- SebNiveau 7
Encore un énième livre de prof sur les dysfonctionnements du Mammouth, la bien nommée Education Nationale. Oui, on va encore entendre un nanti se plaindre de sa condition de privilégié, de fonctionnaire payé à vie pour avoir des vacances. Un livre ne sert pas toujours à polémiquer, il sert souvent à rétablir des vérités, voire à les faire apparaître pour que se dissipent les mensonges de l’ignorance.
Qu’est-ce qu’un TZR ? C’est un prof qui n’a pas de poste. Non pas qu’il n’en veuille pas, bien au contraire, mais il ne parvient tout simplement pas à en avoir. On lui en propose bien, mais à la cité des bois fleuris, des lilas et autres beaux euphémismes qui cachent un enfer quotidien. Il n’est pas assez vieux, pas marié, n’a pas d’enfant, n’a pas assez d’ancienneté : bref, jeune et célibataire. Mauvaise pioche. Ca sera remplaçant. Et pour longtemps. Décodons l’acronyme : T pour Titulaire (nous voilà rassuré, nous avons bien obtenu le concours), en Zone (là, ça se corse : une zone, c’est grand et bien indéfini), de remplacement (là, on ne rigole plus : on jouera le rôle de la rustine, appelée à colmater les brèches, toutes les brèches, mêmes les plus incolmatables…).
Un TZR, c’est un prof remplaçant : avant, quand il y avait des postes, on choisissait le remplacement. Moyennant un bonus de points, on rattrapait son retard sur les plus anciens et les mères de famille et on parvenait, au bout de quelques années, à obtenir un collège pas trop mal famé. Maintenant, réduction de postes oblige : la pénurie est bien là. Pas de poste, pas d’avenir. La rustine est vouée à boucher les trous pour dix voire vingt ans et peut-être pour toute sa « carrière » : on the road again again !
Une rustine est utile : elle permet au pneu de tenir un peu, encore un peu, encore un pneu ( !) avant d’éclater complètement. Le vieux pneu usé de l’Education Nationale a bien besoin de ces pansements de fortune appelés en urgence parfois la veille pour le lendemain, sommés de paraître au plus vite, menacés de sanctions par le Rectorat s’ils refusent de se lever à 4h00 du matin pour prendre le premier train en direction d’une ville située à presque cent kilomètres de son domicile. « Vous n’avez pas quelqu’un pour vous héberger sur place ? Un ami, un collègue ? Prenez une chambre d’hôtel ». Conseil du rectorat. C’est véridique.
Car le prof-rustine doit aussi s’adapter à son pneu temporaire. Poste à combler à cent kilomètres de là ? déménagez voyons. Mieux : louez une chambre d’hôtel le temps du colmatage, à vos frais, évidemment.
Dans l’inconscient collectif, le prof est souvent vieux, rondouillard, potelé et bien en chair : un bon bourgeois digne de Flaubert, empâté dans ses privilèges, et qui annone toujours le même cours depuis sa première année d’enseignement. Bien entendu, il se fout de son auditoire comme de l’an 40… Version féminine, c’est la bonne bourgeoise en tailleur de marque, parfum surdosé Chanel (on sait vivre quand on est un prof, donc un riche), peau ridée de vieille acariâtre et mains osseuses de harpie, crispées sur ses copies mal notées et raturées de rouge. Elle engueule fatalement les gamins apeurés qui n’osent même pas lever les yeux sur celle qui pourrait avoir l’âge de leur grand-mère.
Mais les temps ont changé : voici l’ère du prof-rustine, qui bouche les trous aussi vite que son ombre, qui doit improviser ses cours, partir dans l’inconnu mais sans rien trouver de nouveau, Rimbaud sans génie catapulté dans un monde chaotique, envoyé en mission casse-cou, chair à canon jetée aux fauves qui ont déjà digéré quelques profs en arrêt maladie avant lui. Résistera-t-il ? Telle est la question que se posent le proviseur, les collègues, les parents et…. les élèves qui en ont déjà vu défiler pas mal et qui rêvent d’avoir quelques jours de plus peinards….
Un TZR, c’est donc un saltimbanque de l’Education Nationale, mais qui ne fait pas rire, qui ne rit pas, dont les instruments sont désaccordés, dont le public est hostile, qui n’a choisi ni ses collègues, ni ses classes, ni son emploi du temps, ni son établissement, ni le lieu où il va alunir avec pertes et fracas pour son plus grand désarroi.
Voici quelques épisodes de ce vagabondage d’un professeur de français, rustine à tout pneu. Que son expérience apprenne aux non-initiés ce qu’est la vie d’un nanti des années 2000.
Qu’est-ce qu’un TZR ? C’est un prof qui n’a pas de poste. Non pas qu’il n’en veuille pas, bien au contraire, mais il ne parvient tout simplement pas à en avoir. On lui en propose bien, mais à la cité des bois fleuris, des lilas et autres beaux euphémismes qui cachent un enfer quotidien. Il n’est pas assez vieux, pas marié, n’a pas d’enfant, n’a pas assez d’ancienneté : bref, jeune et célibataire. Mauvaise pioche. Ca sera remplaçant. Et pour longtemps. Décodons l’acronyme : T pour Titulaire (nous voilà rassuré, nous avons bien obtenu le concours), en Zone (là, ça se corse : une zone, c’est grand et bien indéfini), de remplacement (là, on ne rigole plus : on jouera le rôle de la rustine, appelée à colmater les brèches, toutes les brèches, mêmes les plus incolmatables…).
Un TZR, c’est un prof remplaçant : avant, quand il y avait des postes, on choisissait le remplacement. Moyennant un bonus de points, on rattrapait son retard sur les plus anciens et les mères de famille et on parvenait, au bout de quelques années, à obtenir un collège pas trop mal famé. Maintenant, réduction de postes oblige : la pénurie est bien là. Pas de poste, pas d’avenir. La rustine est vouée à boucher les trous pour dix voire vingt ans et peut-être pour toute sa « carrière » : on the road again again !
Une rustine est utile : elle permet au pneu de tenir un peu, encore un peu, encore un pneu ( !) avant d’éclater complètement. Le vieux pneu usé de l’Education Nationale a bien besoin de ces pansements de fortune appelés en urgence parfois la veille pour le lendemain, sommés de paraître au plus vite, menacés de sanctions par le Rectorat s’ils refusent de se lever à 4h00 du matin pour prendre le premier train en direction d’une ville située à presque cent kilomètres de son domicile. « Vous n’avez pas quelqu’un pour vous héberger sur place ? Un ami, un collègue ? Prenez une chambre d’hôtel ». Conseil du rectorat. C’est véridique.
Car le prof-rustine doit aussi s’adapter à son pneu temporaire. Poste à combler à cent kilomètres de là ? déménagez voyons. Mieux : louez une chambre d’hôtel le temps du colmatage, à vos frais, évidemment.
Dans l’inconscient collectif, le prof est souvent vieux, rondouillard, potelé et bien en chair : un bon bourgeois digne de Flaubert, empâté dans ses privilèges, et qui annone toujours le même cours depuis sa première année d’enseignement. Bien entendu, il se fout de son auditoire comme de l’an 40… Version féminine, c’est la bonne bourgeoise en tailleur de marque, parfum surdosé Chanel (on sait vivre quand on est un prof, donc un riche), peau ridée de vieille acariâtre et mains osseuses de harpie, crispées sur ses copies mal notées et raturées de rouge. Elle engueule fatalement les gamins apeurés qui n’osent même pas lever les yeux sur celle qui pourrait avoir l’âge de leur grand-mère.
Mais les temps ont changé : voici l’ère du prof-rustine, qui bouche les trous aussi vite que son ombre, qui doit improviser ses cours, partir dans l’inconnu mais sans rien trouver de nouveau, Rimbaud sans génie catapulté dans un monde chaotique, envoyé en mission casse-cou, chair à canon jetée aux fauves qui ont déjà digéré quelques profs en arrêt maladie avant lui. Résistera-t-il ? Telle est la question que se posent le proviseur, les collègues, les parents et…. les élèves qui en ont déjà vu défiler pas mal et qui rêvent d’avoir quelques jours de plus peinards….
Un TZR, c’est donc un saltimbanque de l’Education Nationale, mais qui ne fait pas rire, qui ne rit pas, dont les instruments sont désaccordés, dont le public est hostile, qui n’a choisi ni ses collègues, ni ses classes, ni son emploi du temps, ni son établissement, ni le lieu où il va alunir avec pertes et fracas pour son plus grand désarroi.
Voici quelques épisodes de ce vagabondage d’un professeur de français, rustine à tout pneu. Que son expérience apprenne aux non-initiés ce qu’est la vie d’un nanti des années 2000.
- IsiaSage
t'as un éditeur ?
- DaphnéDemi-dieu
Seb a écrit:Encore un énième livre de prof sur les dysfonctionnements du Mammouth, la bien nommée Education Nationale. Oui, on va encore entendre un nanti se plaindre de sa condition de privilégié, de fonctionnaire payé à vie pour avoir des vacances. Un livre ne sert pas toujours à polémiquer, il sert souvent à rétablir des vérités, voire à les faire apparaître pour que se dissipent les mensonges de l’ignorance.
Qu’est-ce qu’un TZR ? C’est un prof qui n’a pas de poste.
Faux : une ZR est un poste, non pas fixe en établissement mais il est titulaire de sa ZR avec une mission différente
Non pas qu’il n’en veuille pas, bien au contraire, mais il ne parvient tout simplement pas à en avoir. On lui en propose bien, mais à la cité des bois fleuris, des lilas et autres beaux euphémismes qui cachent un enfer quotidien. Il n’est pas assez vieux, pas marié, n’a pas d’enfant,
Faux : il y a plein de TZR avec conjoint et enfant(s) :lol:
n’a pas assez d’ancienneté : bref, jeune et célibataire. Mauvaise pioche. Ca sera remplaçant. Et pour longtemps. Décodons l’acronyme : T pour Titulaire (nous voilà rassuré, nous avons bien obtenu le concours), en Zone (là, ça se corse : une zone, c’est grand et bien indéfini), de remplacement (là, on ne rigole plus : on jouera le rôle de la rustine, appelée à colmater les brèches, toutes les brèches, mêmes les plus incolmatables…). prendre le premier train en direction d’une ville située à presque cent kilomètres de son domicile. « Vous n’avez pas quelqu’un pour vous héberger sur place ? Un ami, un collègue ? Prenez une chambre d’hôtel ». Conseil du rectorat. C’est véridique.
Car le prof-rustine doit aussi s’adapter à son pneu temporaire. Poste à combler à cent kilomètres de là ? déménagez voyons. Mieux : louez une chambre d’hôtel le temps du colmatage, à vos frais, évidemment.
Dans l’inconscient collectif, le prof est souvent vieux, rondouillard, potelé et bien en chair : un bon bourgeois digne de Flaubert, empâté dans ses privilèges, et qui annone toujours le même cours depuis sa première année d’enseignement. Bien entendu, il se fout de son auditoire comme de l’an 40… Version féminine, c’est la bonne bourgeoise en tailleur de marque, parfum surdosé Chanel (on sait vivre quand on est un prof, donc un riche), peau ridée de vieille acariâtre et mains osseuses de harpie, crispées sur ses copies mal notées et raturées de rouge. Elle engueule fatalement les gamins apeurés qui n’osent même pas lever les yeux sur celle qui pourrait avoir l’âge de leur grand-mère. :Descartes:
Ça fait combien d etemps que tu n'as pas mis les pieds en salle des profs ??
Mais les temps ont changé : voici l’ère du prof-rustine, qui bouche les trous aussi vite que son ombre, qui doit improviser ses cours, partir dans l’inconnu mais sans rien trouver de nouveau, Rimbaud sans génie catapulté dans un monde chaotique, envoyé en mission casse-cou, chair à canon jetée aux fauves qui ont déjà digéré quelques profs en arrêt maladie avant lui. Résistera-t-il ? Telle est la question que se posent le proviseur, les collègues, les parents et…. les élèves qui en ont déjà vu défiler pas mal et qui rêvent d’avoir quelques jours de plus peinards….
Un TZR, c’est donc un saltimbanque de l’Education Nationale, mais qui ne fait pas rire, qui ne rit pas, dont les instruments sont désaccordés, dont le public est hostile, qui n’a choisi ni ses collègues, ni ses classes, ni son emploi du temps, ni son établissement, ni le lieu où il va alunir avec pertes et fracas pour son plus grand désarroi.
Tu crois que c'est réservé aux TZR
Voici quelques épisodes de ce vagabondage d’un professeur de français, rustine à tout pneu. Que son expérience a[b]Un TZR, c’est un prof remplaçant : avant, quand il y avait des postes, on choisissait le remplacement. Moyennant un bonus de points, on rattrapait son retard sur les plus anciens et les mères de famille et on parvenait, au bout de quelques années, à obtenir un collège pas trop mal famé. Maintenant, réduction de postes oblige : la pénurie est bien là. Pas de poste, pas d’avenir. La rustine est vouée à boucher les trous pour dix voire vingt ans et peut-être pour toute sa « carrière » : on the road again again !
Une rustine est utile : elle permet au pneu de tenir un peu, encore un peu, encore un pneu ( !) avant d’éclater complètement. Le vieux pneu usé de l’Education Nationale a bien besoin de ces pansements de fortune appelés en urgence parfois la veille pour le lendemain, sommés de paraître au plus vite, menacés de sanctions par le Rectorat s’ils refusent de se lever à 4h00 du matin pour pprenne aux non-initiés ce qu’est la vie d’un nanti des années 2000.[/b]
- Reine MargotDemi-dieu
je nuancerais quand même: il y a énormément d'inconvénients, mais TZR c'est aussi:
-qques avantages financiers: quand on fait de la route on est remboursé, ça m'est arrivé de doubler mon salaire quand je faisais 125 km par jour.
- la possibilité de connaître les bahuts et donc de savoir quels postes demander à l'intra, et lesquels éviter!
- savoir qu'on part quand on tombe dans un bahut craignos, alors que les collègues en poste fixe, eux, restent.
- une vraie occasion d'apprendre le métier, on connaît tous les niveaux, tous les types d'étb, de la zep au collège bobo de centre ville, on n'est pas encrouté.
- on a l'occasion de remplacer des gens qui sont parfois dans des postes en or qu'on mettrait 30 ans à obtenir en poste fixe (et encore)
- on accumule les points de mut (dans mon aca en tout cas)
mais bien sûr tout ce que tu décris est vrai aussi.
-qques avantages financiers: quand on fait de la route on est remboursé, ça m'est arrivé de doubler mon salaire quand je faisais 125 km par jour.
- la possibilité de connaître les bahuts et donc de savoir quels postes demander à l'intra, et lesquels éviter!
- savoir qu'on part quand on tombe dans un bahut craignos, alors que les collègues en poste fixe, eux, restent.
- une vraie occasion d'apprendre le métier, on connaît tous les niveaux, tous les types d'étb, de la zep au collège bobo de centre ville, on n'est pas encrouté.
- on a l'occasion de remplacer des gens qui sont parfois dans des postes en or qu'on mettrait 30 ans à obtenir en poste fixe (et encore)
- on accumule les points de mut (dans mon aca en tout cas)
mais bien sûr tout ce que tu décris est vrai aussi.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- SebNiveau 7
Non je n'ai pas d'éditeur. Je l'écris pour attester d'une vérité... On verra après quand tout sera écrit. Pour l'instant ça reste un témoignage pseudo-privé.
Daphné, je vois que tu es très impartiale. Une ZR pour moi, c'est pas un poste, c'est du foutage de gueule. Un poste, c'est fixe, on n'en bouge pas. Je sais, il y a la carte scolaire, mais elle garantit un poste tout de même en remplacement de celui qu'on a perdu. J'ai pas l'impression que tu aies beaucoup galéré toi dans l'EN pour tenir de tels propos, je me trompe?
Quand à la salle des profs, je l'ai fréquentée très très très souvent tu vois et très récemment encore. Pas de leçons à me donner de ce côté là. De l'expérience, j'en ai et des établissements, j'en ai vu en dix ans plus qu'un prof en poste fixe n'en verra jamais dans toute sa carrière... Et je ne comptais pas donner une vision objective des choses, mais coller aux stéréotypes des gens sur les profs. Il faut savoir bien lire parfois...
Les avantages financiers, Marquise, sont un moindre mal et encore, il faut insister, vérifier sans cesse pour que les ISSR soient bien versées.Une amie s'est vue ainsi escroquer de manière odieuse avec un antidatage du rectorat au 1er septembre alors qu'elle avait commencé le 4 : résultat poste à l'année (à cent kilomètres) SANS ISSR. Tout ça parce qu'elle était jeune, nouvelle prof et ne connaissait pas les subtilités des dates et les roueries du rectorat... Alors je ne trouve pas ça bien avantageux. C'est un moindre mal. On peut aussi rester dans un bahut qui plait. Ca arrive encore. Combien de fois je suis passé en coup de vent dans un bahut super, avec des collègues sympas, un proviseur ou principal compétent, des élèves sympas et qui voulaient même faire une pétition pour que je reste. Et il a fallu partir...
Dans mon académie, AUCUN point de bonif pour TZR... Sucrés en 2004, sans compensation...
Daphné, je vois que tu es très impartiale. Une ZR pour moi, c'est pas un poste, c'est du foutage de gueule. Un poste, c'est fixe, on n'en bouge pas. Je sais, il y a la carte scolaire, mais elle garantit un poste tout de même en remplacement de celui qu'on a perdu. J'ai pas l'impression que tu aies beaucoup galéré toi dans l'EN pour tenir de tels propos, je me trompe?
Quand à la salle des profs, je l'ai fréquentée très très très souvent tu vois et très récemment encore. Pas de leçons à me donner de ce côté là. De l'expérience, j'en ai et des établissements, j'en ai vu en dix ans plus qu'un prof en poste fixe n'en verra jamais dans toute sa carrière... Et je ne comptais pas donner une vision objective des choses, mais coller aux stéréotypes des gens sur les profs. Il faut savoir bien lire parfois...
Les avantages financiers, Marquise, sont un moindre mal et encore, il faut insister, vérifier sans cesse pour que les ISSR soient bien versées.Une amie s'est vue ainsi escroquer de manière odieuse avec un antidatage du rectorat au 1er septembre alors qu'elle avait commencé le 4 : résultat poste à l'année (à cent kilomètres) SANS ISSR. Tout ça parce qu'elle était jeune, nouvelle prof et ne connaissait pas les subtilités des dates et les roueries du rectorat... Alors je ne trouve pas ça bien avantageux. C'est un moindre mal. On peut aussi rester dans un bahut qui plait. Ca arrive encore. Combien de fois je suis passé en coup de vent dans un bahut super, avec des collègues sympas, un proviseur ou principal compétent, des élèves sympas et qui voulaient même faire une pétition pour que je reste. Et il a fallu partir...
Dans mon académie, AUCUN point de bonif pour TZR... Sucrés en 2004, sans compensation...
- SebNiveau 7
marquisedemerteuil a écrit:je nuancerais quand même: il y a énormément d'inconvénients, mais TZR c'est aussi:
-qques avantages financiers: quand on fait de la route on est remboursé, ça m'est arrivé de doubler mon salaire quand je faisais 125 km par jour.
- la possibilité de connaître les bahuts et donc de savoir quels postes demander à l'intra, et lesquels éviter!
- savoir qu'on part quand on tombe dans un bahut craignos, alors que les collègues en poste fixe, eux, restent.
- une vraie occasion d'apprendre le métier, on connaît tous les niveaux, tous les types d'étb, de la zep au collège bobo de centre ville, on n'est pas encrouté.
- on a l'occasion de remplacer des gens qui sont parfois dans des postes en or qu'on mettrait 30 ans à obtenir en poste fixe (et encore)
- on accumule les points de mut (dans mon aca en tout cas)
mais bien sûr tout ce que tu décris est vrai aussi.
Je décrirai ce que j'ai vécu. Donc oui, "all is true" comme dirait Balzac... Malheureusement, c'est bel et bien vrai.
Apprendre son métier, oui c'est bien... Quand ça dure 3 ou 4 ans. Mais dix ans... On l'a appris, c'est bon, on peut passer à du fixe. Le hic est que c'est quasi impossible.
- DaphnéDemi-dieu
Seb a écrit:Non je n'ai pas d'éditeur. Je l'écris pour attester d'une vérité... On verra après quand tout sera écrit. Pour l'instant ça reste un témoignage pseudo-privé.
Daphné, je vois que tu es très impartiale. Une ZR pour moi, c'est pas un poste, c'est du foutage de gueule. Un poste, c'est fixe, on n'en bouge pas.
Ah ouais, et tous ceux qui ont des compléments de service ?? Et les cartes scolaires dans certaines disciplines qui te giclent deux départements plus loin quand tu as une famille au points que certains préfèrent demander une ZR proche quitte à ne pas bénéficier deleur priorité ![
Et tu crois que le poste fixe c'est la panacée, avec des EDT dégueulasses de toute façon, sans tenir aucun compte de tes désidérata ou situation de famille comme on le voit de plus en plus et qu'on a toujours vu ?? Je peux continuer................ A titre personnel j'ai 37 ans de maison, je n'ai pas eu de poste fixe pendant 13 ans, débuté comme MA puis étant MAD (mise à disposition du recteur statut avant celui de TZR) car j'ai muté souvent pour suivre mon conjoint, ensuite quand j'ai eu un poste fixe j'ai pris "tout poste de la commune" ce que je te laisse imaginer Aujourd'hui je suis commissaire paritaire et vois toutes les situations faites aux collègues, entends leurs doléances, non je ne suis pas au pays des bisounours dans l'EN, rassure toi ! /b]
Je sais, il y a la carte scolaire, mais elle garantit un poste tout de même en remplacement de celui qu'on a perdu. J'ai pas l'impression que tu aies beaucoup galéré toi dans l'EN pour tenir de tels propos, je me trompe?
Quand à la salle des profs, je l'ai fréquentée très très très souvent tu vois et très récemment encore. Pas de leçons à me donner de ce côté là. De l'expérience, j'en ai et des établissements, j'en ai vu en dix ans plus qu'un prof en poste fixe n'en verra jamais dans toute sa carrière... Et je ne comptais pas donner une vision objective des choses, mais coller aux stéréotypes des gens sur les profs. Il faut savoir bien lire parfois...
[b]Ben ton look de prof je ne l'ai pas souvent vu mais c'est vrai que dans mes établissements ça ne devait pas être le genre
Les avantages financiers, Marquise, sont un moindre mal et encore, il faut insister, vérifier sans cesse pour que les ISSR soient bien versées.Une amie s'est vue ainsi escroquer de manière odieuse avec un antidatage du rectorat au 1er septembre alors qu'elle avait commencé le 4 : résultat poste à l'année (à cent kilomètres) SANS ISSR. Tout ça parce qu'elle était jeune, nouvelle prof et ne connaissait pas les subtilités des dates et les roueries du rectorat... Alors je ne trouve pas ça bien avantageux. C'est un moindre mal. On peut aussi rester dans un bahut qui plait. Ca arrive encore. Combien de fois je suis passé en coup de vent dans un bahut super, avec des collègues sympas, un proviseur ou principal compétent, des élèves sympas et qui voulaient même faire une pétition pour que je reste. Et il a fallu partir...
Dans mon académie, AUCUN point de bonif pour TZR... Sucrés en 2004, sans compensation...
- celicalo59Niveau 8
-qques avantages financiers: quand on fait de la route on est remboursé, ça m'est arrivé de doubler mon salaire quand je faisais 125 km par jour.
Ce n'est pas toujours vrai car le calcul s'effectue entre l'établissement de rattachement et l'établissement d'exercice, et non à partir du domicile ! Dans mon cas, par exemple, ce n'est pas du tout un avantage car les 2 bahuts sont dans la même ville cette année alors que je mets 45min (aller ) pour m'y rendre...
- Reine MargotDemi-dieu
Seb a écrit:marquisedemerteuil a écrit:je nuancerais quand même: il y a énormément d'inconvénients, mais TZR c'est aussi:
-qques avantages financiers: quand on fait de la route on est remboursé, ça m'est arrivé de doubler mon salaire quand je faisais 125 km par jour.
- la possibilité de connaître les bahuts et donc de savoir quels postes demander à l'intra, et lesquels éviter!
- savoir qu'on part quand on tombe dans un bahut craignos, alors que les collègues en poste fixe, eux, restent.
- une vraie occasion d'apprendre le métier, on connaît tous les niveaux, tous les types d'étb, de la zep au collège bobo de centre ville, on n'est pas encrouté.
- on a l'occasion de remplacer des gens qui sont parfois dans des postes en or qu'on mettrait 30 ans à obtenir en poste fixe (et encore)
- on accumule les points de mut (dans mon aca en tout cas)
mais bien sûr tout ce que tu décris est vrai aussi.
Je décrirai ce que j'ai vécu. Donc oui, "all is true" comme dirait Balzac... Malheureusement, c'est bel et bien vrai.
Apprendre son métier, oui c'est bien... Quand ça dure 3 ou 4 ans. Mais dix ans... On l'a appris, c'est bon, on peut passer à du fixe. Le hic est que c'est quasi impossible.
ouh là moi aussi j'en aurais à raconter!
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- SebNiveau 7
Je sais qu'il y a d'autres situations terribles dans l'EN. Je ne le nie pas. Personnellement, je ne pense pas que la situation personnelle et familiale devrait interférer dans la vie professionnelle. Les deux devraient être séparés. Mais je sais que mon point de vue est contestable et sera contesté. Les célibataires sans enfants sont en infériorité et chacun voit midi à sa porte, moi le premier.
Je parle juste de la situation du TZR, pas des Maîtres aux, profs sur deux trois ou quatre bahuts etc. Juste des TZR, ce que j'ai connu très douloureusement.
Mais c'est sûr, Marquise, tu en aurais aussi à raconter! C'est malheureusement le lot de nombreux naufragés de l'EN...
Je parle juste de la situation du TZR, pas des Maîtres aux, profs sur deux trois ou quatre bahuts etc. Juste des TZR, ce que j'ai connu très douloureusement.
Mais c'est sûr, Marquise, tu en aurais aussi à raconter! C'est malheureusement le lot de nombreux naufragés de l'EN...
- SebNiveau 7
"Alunir tous les ans" voire plusieurs fois par an, c'est en effet, je crois, le lot de tous les TZR...
- roxanneOracle
Ecoute, j'ai été longtemps dans ta situation et c'est vrai que quoiqu'on en dise , j'ai vu de nombreuses neotits me passer devant pour les muts parce qu'elles étaient mariées , pacsées , mamans .Je ne reviens pas là-dessus, mais c'est vrai qu'on est un peu aigris quand ça fait 8 ans qu'on galère et qu'on voit des petites jeunettes sorties toutes fraïches de l'iufm et avoir le poste fixe en lycée de centre ville ( et ça m'est arrivé plusieurs fois).Je ne relance aucune polèmique , je fais un constat, pour dire que forcément on ne peut ressentir que de l'injustice.Par ailleurs , mon académie a fait partie de celles qui avaient supprimé les bonifs tzr et qui même comble de la perversité les avait supprimées à titre rétroactif.C'est ainsi qu'une année plusieurs d'entre nous nous sommes retrouvés avec des points en moins , un collègue avait perdu ..80 points par rapport à l'année précédente, et comme ce fut cette même année que les bonifs familiales ont explosé dans mon académie (150 points sur un groupements de communes !), évidemment les tzr célibataires se retrouvèrent être les dindons de la farce, et je l'ai très mal vécu.Je me suis aussi désyndiquée du snes , qui selon moi , soutenait trop cette explosion de points pour certains .BON, ceci dit , il n'y a pas de fatalité.Il s'est monté (merci internet) un collectif de tzr en colère, et nous avons à force de manifs, réussi à regagner au bout de deux ans des bonifs tzr sur des voeux groupements de commune (bon , c'est mieux que rien ) et dès l'année suivante , j'ai enfin pu avoir un poste ( à 10 minutes de chez moi).Il faut prendre les choses en main , essayer de vous réunir, les syndicats suivront s'ils sentent qu'il y a un groupe qui leur échappe .La principale difficulté étant bien sûr l'isolement des tzr.
Cependant , je ne regrette pas d'avoir été tzr , ça m'a permis effectivement d'avoir parfois des postes sympas , notamment en lycée (ah ! regrets), mais ça a trop duré.Je serais (mais là c'est de l'utopie) pour 5 ans de tzr pour les volontaires mais avec de vraies possibilités de mutation après , ou alors encore plus utopique , tout le monde y passe , pacés ou pas ..mais bon..allez courage .
Cependant , je ne regrette pas d'avoir été tzr , ça m'a permis effectivement d'avoir parfois des postes sympas , notamment en lycée (ah ! regrets), mais ça a trop duré.Je serais (mais là c'est de l'utopie) pour 5 ans de tzr pour les volontaires mais avec de vraies possibilités de mutation après , ou alors encore plus utopique , tout le monde y passe , pacés ou pas ..mais bon..allez courage .
- AlbertineNiveau 9
J'espère que tu trouveras un éditeur!
- Singing in The RainHabitué du forum
J'aime bien cette idée de témoigner du statut un peu particulier de TZR. :abj:
- derouteÉrudit
Ma soeur à le capes depuis 5 ans et un enfant et elle est toujours TZR.
Je trouve ça lamentable et ça m'enerve de la voir stresser à chaque fin de mission parce qu'elle ne sera pas où elle sera et comment elle devra s'organiser pour la petite.
Malheureusement, je suis sure qu'un livre qui raconte les misères d'un TZR n'aura jamais aucun succès. Pour interesser les gens à une situation de fonctionnaire il faut leur parler d'argent.
Je trouve ça lamentable et ça m'enerve de la voir stresser à chaque fin de mission parce qu'elle ne sera pas où elle sera et comment elle devra s'organiser pour la petite.
Malheureusement, je suis sure qu'un livre qui raconte les misères d'un TZR n'aura jamais aucun succès. Pour interesser les gens à une situation de fonctionnaire il faut leur parler d'argent.
- DaphnéDemi-dieu
Seb a écrit:Je sais qu'il y a d'autres situations terribles dans l'EN. Je ne le nie pas. Personnellement, je ne pense pas que la situation personnelle et familiale devrait interférer dans la vie professionnelle. Les deux devraient être séparés.
Oui je le conteste, l'EN est nationale et donc en y entrant on sait qu'on ne sera pas affecté sur place, on est amené à travailler sur tout le territoire national, cela fait partie des avantages et des inconvénients que l'on accepte quand on rentre dans la fonction publique. Et la situation familiale doit rester une priorité, manquerait plus que ça que les familles ne puissent pas vivre ensemble ! Normal quand même. Et là aussi je parle d'expérience personnelle.
Mais je sais que mon point de vue est contestable et sera contesté. Les célibataires sans enfants sont en infériorité et chacun voit midi à sa porte, moi le premier.
Je parle juste de la situation du TZR, pas des Maîtres aux, profs sur deux trois ou quatre bahuts etc.
Je répondais au fait que tu considérais que je n'avais pas galéré dans l'EN, si ça fait même pas mal d'années que ça dure et c'est pas fini.
Au fait aussi que tu semblais considérer le poste fixe comme le bonheur total et la fin des problèmes.
Juste des TZR, ce que j'ai connu très douloureusement.
Mais c'est sûr, Marquise, tu en aurais aussi à raconter! C'est malheureusement le lot de nombreux naufragés de l'EN...
- SebNiveau 7
Une famille on choisit d'en avoir une. Après on assume. Rien à voir avec le métier. Ca n'est pas parce qu'on a 5 gosses que l'on doit avoir un max de points pour griller la politesse aux autres dans un établissment de centre-ville parce qu'on doit amener Marion à la crèche. Certes, c'est pas simple de mener les deux de front et je suis admiratif des profs mères de famille. Mais bon sang je ne vois pas pourquoi ça rapporte des points et donc des postes pour le métier. La vie professionnelle c'est pas la vie personnelle. Y a une limite. Qu'on arrange les emplois du temps ok, d'accord, mais qu'on donne des points non... Mais bon je veux pas polémiquer... Je sais que c'est un sujet sensible...
Sinon, je sais bien que le poste fixe n'est pas la panacée, mais au moins la fin de l'éternelle errance, de l'incertitude perpétuelle, des cours toujours faits à l'arrache, de la sous-considération de la rustine.
Je ne prétends pas que le TZR cumule tous les maux et je n'entre pas dans une compétition du plus maheureux. Je dénonce un fait méconnu, trop oublié par le commun des mortels et souvent par les profs bien assis dans leur confortable poste fixe. Un jour, une m'a même demandé ce que c'était un TZR, c'est pour dire!
En plus, je ne me bats pas pour moi puisque je ne compte pas faire carrière dans le tézédérariat. Je me bats pour tous ceux que je connais et qui galèrent avec ce statut pourri!
Sinon, je sais bien que le poste fixe n'est pas la panacée, mais au moins la fin de l'éternelle errance, de l'incertitude perpétuelle, des cours toujours faits à l'arrache, de la sous-considération de la rustine.
Je ne prétends pas que le TZR cumule tous les maux et je n'entre pas dans une compétition du plus maheureux. Je dénonce un fait méconnu, trop oublié par le commun des mortels et souvent par les profs bien assis dans leur confortable poste fixe. Un jour, une m'a même demandé ce que c'était un TZR, c'est pour dire!
En plus, je ne me bats pas pour moi puisque je ne compte pas faire carrière dans le tézédérariat. Je me bats pour tous ceux que je connais et qui galèrent avec ce statut pourri!
- henrietteMédiateur
Je suis tout à fait d'accord avec toi, le statut de TZR est un statut pourri dans la grande majorité des cas, et les inégalités académiques (et aussi par matière, ne l'oublie pas : selon que tu seras en LC ou en math, les règles intra-académiques ne seront pas les mêmes !) sont scandaleuses.
Je précise juste une chose : les points pour les enfants ne sont valables que pour des vœux département ou communes pas pour des vœux établissement. Ils permettent d'entrer dans la commune, mais pas d'avoir tel ou tel poste précis. Donc dans les grandes villes, c'est la roulette russe, car une fois que tu es entré dans la commune, c'est le barème "nu" qui compte. Si tu décroches le bon lycée du centre ville et non le collège pourri de banlieue, c'est que tes points "nus" l'ont permis, cela n'a rien à voir avec le nombre d'enfants que tu as.
Je précise juste une chose : les points pour les enfants ne sont valables que pour des vœux département ou communes pas pour des vœux établissement. Ils permettent d'entrer dans la commune, mais pas d'avoir tel ou tel poste précis. Donc dans les grandes villes, c'est la roulette russe, car une fois que tu es entré dans la commune, c'est le barème "nu" qui compte. Si tu décroches le bon lycée du centre ville et non le collège pourri de banlieue, c'est que tes points "nus" l'ont permis, cela n'a rien à voir avec le nombre d'enfants que tu as.
- SebNiveau 7
oui mais déjà ceux qui sont entrés dans la commune sont peu nombreux si c'est une commune demandée et parfois, quand la commune est huppée, donc demandée, tout établissement est satisfaisant... Ces points permettent de se rapprocher, de demander des communes très bien réputées alors que les TZR sans points n'auront même pas accès à l'entrée dans la fameuse commune. Ils se contenteront de suppléer les profs en arrêt à la cité des Lilas...
Mais tu as raison pour les disparités entre matières : c'est criant parfois...
Mais tu as raison pour les disparités entre matières : c'est criant parfois...
- JohnMédiateur
S'il faut aborder le sujet du Tézédariat, et en dénoncer certaines conditions, il faut s'intéresser aux solutions qui permettent de l'amoindrir.
Je rappelle que les vacataires, ça ne plaît pas, que le remplacement à l'interne, ça ne plaît pas, que les compléments de service, ça ne plaît pas, que les heures supplémentaires, ça ne plaît pas, et que la bivalence, ça ne plaît pas.
Pour moi, la solution dans le cadre des remplacements serait : bivalence pour ceux qui le souhaitent et s'en sentent capables, un statut de contractuel correct, des heures supplémentaires exceptionnelles ou annuelles pour ceux qui le souhaitent, et système de remplacement à l'interne souple.
Si on ne veut aucune autre solution que les TZR, eh bien il y aura des TZR placés pour faire bouche-trou en catastrophe, et d'autres payés à ne rien faire. Pour que les uns aient une situation très confortable (pas de bivalence, pas d'HSA, pas de remplacement à l'interne, pas de contractuel...), il faut bien que d'autres assument ce que les premiers ne veulent pas faire.
Il faudrait aussi recruter davantage (il n'y a que 24 profs d'espagnol en LP pour toute la France, alors que la matière y est obligatoire !) et sucrer toutes les décharges diverses et variées dont j'ai encore du mal à voir l'utilité.
Améliorer les conditions de travail permettrait également d'avoir moins d'arrêts-maladies, donc moins de remplacements à faire, et une vraie médecine du travail permettrait enfin de limiter les dégâts.
Je rappelle que les vacataires, ça ne plaît pas, que le remplacement à l'interne, ça ne plaît pas, que les compléments de service, ça ne plaît pas, que les heures supplémentaires, ça ne plaît pas, et que la bivalence, ça ne plaît pas.
Pour moi, la solution dans le cadre des remplacements serait : bivalence pour ceux qui le souhaitent et s'en sentent capables, un statut de contractuel correct, des heures supplémentaires exceptionnelles ou annuelles pour ceux qui le souhaitent, et système de remplacement à l'interne souple.
Si on ne veut aucune autre solution que les TZR, eh bien il y aura des TZR placés pour faire bouche-trou en catastrophe, et d'autres payés à ne rien faire. Pour que les uns aient une situation très confortable (pas de bivalence, pas d'HSA, pas de remplacement à l'interne, pas de contractuel...), il faut bien que d'autres assument ce que les premiers ne veulent pas faire.
Il faudrait aussi recruter davantage (il n'y a que 24 profs d'espagnol en LP pour toute la France, alors que la matière y est obligatoire !) et sucrer toutes les décharges diverses et variées dont j'ai encore du mal à voir l'utilité.
Améliorer les conditions de travail permettrait également d'avoir moins d'arrêts-maladies, donc moins de remplacements à faire, et une vraie médecine du travail permettrait enfin de limiter les dégâts.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- InvitéInvité
ce n'est pas l'espagnol qui est obligatoire, c'est une 2e langue vivante.
De quelles décharges parles-tu? je ne connais que les décharges syndicales autour de moi et elles sont bien insuffisantes: ce ne sont que qq heures/semaine et ceux qui sont concernés consacrent beaucoup de temps à leur syndicat.
De quelles décharges parles-tu? je ne connais que les décharges syndicales autour de moi et elles sont bien insuffisantes: ce ne sont que qq heures/semaine et ceux qui sont concernés consacrent beaucoup de temps à leur syndicat.
- SebNiveau 7
C'est pas faux cher John.
- JohnMédiateur
Lorica, j'aurais dû dire espagnol ou allemand (et ça ne concerne que les bacs pros du secteur secondaire), mais enfin il y a plein de LP où on a imposé l'espagnol parce que de toute façon il n'y avait qu'un ou deux élèves intéressés par l'allemand, et il n'y avait pas de prof d'allemand dans le LP.
Pour les décharges, ce n'est pas un gros volume d'heures, mais je trouve que soit la fonction nécessite un poste à temps plein (responsable informatique d'une académie, conseiller culturel au rectorat, mise en valeur du patrimoine industriel et culturel d'une académie, etc.), soit elle ne devrait pas faire l'objet d'une décharge. Généralement, on accorde des décharges de deux heures à plusieurs collègues, pour une activité qui nécessiterait la création d'un poste à temps plein.
Pour les décharges syndicales, je suis mitigé. Il ne faut bien sûr pas supprimer ces décharges, mais pour moi, les syndicats réalisent une bonne partie du travail que l'administration devrait faire. Appeler les collègues le jeudi soir pour leur annoncer leur affectation, alors que l'administration pourrait les mettre en ligne sur internet aussitôt que les résultats sont établis, je trouve que c'est une preuve d'archaïsme de l'administration. Alors tant que ce genre de problème n'est pas résolu, oui, il faut maintenir les décharges telles quelles. Mais pour le reste, il y a sûrement des décharges qui pourraient être revues, et ça me rappelle chercollègue qui avait ironisé en disant que les enseignants avait déjà un comité d'entreprise, qui permettait à certains employés d'organiser de grandes manifestations chaque année avec déplacement en bus et calicots multicolores. Au-delà de l'ironie, si l'administration remplissait les missions qui lui incombent, en particulier celle de renseigner les agents du ministères, les syndicats seraient sans doute libérés d'une partie de leurs obligations (la présence aux commissions et comités paritaires étant bien entendue obligatoire de toute façon, il y a par contre des décharges nécessaires pour préparer ces réunions).
Pour les décharges, ce n'est pas un gros volume d'heures, mais je trouve que soit la fonction nécessite un poste à temps plein (responsable informatique d'une académie, conseiller culturel au rectorat, mise en valeur du patrimoine industriel et culturel d'une académie, etc.), soit elle ne devrait pas faire l'objet d'une décharge. Généralement, on accorde des décharges de deux heures à plusieurs collègues, pour une activité qui nécessiterait la création d'un poste à temps plein.
Pour les décharges syndicales, je suis mitigé. Il ne faut bien sûr pas supprimer ces décharges, mais pour moi, les syndicats réalisent une bonne partie du travail que l'administration devrait faire. Appeler les collègues le jeudi soir pour leur annoncer leur affectation, alors que l'administration pourrait les mettre en ligne sur internet aussitôt que les résultats sont établis, je trouve que c'est une preuve d'archaïsme de l'administration. Alors tant que ce genre de problème n'est pas résolu, oui, il faut maintenir les décharges telles quelles. Mais pour le reste, il y a sûrement des décharges qui pourraient être revues, et ça me rappelle chercollègue qui avait ironisé en disant que les enseignants avait déjà un comité d'entreprise, qui permettait à certains employés d'organiser de grandes manifestations chaque année avec déplacement en bus et calicots multicolores. Au-delà de l'ironie, si l'administration remplissait les missions qui lui incombent, en particulier celle de renseigner les agents du ministères, les syndicats seraient sans doute libérés d'une partie de leurs obligations (la présence aux commissions et comités paritaires étant bien entendue obligatoire de toute façon, il y a par contre des décharges nécessaires pour préparer ces réunions).
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- InvitéInvité
d'accord avec toi sur les décharges. Sinon, pour les langues,en Alsace, c'est l'inverse: tout le monde prend allemand en 2e langue et c'est la panique quand un élève demande espagnol!
- DaphnéDemi-dieu
Seb a écrit:Une famille on choisit d'en avoir une. Après on assume. Rien à voir avec le métier. Ca n'est pas parce qu'on a 5 gosses que l'on doit avoir un max de points pour griller la politesse aux autres dans un établissment de centre-ville parce qu'on doit amener Marion à la crèche.
Oui sauf que tu n'arrives pas en étab de centre ville mais dans la ZEP de la zone GEO, c'est tout ce que je demandais, être proche et à ce titre pas de choix d'établissement. Je connais. Et ça me semble prioritaire, de même que la ZR au plus proche plutôt que le bon lycée à perpète les oies. Il y a un moment où il faut faire des choix et les assumer.
je sui rentrée dans l'EN entre autre pour pouvoir travailler en suivant mon conjoint, alors oui je suis pour les points de rapprochement géographique, ce qui veut dire au détriment de la qualité du poste et je l'ai assumé.
Certes, c'est pas simple de mener les deux de front et je suis admiratif des profs mères de famille. Mais bon sang je ne vois pas pourquoi ça rapporte des points et donc des postes pour le métier. La vie professionnelle c'est pas la vie personnelle. Y a une limite. Qu'on arrange les emplois du temps ok, d'accord, mais qu'on donne des points non... Mais bon je veux pas polémiquer... Je sais que c'est un sujet sensible...
Sinon, je sais bien que le poste fixe n'est pas la panacée, mais au moins la fin de l'éternelle errance, de l'incertitude perpétuelle, des cours toujours faits à l'arrache, de la sous-considération de la rustine.
Je ne prétends pas que le TZR cumule tous les maux et je n'entre pas dans une compétition du plus maheureux. Je dénonce un fait méconnu, trop oublié par le commun des mortels et souvent par les profs bien assis dans leur confortable poste fixe. Un jour, une m'a même demandé ce que c'était un TZR, c'est pour dire!
En plus, je ne me bats pas pour moi puisque je ne compte pas faire carrière dans le tézédérariat. Je me bats pour tous ceux que je connais et qui galèrent avec ce statut pourri!
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