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- Marc_AurèleNiveau 1
Bonjour à tous,
Alors je vous explique mon petit problème. Je suis nouveau dans cet établissement, et je viens d'apprendre que le lycée de secteur de mes petits 3eme ne propose pas l'option latin. J'ai été tout d'abord assez surpris, mais il semble que cela soit vrai. La plupart des mes 3eme iront dans ce lycée, et donc, par la force des choses, même ceux qui auraient souhaité continuer seront contraints d'arrêter ... Autant vous dire qu'ils ne sont plus très motivés, et ce n'est que le début de l'année. Je fais tout ce que je peux pour rendre mes cours attrayants, mais je sens que ça ne passe pas. La version ne séduit pas les foules, alors même qu'ils ont tout à fait le niveau pour traduire. La grammaire n'en parlons pas ... Alors, dois-je faire fi du programme et me concentrer sur l'histoire, la mythologie et la civilisation ? Auriez-vous des idées pour tenter de les reconquérir ? Je les emmène au Louvre à la rentrée, peut-être qu'une rencontre directe avec des oeuvres de l'antiquité les captivera davantage. La prof d'Italien part en fin d'année à Rome avec ses élèves, a priori les latinistes n'y participent pas. Dois-je insister (je précise que je suis un peu en froid avec l'administration) pour qu'ils partent ? Chers collègues, je vous écoute. :-).
PS : tout se passe très bien avec les 5eme et les 4eme :-).
Un néoprof.
Alors je vous explique mon petit problème. Je suis nouveau dans cet établissement, et je viens d'apprendre que le lycée de secteur de mes petits 3eme ne propose pas l'option latin. J'ai été tout d'abord assez surpris, mais il semble que cela soit vrai. La plupart des mes 3eme iront dans ce lycée, et donc, par la force des choses, même ceux qui auraient souhaité continuer seront contraints d'arrêter ... Autant vous dire qu'ils ne sont plus très motivés, et ce n'est que le début de l'année. Je fais tout ce que je peux pour rendre mes cours attrayants, mais je sens que ça ne passe pas. La version ne séduit pas les foules, alors même qu'ils ont tout à fait le niveau pour traduire. La grammaire n'en parlons pas ... Alors, dois-je faire fi du programme et me concentrer sur l'histoire, la mythologie et la civilisation ? Auriez-vous des idées pour tenter de les reconquérir ? Je les emmène au Louvre à la rentrée, peut-être qu'une rencontre directe avec des oeuvres de l'antiquité les captivera davantage. La prof d'Italien part en fin d'année à Rome avec ses élèves, a priori les latinistes n'y participent pas. Dois-je insister (je précise que je suis un peu en froid avec l'administration) pour qu'ils partent ? Chers collègues, je vous écoute. :-).
PS : tout se passe très bien avec les 5eme et les 4eme :-).
Un néoprof.
- CaroNiveau 10
Très difficile comme situation. Je pense qu'effectivement tu devrais te concentrer sur l'histoire, la mythologie et la civilisation. Tu peux leur proposer des exposés.
- alinetteNeoprof expérimenté
Je trouve dommage que les latinistes ne puissent pas être du voyage. Mais tout dépend aussi du programme des visites.
- alprechac2Expert
Essaie vraiment de négaocier avec la collègue d'italien pour faire un voyage latinistes / italianistes.
C'est la seule chose qui motivent mes latinistes de cette année ... Et moi, je ne peux même pas me permettre de faire une croix sur la grammaire car quelques uns vont continuer l'an prochain (3 sur 23, en étant optimiste !). De toutes façons, civilisation et mythologie ne les intéressent pas non plus ...
C'est la seule chose qui motivent mes latinistes de cette année ... Et moi, je ne peux même pas me permettre de faire une croix sur la grammaire car quelques uns vont continuer l'an prochain (3 sur 23, en étant optimiste !). De toutes façons, civilisation et mythologie ne les intéressent pas non plus ...
- Marc_AurèleNiveau 1
Merci beaucoup pour vos réponses.
Je vais donc attendre la rentrée, expliquer le problème au principal et a priori il devrait accepter que les latinistes partent, non ? Et puis, en un sens il est un peu responsable car, s'il n'y a pas de latin dans leur futur lycée, pourquoi vouloir à tout prix obliger les élèves à continuer jusqu'en 3e. Tout cela n'a pas grand sens.
Je vais tenter les exposés même si l'expérience prouve que à chaque fois seuls quelques-uns sont volontaires et qu'il faut" forcer" les autres ...
Je vais donc attendre la rentrée, expliquer le problème au principal et a priori il devrait accepter que les latinistes partent, non ? Et puis, en un sens il est un peu responsable car, s'il n'y a pas de latin dans leur futur lycée, pourquoi vouloir à tout prix obliger les élèves à continuer jusqu'en 3e. Tout cela n'a pas grand sens.
Je vais tenter les exposés même si l'expérience prouve que à chaque fois seuls quelques-uns sont volontaires et qu'il faut" forcer" les autres ...
- ProvenceEnchanteur
Marc_Aurèle a écrit: Et puis, en un sens il est un peu responsable car, s'il n'y a pas de latin dans leur futur lycée, pourquoi vouloir à tout prix obliger les élèves à continuer jusqu'en 3e. Tout cela n'a pas grand sens.
J'avoue que ça me fait mal au coeur de lire ces mots écrits par un professeur de latin. Si nous ne défendons pas l'enseignement des langues anciennes, personne ne le fera pour nous. L'étude du latin est intéressante en elle-même, qu'on la poursuive ou non au lycée.
- cannelle21Grand Maître
+1 Continuer jusqu'en troisième c'est déjà ça de gagner culturellement. A ta place j'insisterais sur la civilisation, la littérature latine: connaître les métamorphoses, l'art d'aimer, cicéron pour la philosophie...Provence a écrit:J'avoue que ça me fait mal au coeur de lire ces mots écrits par un professeur de latin. Si nous ne défendons pas l'enseignement des langues anciennes, personne ne le fera pour nous. L'étude du latin est intéressante en elle-même, qu'on la poursuive ou non au lycée.
- Marc_AurèleNiveau 1
Provence a écrit:
J'avoue que ça me fait mal au coeur de lire ces mots écrits par un professeur de latin. Si nous ne défendons pas l'enseignement des langues anciennes, personne ne le fera pour nous. L'étude du latin est intéressante en elle-même, qu'on la poursuive ou non au lycée.
Je suis bien entendu d'accord avec vous car je suis convaincu que l'étude des humanités est nécessaire. D'ailleurs aux élèves qui me demandaient l'an dernier à quoi cela sert d'apprendre le latin, je leur répondais, l'air un peu amusé, que le latin aide à vivre. Mais il faut aussi prendre en compte les réalités du métier, quelques élèves savent déjà qu'ils arrêteront au sortir du collège, alors pourquoi les forcer à continuer ? On le sait dès le début de l'année que ces élèves, de toute façon, ne seront pas attentifs en classe et sérieux dans leur travail. A mon sens, il serait plus profitable pour tous de garder uniquement les élèves qui le souhaitent, et en disant cela, je ne pense pas mettre en péril l'enseignement du latin ! Il faut bien comprendre que c'est en obligeant les élèves démotivés à continuer que nous "tuons" notre matière et la rendons "impopulaire".
Il y a eu dans mon collège un net changement de politique dans le recrutement des latinistes. Les 3e ont été recrutés selon l'ancien système, ils sont très nombreux mais beaucoup sont maintenant démotivés. Les 5e et les 4e ont été recrutés selon le nouveau système, résultat : deux petits groupes d'une quinzaine d'élèves très intéressés et très agréables avec lesquels il est plaisant de travailler.
Alors je ne dis qu'il faut laisser s'éteindre l'enseignement du latin, je dis seulement que cela est absurde de vouloir garder des élèves contre leur volonté. Après au professeur de tout faire pour que les élèves aient envie de continuer. Pour cela encore faut-il rester quelques années dans le même établissement pour avoir la chance de suivre des élèves de la 5e à la 3e.
J'avoue que ça me fait mal au coeur de lire ces mots écrits par un professeur de latin. Si nous ne défendons pas l'enseignement des langues anciennes, personne ne le fera pour nous. L'étude du latin est intéressante en elle-même, qu'on la poursuive ou non au lycée.
Je suis bien entendu d'accord avec vous car je suis convaincu que l'étude des humanités est nécessaire. D'ailleurs aux élèves qui me demandaient l'an dernier à quoi cela sert d'apprendre le latin, je leur répondais, l'air un peu amusé, que le latin aide à vivre. Mais il faut aussi prendre en compte les réalités du métier, quelques élèves savent déjà qu'ils arrêteront au sortir du collège, alors pourquoi les forcer à continuer ? On le sait dès le début de l'année que ces élèves, de toute façon, ne seront pas attentifs en classe et sérieux dans leur travail. A mon sens, il serait plus profitable pour tous de garder uniquement les élèves qui le souhaitent, et en disant cela, je ne pense pas mettre en péril l'enseignement du latin ! Il faut bien comprendre que c'est en obligeant les élèves démotivés à continuer que nous "tuons" notre matière et la rendons "impopulaire".
Il y a eu dans mon collège un net changement de politique dans le recrutement des latinistes. Les 3e ont été recrutés selon l'ancien système, ils sont très nombreux mais beaucoup sont maintenant démotivés. Les 5e et les 4e ont été recrutés selon le nouveau système, résultat : deux petits groupes d'une quinzaine d'élèves très intéressés et très agréables avec lesquels il est plaisant de travailler.
Alors je ne dis qu'il faut laisser s'éteindre l'enseignement du latin, je dis seulement que cela est absurde de vouloir garder des élèves contre leur volonté. Après au professeur de tout faire pour que les élèves aient envie de continuer. Pour cela encore faut-il rester quelques années dans le même établissement pour avoir la chance de suivre des élèves de la 5e à la 3e.
- ionion381Niveau 6
Le niveau 3e est celui que j'aime le moins tant au niveau des élèves que du programme. Souvent, ils arrivent démotivés, en pleine crise d'ado où tout les lasse que tu fasses une chose ou son contraire.
L'année dernière, je faisais des compétitions de traduction par groupes, on a participé à un concours académique... Bref, il faut essayer de feinter mais c'est épuisant...
Je pense que tu devrais insister pour le voyage à Rome, en plus c'est tout benef pour les élèves d'italiens puisqu'ils paieront moins cher... Et puis ça peut être enrichissant pour les uns et les autres.
L'année dernière, je faisais des compétitions de traduction par groupes, on a participé à un concours académique... Bref, il faut essayer de feinter mais c'est épuisant...
Je pense que tu devrais insister pour le voyage à Rome, en plus c'est tout benef pour les élèves d'italiens puisqu'ils paieront moins cher... Et puis ça peut être enrichissant pour les uns et les autres.
- SergeMédiateur
Il faut bien comprendre que c'est en obligeant les élèves démotivés à continuer que nous "tuons" notre matière et la rendons "impopulaire".
C'est souvent vrai, d'où l'intérêt de la rendre attrayante sans la réduire à deux trois mots de mythologie et deux trois activités cool mais qui serait bidon. Les activités peuvent être riches et nombreuses, et souvent reliées au français ( nature des mots, réservoir de citations célèbres, d'expression mythologique, expression orale lors d'exposés, culture mise en lien avec le programme, découverte de tous les mots latins passés en français, etc.
L'étymologie, les familles de mots peuvent être des pistes très instructives et intéressantes aussi.
- AudreyOracle
Diantre...
encore heureux que les élèves continuent en 3è même s'ils arrêtent ensuite! Je crois fondamentalement à la valeur de l'engagement. Mais j'ai bien conscience d'être une vieille schnock en disant ça.
Pour ce qui est du voyage, à mon avis, pour des questions d'effectifs, ce sera difficile, à moins de partir à deux bus, ce qui est une organisation de folie. Les profs de Langue vivante qui organisent un voyage le font en général un effectif leur permettant de partir seuls, sauf dans le cas d'un échange. Qu'est-ce qui t'empêche d'organiser ton propre voyage, Marc Aurèle? Si tu n'as pas l'effectif nécessaire, tu peux contacter une collègue de ton coin, c'est ce que j'ai fait à deux reprises pour ma part.
En ce qui concerne l'année de 3è, c'est celle qui personnellement m'éclate le plus... le programme permet de nombreux ponts avec les programmes d'histoire et de français, et les élèves ont la maturité nécessaire pour aborder des sujets plus intéressants que les simples questions de mythologie... on parle philo, fascisme, racisme, manipulation des media... on s'éclate, vraiment!
Et je précise que sur mes élèves, bien peu sont ceux qui continueront...mais ils sont contents d'être là, et de profiter pleinement de leur 3è année de latin, parce qu'ils ont enfin acquis les outils linguistiques leur permettant d'avoir un contact plus authentique et personnel avec cette civilisation.
Je radote, mais je suis fermement convaincue, et de plus en plus au fil des années, qu'on ne peut garder le latin vivant en le diluant dans un fatras de compromis à la sauce animation culturelle. Croire que les élèves ne pourront rester motivés que grâce à des ptits jeux, des déguisements, des ateliers mosaïque, c'est une erreur monumentale. Les élèves sont bien plus exigeants qu'on ne le croit, même s'il n'en sont pas toujours conscients.
Courage, Marc Aurèle, fais de cette année pour tes 3è une année qui soit mémorable, qui fasse sens pour eux. C'est possible!
encore heureux que les élèves continuent en 3è même s'ils arrêtent ensuite! Je crois fondamentalement à la valeur de l'engagement. Mais j'ai bien conscience d'être une vieille schnock en disant ça.
Pour ce qui est du voyage, à mon avis, pour des questions d'effectifs, ce sera difficile, à moins de partir à deux bus, ce qui est une organisation de folie. Les profs de Langue vivante qui organisent un voyage le font en général un effectif leur permettant de partir seuls, sauf dans le cas d'un échange. Qu'est-ce qui t'empêche d'organiser ton propre voyage, Marc Aurèle? Si tu n'as pas l'effectif nécessaire, tu peux contacter une collègue de ton coin, c'est ce que j'ai fait à deux reprises pour ma part.
En ce qui concerne l'année de 3è, c'est celle qui personnellement m'éclate le plus... le programme permet de nombreux ponts avec les programmes d'histoire et de français, et les élèves ont la maturité nécessaire pour aborder des sujets plus intéressants que les simples questions de mythologie... on parle philo, fascisme, racisme, manipulation des media... on s'éclate, vraiment!
Et je précise que sur mes élèves, bien peu sont ceux qui continueront...mais ils sont contents d'être là, et de profiter pleinement de leur 3è année de latin, parce qu'ils ont enfin acquis les outils linguistiques leur permettant d'avoir un contact plus authentique et personnel avec cette civilisation.
Je radote, mais je suis fermement convaincue, et de plus en plus au fil des années, qu'on ne peut garder le latin vivant en le diluant dans un fatras de compromis à la sauce animation culturelle. Croire que les élèves ne pourront rester motivés que grâce à des ptits jeux, des déguisements, des ateliers mosaïque, c'est une erreur monumentale. Les élèves sont bien plus exigeants qu'on ne le croit, même s'il n'en sont pas toujours conscients.
Courage, Marc Aurèle, fais de cette année pour tes 3è une année qui soit mémorable, qui fasse sens pour eux. C'est possible!
- Marc_AurèleNiveau 1
J'ai glané quelques idées ici et là. Il est hors de question que je baisse les bras, ce n'est pas dans ma nature. Ton message Audrey m'a beaucoup réconforté, merci beaucoup. :-)
- ProvenceEnchanteur
Je suis entièrement d'accord avec le message d'Audrey. Du nerf, Marc-Aurèle! Un empereur ne renonce pas!
L'année que je préfère en latin est aussi la 3e. Mais, étant la seule prof de LC de mon collège, je suis ces braves petits pendant trois ans. L'année où j'ai débuté, ça se passait très mal avec les 3e. Les changements successifs de profs et de méthodes n'avaient rien arrangé. Il est très possible que cela aille bien l'an prochain: je te le souhaite!
L'année que je préfère en latin est aussi la 3e. Mais, étant la seule prof de LC de mon collège, je suis ces braves petits pendant trois ans. L'année où j'ai débuté, ça se passait très mal avec les 3e. Les changements successifs de profs et de méthodes n'avaient rien arrangé. Il est très possible que cela aille bien l'an prochain: je te le souhaite!
- SergeMédiateur
Les élèves sont bien plus exigeants qu'on ne le croit, même s'il n'en sont pas toujours conscients.
- Il MaestroNiveau 2
Bonsoir,
C'est qûr qu'il faut faire fi des programmes de latin en ce qui concerne la grammaire. Un peu de temps en temps mais c'est tout ! Autrement, fais-leur faire des activités : organiser un mariage à Rome (en rapport avec le programme : l'amour à Rome), un banquet, des "unes" de journal sur la mort de César... Va voir le site de Robert Delord, il est génial pour les activités !
Courage
C'est qûr qu'il faut faire fi des programmes de latin en ce qui concerne la grammaire. Un peu de temps en temps mais c'est tout ! Autrement, fais-leur faire des activités : organiser un mariage à Rome (en rapport avec le programme : l'amour à Rome), un banquet, des "unes" de journal sur la mort de César... Va voir le site de Robert Delord, il est génial pour les activités !
Courage
- ProvenceEnchanteur
Zerodote a écrit:Bonsoir,
C'est qûr qu'il faut faire fi des programmes de latin en ce qui concerne la grammaire. Un peu de temps en temps mais c'est tout ! Autrement, fais-leur faire des activités : organiser un mariage à Rome (en rapport avec le programme : l'amour à Rome), un banquet, des "unes" de journal sur la mort de César... Va voir le site de Robert Delord, il est génial pour les activités !
Courage
Tu plaisantes?
- AudreyOracle
Provence, va voir sur le topic " programme 5è, vous en êtes où?"...
Tu vas adorer.
Tu vas adorer.
- DerborenceModérateur
Zerodote a écrit:Bonsoir,
C'est qûr qu'il faut faire fi des programmes de latin en ce qui concerne la grammaire. Un peu de temps en temps mais c'est tout ! Autrement, fais-leur faire des activités [...] !
Courage
- IphigénieProphète
Provence a écrit:Marc_Aurèle a écrit: Et puis, en un sens il est un peu responsable car, s'il n'y a pas de latin dans leur futur lycée, pourquoi vouloir à tout prix obliger les élèves à continuer jusqu'en 3e. Tout cela n'a pas grand sens.
J'avoue que ça me fait mal au coeur de lire ces mots écrits par un professeur de latin. Si nous ne défendons pas l'enseignement des langues anciennes, personne ne le fera pour nous. L'étude du latin est intéressante en elle-même, qu'on la poursuive ou non au lycée.
Il est surtout très anormal que sur un secteur il y ait du latin en collège et pas dans le lycée:c'est à la fois une absurdité et un gaspillage de moyens.As-tu essayé de contacter des profs du lycée pour savoir ce qu'il en est exactement?pour le coup les enseignements dits d'exploration pourraient corriger cette anomalie?
Sinon,renoncer à l'enseignement de la langue et se lancer dans les seules activités de distraction est tout à fait mortifère,et vient justifier les propos sur le caractère tout à fait secondaire de ces enseignements.Maintenant c'est sûr que gérer des collégiens convaincus d'abandonner dans cinq mois,c'est de la haute voltige,et faire le forcing pour la transmission de la langue,ça ne sert plus à grand chose,mais c'est un principe:en latin,on bosse.
- arabeskankyloseNiveau 6
Chez moi, ce sont les quatrièmes qui "veulent arrêter le latin" (citation d'une phrase qu'ils prononcent régulièrement dans le cadre de mon cours). Je suis nouvelle au collège, et dès le premier jour de cours, j'avais 4 absents sur un groupe de 10 (!), et leur absence était due à leur désir d'arrêter le latin à l'issue de la 5e.
Le principal a vu les parents, les voilà dans mon cours, qu'ils pourrissent (ne tiennent pas assis, huent mes cours, surtout si c'est de la grammaire). Exactement deux élèves travaillent (l'une est une star en grammaire, l'autre adore la civi), une autre est un jour pour un jour contre le latin, et les sept autres me font régulièrement des scènes d'arrêt de latin.
L'ancienne principale du collège leur avait promis qu'ils pourraient arrêter. Ce n'est pas la politique du nouveau principal (ni la mienne en théorie, mais là...), et ils viennent pourrir mes cours. Souvent le vendredi, l'un d'eux se lève et dit "nos camarades sont en we, je veux arrêter le latin". Je discute un peu, mais je n'ai jamais exclu. A chaque fois, je le laisse parler 5 min, j'argumente en faveur du latin, de l'école et explique qu'il faut assumer ses choix. Je dit que le latin n'est pas une torture et qu'il faut trouver un statu quo pour ne pas qu'ils s'ennuient et qu'ils pourrissent mon cours. Et je finis ma séance maladroitement (toujours pourrie : comment faire des cours corrects lorsqu'on appréhende les huées et les caprices d'élèves ?)
Là, je suis complètement démotivée. Ma seconde séquence qui avait commencé par une lettre de Cicéron s'est achevée par des séances de civilisation pure, avec quelques recherches en salle info. Même avec cela, ils me sortent "de toute façon, même en salle info, cela reste du latin"... Cela veut tout dire.
J'ai une autorité d'une moule face à cette classe, je n'ose pas les exclure ou les punir, car cela me semble ridicule avec une groupe de dix...et puis je trouve cela trop bête de leur coller un dossier à la vie scolaire pour du latin, car ils risquent de détester encore plus ?
Quid faciam ? Avez-vous des conseils ?
Pour le reste, mes troisièmes sont nuls en grammaire, mais si l'on fait du pointofix en salle info, ils sont comme des dingues et parviennent à identifier un verbe. Mes cinquièmes sont très chouettes, limite trop curieux à mon goût, même si l'on avance très très lentement (première décl et présent de l'indicati avant Noël, pas plus. Mais comme ils ont des difficultés en grammaire, on fait aussi pas mal de civi et j'explique beaucoup, beaucoup, beaucoup). Ce sont donc ces 4e là qui sont anormaux.
Le principal a vu les parents, les voilà dans mon cours, qu'ils pourrissent (ne tiennent pas assis, huent mes cours, surtout si c'est de la grammaire). Exactement deux élèves travaillent (l'une est une star en grammaire, l'autre adore la civi), une autre est un jour pour un jour contre le latin, et les sept autres me font régulièrement des scènes d'arrêt de latin.
L'ancienne principale du collège leur avait promis qu'ils pourraient arrêter. Ce n'est pas la politique du nouveau principal (ni la mienne en théorie, mais là...), et ils viennent pourrir mes cours. Souvent le vendredi, l'un d'eux se lève et dit "nos camarades sont en we, je veux arrêter le latin". Je discute un peu, mais je n'ai jamais exclu. A chaque fois, je le laisse parler 5 min, j'argumente en faveur du latin, de l'école et explique qu'il faut assumer ses choix. Je dit que le latin n'est pas une torture et qu'il faut trouver un statu quo pour ne pas qu'ils s'ennuient et qu'ils pourrissent mon cours. Et je finis ma séance maladroitement (toujours pourrie : comment faire des cours corrects lorsqu'on appréhende les huées et les caprices d'élèves ?)
Là, je suis complètement démotivée. Ma seconde séquence qui avait commencé par une lettre de Cicéron s'est achevée par des séances de civilisation pure, avec quelques recherches en salle info. Même avec cela, ils me sortent "de toute façon, même en salle info, cela reste du latin"... Cela veut tout dire.
J'ai une autorité d'une moule face à cette classe, je n'ose pas les exclure ou les punir, car cela me semble ridicule avec une groupe de dix...et puis je trouve cela trop bête de leur coller un dossier à la vie scolaire pour du latin, car ils risquent de détester encore plus ?
Quid faciam ? Avez-vous des conseils ?
Pour le reste, mes troisièmes sont nuls en grammaire, mais si l'on fait du pointofix en salle info, ils sont comme des dingues et parviennent à identifier un verbe. Mes cinquièmes sont très chouettes, limite trop curieux à mon goût, même si l'on avance très très lentement (première décl et présent de l'indicati avant Noël, pas plus. Mais comme ils ont des difficultés en grammaire, on fait aussi pas mal de civi et j'explique beaucoup, beaucoup, beaucoup). Ce sont donc ces 4e là qui sont anormaux.
- IphigénieProphète
je pense ,sans avoir de conseils à te donner que ce que tu décris est la manifestation des incohérences du système.Faire travailler des élèves,surtout s'ils ne sont pas très doués dans une discipline qui exige de la rigueur,en leur disant en plus que c'est facultatif et que s'ils n'en font pas ils peuvent rentrer chez eux,ce n'est plus de la pédagogie,c'est de l'héroïsme.
Je ne vais pas beaucoup t'aider si ce n'st pour te soutenir moralement!Ne culpabilise surtout pas et...continue de faire comme tu le fais,de la diplomatie,de la patience et de temps en temps un coup de gueule ou d'encouragements:on en est tous au bricolage.Enfin ,là tu as l'air d'avoir un groupe particulièrement infect.
Je ne vais pas beaucoup t'aider si ce n'st pour te soutenir moralement!Ne culpabilise surtout pas et...continue de faire comme tu le fais,de la diplomatie,de la patience et de temps en temps un coup de gueule ou d'encouragements:on en est tous au bricolage.Enfin ,là tu as l'air d'avoir un groupe particulièrement infect.
- ProvenceEnchanteur
Je n'hésiterais pas à exclure ou à coller. Tu n'as pas forcé ces gamins à s'inscrire en latin. Ce n'est d'ailleurs une option qu'au moment où on s'inscrit. Après, cela devient une matière comme les autres, avec les mêmes obligations. Bon courage!
- ProvenceEnchanteur
Arrête d'argumenter et punis.arabeskankylose a écrit:
L'ancienne principale du collège leur avait promis qu'ils pourraient arrêter. Ce n'est pas la politique du nouveau principal (ni la mienne en théorie, mais là...), et ils viennent pourrir mes cours. Souvent le vendredi, l'un d'eux se lève et dit "nos camarades sont en we, je veux arrêter le latin". Je discute un peu, mais je n'ai jamais exclu. A chaque fois, je le laisse parler 5 min, j'argumente en faveur du latin, de l'école et explique qu'il faut assumer ses choix.
arabeskankylose a écrit: J'ai une autorité d'une moule face à cette classe, je n'ose pas les exclure ou les punir, car cela me semble ridicule avec une groupe de dix...et puis je trouve cela trop bête de leur coller un dossier à la vie scolaire pour du latin, car ils risquent de détester encore plus ?
Ce n'est pas pour du latin, mais pour un mauvais comportement. Sinon, qu'ils détestent, peu importe, pourvu qu'ils se taisent et laissent les autres travailler.
- Marc_AurèleNiveau 1
Bonsoir Zerodote,
Le trimestre avait assez mal commencé mais s'est plutôt bien fini à vrai dire. A l'heure où certains collègues se jettent sur les téléviseurs pour ces derniers jours de classe, je leur ai tout simplement fait la lecture, les Métamorphoses d'Apulée, et sûrement pas la version aseptisée des manuels. Les élèves attendent la suite ! ... Qui l'eût cru il y a quelques semaines ?
Le trimestre avait assez mal commencé mais s'est plutôt bien fini à vrai dire. A l'heure où certains collègues se jettent sur les téléviseurs pour ces derniers jours de classe, je leur ai tout simplement fait la lecture, les Métamorphoses d'Apulée, et sûrement pas la version aseptisée des manuels. Les élèves attendent la suite ! ... Qui l'eût cru il y a quelques semaines ?
- thrasybuleDevin
Je ne savais pas qu'on pouvait choisir son programme perso en faisant fi des instructions officielles...Je comprends pourquoi certains secondes que j'ai eus en Latin n'était même pas capables d'identifier un verbeZerodote a écrit:Bonsoir,
C'est qûr qu'il faut faire fi des programmes de latin en ce qui concerne la grammaire. Un peu de temps en temps mais c'est tout ! Autrement, fais-leur faire des activités : organiser un mariage à Rome (en rapport avec le programme : l'amour à Rome), un banquet, des "unes" de journal sur la mort de César... Va voir le site de Robert Delord, il est génial pour les activités !
Courage
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