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- mahieNiveau 1
Quand j'ai lu le mail j'ai eu l'impression de m'entendre. Cà fait 3 ans que je n'apprécie plus d'être prof, et là il me reste 5 jours à faire, je change de boulot au 1er Novembre. Il faut prendre les devants très tôt, et se faire aider. Il existe des conseillers d'orientation psychologue dans chaque rectorat, des médecins et on ne peut pas dire que l'on est capable de faire que ce métier là, ce n'est pas vrai. Un prof a des qualités humaines, et relationnelles, et surement des passions alors il faut se remettre en question et arrêter de souffrir. Relativiser ok, mais quand vous rentrez en pleurant du boulot ce n'est pas normal. l'enseignement s'est déshumanisé au fil du temps, et c'est parfois devenu insupportable. Pour info, je suis prof d'EPS, j'ai obtenu un détachement au ministère santé et sport pour un boulot plus administratif mais sans élèves. j'avais répondu à une annnoce dans la bourse interministèrielle de la fonction publique. On n'a pas le droit de souffrir, et de subir les incivillités à répétition. Bon courage, et protéger vous.
- henrietteMédiateur
Bonne chance dans ta nouvelle carrière, Mahie, et bravo pour ton courage.
- JosephineBNiveau 2
Je suis nouvelle sur le forum et franchement, cela fait du bien de lire tous vos messages !
J'ai un début d'année un peu difficile en raison notamment d'une classe de 6e très pénible je culpabilise tellement alors que je n'ai d'habitude pas de problèmes avec les 6e.
Mais voilà, j'ose dire en salle des profs "cette classe est pénible, j'ai du mal à les faire travailler dans le calme", mais impossible de dire "Je me sens en échec, je me sens mal, je rumine ma mauvaise gestion de classe toute la soirée quand je rentre du boulot..."
Bon, je ne rentre pas en pleurant le soir et je n'ai pas la boule au ventre avant d'aller en cours... Mais franchement, ça me mine...
Quant à me reconvertir, j'y ai pensé très sérieusement une année mais en province c'est plus dur qu'en région parisienne (en revanche les élèves sont moins durs...). J'ai pensé au CAPES Doc mais, vous savez quoi, j'ai peur que les élèves me manquent !!!! Parce que quand ça se passe bien avec une classe, je trouve mon métier super.... Est-ce que je suis maso ???
J'ai un début d'année un peu difficile en raison notamment d'une classe de 6e très pénible je culpabilise tellement alors que je n'ai d'habitude pas de problèmes avec les 6e.
Mais voilà, j'ose dire en salle des profs "cette classe est pénible, j'ai du mal à les faire travailler dans le calme", mais impossible de dire "Je me sens en échec, je me sens mal, je rumine ma mauvaise gestion de classe toute la soirée quand je rentre du boulot..."
Bon, je ne rentre pas en pleurant le soir et je n'ai pas la boule au ventre avant d'aller en cours... Mais franchement, ça me mine...
Quant à me reconvertir, j'y ai pensé très sérieusement une année mais en province c'est plus dur qu'en région parisienne (en revanche les élèves sont moins durs...). J'ai pensé au CAPES Doc mais, vous savez quoi, j'ai peur que les élèves me manquent !!!! Parce que quand ça se passe bien avec une classe, je trouve mon métier super.... Est-ce que je suis maso ???
- JohnMédiateur
Bravo Mahie pour ta reconversion !
Josephine, en tant que doc., tu es très souvent l'occasion d'être au contact des élèves, donc ce n'est pas ça qui devrait te faire reculer.
Josephine, en tant que doc., tu es très souvent l'occasion d'être au contact des élèves, donc ce n'est pas ça qui devrait te faire reculer.
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- mahieNiveau 1
Moi aussi quand çà se passe bien dans une classe je trouve mon métier super....mais ce ne sont pas vraiment les élèves je pense qui apportent cette joie, c'est le sentiment de reconnaissance, d'utilité, on se sent valorisé et le conportement des élèves est à chaque fois le test de tout cela. Moi je ne ressens plus cela aussi parce que j'ai changé et j'aspire à d'autres relations humaines. Je suis arrivée à un point où je n'aime plus le contact avec les élèves, je n'ai plus envie d'animer et d'enseigner....et je trouve les enfants très méchants entre eux, insolents face à l'adulte...mais si l'adulte montrait une image plus positive aussi on n'aurait peut être pas ces comportements ( le monde de l'adulte c'est le monde du business, avec peu d'amour et beaucoup de magouilles...!!!!) moi suis plutôt: papillons, fleurs, petits chats...!!!! Pourquoi pas pour le capes doc mais avec l'arrivée des TICE je me demande si les CDI vont resister à la longue? Donnez moi vos avis sur les différentes idées que j'ennonce dans cette réponse.
- JosephineBNiveau 2
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Autre frein pour le CAPES doc : très peu de postes, mouvement quasi bloqué, il faut donc être prêt à une certaine mobilité géographique (mais on reste tout de même dans le département où on était titulaire de son poste avant de passer le CAPES doc).
Autre frein pour le CAPES doc : très peu de postes, mouvement quasi bloqué, il faut donc être prêt à une certaine mobilité géographique (mais on reste tout de même dans le département où on était titulaire de son poste avant de passer le CAPES doc).
- InvitéInvité
JosephineB a écrit:Je suis nouvelle sur le forum et franchement, cela fait du bien de lire tous vos messages !
J'ai un début d'année un peu difficile en raison notamment d'une classe de 6e très pénible je culpabilise tellement alors que je n'ai d'habitude pas de problèmes avec les 6e.
Mais voilà, j'ose dire en salle des profs "cette classe est pénible, j'ai du mal à les faire travailler dans le calme", mais impossible de dire "Je me sens en échec, je me sens mal, je rumine ma mauvaise gestion de classe toute la soirée quand je rentre du boulot..."
Bon, je ne rentre pas en pleurant le soir et je n'ai pas la boule au ventre avant d'aller en cours... Mais franchement, ça me mine...
Quant à me reconvertir, j'y ai pensé très sérieusement une année mais en province c'est plus dur qu'en région parisienne (en revanche les élèves sont moins durs...). J'ai pensé au CAPES Doc mais, vous savez quoi, j'ai peur que les élèves me manquent !!!! Parce que quand ça se passe bien avec une classe, je trouve mon métier super.... Est-ce que je suis maso ???
Même sentiment. Je dois être maso aussi car c'est aussi la peur que les élèves me manquent qui m'empêche de passer le concours de doc, et c'est aussi le bordel dans une de mes deux 6e...encore que ça dépend des fois. Mais généralement, ça me mine.
- JosephineBNiveau 2
Je dois être maso aussi car c'est aussi la peur que les élèves me manquent qui m'empêche de passer le concours de doc
Ce qui est certain c'est que les copies ne me manqueraient pas ! Mais je m'éloigne du sujet de départ je crois...
- BériluneNiveau 5
Joséphine B, tu es sûre de ça? Reste-t-on vraiment dans le département dans lequel on était titulaire avec son poste précédent si l'on change de matière?
J'aimerais moi aussi passer des lettres à un poste de documentaliste, mais l'idée d'être mutée loin de la maison que je viens juste de construire m'effraie beaucoup (encore faudrait-il réussir au concours, certes, mais il faut tout de même se projeter et se demander quels sacrifices on veut bien faire).
Pardon Billet62, je dévie du sujet...
J'aimerais moi aussi passer des lettres à un poste de documentaliste, mais l'idée d'être mutée loin de la maison que je viens juste de construire m'effraie beaucoup (encore faudrait-il réussir au concours, certes, mais il faut tout de même se projeter et se demander quels sacrifices on veut bien faire).
Pardon Billet62, je dévie du sujet...
- JosephineBNiveau 2
Il y a quelques années, je me suis renseignée auprès de mon rectorat et ils m'ont affirmé que quand on est titulaire d'un poste, si l'on est reçu au CAPES dans une autre discipline, on est nommé (de droit me semble-t-il) dans le même département. Évidemment, s'il n'y a pas de poste on est TZR. Ils avaient même connu le cas d'une collègue d'Espagnol qui avait été reçue au CAPES doc et qui est restée dans le département... Pour la petite histoire, elle a été doc quelques années puis est redevenue prof d'Espagnol ! Je ne l'ai jamais contactée pour savoir pourquoi...
Désolée Billet62, on s'écarte du sujet...
A moins évidemment que tu sois intéressé par devenir doc ?
Désolée Billet62, on s'écarte du sujet...
A moins évidemment que tu sois intéressé par devenir doc ?
- krysNiveau 1
Si ça peut te rassurer Billet62, sache que tu n'es pas seul dans ce cas! Je crois que nous sommes nombreux à osciller entre des moments de joie quand tout s'est bien passé et des moments de découragement lorsqu'on a le sentiment de ne plus maîtriser sa classe. C'est éprouvant! Les élèves sentent nos failles et s'y engouffrent dès qu'ils peuvent. Mais est-ce parce qu'on est trop gentil qu'on est un mauvais prof? Tu dis toi même que tes élèves et ta hiérarchie t'apprécient. N'est-ce pas une belle reconnaissance? Faut-il entendre une mouche voler dans la classe pour arriver à transmettre un savoir? Tu te donnes à fond pour ton boulot, les élèves doivent forcément le ressentir.
Essaie de prendre de la distance, de profiter des bons moments en famille. Ton métier ne doit pas te gâcher la vie!
Ne te laisse pas bouffer par des petits morveux qui crient à l'injustice si tu veux les punir. Punis-les, point barre.Ne te justifie pas, ce n'est pas à eux de faire la loi. Quand ils verront que tu ne te laisses pas faire, ils changeront d'attitude.
Je sais, c'est facile à dire! Mais tu dois reprendre confiance en toi, regarde tout ce que tu fais, tout ce que tu donnes et mets-toi bien dans la tête que tu n'es pas un mauvais prof! Ce sont les conditions actuelles qui sont difficiles.
Je me pose aussi cette question: comment se mettre dans la peau d'un personnage qui ne nous ressemble pas? Comment jouer au prof strict quand ce n'est pas dans notre nature?
Essaie de prendre de la distance, de profiter des bons moments en famille. Ton métier ne doit pas te gâcher la vie!
Ne te laisse pas bouffer par des petits morveux qui crient à l'injustice si tu veux les punir. Punis-les, point barre.Ne te justifie pas, ce n'est pas à eux de faire la loi. Quand ils verront que tu ne te laisses pas faire, ils changeront d'attitude.
Je sais, c'est facile à dire! Mais tu dois reprendre confiance en toi, regarde tout ce que tu fais, tout ce que tu donnes et mets-toi bien dans la tête que tu n'es pas un mauvais prof! Ce sont les conditions actuelles qui sont difficiles.
Je me pose aussi cette question: comment se mettre dans la peau d'un personnage qui ne nous ressemble pas? Comment jouer au prof strict quand ce n'est pas dans notre nature?
- AlbertineNiveau 9
Ce qui est le plus dur pour moi, c'est de se faire insulter, et de ne rien pouvoir dire: je sais bien que nous devons rester calmes et ne pas calquer notre attitude sur celles de nos élèves mais lorsqu'un élève crie, se roule par terre, nous insulte et ne veut pas sortir de la classe, je me sens impuissante et une fois rentrée chez moi, j'ai envie d'exploser!
Il y a deux ans, j'ai eu une classe de 6e affreuse, des petits sauvages qui ne pouvaient rester tranquilles plus de deux minutes, qui s'insultaient, se battaient, se volaient entre eux...j'ai vraiment galéré avec eux et souvent je me disais que je ne servais à rien, le programme a été survolé, j'avais l'impression de ne leur avoir rien appris...Et puis cette année, je retrouve une partie de cette classe en 4e et ce sont les seuls de la classe qui rédigent correctement les réponses aux questions et savent justifier leurs réponses. Je suis tout d'abord intriguée puis un des mes anciens élèves me dit: "Mais Mme, c'est en 6e avec vous qu'on a appris à bien répondre aux questions!"
Il y a deux ans, j'ai eu une classe de 6e affreuse, des petits sauvages qui ne pouvaient rester tranquilles plus de deux minutes, qui s'insultaient, se battaient, se volaient entre eux...j'ai vraiment galéré avec eux et souvent je me disais que je ne servais à rien, le programme a été survolé, j'avais l'impression de ne leur avoir rien appris...Et puis cette année, je retrouve une partie de cette classe en 4e et ce sont les seuls de la classe qui rédigent correctement les réponses aux questions et savent justifier leurs réponses. Je suis tout d'abord intriguée puis un des mes anciens élèves me dit: "Mais Mme, c'est en 6e avec vous qu'on a appris à bien répondre aux questions!"
- DaphnéDemi-dieu
Bérilune a écrit:Joséphine B, tu es sûre de ça? Reste-t-on vraiment dans le département dans lequel on était titulaire avec son poste précédent si l'on change de matière?
J'aimerais moi aussi passer des lettres à un poste de documentaliste, mais l'idée d'être mutée loin de la maison que je viens juste de construire m'effraie beaucoup (encore faudrait-il réussir au concours, certes, mais il faut tout de même se projeter et se demander quels sacrifices on veut bien faire).
Pardon Billet62, je dévie du sujet...
Il faut voir la note de service académique mais en principe il y a une priorité de 1000 points sur le département de l'ancienne affectation pour les fonctionnaires ex titulaires qui suite à un changement de corps (PE ou PLP devenu certifié ou agrégé par exemple) ou changement de discipline repassent au mouvement.
Tu n'as ces points que pour le voeu tout poste dans le département.
Mais avant tu peux faire des voeux plus précis avec ton barème propre.
- mahieNiveau 1
Re: besoin d'aide !! : gestion de classe / reconversion
par Bérilune le Mar 12 Oct - 19:38
Absolument d'accord avec Simone du bavoir :-)
Au début, dans mon collège, personne ne parlait, "tout allait bien". Comme je ne suis pas du genre à garder les choses pour moi, les langues ont commencé à se délier, mais il y en a toujours pour qui "tout va bien".
Billet 62, j'étais dans le même état que toi il y a deux ans, et puis la déprime a cédé la place à la colère et je me suis dit que je n'allais pas me laisser pourrir la vie! J'ai réussi après un travail sur moi-même à devenir plus stricte, je coupe toute protestation par un "Je ne te demande pas ton avis, exécute-toi immédiatement!" ou un "Ce n'est absolument pas négociable, tais-toi et fais ce que je te demande". Je ne reviens jamais sur ce que j'ai dit, je n'hésite pas à punir.
Essaie de te détendre quand tu rentres chez toi, change-toi les idées ou alors, si tu en as besoin, discute avec ta femme de ce que tu ressens, ça fait parfois grand bien!
Bérilune
Niveau 5
Bravo pour ton travail sur toi, moi c'est ce que je me suis dit, il faut que je sois plus stricte, que je ne laisses rien passer, pas de négociation, j'y suis arrivée un peu mais du coup je ne m'aime pas dans ce rôle, et çà me coute à chaque fois donc je me dis "laisse tomber", c'est fini pour toi ce métier devient très militaire, et s'apparente le plus souvent à du dressage. Humainement je n'assume plus ce rôle, il me rend malade...c'est pas fait pour moi. Bon courage à vous tous
par Bérilune le Mar 12 Oct - 19:38
Absolument d'accord avec Simone du bavoir :-)
Au début, dans mon collège, personne ne parlait, "tout allait bien". Comme je ne suis pas du genre à garder les choses pour moi, les langues ont commencé à se délier, mais il y en a toujours pour qui "tout va bien".
Billet 62, j'étais dans le même état que toi il y a deux ans, et puis la déprime a cédé la place à la colère et je me suis dit que je n'allais pas me laisser pourrir la vie! J'ai réussi après un travail sur moi-même à devenir plus stricte, je coupe toute protestation par un "Je ne te demande pas ton avis, exécute-toi immédiatement!" ou un "Ce n'est absolument pas négociable, tais-toi et fais ce que je te demande". Je ne reviens jamais sur ce que j'ai dit, je n'hésite pas à punir.
Essaie de te détendre quand tu rentres chez toi, change-toi les idées ou alors, si tu en as besoin, discute avec ta femme de ce que tu ressens, ça fait parfois grand bien!
Bérilune
Niveau 5
Bravo pour ton travail sur toi, moi c'est ce que je me suis dit, il faut que je sois plus stricte, que je ne laisses rien passer, pas de négociation, j'y suis arrivée un peu mais du coup je ne m'aime pas dans ce rôle, et çà me coute à chaque fois donc je me dis "laisse tomber", c'est fini pour toi ce métier devient très militaire, et s'apparente le plus souvent à du dressage. Humainement je n'assume plus ce rôle, il me rend malade...c'est pas fait pour moi. Bon courage à vous tous
- billet62Niveau 4
merci à tous pour vos messages.....
certains parlent de reconversion....quelles sont les possibilités ? et sans concours ?
certains parlent de reconversion....quelles sont les possibilités ? et sans concours ?
- InvitéInvité
c'est par là: http://neoprofs.forumactif.org/carriere-salaire-mutations-f8/la-reconversion-des-enseignants-recapitulatif-des-solutions-t9433.htm
- billet62Niveau 4
-m'arreter serait un aveu d'echec, d'autant qu'avec d'autres classes j'ai moins de Pbs..c'est 1 classe qui me pose Pb (soit 6 heurs sur 19)
-les autres profs de la classe ont aussi du mal (moins que moi),
-prendre des anti-dépresseur ne règlepas le pb sur le fond....
il faut que je change ma facon de penser, de me juger..
pourquoi je deteste les conflits (pourquoi je culpabilise ? , pourqquoi me mettre en colère me démolit interieurement)
ou pourquoi , si je laisse faire poru me "protéger", le bordel s'installe et je me sens alors humilié???
voilà mon dilemme
-les autres profs de la classe ont aussi du mal (moins que moi),
-prendre des anti-dépresseur ne règlepas le pb sur le fond....
il faut que je change ma facon de penser, de me juger..
pourquoi je deteste les conflits (pourquoi je culpabilise ? , pourqquoi me mettre en colère me démolit interieurement)
ou pourquoi , si je laisse faire poru me "protéger", le bordel s'installe et je me sens alors humilié???
voilà mon dilemme
- Reine MargotDemi-dieu
je pense qu'il faut en effet penser à une reconversion (doc ou autre) et éventuellement prendre qques congés bien placés dans l'année.
bon courage.
bon courage.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- mahieNiveau 1
Billet 62, s'arrêter n'est pas un aveu d'échec, c'est une façon comme tu le dis de se protéger. On est dans une société où le bien être n'est pas une recherche permanente, parce que ce n'est pas dans la logique capitaliste du résultat et de la performance. C'est à toi de réfléchir à quoi tu veux que ta vie ressemble. J'ai mis 2 à 3 ans avant de ne plus culpabiliser et me dire: mais attend, c'est toi qui dirrige ta vie, et pas les autres qui te la font subir.
Aujourd'hui j'ai franchi le pas, je fais un autre boulot, ce n'est pas le paradis mais au moins je n'ai plus d'élèves, de conflits à gérer, de pression du chef d'établissement, de parents qui ne sont pas contents...du coup je suis de meilleure humeur, et ma vie est en train de changer. J'ai une histoire personnelle aussi qui fait qu'une volonté féroce m'a fait fuire de l'éducation nationale. Psychothérapie vers l'âge de 30ans, j'en ai 38 aujourd'hui, disparition de mon père, cours de sophro, ..etc. Ca aide beaucoup dans tous les cas. Bon courage à tous.
Aujourd'hui j'ai franchi le pas, je fais un autre boulot, ce n'est pas le paradis mais au moins je n'ai plus d'élèves, de conflits à gérer, de pression du chef d'établissement, de parents qui ne sont pas contents...du coup je suis de meilleure humeur, et ma vie est en train de changer. J'ai une histoire personnelle aussi qui fait qu'une volonté féroce m'a fait fuire de l'éducation nationale. Psychothérapie vers l'âge de 30ans, j'en ai 38 aujourd'hui, disparition de mon père, cours de sophro, ..etc. Ca aide beaucoup dans tous les cas. Bon courage à tous.
- KenseiNiveau 8
Je me permets en tant que documentaliste de préciser certaines choses sur le métier puisque certains sont intéressés pour une éventuelle reconversion, car vous semblez en avoir une vision quelque peu erronée :
- ne craignez pas que les élèves vous manquent, des élèves vous en aurez à toutes les heures (30h), tous les jours, tellement que vous finirez par bloquer des heures pour pouvoir bosser tranquille une fois de temps en temps...
- si les cours vous manquent, pas de soucis, vous avez la possibilité (et l'obligation) de faire des tonnes de séances pédagogiques (recherche documentaire, orientation, citoyenneté, éducation aux médias, etc).
- si vous avez des soucis relationnels ou d'autorité avec les élèves, ne vous leurrez pas : vous aurez les mêmes au CDI. Les élèves qui rentrent au CDI ne deviennent pas magiquement polis, silencieux et respectueux ; le CDI devenant régulièrement le déversoir de la permanence, c'est de pire en pire.
- ce métier exige d'être polyvalent, efficace et rapide : vous devez être capable de faire 50 choses rapidement en même temps et en général de façon morcelée (car interrompue tout le temps) ; il faut être capable de traiter une multitude d'informations en un minimum de temps.
- côté financier, malgré le CAPES, on gagne moins qu'un prof de discipline (pas d'ISOE, pas droit aux heures sup défiscalisées).
- ne craignez pas que les élèves vous manquent, des élèves vous en aurez à toutes les heures (30h), tous les jours, tellement que vous finirez par bloquer des heures pour pouvoir bosser tranquille une fois de temps en temps...
- si les cours vous manquent, pas de soucis, vous avez la possibilité (et l'obligation) de faire des tonnes de séances pédagogiques (recherche documentaire, orientation, citoyenneté, éducation aux médias, etc).
- si vous avez des soucis relationnels ou d'autorité avec les élèves, ne vous leurrez pas : vous aurez les mêmes au CDI. Les élèves qui rentrent au CDI ne deviennent pas magiquement polis, silencieux et respectueux ; le CDI devenant régulièrement le déversoir de la permanence, c'est de pire en pire.
- ce métier exige d'être polyvalent, efficace et rapide : vous devez être capable de faire 50 choses rapidement en même temps et en général de façon morcelée (car interrompue tout le temps) ; il faut être capable de traiter une multitude d'informations en un minimum de temps.
- côté financier, malgré le CAPES, on gagne moins qu'un prof de discipline (pas d'ISOE, pas droit aux heures sup défiscalisées).
- InvitéInvité
bref, c'est le mauvais plan pour ceux qui veulent fuir l'enseignement, c'est ce que je me tue à dire à mes amis qui me demandent "mais pourquoi pas le CDI?"
- CarmenLRNeoprof expérimenté
mahie a écrit:
Aujourd'hui j'ai franchi le pas, je fais un autre boulot, ce n'est pas le paradis mais au moins je n'ai plus d'élèves, de conflits à gérer, de pression du chef d'établissement, de parents qui ne sont pas contents...du coup je suis de meilleure humeur, et ma vie est en train de changer. J'ai une histoire personnelle aussi qui fait qu'une volonté féroce m'a fait fuire de l'éducation nationale. Psychothérapie vers l'âge de 30ans, j'en ai 38 aujourd'hui, disparition de mon père, cours de sophro, ..etc. Ca aide beaucoup dans tous les cas. Bon courage à tous.
Bonjour Mahie,
Que faisais-tu avant et que fais-tu maintenant ? Au bout de combien de temps t'es-tu reconvertie ? Quel a été le déclic ?
J'espère que tu excuseras mon indiscrétion,
Carmen
- mahieNiveau 1
J'étais prof d'EPS, et maintenant je suis conseillère d'animation sporive à la Direction départementale jeunesse et sport. j'ai laissé les élèves pour travailler avec des adultes, et suis bien contente. Le chemin a été un peu long, mais quand je suis tombée sur l'annonce cela m'a pris 5 mois de démarche, d'attente, de stress... Le déclic ne se fait pas en un jour, mais je me connais de mieux en mieux et je me suis aperçue que le relationnel avec les élèves n'était pas fait pour moi. En tout cas, pas dans le cadre de l'école, et avec les conditions actuelles. ma démarche se fait dans une démarche d'évolution, et le boulot de prof d'EPS ne me permettait plus d'évoluer comme je le souhaitais. Pas de souci, ce n'est pas indiscret de demander, et si çà peut aider d'autres à franchir le pas. le site où j'ai trouvé l'annonce est le suivant: http://www.centre.biep.gouv.fr/common/jobSearch
Pour chaque région il existe une bourse interministèrielle de l'emploi
bon courage à tous
Pour chaque région il existe une bourse interministèrielle de l'emploi
bon courage à tous
- Don LopertuisJe viens de m'inscrire !
billet62 a écrit:il faut que je change ma facon de penser, de me juger..
pourquoi je deteste les conflits (pourquoi je culpabilise ? , pourqquoi me mettre en colère me démolit interieurement)
ou pourquoi , si je laisse faire poru me "protéger", le bordel s'installe et je me sens alors humilié???
voilà mon dilemme
Fais la part des choses entre ce qui relève de toi et ce qui relève du métier :
- pour ce qui relève du métier, j'abonde dans le sens de ce qui a été énoncé précédemment : pas de justification, pas de négociation avec les récalcitrants. Il y a une règle clairement établie ; s'il y a violation de la règle, il y a sanction sans haine ni rancoeur ; s'il y a contestation face à ta décision, c'est refus de discuter, renvoi aux calendes grecques, voire même dédain, bref jouer au planton de service au pied de son mur, le tout sans émotion celle-ci pouvant donner prise aux plus malins des loustics
- pour ce qui relève de tes tourments, la réponse est extérieure et doit être - dans un premier temps - découplée de ta pratique. Une fois que le point sur ces souffrances aura été établi, que ton esprit sera plus libre autour de tes questionnements, tu pourras réinvestir cela dans ton métier. Comment faire ? Pas de solution miracle ; mais au vue de ce que tu exposes, une petite thérapie de type comportemental, pour (ré)apprendre à réagir face aux situations stressantes/angoissantes, peut constituer un bon coup de pouce.
Don Lopertuis, my two cents
PS : même si on l'aime, qu'on a la vocation, le feu sacré, etc, cela reste un métier, un gagne-pain. Ta vie ne se résume pas à cela, donc protection de soi d'abord, quitte à temporairement moins s'investir
- InvitéInvité
Don Lopertuis a écrit:
PS : même si on l'aime, qu'on a la vocation, le feu sacré, etc, cela reste un métier, un gagne-pain.
Actuellement, il devient de plus en plus difficile de faire ses heures et de rentrer chez soi. Hier, le CDE m'a reproché de ne pas manger à la cantine .
- Don LopertuisJe viens de m'inscrire !
Lornet a écrit:Actuellement, il devient de plus en plus difficile de faire ses heures et de rentrer chez soi. Hier, le CDE m'a reproché de ne pas manger à la cantine .
Encore un CDE qui s'occupe de ce qui ne le regarde pas... Demande lui le prochain coup si c'est lui qui t'invite à déjeuner :lol:
Par contre, ce n'est pas parce que l'on considère notre profession comme un simple métier, que cela implique forcément de faire ses heures et de disparaître ensuite. Le point central reste à mes yeux de trouver un équilibre entre ce que l'on est prêt à faire et ce que l'on fait concrètement. Je suis prêt à donner de mon temps, je le fais par exemple sous forme d'animations de clubs méridiens, mais cela ne regarde que moi.
D'autres collègues ne le peuvent pas (santé vacillante, problèmes familiaux, etc) et vont culpabiliser de ne pas le faire, en prêtant le flanc à l'ambiance méphitique actuelle qui nimbe notre profession, aux réflexions du style "Profs = fainéants", "Profs = privilégiés" et tout le toutim. Là, il convient avant tout de se protéger et de faire le point, au risque sinon de s'auto-démolire. Revenir sur les "fondamentaux" (j'adore le vocabulaire EN :lol! de ce à quoi on s'est engagé : exercer un métier. Si je peux faire plus, tant mieux ; si je ne peux pas tant pis.
Quant aux collègues qui peuvent (ont du temps, de l'énergie) mais ne veulent pas parce qu'ils n'ont rien à cirer des gamins - les profs dits "TGV" - je ne partage pas leur point de vue et j'avoue avoir franchement du mal à travailler avec eux, voire les supporter. Mais ils ont le mérite d'être en accord avec eux-mêmes et de ne pas être en souffrance...
C'est un point de vue certes contradictoire, mais je n'en ai cure, je l'assume :vvv:
Don Lopertuis
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