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- la beletteNiveau 2
desnos a écrit:la belette a écrit:Oui, les faits relatés appartiennent au passé mais je m'entête : si tout le récit est au présent, il n'y a plus d'effet de rupture comme ce doit être le cas du présent de narration.
Un présent historique peut-il vraiment être utilisé dans un texte à la première personne?
En tout cas, voilà bien le genre de question que je ne poserai plus aux élèves à l'avenir !
Désolé, mais tout le récit n'est pas au présent, il n'y a qu'à lire le paragraphe suivant :
« J'ai entendu le soldat Dermoncourt, dans mon dos, qui murmurait entre ses dents : « Pas beaux à voir ceux-là. » Et c'est vrai qu'ils étaient hideux. Écuyers fatigués de chevaliers disparus. Mal rasés, débraillés, avec la crasse qui colle à la joue et la faim qui leur tiraille l'estomac. On aurait dit une armée en retraite. Un seul groupe de sept à dix hommes est passé. Le grand processus de la relève ne faisait que commencer. »
J'entendais par récit au présent un récit en système présent, par opposition au récit au passé simple/imparfait, ce qui entraine une concordance des temps avec usage du passé composé entre autres.
- AphrodissiaMonarque
la belette a écrit:Bien d'accord : ces subtilités ne sont d'aucune utilité pour des collégiens. Mais la question s'était posée entre collègues et ça me turlupinait...
Le seul intérêt que je concède à l'étude des valeurs des temps, c'est lorsqu'on apprend, en 6e, à rédiger des récits au passé simple imparfait. On apprend à écrire une introduction en utilisant l'imparfait de description et d'habitude, puis on passe à l'action au passé simple. En autobiographie, c'est utile à la compréhension aussi tout de même.
Le reste... dans la mesure où ça n'aide pas à écrire, bof. Un simple survol peut suffire pour le présent de vérité générale des fables ou les proverbes...
Et puis, quand je pense que notre épreuve de français comptera deux fois moins que cinq minutes de jacasseries sur un sujet rien moins que fumeux...z'avez raison : j'arrête! Merci à tous de vos lumières.
N'empêche, c'est con, j'aurais bien aimé damer le pion à ma collègue...
Alors, je nuancerais comme tu le fais dans la suite de ton post: c'est utile parfois, pas toujours.
Pour le coup, dans ce texte-là, l'utilité de la question ne me saute pas aux yeux mais je n'ai pas non plus votre questionnaire ; dans d'autres textes évidemment la distinction des différentes valeurs aura son utilité. Je signalais un travers que nous avons tous plus ou moins, je suppose, quand nous élaborons nos sujets: l'envie de donner aux élèves l'occasion de pouvoir réciter leur leçon.
- la beletteNiveau 2
Oui, c'est vrai et c'est pour cela qu'on tombe dans ce genre de question-piège-à-cons comme nous avons fait, en donnant quelque chose de trop difficile!
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