- V.MarchaisEmpereur
Bonjour à tous,
Vous avez certainement déjà lu le dernier article de Celeborn sur son blog "Je suis en retard". A la demande de Claire-Hélène, qui est aussi une amie proche, j'ai envoyé sa lettre de démission à plusieurs rédactions (France Inter, Le Figaro, Médiapart...), assortie de la lettre qui suit. J'ai souhaité vous en faire part avant de faire éventuellement quelques propositions d'actions concrètes, en relation avec d'autres professeurs de différentes associations.
Bien à tous,
Véronique Marchais.
Bonjour,
Enseignante de Lettres en collège, je vous transmets la lettre de démission adressée par une de mes collègues à son chef d’établissement. En effet, la situation qu’elle décrit est hélas représentative de la dégradation des conditions d’enseignement en France, en particulier au collège. Partout, les constats sont les mêmes :
-Remplacement régulier des heures disciplinaires, au contenu solide et méthodique, par des projets soi-disant innovants, de préférence inter-disciplinaires, mélangeant tout et incapables d’offrir aux élèves qui en ont le plus besoin une représentation organisée et utilisable des connaissances ;
- Renoncement total à l’exigence de l’effort. Avec des variations très importantes selon la sociologie des établissements, on voit appliquer de manière aberrante la préconisation « pas de devoirs à la maison en primaire », allant jusqu’à renoncer à faire mémoriser quoi que ce soit. Les élèves arrivent au collège sans savoir apprendre. Les mettre au travail à la préadolescence est une gageure. D’autant que, depuis la suppression des redoublements, l’absence de tout travail est absolument sans conséquence sur la scolarité d’un élève, et ses parents même dédramatisent le plus souvent des résultats catastrophiques en se disant « qu’il passe ». A quoi bon travailler puisque cela ne change rien ?
- Les consignes données pour diminuer les conseils de discipline conduisent un nombre croissant de chefs d’établissement à renoncer purement et simplement à en réunir, y compris après des incidents graves et répétés. A l’absence d’effort s’ajoute donc chez de plus en plus d’élèves un sentiment de toute puissance et d’impunité.
Faut-il être un spécialiste en sciences de l’éducation pour se rendre compte qu’enseigner, dans un tel contexte, devient tout simplement impossible ? Pourquoi chercher ailleurs des explications aux piètres résultats de la France aux évaluations internationales ? Plus grave, comment ne pas s’inquiéter de l’avenir d’une nation qui éduque ainsi sa jeunesse ?
"Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement, les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne reconnaissent plus au-dessus d'eux l'autorité de rien et de personne, alors, c'est là, en toute beauté et en toute jeunesse le début de la tyrannie." Platon, La République, Livre VIII
J’espère que votre rédaction prendra la mesure du problème de société qui est en jeu et saura donner de l’écho non seulement à ce témoignage, mais encore à la situation que celui-ci révèle.
Cordialement,
V.M.
Vous avez certainement déjà lu le dernier article de Celeborn sur son blog "Je suis en retard". A la demande de Claire-Hélène, qui est aussi une amie proche, j'ai envoyé sa lettre de démission à plusieurs rédactions (France Inter, Le Figaro, Médiapart...), assortie de la lettre qui suit. J'ai souhaité vous en faire part avant de faire éventuellement quelques propositions d'actions concrètes, en relation avec d'autres professeurs de différentes associations.
Bien à tous,
Véronique Marchais.
Bonjour,
Enseignante de Lettres en collège, je vous transmets la lettre de démission adressée par une de mes collègues à son chef d’établissement. En effet, la situation qu’elle décrit est hélas représentative de la dégradation des conditions d’enseignement en France, en particulier au collège. Partout, les constats sont les mêmes :
-Remplacement régulier des heures disciplinaires, au contenu solide et méthodique, par des projets soi-disant innovants, de préférence inter-disciplinaires, mélangeant tout et incapables d’offrir aux élèves qui en ont le plus besoin une représentation organisée et utilisable des connaissances ;
- Renoncement total à l’exigence de l’effort. Avec des variations très importantes selon la sociologie des établissements, on voit appliquer de manière aberrante la préconisation « pas de devoirs à la maison en primaire », allant jusqu’à renoncer à faire mémoriser quoi que ce soit. Les élèves arrivent au collège sans savoir apprendre. Les mettre au travail à la préadolescence est une gageure. D’autant que, depuis la suppression des redoublements, l’absence de tout travail est absolument sans conséquence sur la scolarité d’un élève, et ses parents même dédramatisent le plus souvent des résultats catastrophiques en se disant « qu’il passe ». A quoi bon travailler puisque cela ne change rien ?
- Les consignes données pour diminuer les conseils de discipline conduisent un nombre croissant de chefs d’établissement à renoncer purement et simplement à en réunir, y compris après des incidents graves et répétés. A l’absence d’effort s’ajoute donc chez de plus en plus d’élèves un sentiment de toute puissance et d’impunité.
Faut-il être un spécialiste en sciences de l’éducation pour se rendre compte qu’enseigner, dans un tel contexte, devient tout simplement impossible ? Pourquoi chercher ailleurs des explications aux piètres résultats de la France aux évaluations internationales ? Plus grave, comment ne pas s’inquiéter de l’avenir d’une nation qui éduque ainsi sa jeunesse ?
"Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement, les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne reconnaissent plus au-dessus d'eux l'autorité de rien et de personne, alors, c'est là, en toute beauté et en toute jeunesse le début de la tyrannie." Platon, La République, Livre VIII
J’espère que votre rédaction prendra la mesure du problème de société qui est en jeu et saura donner de l’écho non seulement à ce témoignage, mais encore à la situation que celui-ci révèle.
Cordialement,
V.M.
Monsieur le proviseur,
Les conditions dans lesquelles nous sommes contraints d'exercer notre métier ne sont pas tolérables. La semaine dernière, deux collègues ont été agressés physiquement par des élèves, élèves qui n'en n'étaient pas à leur premier coup d'éclat et dont la surenchère dans l'agressivité et la violence à l'égard des adultes n'était que prévisible. Ces incidents, très graves, ne sont que la conséquence du climat délétère qui règne dans l'établissement : incivilités, refus d'obéissance, insultes, violences à l'égard des adultes se sont banalisés au point que les élèves, se sentant dans une situation de toute puissance, n'ont même plus conscience de la gravité de leurs actes. Un tel désordre règne dans les escaliers et les couloirs, qu'il nous est impossible de circuler sans être bousculés, raillés, invectivés, les bagarres y éclatent plus que quotidiennement. Cette situation de violence tant physique que verbale ne devrait pas être.
Pour ma part, je refuse de continuer à être traitée comme une chienne par des enfants à qui j'ai eu le malheur de demander de retirer leur casquette, d'aller se ranger dans la cours ou de me donner leur carnet de liaison. Je refuse de continuer à assister à la complaisance avec laquelle certains adultes confortent ces enfants dans leurs dérives au lieu de tout faire pour les aider à en sortir. Je refuse de continuer à assister, impuissante, à ce gâchis généralisé, nos élèves les plus fragiles étant les premières victimes de notre incapacité, voire notre réticence, à instaurer les conditions nécessaires à leur apprentissage. Je refuse de continuer à participer de ce spectacle affligeant que nous offrons quotidiennement à nos élèves et qui me fait honte.
Qu'en est-il de l'application de l'article 11 de la Loi n°83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires - « La collectivité publique est tenue de protéger les fonctionnaires contre les menaces, violences, voies de fait, injures, diffamations ou outrages dont ils pourraient être victimes à l'occasion de leurs fonctions, et de réparer, le cas échéant, le préjudice qui en est résulté. » - alors que quotidiennement notre intégrité morale et physique est menacée quand elle n'est pas bafouée ?
Qu'en est-il de nos devoirs envers nos élèves, de notre mission éducative à partir du moment où nous nous révélons incapables de simplement manifester notre volonté de les voir appliquer le règlement intérieur, de les protéger d'eux-mêmes et des autres, c'est-à-dire de leur offrir une scolarité digne de ce nom ? Quel avenir leur préparons-nous ?
J'aime mon métier par-dessus tout mais il ne m'est plus possible, dans ces conditions, de continuer de l'exercer et j'ai perdu tout espoir que cela ne change. C'est pourquoi, Monsieur le Proviseur, j'ai l'immense regret de vous présenter ma démission.
- NellGuide spirituel
Je trouve cela très bien Véronique, parlant, posé, parfait!
La citation de Platon est superbe pour clore l'ensemble.
J'espère vraiment que tu trouveras une oreille!
La citation de Platon est superbe pour clore l'ensemble.
J'espère vraiment que tu trouveras une oreille!
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Impose ta chance, sers ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront. (R. Char)
- Marie LaetitiaBon génie
Même chose, c'est à la fois nécessaire et bien dit... Reste à attendre la réponse !
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- maskNiveau 5
Très juste.... Rien à y redire (les profs applaudiront... et les autres, sans doute, s'en moqueront)
- DulcineaNiveau 9
Très bien Véronique ta lettre, c'est sans langue de bois. Espérons que les media en feront écho. Affaire à suivre. Ce que tu décris pourrait aussi s'appliquer au lycée où les conditions se dégradent d'année en année.
- MéluEmpereur
Bravo Véro !
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"Pourquoi sommes-nous au monde, sinon pour amuser nos voisins et rire d'eux à notre tour ?"
[ Jane Austen ] - Extrait de Orgueil et préjugés
- pavotNiveau 9
Bravo Véronique!
On est avec vous!
Quelle phrase universelle que celle de Platon!
On est avec vous!
Quelle phrase universelle que celle de Platon!
- V.MarchaisEmpereur
Merci à tous.
La citation de Platon m'a été rappelée par une collègue d'une autre liste. Il est vrai qu'elle est d'une actualité confondante.
Je ne me fais pas beaucoup d'illusions sur les retours possibles suite à un tel courrier. Mais je réfléchis à quelques actions à proposer une année de campagne électorale. Je vous en parle quand c'est mûr.
La citation de Platon m'a été rappelée par une collègue d'une autre liste. Il est vrai qu'elle est d'une actualité confondante.
Je ne me fais pas beaucoup d'illusions sur les retours possibles suite à un tel courrier. Mais je réfléchis à quelques actions à proposer une année de campagne électorale. Je vous en parle quand c'est mûr.
- Reine MargotDemi-dieu
la citation de platon est une de celles que je fais tout le temps! moi aussi je me joins à toi (reste à définir comment agir)
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- MéluEmpereur
Comme l'avait suggéré Celeborn, j'ai déjà fait circuler la Lettre de ton amie, mais comme je trouve la tienne sensationnelle, je te demande si tu me donnes la permission de la faire circuler aussi, auprès de mes collègues, de mon syndicat, et de mes amis.
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"Pourquoi sommes-nous au monde, sinon pour amuser nos voisins et rire d'eux à notre tour ?"
[ Jane Austen ] - Extrait de Orgueil et préjugés
- InvitéNGrand sage
Mélu a écrit:Comme l'avait suggéré Celeborn, j'ai déjà fait circuler la Lettre de ton amie, mais comme je trouve la tienne sensationnelle, je te demande si tu me donnes la permission de la faire circuler aussi, auprès de mes collègues, de mon syndicat, et de mes amis.
Je vais le faire aussi. J'ai demandé l'autorisation par MP: obtenue. Plus ça circule, mieux c'est m'a dit Véronique
- MéluEmpereur
Merci Nateka ! J'attends quand même confirmation de Véronique, surtout que son courrier n'est pas anonyme.
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"Pourquoi sommes-nous au monde, sinon pour amuser nos voisins et rire d'eux à notre tour ?"
[ Jane Austen ] - Extrait de Orgueil et préjugés
- V.MarchaisEmpereur
Je confirme.
Merci à tous de votre aide.
J'espère pouvoir proposer bientôt des actions plus constructives que la simple "information".
Merci à tous de votre aide.
J'espère pouvoir proposer bientôt des actions plus constructives que la simple "information".
- CelebornEsprit sacré
Bravo Véronique.
T'as un MP.
T'as un MP.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- MéluEmpereur
Merci !
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"Pourquoi sommes-nous au monde, sinon pour amuser nos voisins et rire d'eux à notre tour ?"
[ Jane Austen ] - Extrait de Orgueil et préjugés
- ModuloHabitué du forum
La citation de Platon est absolument parfaite. Merci Véronique pour le texte.
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Essayons d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple
- val09Neoprof expérimenté
Ta lettre est très bien, bravo pour ton initiative !
Et la citation de Platon est en effet très bien trouvée, judicieuse.
Et la citation de Platon est en effet très bien trouvée, judicieuse.
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Plus vraiment "néo" : prof de LM depuis 2001
- CelebornEsprit sacré
Merci pour ton autorisation, Véronique. Mon blog fait donc tourner le très vrai message de Véronique : ici.
On va peut-être finir par se faire entendre, non mais !
On va peut-être finir par se faire entendre, non mais !
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- MéluEmpereur
Je viens d'envoyer ça à tous mes collègues, à ceux de ma mère et à mon syndicat.
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"Pourquoi sommes-nous au monde, sinon pour amuser nos voisins et rire d'eux à notre tour ?"
[ Jane Austen ] - Extrait de Orgueil et préjugés
- V.MarchaisEmpereur
Merci pour le très vrai portrait que tu fais de moi, Celeborn.
Dis, pourrais-tu corriger la coquille que j'ai laissée dans mon message initial : la dernière puce ne devrait pas en être une, ce devrait être un paragraphe à part, qui conclut une énumération de problèmes.
Je vais moi-même corriger dans mon post initial.
Dis, pourrais-tu corriger la coquille que j'ai laissée dans mon message initial : la dernière puce ne devrait pas en être une, ce devrait être un paragraphe à part, qui conclut une énumération de problèmes.
Je vais moi-même corriger dans mon post initial.
- CelebornEsprit sacré
V.Marchais a écrit:Dis, pourrais-tu corriger la coquille que j'ai laissée dans mon message initial
Aussitôt dit, aussitôt fait !
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- V.MarchaisEmpereur
Merci. L'honneur est sauf.
(Et là, j'angoisse à mort sur ce que j'ai envoyé aux journalistes... )
(Et là, j'angoisse à mort sur ce que j'ai envoyé aux journalistes... )
- nuagesGrand sage
merci beaucoup pour cette initiative que j'approuve entièrement et qui correspond tout à fait à ce que je pense et perçois
- IgniatiusGuide spirituel
Bravo Véronique en effet.
Mais l'assaut contre l'école est tellement puissant actuellement que je crains peu de réactions de la part des médias.
Tiens-nous au courant !
Excusez mon pessimisme.
Mais l'assaut contre l'école est tellement puissant actuellement que je crains peu de réactions de la part des médias.
Tiens-nous au courant !
Excusez mon pessimisme.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
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