- blancheExpert
Bonsoir,
Je suis convoquée la semaine prochaine à une réunion de bassin concernant l'enseignement du latin au collège et la liaison 3e-seconde.
On nous a envoyé un e-mail nous demandant quels sont nos effectifs en collège, ainsi que la question suivante : "Quelles sont, à votre avis, les raisons qui peuvent expliquer que les élèves de collège ne poursuivent pas l’étude du latin ou du grec au lycée, et particulièrement à cette rentrée ?"
Pour ma part, je pense répondre ce qui suit :
Les élèves ont de multiples options qui s’offrent à eux en seconde et préfèrent parfois en découvrir une nouvelle et non poursuivre le latin qui demande du travail et de la rigueur. Par ailleurs, les cours de latin au lycée ont parfois lieu à des horaires peu commodes (17h à 18h par exemple), et si les élèves l’apprennent en troisième, cela peut les décourager.
Cependant, je tiens à préciser que dans mon établissement (je fais partie d’une cité scolaire), les effectifs de latinistes à l’entrée en seconde ne sont pas en baisse ces dernières années : j’ai effectué une recherche afin de déterminer le nombre de latinistes de ces dix dernières années au lycée dont dépend mon collège, et il apparaît que les chiffres varient entre 3 et 19, sans qu’une baisse constante soit à observer, bien au contraire. En effet, voici les chiffres de ces trois dernières années :
2008-2009 : 19
2009-2010 : 10
2010-2011 : 12
Derrière cette question, n’y a-t-il pas la volonté de nous préparer au fait qu’on veuille fermer des options latin dans les lycées pour des raisons uniquement budgétaires, tout en faisant porter la responsabilité des faibles effectifs aux enseignants du collège, alors que cela fait au moins deux décennies que le latin au lycée est une option qu’un nombre restreint d’élèves choisit ?
J'aimerais beaucoup avoir votre avis. A vous qui travaillez en lycée, avez-vous bcp d'élèves? Et ceux d'entre vous qui êtes enseignats depuis longtemps, constatez-vous une baisse constante? Est-ce que je me trompe lorsque je dis qu'il n'y a jamais eu d'énormes effectifs en latin? Quand j'étais élève, nous avons été très peu nombreux à poursuivre le latin en seconde (en 1995-96 pour situer)! Dans le lycée où je suis allée, nous étions un gros groupe de latinistes, mais c'était un lycée de centre ville dit "littéraire"...
Bref, j'ai hâte de lire vos commentaires qui nourriront sans doute ma réflexion d'ici la semaine prochaine!
MERCI.
Je suis convoquée la semaine prochaine à une réunion de bassin concernant l'enseignement du latin au collège et la liaison 3e-seconde.
On nous a envoyé un e-mail nous demandant quels sont nos effectifs en collège, ainsi que la question suivante : "Quelles sont, à votre avis, les raisons qui peuvent expliquer que les élèves de collège ne poursuivent pas l’étude du latin ou du grec au lycée, et particulièrement à cette rentrée ?"
Pour ma part, je pense répondre ce qui suit :
Les élèves ont de multiples options qui s’offrent à eux en seconde et préfèrent parfois en découvrir une nouvelle et non poursuivre le latin qui demande du travail et de la rigueur. Par ailleurs, les cours de latin au lycée ont parfois lieu à des horaires peu commodes (17h à 18h par exemple), et si les élèves l’apprennent en troisième, cela peut les décourager.
Cependant, je tiens à préciser que dans mon établissement (je fais partie d’une cité scolaire), les effectifs de latinistes à l’entrée en seconde ne sont pas en baisse ces dernières années : j’ai effectué une recherche afin de déterminer le nombre de latinistes de ces dix dernières années au lycée dont dépend mon collège, et il apparaît que les chiffres varient entre 3 et 19, sans qu’une baisse constante soit à observer, bien au contraire. En effet, voici les chiffres de ces trois dernières années :
2008-2009 : 19
2009-2010 : 10
2010-2011 : 12
Derrière cette question, n’y a-t-il pas la volonté de nous préparer au fait qu’on veuille fermer des options latin dans les lycées pour des raisons uniquement budgétaires, tout en faisant porter la responsabilité des faibles effectifs aux enseignants du collège, alors que cela fait au moins deux décennies que le latin au lycée est une option qu’un nombre restreint d’élèves choisit ?
J'aimerais beaucoup avoir votre avis. A vous qui travaillez en lycée, avez-vous bcp d'élèves? Et ceux d'entre vous qui êtes enseignats depuis longtemps, constatez-vous une baisse constante? Est-ce que je me trompe lorsque je dis qu'il n'y a jamais eu d'énormes effectifs en latin? Quand j'étais élève, nous avons été très peu nombreux à poursuivre le latin en seconde (en 1995-96 pour situer)! Dans le lycée où je suis allée, nous étions un gros groupe de latinistes, mais c'était un lycée de centre ville dit "littéraire"...
Bref, j'ai hâte de lire vos commentaires qui nourriront sans doute ma réflexion d'ici la semaine prochaine!
MERCI.
- IphigénieProphète
chez nous les effectifs fondent comme peau de chagrin:
le principal collège qui nous "alimente" a déclaré le latin incompatible avec les séries euro-ce qui d'emblée nous coupe des élèves les plus suceptibles de s'intéresser à l'option.
Le grec en troisième depuis le début est un "foutoir":on récupère les latinistes qui en ont marre de faire du latin,ce qui n'est pas en soi un bon gage d'intérêt pour le grec et en général ils abandonnent en seconde.
Au lycée,les séries s-si ne permettent pas de maintenir l'option en terminale:les élèves qui ont vécu l'obligation d'abandonner en terminale nous font-légitimement-une contre publicité.
La concurrence des LV3 avant et les enseignements d'exploration aujourd'hui sont des "tue-options facultatives"avec la limitiation à un enseignement d'exploration autre que ses et une seule option fac.
Non seulement nos effectifs fondent mais,sans langue de bois,je vais dire que ceux qui choisissent l'option aujourd'hui ne sont plus,majoritairement,ceux qui devraient la suivre:on perd les très bons élèves,qui vont vers les offres scientifiques,et on récupère de braves gamins mais qui n'ont pas inventé la poudre.Sans doute le latin les aide un peu à s'améliorer,mais on ne peut pas dire qu'on peut déployer tout l'intérêt de la matière.
Tout ça qui s'ajoute à ce que tu as dit
Comme tu le vois,suis pas très optimiste.....
le principal collège qui nous "alimente" a déclaré le latin incompatible avec les séries euro-ce qui d'emblée nous coupe des élèves les plus suceptibles de s'intéresser à l'option.
Le grec en troisième depuis le début est un "foutoir":on récupère les latinistes qui en ont marre de faire du latin,ce qui n'est pas en soi un bon gage d'intérêt pour le grec et en général ils abandonnent en seconde.
Au lycée,les séries s-si ne permettent pas de maintenir l'option en terminale:les élèves qui ont vécu l'obligation d'abandonner en terminale nous font-légitimement-une contre publicité.
La concurrence des LV3 avant et les enseignements d'exploration aujourd'hui sont des "tue-options facultatives"avec la limitiation à un enseignement d'exploration autre que ses et une seule option fac.
Non seulement nos effectifs fondent mais,sans langue de bois,je vais dire que ceux qui choisissent l'option aujourd'hui ne sont plus,majoritairement,ceux qui devraient la suivre:on perd les très bons élèves,qui vont vers les offres scientifiques,et on récupère de braves gamins mais qui n'ont pas inventé la poudre.Sans doute le latin les aide un peu à s'améliorer,mais on ne peut pas dire qu'on peut déployer tout l'intérêt de la matière.
Tout ça qui s'ajoute à ce que tu as dit
Comme tu le vois,suis pas très optimiste.....
- reveNiveau 9
chez nous, en général, seulement un ou deux gamins continuent le latin en seconde ... car jusqu'à l'année dernière, il n'y avait pas latin dans le lycée de secteur et le latin n'était pas dérogatoire ... donc même s'ils avaient voulu continuer ils n'auraient pas pu ... s'il n'y a pas une volonté affirmée de couler le latin ...
depuis l'année dernière les élèves peuvent aller dans l'autre lycée qui propose le latin. MAIS ce lycée est clairement orienté filières L, SMS, STG , etc. alors que l'autre lycée est prisé par les S et ES ... donc forcément les effectifs en latin sont faibles (cette année, 5 élèves en seconde, ils ont moitié moins d'heures que prévu ...) et les élèves de S ou ES en sont privés
depuis l'année dernière les élèves peuvent aller dans l'autre lycée qui propose le latin. MAIS ce lycée est clairement orienté filières L, SMS, STG , etc. alors que l'autre lycée est prisé par les S et ES ... donc forcément les effectifs en latin sont faibles (cette année, 5 élèves en seconde, ils ont moitié moins d'heures que prévu ...) et les élèves de S ou ES en sont privés
- musaNeoprof expérimenté
C'est trop facile; Quand les effectifs sont inférieurs à 20, l'institution fait tout ce qu'elle peut pour fermer l'option et quand il y a beaucoup d'élèves, elle prétend ne pas pouvoir ouvrir plus d'un groupe (cf mon post sur la copine qui a près de 40 élèves en seconde)
- ProvenceEnchanteur
J'ai de plus en plus de mal à recruter en 6e: les parents ne poussent pas leurs gamins à prendre l'option et on ne peut pas demander à un gosse de dix ans de penser comme un adulte en faisant des choix raisonnables. Je suis heureuse quand un ou deux élèves choisissent de poursuivre l'option en seconde. Mais comment motiver les gamins quand on leur propose tant de choses amusantes (qui paraissent telles aux gamins) à côté? Et pourtant, je ne ménage pas mes efforts pour inciter les 3e à conserver leur latin...
- cristalExpert spécialisé
Provence a écrit:Mais comment motiver les gamins quand on leur propose tant de choses amusantes (qui paraissent telles aux gamins) à côté?
Il faut les comprendre!
Dan smon collège, latin et DP sont en concurrence.
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