à ceux qui ont bûché sur Rimbaud : qui peut m'expliquer en gros ce qu'est la poésie objective ?

Tout est dans le titre !
Merci d'avance !

On voit qui prépare l'agreg'.

Arf, ok...j'ai pas encore trop potassé rimbaud... ç'a à voir avec la volonté de créer une poésie qui ne soit pas utilitaire, qui se suffise à elle-même, qui ne vaille que par elle-même, soit proche du réel, et non simplement expression d'une subjectivité..non?

Frisouille : ben non justement c'est pas du tout pour l'agreg, mais pour ma thèse... qui elle-même n'est pas du tout sur Rimbaud mais le croise à un moment donné...
Audrey, je prends note, c'est peut-être ça... à combien sur une échelle de 1 à 10 évaluerais-tu ton degré de certitude dans cette réponse ? :lol:

hum... disons que ma remarque est très générale!
Il me semble que c'est un idéal parnassien que cette poésie objective...
Je ne pense pas dire de bêtise, mais c'est vraiment tellement vague que tu ne pourras pas en faire grand chose! lol

Tu bosses sur quoi dans ta thèse?

MP audrey !

Ok Varia !
Bon courage à toi !

varia a écrit:MP audrey !

Tu crains de te faire piquer ton sujet ?
Moi aussi je voudrais savoir !

Et promis, je n'ai nullement l'intention de recommencer une thèse.

Bon ben... MP Frisouille !

varia a écrit:Bon ben... MP Frisouille !

il s'agit de se déprendre je crois de sa subjectivité, de laisser tomber une poésie du moi et de l'épanchement sentimental (notamment romantique) et que la poésie laisse place à l'objet décrit lui-même, la poésie subjective est décrite par Rimbaud comme" horriblement fadasse", il me semble que l'idéal pour lui est une mise en avant des mots eux-mêmes par le "long et raisonné dérèglement de tous les sens" , allant jusqu'aux illuminations.

"Je est un autre", mais Je reste là...

marquisedemerteuil a écrit:il s'agit de se déprendre je crois de sa subjectivité, de laisser tomber une poésie du moi et de l'épanchement sentimental (notamment romantique) et que la poésie laisse place à l'objet décrit lui-même, la poésie subjective est décrite par Rimbaud comme" horriblement fadasse", il me semble que l'idéal pour lui est une mise en avant des mots eux-mêmes par le "long et raisonné dérèglement de tous les sens" , allant jusqu'aux illuminations.

Marquise a tout dit.
En amont, le Parnasse — et les romantiques revenus du romantisme, Gautier, entre autres. "Oui, l'œuvre sort plus belle / D'une forme au travail rebelle / Vers, marbre, émail, onyx" — je cite de tête.
Rimbaud au milieu — la volonté de se détacher des épanchements lamartiniens. Construire un Objet poétique où le Moi lui-même serait tenu à distance — d'où la nécessité qu'il soit un Autre. C'est tout ce qui distingue Rimbaud de Verlaine, qui aura toujours du mal à se détacher du cœur, des larmes, et de tout le tintouin de la subjectivité (malheureuse, la subjectivité…).
En aval léger, Mallarmé, et l'objet-poème.
EN aval plus lointain, Ponge, l'objet / l'objeu / l'objoie. Partir de l'objet, le transformer en objet textuel. L'art conceptuel en a fait ses choux gras, en bout de course.

OK, je situe mieux.
Merci à toutes et tous !