber encore…
L'Éducation Nationale est en train de couler.
Il fallait que je vous le fasse savoir, parce que la politique de ce gouvernement – qui annonce des primes aux recteurs et aux chefs d’établissements, pour mieux acheter leur silence – a des répercussions très graves sur les élèves que j’ai face à moi. Quelle représentation des adultes et de la valeur du travail sommes-nous en train de construire quand nous nous retrouvons incapables d'assurer la sécurité et la possibilité d'étudier à des élèves qui ne demandent que ça ?
Je râle, je fulmine, je suis désespérée.
Et comme mon mec commence à saturer de mes gémissements, je viens geindre auprès de vous, en espérant un peu de réconfort...
Mon collège, Ambition Réussite, accueille majoritairement des élèves en difficulté scolaire et sociale. Dans l'ensemble, des élèves pas méchants mais à la répartie vive et avec une charrette de problèmes familiaux que l'on tente, dans la mesure du possible, de régler. Des élèves capables de très bons résultats, d’autres vraiment à la ramasse.
L'année dernière, je découvrais le collège, et je trouvais que pour un établissement pareil, les choses roulaient bien : relativement calme, grâce à une organisation rodée, un personnel d'encadrement et une équipe enseignante soudés, bref, une petite machine bien huilée.
Le premier hic a eu lieu au moment de la DGH (dotation globale horaire) de l'an passé : une classe par niveau supprimée, un effectif d'élèves qui augmente (en dépit de la sécurité des élèves, mais le recteur n'a rien voulu entendre), et des collègues envoyés dans d'autres établissements effectuer des compléments de service.
Rupture de la belle harmonie constatée dès la rentrée : des élèves plus nombreux dans les classes, cela signifie plus d'agitation, de sollicitations à l'attention du prof, plus de possibilités de dérive aussi. Vingt-cinq élèves de sixième, ça bouge, ça demande de l'attention, ça pose des questions inutiles, qui sont légitimes, mais pour peu que l'un ou l'autre pose problème, ce sont vingt-quatre autres prêts à déborder à leur tour...
Des collègues qui passent leur temps sur les routes à joindre l’un ou l’autre collège dans lequel il exerce, c’est aussi moins de communication avec ses collègues pour suivre les élèves, c’est moins de temps pour recevoir les parents, et une qualité de travail qui se dégrade aussi, reconnaissons-le, parce qu’il y a bien un moment où il faut dormir d’abord, et vivre ensuite (ou l’inverse).
Vous aurez compris, un encadrement moins serré, et les plus pénibles se sont engouffrés dans la brèche. Quelques élèves, ayant des casseroles, se sont vus exclus; mais la politique actuelle fait que pour un exclu, l'établissement doit en accueillir un autre à son tour : c'est une sorte de troc, ou de roulette russe. On se donne de l'air, mais on ne sait pas ce que l'on récupère ensuite.
Nous avons donc vu arriver de drôles de phénomènes, notamment un élève de sixième, ayant de graves troubles psychologiques, placé, incapable de tenir sur une chaise, provocateur et possiblement violent, qui donne du fil à retordre à des collègues plus expérimentés que moi.
Tant bien que mal, nous sommes arrivés jusqu'à Noël, espérant que les vacances, permettant à tout le monde de reprendre des forces, apaiseraient un peu l'agitation.
Malheureusement, nous n’étions pas au bout de nos surprises.
En effet, depuis le 1er janvier, nous avons perdu sept personnels d'encadrement (contrats non reconduits).
Immédiatement, la machine se grippe : accueil et contrôle des élèves à l'entrée moins serrée, certains élèves, de plus en plus nombreux très vite, sont autorisés à rentrer sans leur carnet de correspondance, du coup, le sentiment d'impunité s’installe, et les incidents disciplinaires enflent.
Pour couronner le tout, des collègues tombent malades ; ce sont des choses qui arrivent après tout.
Mais comme les « personnels d’éducation » (les pions ) se sont vus réduits de moitié, et qu’eux aussi ont le droit de devenir parent, ou de tomber malades, et bien les permanences rassemblent cinquante, soixante élèves, et là, on bascule dans la foire, la cour de prison, bref tout le contraire de ce que doit être, normalement, une salle d’étude …
Actuellement, des élèves échappent à toute surveillance, se promènent dans le collège pendant les heures de classe, chantent, crient, nous narguent, donnant une bien mauvaise image de l'autorité des adultes et du pouvoir de l'administration aux petits sixièmes encore sages.
Et comble du comble, demain a lieu les épreuves d’agrégation de mathématiques et de lettres ; demain, et pour quinze jours un collègue d’anglais, un d’EPS et une d’Arts plastiques partent en voyage scolaire aux USA.
Demain jeudi et vendredi, quatorze profs ne seront pas là.
Et là, je vous le dis, je suis fatiguée, et j’ignore totalement comment vont se passer ces deux jours, puis les suivants.
Jusqu’à ce que la nouvelle DGH vienne nous plomber encore…
L'Éducation Nationale est en train de couler.
Il fallait que je vous le fasse savoir, parce que la politique de ce gouvernement – qui annonce des primes aux recteurs et aux chefs d’établissements, pour mieux acheter leur silence – a des répercussions très graves sur les élèves que j’ai face à moi. Quelle représentation des adultes et de la valeur du travail sommes-nous en train de construire quand nous nous retrouvons incapables d'assurer la sécurité et la possibilité d'étudier à des élèves qui ne demandent que ça ?
- HéliandreExpert
Frisouille...
En plus, il y a peu que tu as découvert le terrain -les Antilles- et je sais tout le mérite qu'il y a aussi à s'adapter à une nouvelle situation culturelle. J'espère que tu auras encore beaucoup de force et courage, et te remercie pour ce texte.
En plus, il y a peu que tu as découvert le terrain -les Antilles- et je sais tout le mérite qu'il y a aussi à s'adapter à une nouvelle situation culturelle. J'espère que tu auras encore beaucoup de force et courage, et te remercie pour ce texte.
- JohnMédiateur
Glups !
Frisouille, on t'envoie plein, plein de courage.
Ce sont des témoignages comme le tien qui permettent de vraiment comprendre la situation. Dire que, pendant ce temps-là, il y a des sommes folles dilapidées çà et là...
Frisouille, on t'envoie plein, plein de courage.
Ce sont des témoignages comme le tien qui permettent de vraiment comprendre la situation. Dire que, pendant ce temps-là, il y a des sommes folles dilapidées çà et là...
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- NellGuide spirituel
Du courage Frisouille, tu en as besoin. Et même bien plus...
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Impose ta chance, sers ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront. (R. Char)
- FrisouilleEnchanteur
Merci pour vos réponses si rapides, et désolée pour le pavé, mais là, j'avais vraiment besoin d'un exhutoire... L'écriture m'aura un peu calmée.
- frankensteinVénérable
Bah ouais, ça craint...Et il y a beaucoup d'établissements qui tirent la sonnette d'alarme, jusqu'où ira-t-on ?
_________________
Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- TakaraNiveau 10
Qu'on en arrive à des situations comme celle que tu décrit est terriblement choquant!
Je te souhaite plein de courage
Je te souhaite plein de courage
- FrisouilleEnchanteur
frankenstein a écrit:Bah ouais, ça craint...Et il y a beaucoup d'établissements qui tirent la sonnette d'alarme, jusqu'où ira-t-on ?
il est clair que les témoignages que je peux lire ici, la lettre de démission de la collègue de Véronique, que j'ai suivie sur la liste de Dictame, m'incitent à prendre la parole à mon tour.
Et je suis vraiment en colère à présent, car mon collège fonctionne, en temps normal ; les élèves sont difficiles, pour des raisons qui ne leur sont, pour la plupart, pas imputables ; j'admets qu'un élève en instance d'être placé, parce que la mère ne le gère pas, soit insupportable en cours.
Mais je n'admets pas, cela me reste en travers de la gorge, et sur l'estomac, que notre dysfonctionnement vienne de ceux qui doivent nous protéger, qui doivent penser plus loin, et mieux que nous.
Je dois vous paraître terriblement naïve...
- MéluEmpereur
Frisouille Je ne sais pas où on va, mais on y va...
_________________
"Pourquoi sommes-nous au monde, sinon pour amuser nos voisins et rire d'eux à notre tour ?"
[ Jane Austen ] - Extrait de Orgueil et préjugés
- FantômetteHabitué du forum
Tu pourrais peut-être envoyer ton témoignage sur le blog récemment crée par Véronique. Mais peut-être l'as-tu déjà fait.
En tout cas je t'envoie tout mon soutien.
En tout cas je t'envoie tout mon soutien.
- Reine MargotDemi-dieu
j'étais dans un étb comme ça l'an dernier, une horreur...je compatis FRisouille
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Invité31Sage
Plein de courage, même si tu n'en manques pas... C'est de la casse pure et simple des services publics, une casse contre laquelle nous ne pouvons rien.
- pheniciaNiveau 4
En lisant ton post Frisouille, ça a fait tout de suite écho à un poste de Philip que j'ai lu hier et qui m' a semblé si bien coller à la réalité que nous vivons en ce moment dans les établissements
.....
https://www.neoprofs.org/t29203-les-dix-strategies-de-manipulation-de-masses?highlight=strat%E9gies
En ce qui me concerne, les parallèles sont troublants.....
.....
https://www.neoprofs.org/t29203-les-dix-strategies-de-manipulation-de-masses?highlight=strat%E9gies
( ....)
2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions
Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On
crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une
certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur
des mesures qu’on souhaite lui faire accepter....
3/ La stratégie de la dégradation
Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer
progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de
cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles
(néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990......
autant de changements qui auraient provoqué une
révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.
(...)
7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise
Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les
technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son
esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures
doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui
isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure
incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes
silencieuses pour guerres tranquilles »
(...)
En ce qui me concerne, les parallèles sont troublants.....
- FrisouilleEnchanteur
Et ce qui devait arriver arriva : la foire totale aujourd'hui.
Des élèves qui, sur sept heures de cours, en ont cinq ou six en perm' ; d'autres qui traversent le collège, un quart d'heure après la sonnerie, conduit par le principal, en chantant ; des élèves à qui on refuse de finir la journée plus tôt "car les parents ne sont pas avertis", et à qui on annonce trois heures plus tard qu'ils sont finalement libérés, parce que les perm' sont saturées, et qui partent au compte-goutte sous les yeux de leurs camarades ; des élèves enfin qu'on oblige à rester à l'accompagnement éducatif, alors qu'ils n'ont eu quasiment aucun cours de la journée, et donc n'ont ni matériel, ni devoirs.
Je suis explosée...
Des élèves qui, sur sept heures de cours, en ont cinq ou six en perm' ; d'autres qui traversent le collège, un quart d'heure après la sonnerie, conduit par le principal, en chantant ; des élèves à qui on refuse de finir la journée plus tôt "car les parents ne sont pas avertis", et à qui on annonce trois heures plus tard qu'ils sont finalement libérés, parce que les perm' sont saturées, et qui partent au compte-goutte sous les yeux de leurs camarades ; des élèves enfin qu'on oblige à rester à l'accompagnement éducatif, alors qu'ils n'ont eu quasiment aucun cours de la journée, et donc n'ont ni matériel, ni devoirs.
Je suis explosée...
- AndmaExpert spécialisé
tiens bon ! mais je comprends ton désarroi, surtout si tu l'as connu entrain de bien tourner le bahut.
le mien entre en pente douce, mais c'est l'administration et les mesures qui tuent tout, qui nous tuent.
courage
- AudreyOracle
Frisouille.... je ne sais que te dire... j'ai déjà vécu ce genre de journée malheureusement, et nous ne sommes pas les seules...et ça se généralise...
Et oui, y en a marre.
Là, je suis en train de me demander si je vais aller bosser demain.... parce que j'en peux plus. De plein de choses. Et que je crache mes poumons. Mais merde.... j'ai jamais été autant malade que depuis que je suis prof...
J'ai envie de dire "courage!"..mais j'avoue, là, même moi j'ai du mal.
Et oui, y en a marre.
Là, je suis en train de me demander si je vais aller bosser demain.... parce que j'en peux plus. De plein de choses. Et que je crache mes poumons. Mais merde.... j'ai jamais été autant malade que depuis que je suis prof...
J'ai envie de dire "courage!"..mais j'avoue, là, même moi j'ai du mal.
- FrisouilleEnchanteur
Merci les filles pour vos encouragements, même s'ils sont faibles parce que nous nous sentons impuissants...
J'ai eu un métier alimentaire avant d'être prof, je me suis battue pour le devenir, en jonglant entre la prép' du concours et ce boulot, et je suis pleine de force et de beaux idéaux pour ce métier. J'aime le contact des ados, j'aime ma discipline, mais là, je me sens dépassée, broyée par la grosse machine qui est en train de nous passer dessus.
Et ce sont nos enfants qui en font les frais, et ça me rend dingue de me trouver impuissante ...
J'ai eu un métier alimentaire avant d'être prof, je me suis battue pour le devenir, en jonglant entre la prép' du concours et ce boulot, et je suis pleine de force et de beaux idéaux pour ce métier. J'aime le contact des ados, j'aime ma discipline, mais là, je me sens dépassée, broyée par la grosse machine qui est en train de nous passer dessus.
Et ce sont nos enfants qui en font les frais, et ça me rend dingue de me trouver impuissante ...
- DulcineaNiveau 9
Très vrai ton témoignage Frisouille, cette ambiance est en train de s'installer partout je crois, y compris dans les zones très favorisées.
- FourseasonsGrand sage
Merci Frisouille ! C'est ce genre de témoignage que les gens devraient voir à la tv !
Courage Frisouille
Courage Frisouille
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