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- AlbertineNiveau 9
Je vais travailler avec une des mes classes de 4e sur Marseille (cinéma, littérature...)
Je vais faire quelques extraits de romans policiers sur Marseille mais je recherche aussi des textes plus "classiques" sur ma belle ville!
Je crois qu'il y a Flaubert...je n'ai plus les références...
Si vous avez des idées, références...
Je vais faire quelques extraits de romans policiers sur Marseille mais je recherche aussi des textes plus "classiques" sur ma belle ville!
Je crois qu'il y a Flaubert...je n'ai plus les références...
Si vous avez des idées, références...
- thrasybuleDevin
Marseille sortie de la mer, avec ses poissons de roche, ses coquillages et l'iode,
Et ses mâts en pleine ville qui disputent les passants,
Ses tramways avec leurs pattes de crustacés sont luisants d'eau marine,
Le beau rendez-vous de vivants qui lèvent le bras comme pour se partager le ciel,
Et les cafés qui enfantent sur le trottoir hommes et femmes de maintenant avec leurs yeux de phosphore,
Leurs verres, leurs tasses, leurs seaux à glace et leurs alcools,
Et cela fait un bruit de pieds et de chaises frétillantes.
Ici le soleil pense tout haut, c'est une grande lumière qui se mêle à la conversation,
Et réjouit la gorge des femmes comme celle des torrents de montagne,
Il prend les nouveaux venus à partie, les bouscule un peu dans la rue,
Et les pousse sans arrêt du côté des jolies filles.
Et la lune est un singe échappé au baluchon d'un marin
Qui vous regarde à travers les barreaux légers de la nuit.
Marseille, écoute-moi, je t'en prie, sois attentive,
Je voudrais te prendre dans un coin, te parler avec douceur,
Reste donc un peu tranquille que nous nous regardions un peu
O toi toujours en partance
Et qui ne peux t'en aller,
A cause de toutes ces ancres qui te mordillent sous la mer
Supervielle, Débarcadères
Et ses mâts en pleine ville qui disputent les passants,
Ses tramways avec leurs pattes de crustacés sont luisants d'eau marine,
Le beau rendez-vous de vivants qui lèvent le bras comme pour se partager le ciel,
Et les cafés qui enfantent sur le trottoir hommes et femmes de maintenant avec leurs yeux de phosphore,
Leurs verres, leurs tasses, leurs seaux à glace et leurs alcools,
Et cela fait un bruit de pieds et de chaises frétillantes.
Ici le soleil pense tout haut, c'est une grande lumière qui se mêle à la conversation,
Et réjouit la gorge des femmes comme celle des torrents de montagne,
Il prend les nouveaux venus à partie, les bouscule un peu dans la rue,
Et les pousse sans arrêt du côté des jolies filles.
Et la lune est un singe échappé au baluchon d'un marin
Qui vous regarde à travers les barreaux légers de la nuit.
Marseille, écoute-moi, je t'en prie, sois attentive,
Je voudrais te prendre dans un coin, te parler avec douceur,
Reste donc un peu tranquille que nous nous regardions un peu
O toi toujours en partance
Et qui ne peux t'en aller,
A cause de toutes ces ancres qui te mordillent sous la mer
Supervielle, Débarcadères
- JaneMonarque
tu as plein de trucs chez Pagnol (notamment la trilogie Marius Fanny César), chez Giono (Noé), tu as des occurences chez Cocteau, Flaubert... je vais essayer de te retrouver les références.
- IphigénieProphète
chez Izzo,chez Beauvoir aussi dans mon souvenir (sans doute les Mémoires d'une jf rangée)
- JaneMonarque
tu as aussi Luciani (auteur marseillais), mais c'est peut-être plus réservé aux élèves de 6° ?
- AlbertineNiveau 9
J'avais pensé à Dumas, je vais voir s'il est dispo en série au CDI.
Merci thrasybule pour le poème!
Merci thrasybule pour le poème!
- KaiaNiveau 6
thrasybule a écrit:Marseille sortie de la mer, avec ses poissons de roche, ses coquillages et l'iode,
Et ses mâts en pleine ville qui disputent les passants,
Ses tramways avec leurs pattes de crustacés sont luisants d'eau marine,
Le beau rendez-vous de vivants qui lèvent le bras comme pour se partager le ciel,
Et les cafés qui enfantent sur le trottoir hommes et femmes de maintenant avec leurs yeux de phosphore,
Leurs verres, leurs tasses, leurs seaux à glace et leurs alcools,
Et cela fait un bruit de pieds et de chaises frétillantes.
Ici le soleil pense tout haut, c'est une grande lumière qui se mêle à la conversation,
Et réjouit la gorge des femmes comme celle des torrents de montagne,
Il prend les nouveaux venus à partie, les bouscule un peu dans la rue,
Et les pousse sans arrêt du côté des jolies filles.
Et la lune est un singe échappé au baluchon d'un marin
Qui vous regarde à travers les barreaux légers de la nuit.
Marseille, écoute-moi, je t'en prie, sois attentive,
Je voudrais te prendre dans un coin, te parler avec douceur,
Reste donc un peu tranquille que nous nous regardions un peu
O toi toujours en partance
Et qui ne peux t'en aller,
A cause de toutes ces ancres qui te mordillent sous la mer
Supervielle, Débarcadères
Souvenirs de BAC
- InvitéInvité
en film, il y a MR73, mais il ne montre pas une image bucolique de Marseille
- thrasybuleDevin
Ah bon? J'adore Supervielle, j'aurais aimé tomber dessus...d'ailleurs je sais même plus ce que j'ai eu au bacPoussinmadikera a écrit:thrasybule a écrit:Marseille sortie de la mer, avec ses poissons de roche, ses coquillages et l'iode,
Et ses mâts en pleine ville qui disputent les passants,
Ses tramways avec leurs pattes de crustacés sont luisants d'eau marine,
Le beau rendez-vous de vivants qui lèvent le bras comme pour se partager le ciel,
Et les cafés qui enfantent sur le trottoir hommes et femmes de maintenant avec leurs yeux de phosphore,
Leurs verres, leurs tasses, leurs seaux à glace et leurs alcools,
Et cela fait un bruit de pieds et de chaises frétillantes.
Ici le soleil pense tout haut, c'est une grande lumière qui se mêle à la conversation,
Et réjouit la gorge des femmes comme celle des torrents de montagne,
Il prend les nouveaux venus à partie, les bouscule un peu dans la rue,
Et les pousse sans arrêt du côté des jolies filles.
Et la lune est un singe échappé au baluchon d'un marin
Qui vous regarde à travers les barreaux légers de la nuit.
Marseille, écoute-moi, je t'en prie, sois attentive,
Je voudrais te prendre dans un coin, te parler avec douceur,
Reste donc un peu tranquille que nous nous regardions un peu
O toi toujours en partance
Et qui ne peux t'en aller,
A cause de toutes ces ancres qui te mordillent sous la mer
Supervielle, Débarcadères
Souvenirs de BAC
- thrasybuleDevin
Taxi, pendant que tu y es...philip a écrit:en film, il y a MR73, mais il ne montre pas une image bucolique de Marseille
- thrasybuleDevin
Il y a les polars d'Izzo aussi, pour ceux qui aiment
- InvitéInvité
thrasybule a écrit:Taxi, pendant que tu y es...philip a écrit:en film, il y a MR73, mais il ne montre pas une image bucolique de Marseille
Je me trompe, ou tu n'as pas aimé MR73 ?
- thrasybuleDevin
Comparons tout de même ce qui est comparable: non le film est pas mal mais il m'avait mis assez mal à l'aise à cause de la déchéance terrible incarné par le personnage joué par Auteuil...et pourtant, j'aime bien en général ce type d'univers mais là, précisément, j'ai eu un peu la nausée
- InvitéInvité
Rien que pour l'intro avec la musique de Cohen, il vaut le coup !
- thrasybuleDevin
Aucun souvenir...je devrais peut-être le revoir..Il y a des films qu'il faut voir à certains moments et pas à d'autres...c'est comme ça que j'ai redécouvert Ferrara qui m'avait rebuté à la première vision et que j'adore maintenant
- val09Neoprof expérimenté
Jane a écrit:tu as aussi Luciani (auteur marseillais), mais c'est peut-être plus réservé aux élèves de 6° ?
Nous avons rencontré Luciani : il est super ! Et les élèves (de 3ème pourtt) ont adoré La Traque : le jeu et La Traque : game over (l'histoire se déroule à Marseille)
_________________
Plus vraiment "néo" : prof de LM depuis 2001
- thrasybuleDevin
Je ne connais pas du tout: c'est de la littérature jeunesse ou non?val09 a écrit:Jane a écrit:tu as aussi Luciani (auteur marseillais), mais c'est peut-être plus réservé aux élèves de 6° ?
Nous avons rencontré Luciani : il est super ! Et les élèves (de 3ème pourtt) ont adoré La Traque : le jeu et La Traque : game over (l'histoire se déroule à Marseille)
- val09Neoprof expérimenté
Tu as aussi Nantas de Zola qui, je ne m'abuse, débute à Marseille
Ainsi que Les Mystères de Marseille (Zola ?) que je n'ai pas lu
Ainsi que Les Mystères de Marseille (Zola ?) que je n'ai pas lu
_________________
Plus vraiment "néo" : prof de LM depuis 2001
- val09Neoprof expérimenté
thrasybule a écrit:Je ne connais pas du tout: c'est de la littérature jeunesse ou non?val09 a écrit:Jane a écrit:tu as aussi Luciani (auteur marseillais), mais c'est peut-être plus réservé aux élèves de 6° ?
Nous avons rencontré Luciani : il est super ! Et les élèves (de 3ème pourtt) ont adoré La Traque : le jeu et La Traque : game over (l'histoire se déroule à Marseille)
Oui ms je trouve ces 2 là très bien ! Luciani prend (presque) tjrs pour cadre Marseille ms certains seront trop "bébé" pour des 4èmes
_________________
Plus vraiment "néo" : prof de LM depuis 2001
- AbraxasDoyen
Voir le Dictionnaire amoureux de Marseille, de Paul Lombard (Plon). Il y a tout.
- JaneMonarque
val09 a écrit:Jane a écrit:tu as aussi Luciani (auteur marseillais), mais c'est peut-être plus réservé aux élèves de 6° ?
Nous avons rencontré Luciani : il est super ! Et les élèves (de 3ème pourtt) ont adoré La Traque : le jeu et La Traque : game over (l'histoire se déroule à Marseille)
Il est venu au collège pour notre projet avec Alexandrie; il a été tellement content du boulot qu'il nous a recontactés pour reconduire voire plus (atelier d'écriture en cours d'élaboration, sur un niveau 6° à sa demande: on croise les doigts !).
- namilhaNiveau 9
Je ne sais pas si tu considères ça comme "classique (et je connais aussi l'histoire du nègre et tout et tout...), mais dans Un sac de billes de Joffo, le narrateur et son frère se retrouvent à un moment à Marseille et il me semble qu'il y a qqs descriptions, notamment de l'ambiance du panier, si je ne me trompe pas.
- AëmielExpert
Le très beau A la grâce de Marseille, de J.Welch (mais ce n'est pas jeunesse).
En jeunesse, les éditions Rouge Safran sont basées à marseille, et publient plein de romans se déroulant à marseille. Et sinon : http://www.ricochet-jeunes.org/chercher-un-livre?q_keyword=marseille&q_category=&q_agerange=&q_theme=&q_editor=&submit1=Chercher+!&dg_form_control=1&_DGid=4b9fd8b203db776207d59dcbc726addc
En jeunesse, les éditions Rouge Safran sont basées à marseille, et publient plein de romans se déroulant à marseille. Et sinon : http://www.ricochet-jeunes.org/chercher-un-livre?q_keyword=marseille&q_category=&q_agerange=&q_theme=&q_editor=&submit1=Chercher+!&dg_form_control=1&_DGid=4b9fd8b203db776207d59dcbc726addc
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Auteur
- LorelyNiveau 7
J'adore ce texte... Ma ville me manque tellement...
J'ai Marseille au cœur
Je suis né à Marseille. De père italien et de mère espagnole. D'un de ces croisements dont la ville a le secret. Naître à Marseille n'est jamais un hasard. Marseille est, a toujours été, le port des exils, des exils méditerranéens, des exils de nos anciennes routes coloniales aussi. Ici, celui qui débarque un jour sur le port, il est forcément chez lui. D'où que l'on vienne, on est chez soi à Marseille. Dans les rues, on croise des visages familiers, des odeurs familières. Marseille est familière. Dès le premier regard.
C'est pour ça que j'aime cette ville, ma ville. Elle est belle pour cette familiarité qui est comme du pain à partager entre tous. Elle n'est belle que par humanité. Le reste n'est que chauvinisme. De belles villes, avec de beaux monuments, il y en a plein l'Europe. De belles rades, de belles baies, des ports magnifiques, il y en a plein le monde. Je ne suis pas chauvin. Je suis marseillais. C'est-à-dire d'ici, passionnément, et de tous les ailleurs en même temps. Marseille, c'est ma cultur e du monde. Ma première éducation du monde.
C'est par ces routes de navigation anciennes, vers l'Orient, l'Afrique, puis vers les Amériques, ces routes réelles pour quelques-uns d'entre nous, rêvées pour la plupart des autres, que Marseille vit, où que l'on aille. Paris est une attraction. Marseille est un passeport. Quand je suis loin, et cela m'arrive souvent, je pense à Marseille sans nostalgie. Mais avec la même émotion que pour la femme aimée, délaissée le temps d'un voyage, et que l'on désire de plus en plus retrouver au fur et à mesure que passent les jours.
Je crois à cela, à ce que j'ai appris dans les rues de Marseille, et qui me colle à la peau : l'accueil, la tolérance, le respect de l'autre, l'amitié sans concession et la fidélité, cette qualité essentielle de l'amour. (...)
J'aime croire - car j'ai été élevé ainsi - que Marseille, ma ville, n'est pas une fin en soi. Mais seulement une porte ouverte. Sur le monde, sur les autres. Une porte qui resterait ouverte, toujours.
Marseille, Jean-Claude IZZO.
Edition Hoëbeke, 2000
J'ai Marseille au cœur
Je suis né à Marseille. De père italien et de mère espagnole. D'un de ces croisements dont la ville a le secret. Naître à Marseille n'est jamais un hasard. Marseille est, a toujours été, le port des exils, des exils méditerranéens, des exils de nos anciennes routes coloniales aussi. Ici, celui qui débarque un jour sur le port, il est forcément chez lui. D'où que l'on vienne, on est chez soi à Marseille. Dans les rues, on croise des visages familiers, des odeurs familières. Marseille est familière. Dès le premier regard.
C'est pour ça que j'aime cette ville, ma ville. Elle est belle pour cette familiarité qui est comme du pain à partager entre tous. Elle n'est belle que par humanité. Le reste n'est que chauvinisme. De belles villes, avec de beaux monuments, il y en a plein l'Europe. De belles rades, de belles baies, des ports magnifiques, il y en a plein le monde. Je ne suis pas chauvin. Je suis marseillais. C'est-à-dire d'ici, passionnément, et de tous les ailleurs en même temps. Marseille, c'est ma cultur e du monde. Ma première éducation du monde.
C'est par ces routes de navigation anciennes, vers l'Orient, l'Afrique, puis vers les Amériques, ces routes réelles pour quelques-uns d'entre nous, rêvées pour la plupart des autres, que Marseille vit, où que l'on aille. Paris est une attraction. Marseille est un passeport. Quand je suis loin, et cela m'arrive souvent, je pense à Marseille sans nostalgie. Mais avec la même émotion que pour la femme aimée, délaissée le temps d'un voyage, et que l'on désire de plus en plus retrouver au fur et à mesure que passent les jours.
Je crois à cela, à ce que j'ai appris dans les rues de Marseille, et qui me colle à la peau : l'accueil, la tolérance, le respect de l'autre, l'amitié sans concession et la fidélité, cette qualité essentielle de l'amour. (...)
J'aime croire - car j'ai été élevé ainsi - que Marseille, ma ville, n'est pas une fin en soi. Mais seulement une porte ouverte. Sur le monde, sur les autres. Une porte qui resterait ouverte, toujours.
Marseille, Jean-Claude IZZO.
Edition Hoëbeke, 2000
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