Sondage : Gisèle d'Estoc

Bonjour,

Voici un sondage à propos de Gisèle d'Estoc.

Vous avez le droit de faire toutes les recherches que vous voulez, mais après avoir répondu au sondage !

Moi, je sais, M'sieur !

Moi pas du tout :Oups:

mais bon, c'est parce que j'ai passé des heures à en chercher le bouquin pour ma mère... donc c'est vraiment par hasard et pas parce que je suis ubne grande littéraire!

c'est une des deux vamps, non???

ben quoi, il a le droit d'aimer une vamp, maupassant, non? :lol:

Je ne connais pas du tout ... je vais aller voir sur g***gle

Tricheuse !

Décidément, quelle journée, débats sur la littérature et maintenant ce détail de la vie de l'ami Guy. Encore un jour sans diem perdidi, chouette!

Abraxas a écrit:Tricheuse !

Mais non, je suis allée regarder après avoir voté. Vous n'allez pas me reprocher ma volonté de savoir qui est cette dame ?

Jamais entendu parler d'elle.

J'arrive ici suite au post d'Abraxas dans le sujet sur Bel Ami. Je ne connaissais pas la dame.

Je vais de ce pas combler mes lacunes.

Son nom me disait vaguement qqch... je suis retournée sur Google et j'apprends en outre qu'elle est nancéienne

Quelqu'un a un lien vers un article intéressant ? car je reste un peu frustrée de ce que j'ai glané...

Ta voisine de palier, John?

Ci-dessous, un extrait d'un livre consacré à Maupassant, paru jadis chez Ellipses, et dont je connais bien l'auteur :

"Et comme il arrive souvent aux praticiens du sexe, Maupassant n’a plus goût qu’aux extrèmes de l’amour. Gisèle d’Estoc, mineure (elle a 17 ans lorsqu’elle commence à poursuivre Maupassant), lesbienne (elle a quitté Nancy, sa ville natale, et son vrai nom de Marie-Paule Parent-Desbarres, après une affaire de mœurs un peu vive avec une condisciple de collège), duelliste (elle sera blessée à l’épée par une écuyère du cirque Médrano, ancienne amante, à qui elle dispute les faveurs d’une troisième), féministe (elle commettra en 1894 un attentat à la bombe contre le poète Laurent Tailhade), et écrivain (elle rédige une vie de Jeanne d’Arc pour mieux séduire le père Didon - et commet entretemps des pamphlets violemment anti-jésuites) est à sa mesure. Maupassant l’habille en garçon, la présente comme un élève en goguette du lycée Saint-Louis, l’amène à l’Opéra conquérir (assez brutalement) de jolies femmes qu’ils se partagent ensuite, ou la fait participer en tiers à une partie fine avec son cousin Louis Le Poittevin. Léon Fontaine raconte : "Il était comme ensorcelé et meurtri. D’abord, ce fut, à la suite de séances épuisantes, comme un grignotement du cerveau, puis, bientôt, sous la poussée des pires extravagences sexuelles, tout l’édifice de l’intelligence se trouva sapé (…) Il loua à Bezons, dans une vieille maison sur les bords de la Seine, une chambre où il voyait parfois sa maîtresse (…) Après la rupture, il garda la chambre (…) Il lui était même arrivé d’aller passer tout un après-midi, seul, dans ce lit trop vaste et désert, près de cette glace d’un vert triste, témoin autrefois de ses amours fantasques"."

Elle me fait penser à la vraie Mademoiselle de Maupin de ce cher Théophile : enlèvement, lesbianisme, travestissement en garçon. C'était mon sujet de Maîtrise, jamais terminé...

Ah tiens ! Cela fait longtemps que je n'avais pas entendu parler de cela.
Mais oui, je connais, enfin connaissais du moins, merci Abraxas pour le rafraichissement.