Quelles obligations pour Collège au Cinéma ?

Mon CDE a reçu ce soir l'équipe de lettres pour nous parler de l'opération collège au cinéma. Or, si mes collègues suivent, moi je ne pratique plus ce truc chronophage et peu productif depuis deux ans déjà. Mais le chef veut que je m'y remette. Je lui ai dit que ce n'était pas forcément au collègues de lettres de s'y coller. Il m'a rétorqué qu'il fallait quand même qu'il passe par nous. Je n'ai aucune envie de m'y mettre. Quelles sont donc nos obligations ?? Merci d'avance de vos réponses.

Ne peux-tu pas simplement emmener tes élèves voir les films et ne pas exploiter ? Ca m'est déjà arrivé de le faire, n'étant pas du tout impliqué dans le projet suite à un remplacement...

Bof... Je préfère bosser avec eux. Ils ont un niveau faible, très faible. Alors, je trouve que c'est une perte de temps.

Si le CDE décide de placer la séance sur tes heures de cours, je crois qu'il n'y aura rien à faire.

Cette année, j'ai décidé que je n'irai pas au pré visionnement. Bon je connais les films. Je ferai 1 stage mais certainement pas les 3. Si mon autre collègue ne veut pas y aller tant pis, les élèves iront simplement voir les films.
Moi aussi je me retrouve avec ça sur le dos car quand je suis arrivée, les sixièmes étaient déjà inscrits. L'année prochaine, je ferai en sorte que ça se passe autrement.

Je ne le fais plus non plus : trop chronophage si on veut vraiment l'exploiter, et sinon... bof.

Pa d'exploitation des films pour moi non plus.

Mais que dire au ppal pour justifier ma volonté de ne pas participer (quand mes collègues de lettres, elles, acceptent) ? Y a-t-il un, des texte(s) sur le sujet ? Cela fait-il partie de nos obligations de service ou est-ce encore un truc-en-rab-pas-prévu-au-programme-mais-que-ces-paresseux-de-profs-peuvent-bien-faire-en-plus ? En plus, il a parlé de l'HidA... Et moi, tout ça commence à me courir !

COllège au cinéma, ce n'est en rien obligatoire. Pas comme les différentes préventions (dangers de la route, drogue...). C'est plutôt proche d'un concours comme les Incorruptibles, ou Kangourou. Du rab, quoi. C'est comme s'il voulait t'obliger de rentrer dans un projet. Toi, tu fais ton taf, celui pour quoi on te paye. Il n'y a pas de ligne de salaire "Collège au cinéma".

A la réflexion, c'est plutôt comme une sortie. Rien n'oblige à en faire, ou alors, je change de métier.

Bon, je vais donc passer pour la chi*use de service auprès de mon nouveau CDE en refusant d'entrer dans le projet. Les collègues, elles, n'ont rien dit contre le projet, si ce n'est que les élèves ne sont pas sérieux quand on y va... ce à quoi le ppal a rétorqué qu'il pourrait en accompagner certains pour éviter les débordements... Ouais... super ! Youplaboum !

J'argumenterais en disant que le seul intérêt est de faire ensuite un véritable travail sur le film, sinon cela se résume à emmener les élèves au ciné-club.
Mais les projections tombent "comme un cheveu sur la soupe", puisque tu ne peux pas décider vraiment du moment (s'il y a une latitude sur le jour, on t'impose par contre la semaine) : on se retrouve obligé d'interrompre le travail qu'on est en train de mener pour préparer puis exploiter cette sortie.
Travailler correctement ces films nécessite au minimum du minimum une heure de préparation et deux heures d'exploitation, sans compter le temps pour y aller. Et cela x3, donc l'équivalent de trois semaines de cours au minimum.
Bref, à 4 heures de français par semaine en 5e ou en 4e, je ne peux pas me permettre ce luxe si je veux boucler l'énorme programme.

"Il faut absolument aux générations futures à regarder les images. C'est même une priorité"
Jean-Claude Carrière in N'espérez pas vous débarrasser des livres (Grasset)

J'imagine qu'il manque un verbe : apprendre ?
C'est justement la raison pour laquelle je ne me lance plus dans cette opération : on n'a pas le temps d'apprendre grand chose, on galère souvent pour trouver les films et repasser des séquences en classe, et on est obligé d'interrompre ce qu'on faisait en cours.
Je préfère 1000 fois intégrer l'étude de l'image dans mes séquences, au moment opportun choisi par moi, en ciblant ce que je veux faire étudier : c'est au final nettement plus rentable en nettement moins de temps. Si j'avais 6 heures de français en 5e, je reconsidérerais sans doute ma position. Mais en l'état actuel des choses, je trouve cela vraiment trop chronophage si on veut vraiment que ça ait un intérêt pédagogique.

henriette a écrit:J'imagine qu'il manque un verbe : apprendre ?
C'est justement la raison pour laquelle je ne me lance plus dans cette opération : on n'a pas le temps d'apprendre grand chose, on galère souvent pour trouver les films et repasser des séquences en classe, et on est obligé d'interrompre ce qu'on faisait en cours.
Je préfère 1000 fois intégrer l'étude de l'image dans mes séquences, au moment opportun choisi par moi, en ciblant ce que je veux faire étudier : c'est au final nettement plus rentable en nettement moins de temps. Si j'avais 6 heures de français en 5e, je reconsidérerais sans doute ma position. Mais en l'état actuel des choses, je trouve cela vraiment trop chronophage si on veut vraiment que ça ait un intérêt pédagogique.

Je partage complètement ce point de vue. Je suis d'accord sur le fait qu'il faut apprendre à nos élèves à lire les images mais pas n'importe comment. Pour collège au cinéma ,l'inscription se fait en fin d'année scolaire et on nous demande de confirmer en début d'année. On dit oui ou non.

Tu peux lui rétorquer que la menace terroriste étant au niveau plus que rouge, tu ne veux pas courir le risque (prendre la responsabilité) de faire sortir tes élèves...

Je trouve dommage de ne pas utiliser ce bel outil qu'est Collège au cinéma . Mais il est évident que les enseignants ont (encore, mais pas pour très longtemps) la liberté pédagogique de choisir leurs méthodes, leurs objets d'étude. Il n'est dit nulle part que Coll au ciné est une obligation.

Indique simplement que tu ne souhaites pas participer à l'opération. Ce qui se passe ensuite ne te concerne plus. Heureusement que tu n'es pas obligée de faire comme tes collègues!

J'ai donné les arguments suscités, mais je n'ai pas l'impression d'avoir été entendue.
Pour ce qui est de la menace terrorriste, les élèves se rendent au ciné à pied (c'est un ciné mobile, dans une remorque de camion aménagée).

Tu ne pourras pas empêcher la sortie, mais tu as prévenu que tu ne t'impliquais pas dans le projet. On ne pourra pas te le reprocher.

N'oublie pas de préciser que tu n'accompagneras pas la classe au cinéma !

Ben, j'ai trois quatrièmes sur les quatre du collège. Et la sortie est fixée un jeudi matin, jour où j'ai mes 4è1 et 3... Il y a peu de chances que j'y échappe.

Pas de chance !

Tu ne peux refuser d'accompagner si c'est prévu sur tes heures de cours. Après, pour le reste, tu n'as de compte à rendre à personne puisque tu ne fais pas partie du projet.