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- AbraxasDoyen
Puisqu'on parle de moi…
Ça ne me trouble pas particulièrement, qu'on étudie l'arabe. Je n'ai, je crois, rencontré" dans ma vie que trois ou quatre élèves d'origine maghrébine qui l'avaient étudié sérieusement — l'arabe littéraire, s'entend —, et ça leur donnait un avantage incontestable, particulièrement celles et ceux qui comptaient s'engager dans des études commerciales (précisons : ce n'étaient pas des Maghrébins ordinaires, ils appartenaient tous à des élites bourgeoises qui avaient une idée précise de ce qu'il faut pour se faire entendre à Ryad ou Damas).
Non, franchement, ça ne me choque pas.
Mais là où je rejoins Aurore, c'est dans la dénonciation de cette tendance (particulièrement sensible au Primaire — lisez ou relisez Je suis noir et je n'aime pas le manioc, de Gaston Kelman — c'est hilarant) à identifier tel ou tel gosse en fonction de sa "communauté" (le mot me fait gerber, voilà, chaque fois que je l'entends, à la télé particulièrement) — parce que c'est ça, le racisme. C'est imposer à quelqu'un une soi-disant origine, une soi-disant culture, alors que nous sommes là pour lui transmettre la nôtre — et qu'il n'y a que celle-là, figurez-vous, ce n'est pas moi, c'est Marx qui l'a expliqué, il y a déjà longtemps : pas d'autre culture que la culture bourgeoise — pas tant que le prolétariat a pris le pouvoir, et ce n'est pas demain la veille.
Et ce "respect" (le mot aussi me fait gerber) des communautés, c'est l'un des à-côté du pédagogisme. Corse que je suis, je me suis insurgé sur FR3 Corse contre la langue corse obligatoire (et croyez-moi, c'était en direct et c'était prendre un vrai risque, un exalté quelconque pouvait très bien m'attendre à la sortie du studio) — et nombre d'auditeurs ont téléphoné pour me donner raison. Parce qu'on n'impose pas une langue régionale en force, on lui permet de vivre en développant l'économie de ladite région, pas en lui faisant jouer un rôle d'esclave touristique.
Suis-je clair ?
Ça ne me trouble pas particulièrement, qu'on étudie l'arabe. Je n'ai, je crois, rencontré" dans ma vie que trois ou quatre élèves d'origine maghrébine qui l'avaient étudié sérieusement — l'arabe littéraire, s'entend —, et ça leur donnait un avantage incontestable, particulièrement celles et ceux qui comptaient s'engager dans des études commerciales (précisons : ce n'étaient pas des Maghrébins ordinaires, ils appartenaient tous à des élites bourgeoises qui avaient une idée précise de ce qu'il faut pour se faire entendre à Ryad ou Damas).
Non, franchement, ça ne me choque pas.
Mais là où je rejoins Aurore, c'est dans la dénonciation de cette tendance (particulièrement sensible au Primaire — lisez ou relisez Je suis noir et je n'aime pas le manioc, de Gaston Kelman — c'est hilarant) à identifier tel ou tel gosse en fonction de sa "communauté" (le mot me fait gerber, voilà, chaque fois que je l'entends, à la télé particulièrement) — parce que c'est ça, le racisme. C'est imposer à quelqu'un une soi-disant origine, une soi-disant culture, alors que nous sommes là pour lui transmettre la nôtre — et qu'il n'y a que celle-là, figurez-vous, ce n'est pas moi, c'est Marx qui l'a expliqué, il y a déjà longtemps : pas d'autre culture que la culture bourgeoise — pas tant que le prolétariat a pris le pouvoir, et ce n'est pas demain la veille.
Et ce "respect" (le mot aussi me fait gerber) des communautés, c'est l'un des à-côté du pédagogisme. Corse que je suis, je me suis insurgé sur FR3 Corse contre la langue corse obligatoire (et croyez-moi, c'était en direct et c'était prendre un vrai risque, un exalté quelconque pouvait très bien m'attendre à la sortie du studio) — et nombre d'auditeurs ont téléphoné pour me donner raison. Parce qu'on n'impose pas une langue régionale en force, on lui permet de vivre en développant l'économie de ladite région, pas en lui faisant jouer un rôle d'esclave touristique.
Suis-je clair ?
- DaphnéDemi-dieu
Abraxas a écrit:Puisqu'on parle de moi…
Ça ne me trouble pas particulièrement, qu'on étudie l'arabe. Je n'ai, je crois, rencontré" dans ma vie que trois ou quatre élèves d'origine maghrébine qui l'avaient étudié sérieusement — l'arabe littéraire, s'entend —, et ça leur donnait un avantage incontestable, particulièrement celles et ceux qui comptaient s'engager dans des études commerciales (précisons : ce n'étaient pas des Maghrébins ordinaires, ils appartenaient tous à des élites bourgeoises qui avaient une idée précise de ce qu'il faut pour se faire entendre à Ryad ou Damas).
Non, franchement, ça ne me choque pas.
Mais là où je rejoins Aurore, c'est dans la dénonciation de cette tendance (particulièrement sensible au Primaire — lisez ou relisez Je suis noir et je n'aime pas le manioc, de Gaston Kelman — c'est hilarant) à identifier tel ou tel gosse en fonction de sa "communauté" (le mot me fait gerber, voilà, chaque fois que je l'entends, à la télé particulièrement) — parce que c'est ça, le racisme. C'est imposer à quelqu'un une soi-disant origine, une soi-disant culture, alors que nous sommes là pour lui transmettre la nôtre — et qu'il n'y a que celle-là, figurez-vous, ce n'est pas moi, c'est Marx qui l'a expliqué, il y a déjà longtemps : pas d'autre culture que la culture bourgeoise — pas tant que le prolétariat a pris le pouvoir, et ce n'est pas demain la veille.
Et ce "respect" (le mot aussi me fait gerber) des communautés, c'est l'un des à-côté du pédagogisme. Corse que je suis, je me suis insurgé sur FR3 Corse contre la langue corse obligatoire (et croyez-moi, c'était en direct et c'était prendre un vrai risque, un exalté quelconque pouvait très bien m'attendre à la sortie du studio) — et nombre d'auditeurs ont téléphoné pour me donner raison. Parce qu'on n'impose pas une langue régionale en force, on lui permet de vivre en développant l'économie de ladite région, pas en lui faisant jouer un rôle d'esclave touristique.
Suis-je clair ?
Très :abj:
- AuroreEsprit éclairé
Abraxas,
Copé et Menucci promoteurs des beautés de la langue arabe, John ? :lol:
Ils ne visent qu'une chose : le vote des familles d'élèves d'origine maghrébine. Rien de plus. Il n'y a rien de manichéen à le constater.
Copé et Menucci promoteurs des beautés de la langue arabe, John ? :lol:
Ils ne visent qu'une chose : le vote des familles d'élèves d'origine maghrébine. Rien de plus. Il n'y a rien de manichéen à le constater.
- Docteur OXGrand sage
Aurore a écrit:Abraxas,
Copé et Menucci promoteurs des beautés de la langue arabe, John ? :lol:
Ils ne visent qu'une chose : le vote des familles d'élèves d'origine maghrébine. Rien de plus. Il n'y a rien de manichéen à le constater.
+1000, c'est pas plus compliqué que ça.
- DaphnéDemi-dieu
Docteur OX a écrit:Aurore a écrit:Abraxas,
Copé et Menucci promoteurs des beautés de la langue arabe, John ? :lol:
Ils ne visent qu'une chose : le vote des familles d'élèves d'origine maghrébine. Rien de plus. Il n'y a rien de manichéen à le constater.
+1000, c'est pas plus compliqué que ça.
- InvitéNGrand sage
Mélane a écrit:Un article de Causeur sur le PS et la laïcité en général, et le PS et l'école en particulier...
http://www.causeur.fr/le-ps-piege-par-le-multiculturalisme,8138
Un extrait: "La gauche (prétendument) socialiste gagnerait à écouter les leçons réacs des Polony, Brighelli et Mazeron"
Je suis d'accord avec ça; Aux extrêmes, on trouve autant de populisme, poujadisme et démagogie à droite ( courant Lepen ) et à gauche ( courant besancenot :colere: ).
- InvitéNGrand sage
Abraxas a écrit:Puisqu'on parle de moi…
Ça ne me trouble pas particulièrement, qu'on étudie l'arabe. Je n'ai, je crois, rencontré" dans ma vie que trois ou quatre élèves d'origine maghrébine qui l'avaient étudié sérieusement — l'arabe littéraire, s'entend —, et ça leur donnait un avantage incontestable, particulièrement celles et ceux qui comptaient s'engager dans des études commerciales (précisons : ce n'étaient pas des Maghrébins ordinaires, ils appartenaient tous à des élites bourgeoises qui avaient une idée précise de ce qu'il faut pour se faire entendre à Ryad ou Damas).
Non, franchement, ça ne me choque pas.
Mais là où je rejoins Aurore, c'est dans la dénonciation de cette tendance (particulièrement sensible au Primaire — lisez ou relisez Je suis noir et je n'aime pas le manioc, de Gaston Kelman — c'est hilarant) à identifier tel ou tel gosse en fonction de sa "communauté" (le mot me fait gerber, voilà, chaque fois que je l'entends, à la télé particulièrement) — parce que c'est ça, le racisme. C'est imposer à quelqu'un une soi-disant origine, une soi-disant culture, alors que nous sommes là pour lui transmettre la nôtre — et qu'il n'y a que celle-là, figurez-vous, ce n'est pas moi, c'est Marx qui l'a expliqué, il y a déjà longtemps : pas d'autre culture que la culture bourgeoise — pas tant que le prolétariat a pris le pouvoir, et ce n'est pas demain la veille.
Et ce "respect" (le mot aussi me fait gerber) des communautés, c'est l'un des à-côté du pédagogisme. Corse que je suis, je me suis insurgé sur FR3 Corse contre la langue corse obligatoire (et croyez-moi, c'était en direct et c'était prendre un vrai risque, un exalté quelconque pouvait très bien m'attendre à la sortie du studio) — et nombre d'auditeurs ont téléphoné pour me donner raison. Parce qu'on n'impose pas une langue régionale en force, on lui permet de vivre en développant l'économie de ladite région, pas en lui faisant jouer un rôle d'esclave touristique.
Suis-je clair ?
Je l'ai lu mais celà ne m'a pas fait rire du tout : je me suis retrouvée dans chaque situation : remplaçons noir par Femme, Homo, Petite, Myope, Blessée,etc...et on a toutes les gammes des discriminations dans ce livre plein d'humour.
En plus tragique j'avais été émue par Tête de Turc de G.Walgraf ( si ça s'écrit comme ça ? )
- Y@nnNiveau 9
Aurore a écrit:Être pédago, c'est "s'adapter aux demandes et aux publics", c'est donc adapter les contenus de l'enseignement aux différentes "catégories sociales" (une manière politiquement correcte d'éviter de parler ouvertement de catégories ethniques...). C'est aussi soutenir la discrimination positive. C'est aussi et surtout "assumer et accompagner dans ses pratiques pédagogiques les évolutions de la société", ce jargon s'affichant comme un progressisme de bon aloi cachant bien mal la réalité chaque jour plus présente de la fragmentation du corps social, et donc de sa communautarisation à outrance.
Etre pédago, c'est aussi soutenir une "innovation pédagogique" qui a fleuri dès les années 30 aux USA, le pays du communautarisme par excellence. Le lien entre les nouvelles pédagogies et le modèle social anglo-saxon est donc manifeste.
Enfin, les pédagos sont (et ce n'est étonnant qu'à première vue !) très indulgents vis-à-vis de l'enseignement privé qu'ils ont investi bien davantage qu'on ne le croit généralement. Ils sont prompts à réclamer la fin de la "guerre" entre le public et le privé. Rien d'étonnant : les meneurs pédagos sont tous issus du catholicisme social (voir la démonstration de J-C Milner) . Meirieu lui-même a milité dans les JOC, et le rôle crucial du SGEN-CFDT, syndicat "chrétien-progressiste", n'est plus à démontrer dans l'implantation du pédagogisme en France dans les années 1970. Cette omniprésence du "parti gris" explique ainsi les nombreuses références à un vocabulaire chrétien au sein du jargon pédago : la "communauté éducative", la compassion et la charité envers l'élève valorisées au détriment de l'exigence inséparable de l'instruction, la relativisation du parcours scolaire au profit de la valorisation de l'"attitude" et du "savoir-être, le conditionnement comportementaliste qui en résulte, etc.
D’où vient une telle citation "s'adapter aux demandes et aux publics" ?
Parce que de cette citation dépend toute une série d’affirmations qui en découlent (" c'est donc ", "C'est aussi ", " C'est aussi et surtout ", " c'est aussi ") et dont la logique n’est que rhétorique : adaptation au public > adaptation aux catégories sociales > aux catégories ethniques > communautarisme... En un mot, pour moi, c’est fallacieux.
Je pense qu’être pédago, c’est adapter sa pédagogie à ce qui fait la particularité d’un individu. Montaigne ne disait d’ailleurs pas autre chose : " Ceux qui, comme porte notre usage, entreprennent d'une même leçon et pareille mesure de conduite régenter plusieurs esprits de si diverses mesures et formes, ce n'est pas merveille si, en tout un peuple d'enfants, ils en rencontrent à peine deux ou trois qui rapportent quelque juste fruit de leur discipline." (je n’ai que le texte adapté sous la main).
Si cette pédagogie trouve son origine dans " le pays du communautarisme " (ce que j'ignorais), cela fait-il de tous ceux qui s’y intéressent de près ou de loin des coupables à clouer au pilori ? Doit-on se défendre de s’intéresser au structuralisme sous le prétexte qu’il est né au pays du totalitarisme ?
Le seul point pour lequel je suis plus ou moins d’accord, c’est à propos de l’enseignement privé. Encore que je ne vois pas en quoi un chrétien progressiste comme Meirieu - ou même tout chrétien progressiste - mériterait l’opprobre !
Et l’exigence d’instruction n’a jamais été battu en brèche par qui que ce soit, mais vous ne serez certainement pas d’accord...
- AuroreEsprit éclairé
Y@nn a écrit:
D’où vient une telle citation "s'adapter aux demandes et aux publics" ? De ma hiérarchie, tiens donc !
Sinon, voir par exemple là, au hasard : http://ecolesdifferentes.free.fr/lap.htmlParce que de cette citation dépend toute une série d’affirmations qui en découlent (" c'est donc ", "C'est aussi ", " C'est aussi et surtout ", " c'est aussi ") et dont la logique n’est que rhétorique : adaptation au public > adaptation aux catégories sociales > aux catégories ethniques > communautarisme... En un mot, pour moi, c’est fallacieux.
Je pense qu’être pédago, c’est adapter sa pédagogie à ce qui fait la particularité d’un individu. Sauf qu'on enseigne à un groupe : tout le problème est là...Montaigne ne disait d’ailleurs pas autre chose : " Ceux qui, comme porte notre usage, entreprennent d'une même leçon et pareille mesure de conduite régenter plusieurs esprits de si diverses mesures et formes, ce n'est pas merveille si, en tout un peuple d'enfants, ils en rencontrent à peine deux ou trois qui rapportent quelque juste fruit de leur discipline." (je n’ai que le texte adapté sous la main). Montaigne n'est hélas plus là pour se défendre des récupérations abusives...
Si cette pédagogie trouve son origine dans " le pays du communautarisme " (ce que j'ignorais bien à tort : c'est significatif ! ), ce pays obtient depuis l'introduction de ces pédagogies prétendument miraculeuses des résultats assez édifiants, non ? cela fait-il de tous ceux qui s’y intéressent de près ou de loin des coupables à clouer au pilori ? S'y intéresser est une chose, les imposer en est une autre. Doit-on se défendre de s’intéresser au structuralisme sous le prétexte qu’il est né au pays du totalitarisme ?
Le seul point pour lequel je suis plus ou moins d’accord, c’est à propos de l’enseignement privé. Encore que je ne vois pas en quoi un chrétien progressiste comme Meirieu - ou même tout chrétien progressiste - mériterait l’opprobre ! Non, c'est un véritable philanthrope, comme nous le savons tous...Et l’exigence d’instruction n’a jamais été battu en brèche par qui que ce soit, mais vous ne serez certainement pas d’accord... Certainement pas, en effet. Là encore, pas besoin de grands discours : les résultats se voient sur nos élèves...
- ChocolatGuide spirituel
Abraxas a écrit:Puisqu'on parle de moi…
Ça ne me trouble pas particulièrement, qu'on étudie l'arabe. Je n'ai, je crois, rencontré" dans ma vie que trois ou quatre élèves d'origine maghrébine qui l'avaient étudié sérieusement — l'arabe littéraire, s'entend —, et ça leur donnait un avantage incontestable, particulièrement celles et ceux qui comptaient s'engager dans des études commerciales (précisons : ce n'étaient pas des Maghrébins ordinaires, ils appartenaient tous à des élites bourgeoises qui avaient une idée précise de ce qu'il faut pour se faire entendre à Ryad ou Damas).
Non, franchement, ça ne me choque pas.
Mais là où je rejoins Aurore, c'est dans la dénonciation de cette tendance (particulièrement sensible au Primaire — lisez ou relisez Je suis noir et je n'aime pas le manioc, de Gaston Kelman — c'est hilarant) à identifier tel ou tel gosse en fonction de sa "communauté" (le mot me fait gerber, voilà, chaque fois que je l'entends, à la télé particulièrement) — parce que c'est ça, le racisme. C'est imposer à quelqu'un une soi-disant origine, une soi-disant culture, alors que nous sommes là pour lui transmettre la nôtre — et qu'il n'y a que celle-là, figurez-vous, ce n'est pas moi, c'est Marx qui l'a expliqué, il y a déjà longtemps : pas d'autre culture que la culture bourgeoise — pas tant que le prolétariat a pris le pouvoir, et ce n'est pas demain la veille.
Et ce "respect" (le mot aussi me fait gerber) des communautés, c'est l'un des à-côté du pédagogisme. Corse que je suis, je me suis insurgé sur FR3 Corse contre la langue corse obligatoire (et croyez-moi, c'était en direct et c'était prendre un vrai risque, un exalté quelconque pouvait très bien m'attendre à la sortie du studio) — et nombre d'auditeurs ont téléphoné pour me donner raison. Parce qu'on n'impose pas une langue régionale en force, on lui permet de vivre en développant l'économie de ladite région, pas en lui faisant jouer un rôle d'esclave touristique.
Suis-je clair ?
Parfaitement clair!
C'est HS mais je le dis quand même: ce message, ainsi que celui qui résumait la théorie du camembert sont mes préférés!
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- CathEnchanteur
Oh moi, de toute façon, je vote pour Aurore à l'éducation, alors...
- AuroreEsprit éclairé
cath5660 a écrit:Oh moi, de toute façon, je vote pour Aurore à l'éducation, alors...
Ça alors... l'ami Abraxas va avoir de la concurrence ! :lol:
Sauf qu'il va falloir choisir un parti pour commencer... Voilà qui commence mal ! :petitdrapeau:
- Y@nnNiveau 9
Aurore, puisque je suis pris en flagrant délit d'ignorance, je t'en prie, éblouis-moi et apprends-moi ce que je ne sais pas : quelles sont ces références pédagogiques qui viennent du "pays du communautarisme" ?
Et puisque Montaigne n'est plus là pour se défendre (c'est souvent le problème avec les morts), prends sa défense et dis-moi en quoi ma "récupération" (j'aurais dit ma lecture, ma citation) est abusive ?
Je te demande ça, juste pour le plaisir d'en parler.
Ce n'est pas parce que je t'ai dit que ton raisonnement était fallacieux qu'on ne peut pas discuter.
Et puisque Montaigne n'est plus là pour se défendre (c'est souvent le problème avec les morts), prends sa défense et dis-moi en quoi ma "récupération" (j'aurais dit ma lecture, ma citation) est abusive ?
Je te demande ça, juste pour le plaisir d'en parler.
Ce n'est pas parce que je t'ai dit que ton raisonnement était fallacieux qu'on ne peut pas discuter.
- RenéNiveau 6
Aurore a écrit:marquisedemerteuil (Jeu 16 Déc - 14:27) a écrit:Pour moi on peut être pédago et pas nécessairement communautariste, et inversement...c'est quoi le lien?
être pédago c'est vouloir que l'élève construise seul ses savoirs, mettre en avant son individualité, ses particularités, mais de là à vouloir accorder plus de droits à certaines communautés...
Marquise, le lien est absolument limpide et se vérifie largement dans la pratique. Pour le mettre en évidence, il faut s'interroger sur quelques présupposés politiques et idéologiques du pédagogisme.
Être pédago, c'est "s'adapter aux demandes et aux publics", c'est donc adapter les contenus de l'enseignement aux différentes "catégories sociales" (une manière politiquement correcte d'éviter de parler ouvertement de catégories ethniques...). C'est aussi soutenir la discrimination positive. C'est aussi et surtout "assumer et accompagner dans ses pratiques pédagogiques les évolutions de la société", ce jargon s'affichant comme un progressisme de bon aloi cachant bien mal la réalité chaque jour plus présente de la fragmentation du corps social, et donc de sa communautarisation à outrance.
Etre pédago, c'est aussi soutenir une "innovation pédagogique" qui a fleuri dès les années 30 aux USA, le pays du communautarisme par excellence. Le lien entre les nouvelles pédagogies et le modèle social anglo-saxon est donc manifeste.
Enfin, les pédagos sont (et ce n'est étonnant qu'à première vue !) très indulgents vis-à-vis de l'enseignement privé qu'ils ont investi bien davantage qu'on ne le croit généralement. Ils sont prompts à réclamer la fin de la "guerre" entre le public et le privé. Rien d'étonnant : les meneurs pédagos sont tous issus du catholicisme social (voir la démonstration de J-C Milner) . Meirieu lui-même a milité dans les JOC, et le rôle crucial du SGEN-CFDT, syndicat "chrétien-progressiste", n'est plus à démontrer dans l'implantation du pédagogisme en France dans les années 1970. Cette omniprésence du "parti gris" explique ainsi les nombreuses références à un vocabulaire chrétien au sein du jargon pédago : la "communauté éducative", la compassion et la charité envers l'élève valorisées au détriment de l'exigence inséparable de l'instruction, la relativisation du parcours scolaire au profit de la valorisation de l'"attitude" et du "savoir-être, le conditionnement comportementaliste qui en résulte, etc.
A l'inverse, les revendications "républicaines" portées par les adversaires des pédagos ont toujours su dépasser le seul domaine de l'éducation. Et pour cause...
Et j'ajouterais que les pédagogos ne parlent même pas de "catégories sociales". Danger, ça rappelle "classes sociales"! Ils préférent le visqueux "nouveaux publics". Comme d'autres évoquent les "quartiers"...et tout le monde est censé comprendre ce qu'ils entendent par là...
- RenéNiveau 6
Pseudo a écrit:Je ne suis qu'une petite documentaliste de merde (c'est dire si mon avis importe peu aux grands maîtres que vous êtes tous pour moi), quasi démissionnaire de plus, et de toute façon tout le monde sait que y a que le cul qui m'intéresse. En plus j'ai parfois une orthographe approximative et je bosse depuis 8 ans dans une banlieue pourrie (ça m'a ramolli le cerveau et en plus on y est sevrés aux méthodes àlacon). Pour les attaques ad hominen, y a plus qu'à se servir.
Mais je trouve le discours d'Aurore manichéen (ça n'est jamais bon signe), haineux, et ses raccourcis et amalgames sont proprement mal-honnêtes.
Mais bon, mon premier paragraphe explique quand même combien je peux me trouver dans l'obscurantisme. La luminosité de son analyse ne m'atteint pas au fond de mon cul de basse fosse. Je bats ma coulpe en sollicitant bien humblement votre indulgence que je sais immense.
Pas moi, je ne savais pas. Mais je débarque.
Haineux ? Mal-honnêtes ?
- InvitéNGrand sage
Et j'ajouterais que les pédagogos ne parlent même pas de "catégories sociales". Danger, ça rappelle "classes sociales"! Ils préférent le visqueux "nouveaux publics". Comme d'autres évoquent les "quartiers"...et tout le monde est censé comprendre ce qu'ils entendent par là....
Très juste : le glissement sémantique interroge en effet !
Très juste : le glissement sémantique interroge en effet !
- RenéNiveau 6
Je suis d'accord avec ça; Aux extrêmes, on trouve autant de populisme, poujadisme et démagogie à droite ( courant Lepen ) et à gauche ( courant besancenot :colere: ).[/quote]
- RenéNiveau 6
Un chrétien progressiste... ?
Superbe oxymoron !
Superbe oxymoron !
- InvitéNGrand sage
René a écrit:Un chrétien progressiste... ?
Superbe oxymoron !
C'est quoi un oxymoron ?
- Reine MargotDemi-dieu
un oxymore, c'est à dire le rapprochement de deux termes contraires.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- InvitéNGrand sage
marquisedemerteuil a écrit:un oxymore, c'est à dire le rapprochement de deux termes contraires.
ok et en plus je le fais souvent sans m'en rendre compte....
- CarabasVénérable
On va t'appeler Monsieur Jourdain.nateka a écrit:marquisedemerteuil a écrit:un oxymore, c'est à dire le rapprochement de deux termes contraires.
ok et en plus je le fais souvent sans m'en rendre compte....
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- InvitéNGrand sage
Carabas a écrit:On va t'appeler Monsieur Jourdain.nateka a écrit:marquisedemerteuil a écrit:un oxymore, c'est à dire le rapprochement de deux termes contraires.
ok et en plus je le fais souvent sans m'en rendre compte....
Pas lu non plus...
- InvitéInvité
Le Bourgeois gentilhomme de Molière : à lire ou à voir, vraiment !
- frankensteinVénérable
ça me fait penser à ce pastiche pour ceux qui ne l'ont pas lu....
Les précieuses pédagogues
(Comédie en un acte)
Philaminte, inspectrice générale
Bélise, intervenante en IUFM
Meirius, savant
Debarbotin, bel esprit
Du Bet, petit marquis
LeMaître, valet et factoton
Le pièce se passe dans le salon des Précieuses, rue de Grenelle; au mur, des graphiques, des courbes et le portrait du Ministre.
Scène 1, Philaminte, Bélise, Meirius, LeMaître
Philaminte
Est-il au moins bien vrai, Monsieur, que le ministre vous a donné le bénéfice du grand séminaire de didactique à Lyon?
Meirius, se rengorgeant
Hé, hé!
Bélise
Ah! Ciel! Que de choses galantes, après votre injuste disgrâce, vous allez pouvoir écrire à nouveau!
Meirius
J’y ai pourvu, Madame, et je viens justement de composer un Sonnet pour la Princesse Pédagogie, que je m’en vais vous lire.
Philaminte
Ah! Monsieur, hâtez-vous de devenir l’actant de notre démarche d’appropriation métalinguistique!
Meirius, toussottant , rajustant son rabat et chaussant ses besicles
Dans un congrès de didactique
En admirant vos actantiels,
Vos connecteurs, vos déictiques,
je me crus transporté au ciel.
Bélise
Que cela est tendre et bien tourné!
Philaminte
Et qu’en termes galants ces choses-là sont mises!
Meirius
Usant de ma fonction phatique,
Je vous dis:"Croisons nos séquences,
Sans pour autant ( voilà le hic!)
Sémantiser nos compétences."
Bélise et Philaminte, en pamoison
Ah!
Meirius
J’évaluai d’un oeil hâtif
Votre processus inductif,
Et vous me…
Scène 2, les mêmes, Debarbotin
Debarbotin, entrant sans s’annoncer
Ah! Mesdames, je suis bien aise de vous trouver céans! Je ne voulais laisser à nulle autre la primeur de mon Églogue sur la docimologie non-sanctionnelle chez les sauvageons des Amériques.
Philaminte, à LeMaitre
Or çà, voiturez promptement pour Monsieur un support a posteriori de remédiation !
LeMaitre
Et quelle est cette bête-là, Madame?
Philaminte
Comment, pendard ? C’est ainsi que les gens de qualité nomment désormais les commodités de la conversation. Ne le savais-tu pas, maraud?
Elle bat LeMaitre et le chasse.
Bélise
Eh! Le moyen d’être servies par de pareils maroufles ? Depuis dix ans que nous leur prêchons l’amour du beau langage, ces coquins-là ne sauraient connaître un embrayeur spatiotemporel d’avec un métaglossème, tant leur esprit animal est rétif au bel air de la galanterie! Et comment pourraient-ils trouver rime ni raison à l’églogue de Monsieur?
Debarbotin, s’étire, s’enfle et se travaille
J’ai basé la sémiologie de ma séquence poético-argumentative sur un réinvestissement conceptuel au niveau de la capacité de l’apprenant à métaboliser le discours autodésigné du savoir-faire référentiel dans une structure d’intellection plus en phase avec l’aspiration fondamentale émanant des projets personnels et …
Meirius, négligemment
N’est-ce pas tout justement ce que dit l’Odelette de l’École et des parents, qui a fait bruire les fuseaux dans les salons les plus galants de Paris?
Debarbotin
Que Phébus confonde le rimeur de village qui a pondu ce sot babil !
Meirius, glacial
C’est moi-même, monsieur, sans nulle vanité.
Debarbotin
Vous? Mais…
Meirius
C’est-à-dire que je me fais payer par le libraire, puisque j’ai fait écrire l’ouvrage par mes disciples. Mais n’est ce pas ainsi que font les gens de qualité aujourd’hui ? Et ne savez-vous pas qu’il fut loué par un ministre de grand poids?
Debarbotin
C’est que tes disciples écrivent encore plus mal que toi!
Meirius, lui donne un soufflet
Apprends, faquin, que j’ai été imprimé dans le Panthéon des Certitudes!
Debarbotin, lui piétine ses besicles
Et moi dans l’Arbitre des Élégances, bélître que tu es!
Meirius, lui arrache sa perruque
Tes fièvres quartaines, cuistre fieffé, impertinent au diable!
Scène 3, les mêmes, Du Bet
Du Bet, entrant le chapeau sur la tête et frisant sa moustache.
Morbleu! Enfin un salon bien tenu où je pourrai lire ma ballade de la gestion optimisée des ordonnateurs d’apprentissage en structure innovante!
Meirius, à Debarbotin
Tu peux bien chanter à la Cour; j’aurai tout Lyon pour théâtre!
Debarbotin
Et tu en seras l’ultime Gnafron!
Du Bet
Eh! Messieurs, souffrez que je déclame ma ballade!
Philaminte
Ô ciel! Notre crédit ruiné! Notre plan de carrière néantisé! Adieu la sous-direction de la DPE 5!
Du Bet , enrageant à part
Vous verrez que j’en serai réduit à porter ma ballade aux cahiers pédagogiques!
Bélise
Nos séminaires ridiculisés! Nos stages de formations désertés!
Du Bet
Têtebleu! Ne saurai-je enfin donner lecture de ma ballade? J’ai à paraître ce soir au Petit Coucher du ministre!
Debarbotin
Mais, monsieur le nouveau venu, qui faites l’homme d’importance, avez-vous seulement été reçu intrare dignus in nostro docto corpore educationis metaphysicorum ? Où sont, s’il vous plaît, vos titres et patentes?
Du Bet
Ne savez-vous pas, pédant crotté, que j’ai autrefois crié le thériacle et l’orviétan jusques à l’hôtel Matignon, et que Seguelius lui-même m’a initié à l’art de l’anémomancie, où je suis maître passé?
Debarbotin
Zest!
Du Bet
Ne rougissez-vous point de votre basse extraction devant une personne de mon lignage? On n’aura donc céans nulle sollicitude pour mes quartiers?
Meirius
Quartiers réservés, sans doute.
Du Bet
Pour la maison illustre dont je descends?
Debarbotin
Par l’escalier de service, je crois.
Du Bet, les fessant tous à coups de canne
La peste soit des butors et des maritornes! Je me retire dans un désert et n’en sortirai point, qu’on ne m’ait fait ministre!
Il sort, pendant que les autres se gourment et se lamentent
Rideau
Jean-François Croz, septembre 2001
Sauver les lettres
www.sauv.net
Les précieuses pédagogues
(Comédie en un acte)
Philaminte, inspectrice générale
Bélise, intervenante en IUFM
Meirius, savant
Debarbotin, bel esprit
Du Bet, petit marquis
LeMaître, valet et factoton
Le pièce se passe dans le salon des Précieuses, rue de Grenelle; au mur, des graphiques, des courbes et le portrait du Ministre.
Scène 1, Philaminte, Bélise, Meirius, LeMaître
Philaminte
Est-il au moins bien vrai, Monsieur, que le ministre vous a donné le bénéfice du grand séminaire de didactique à Lyon?
Meirius, se rengorgeant
Hé, hé!
Bélise
Ah! Ciel! Que de choses galantes, après votre injuste disgrâce, vous allez pouvoir écrire à nouveau!
Meirius
J’y ai pourvu, Madame, et je viens justement de composer un Sonnet pour la Princesse Pédagogie, que je m’en vais vous lire.
Philaminte
Ah! Monsieur, hâtez-vous de devenir l’actant de notre démarche d’appropriation métalinguistique!
Meirius, toussottant , rajustant son rabat et chaussant ses besicles
Dans un congrès de didactique
En admirant vos actantiels,
Vos connecteurs, vos déictiques,
je me crus transporté au ciel.
Bélise
Que cela est tendre et bien tourné!
Philaminte
Et qu’en termes galants ces choses-là sont mises!
Meirius
Usant de ma fonction phatique,
Je vous dis:"Croisons nos séquences,
Sans pour autant ( voilà le hic!)
Sémantiser nos compétences."
Bélise et Philaminte, en pamoison
Ah!
Meirius
J’évaluai d’un oeil hâtif
Votre processus inductif,
Et vous me…
Scène 2, les mêmes, Debarbotin
Debarbotin, entrant sans s’annoncer
Ah! Mesdames, je suis bien aise de vous trouver céans! Je ne voulais laisser à nulle autre la primeur de mon Églogue sur la docimologie non-sanctionnelle chez les sauvageons des Amériques.
Philaminte, à LeMaitre
Or çà, voiturez promptement pour Monsieur un support a posteriori de remédiation !
LeMaitre
Et quelle est cette bête-là, Madame?
Philaminte
Comment, pendard ? C’est ainsi que les gens de qualité nomment désormais les commodités de la conversation. Ne le savais-tu pas, maraud?
Elle bat LeMaitre et le chasse.
Bélise
Eh! Le moyen d’être servies par de pareils maroufles ? Depuis dix ans que nous leur prêchons l’amour du beau langage, ces coquins-là ne sauraient connaître un embrayeur spatiotemporel d’avec un métaglossème, tant leur esprit animal est rétif au bel air de la galanterie! Et comment pourraient-ils trouver rime ni raison à l’églogue de Monsieur?
Debarbotin, s’étire, s’enfle et se travaille
J’ai basé la sémiologie de ma séquence poético-argumentative sur un réinvestissement conceptuel au niveau de la capacité de l’apprenant à métaboliser le discours autodésigné du savoir-faire référentiel dans une structure d’intellection plus en phase avec l’aspiration fondamentale émanant des projets personnels et …
Meirius, négligemment
N’est-ce pas tout justement ce que dit l’Odelette de l’École et des parents, qui a fait bruire les fuseaux dans les salons les plus galants de Paris?
Debarbotin
Que Phébus confonde le rimeur de village qui a pondu ce sot babil !
Meirius, glacial
C’est moi-même, monsieur, sans nulle vanité.
Debarbotin
Vous? Mais…
Meirius
C’est-à-dire que je me fais payer par le libraire, puisque j’ai fait écrire l’ouvrage par mes disciples. Mais n’est ce pas ainsi que font les gens de qualité aujourd’hui ? Et ne savez-vous pas qu’il fut loué par un ministre de grand poids?
Debarbotin
C’est que tes disciples écrivent encore plus mal que toi!
Meirius, lui donne un soufflet
Apprends, faquin, que j’ai été imprimé dans le Panthéon des Certitudes!
Debarbotin, lui piétine ses besicles
Et moi dans l’Arbitre des Élégances, bélître que tu es!
Meirius, lui arrache sa perruque
Tes fièvres quartaines, cuistre fieffé, impertinent au diable!
Scène 3, les mêmes, Du Bet
Du Bet, entrant le chapeau sur la tête et frisant sa moustache.
Morbleu! Enfin un salon bien tenu où je pourrai lire ma ballade de la gestion optimisée des ordonnateurs d’apprentissage en structure innovante!
Meirius, à Debarbotin
Tu peux bien chanter à la Cour; j’aurai tout Lyon pour théâtre!
Debarbotin
Et tu en seras l’ultime Gnafron!
Du Bet
Eh! Messieurs, souffrez que je déclame ma ballade!
Philaminte
Ô ciel! Notre crédit ruiné! Notre plan de carrière néantisé! Adieu la sous-direction de la DPE 5!
Du Bet , enrageant à part
Vous verrez que j’en serai réduit à porter ma ballade aux cahiers pédagogiques!
Bélise
Nos séminaires ridiculisés! Nos stages de formations désertés!
Du Bet
Têtebleu! Ne saurai-je enfin donner lecture de ma ballade? J’ai à paraître ce soir au Petit Coucher du ministre!
Debarbotin
Mais, monsieur le nouveau venu, qui faites l’homme d’importance, avez-vous seulement été reçu intrare dignus in nostro docto corpore educationis metaphysicorum ? Où sont, s’il vous plaît, vos titres et patentes?
Du Bet
Ne savez-vous pas, pédant crotté, que j’ai autrefois crié le thériacle et l’orviétan jusques à l’hôtel Matignon, et que Seguelius lui-même m’a initié à l’art de l’anémomancie, où je suis maître passé?
Debarbotin
Zest!
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Ne rougissez-vous point de votre basse extraction devant une personne de mon lignage? On n’aura donc céans nulle sollicitude pour mes quartiers?
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Quartiers réservés, sans doute.
Du Bet
Pour la maison illustre dont je descends?
Debarbotin
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La peste soit des butors et des maritornes! Je me retire dans un désert et n’en sortirai point, qu’on ne m’ait fait ministre!
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