- frankensteinVénérable
- thrasybuleDevin
Moi je suis triste, je n'ai pas la réponse de Philip...Ton apprenant est en phase de démotivation: et pourtant toutes ces expériences chimiques à mener à bien, je m'y voyais déjà!
- IphigénieProphète
Le raisonnement sur la pénibilité est un piège de plus et va là à l'encontre de la justice en réalité:la pénibilité est une chose extrêmement individuelle.De plus c'est un autre problème à règler en PLUS des retraites et non à entériner par les retraites.
Avec des raisonnements comme ça,je suis surprise que personne n'ait osé remarquer encore que les femmes ayant une espérance de vie bien supérieure aux hommes,il conviendrait qu'elles bossent pendant que leurs collègues masculins seront en retraite.Mais ça c'est politiquement incorrect....
(attention je ne prêche pas pour cet argument,hein,je le dénonce)
La seule vraie question est qui va payer?qui veut-on protéger financièrement?
A voir l'enthousisame du médef pour cette réforme,on a une partie de la réponse.
Avec des raisonnements comme ça,je suis surprise que personne n'ait osé remarquer encore que les femmes ayant une espérance de vie bien supérieure aux hommes,il conviendrait qu'elles bossent pendant que leurs collègues masculins seront en retraite.Mais ça c'est politiquement incorrect....
(attention je ne prêche pas pour cet argument,hein,je le dénonce)
La seule vraie question est qui va payer?qui veut-on protéger financièrement?
A voir l'enthousisame du médef pour cette réforme,on a une partie de la réponse.
- IphigénieProphète
Vous remarquerez aussi que les médias nous refont actuellement le jeu du oui à l'Europe.Tous les commentateurs s'ingénient à nous dire qu'il est évident qu'il faut reculer l'âge de la retraite,et n'entendent pas la voix des "vrais gens" qui leur expliquent que ce n'est pas possible concrètement.Quoi qu'en pense Ségolène,je ne me vois plus enseigner à soixante ans passés avec des ados ,a fortiori des gamins:cela posera beaucoup plus de problèmes (entre autre à la sécu) que ça ne résoudra le pb des retraites.
Personne ne s'interroge réellement sur le fait que si la durée de vie a augmenté,l'âge d'entrée dans le travail a considérablement reculé(études et chômage) c'est là le vrai problème en fait.Et faire des études n'est pas nécessairement moins dur physiquement et moralement qu'entrer en apprentissage.On nous parle de courage mais personne n'a le vrai courage de repenser dans sa totalité le problème.
Personne ne s'interroge réellement sur le fait que si la durée de vie a augmenté,l'âge d'entrée dans le travail a considérablement reculé(études et chômage) c'est là le vrai problème en fait.Et faire des études n'est pas nécessairement moins dur physiquement et moralement qu'entrer en apprentissage.On nous parle de courage mais personne n'a le vrai courage de repenser dans sa totalité le problème.
- InvitéInvité
thrasybule a écrit:Moi je suis triste, je n'ai pas la réponse de Philip...Ton apprenant est en phase de démotivation: et pourtant toutes ces expériences chimiques à mener à bien, je m'y voyais déjà!
Désolé, mais à minuit, je dors moi...
- DaphnéDemi-dieu
Emeraldia a écrit:Enfin Fillon s'est empressé de dire que les enseignants avaient l'espérance de vie la plus longue...avec implicitement l'idée qu'on fait le métier le moins pénible qui soit...puis, avec le sourire, comme si c'était ironique : "Attention, je n'ai pas dit que les enseignants n'avaient pas un métier difficile..."John a écrit:Au sujet de François Fillon qui a dit - dans un bref éclair de lucidité intéressée - que l'enseignement est un métier pénible, Ségolène Royal a répondu : "Je n'ai pas apprécié la plaisanterie de M. Fillon qui a dit qu'enseignant est un métier pénible. La pénibilité, c'est l'exposition à des produits chimiques, le port de charges lourdes et le travail de nuit. Ce sont des normes internationales."
Nous ne faisons donc pas un métier pénible pour Ségolène Royal, l'affaire est bouclée. Elle nous a vraiment dans le nez !
Mouais
C'est plutôt comme ça que je l'ai compris !!
D'ailleurs je me doute bien que si on parle de pénibilité de notre métier on va faire hurler de rire pas mal de monde.
- SergeMédiateur
Et l'espérance de vie des ministres, elle dit quoi ?Daphnée a dit :
Fillon s'est empressé de dire que les enseignants avaient l'espérance de vie la plus longue...avec implicitement l'idée qu'on fait le métier le moins pénible qui soit...puis, avec le sourire, comme si c'était ironique : "Attention, je n'ai pas dit que les enseignants n'avaient pas un métier difficile..."
Mouais
Ah oui, qu'ils mangent trop gras, c'est vrai
- DaphnéDemi-dieu
frankenstein a écrit:Le coup de la "pénibilité", c'est un cache sexe !
- DaphnéDemi-dieu
Serge a écrit:Et l'espérance de vie des ministres, elle dit quoi ?
Et le pantouflage des parlementaires ??
- AuroreEsprit éclairé
iphigénie a écrit:Le raisonnement sur la pénibilité est un piège de plus et va là à l'encontre de la justice en réalité:la pénibilité est une chose extrêmement individuelle.
...et impossible à apprécier de manière véritablement objective.
J'ose à peine imaginer les pressions, magouilles et autres passe-droits qu'on va pouvoir faire passer ainsi en toute impunité.
- RobinFidèle du forum
J'ai 60 ans et j'ai pris ma retraite cette année au mois de juin. Mon médecin m'a formellement déconseillé de continuer au-delà devant des classes (je suis obligé de continuer cependant à travailler car je n'ai pas ma retraite à taux plein).
J'ai eu deux malaises vagaux (symptômes d'une crise cardiaques, mais c'est nerveux, paraît-il) pendant l'année.
Le report de l'âge de la retraite au-delà de 60 ans est non seulement un recul social, mais une absurdité.
En ironisant comme elle l'a fait sur la "pénibilité" de notre travail, Ségolène Royal a manifesté une fois de plus son mépris et son ignorance des conditions de travail des enseignants.
J'ai eu deux malaises vagaux (symptômes d'une crise cardiaques, mais c'est nerveux, paraît-il) pendant l'année.
Le report de l'âge de la retraite au-delà de 60 ans est non seulement un recul social, mais une absurdité.
En ironisant comme elle l'a fait sur la "pénibilité" de notre travail, Ségolène Royal a manifesté une fois de plus son mépris et son ignorance des conditions de travail des enseignants.
- DaphnéDemi-dieu
Robin a écrit:J'ai 60 ans et j'ai pris ma retraite cette année au mois de juin. Mon médecin m'a formellement déconseillé de continuer au-delà devant des classes (je suis obligé de continuer cependant à travailler car je n'ai pas ma retraite à taux plein).
J'ai eu deux malaises vagaux (symptômes d'une crise cardiaques, mais c'est nerveux, paraît-il) pendant l'année.
Le report de l'âge de la retraite au-delà de 60 ans est non seulement un recul social, mais une absurdité.
En ironisant comme elle l'a fait sur la "pénibilité" de notre travail, Ségolène Royal a manifesté une fois de plus son mépris et son ignorance des conditions de travail des enseignants.
Le problème c'est qu'elle n'est pas la seule
- RobinFidèle du forum
Oui, le Droite n'est pas en reste. L'hypocrisie des "classes dirigeantes" du MEDEF et de l'UMP... L'affaire Bettancourt et l'inconscience obscène de tout ces gens, François-Marie Bannier, le vieux gigolo sans talent (mais non sans ressources) allant photographier les gens qui manifestent pour leurs retraites. Il y a des jours où l'on comprend pourquoi la tête de la princesse de Lamballe a fini au bout d'une pique.
- DaphnéDemi-dieu
- Reine MargotDemi-dieu
thrasybule a écrit:J'en parlais dans un autre post....mais je n'ai pas compris l"intervention de Royal comme ça
moi aussi, je pense qu'il s'agissait de savoir si on classait l'enseignement parmi les professions dont la pénibilité accorderait la retraite à 60 ans...seulement elle ne se rend pas compte que des gens qui vont passer leurs 60 à 65 ans en arrêt pour dépression. Notre pénibilité à nous n'est pas visible, et mettre qqn de 65 ans face à une classe difficile, c'est une plaisanterie.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- DaphnéDemi-dieu
Un collègue discutait au pot de fin d'année en juin avec un assistant d'éducation qui lui a dit : "Vous les profs vous n'avez pas un métier pénible au sens où on l'entend pour les travailleurs du bâtiment par exemple, mais qu'est-ce que vous vous prenez dans la gueule tous les jours, je n'aurais jamais cru !"
Et c'est une remarque faite dans un établissement calme d'un département classé "rural".
Et c'est une remarque faite dans un établissement calme d'un département classé "rural".
- RobinFidèle du forum
La dimension psychologique du métier n'est absolument pas prise en compte. Il y a trente ans, il y avait encore un certain respect des "anciens", mais avec le jeunisme actuel, on est tout de suite catalogué ; d'autre part, je me rendais bien compte que je n'avais pas tout à fait les mêmes réactions que mes collègues plus jeunes (à propos du comportement des élèves). Question de génération (même si j'ai fait Mai 68 et écouté "Imagine" !)... Et bien que mon plus jeune fils ait 17 ans, et même si... Et puis il n'y a rien de plus ridicule que de faire semblant d'être dans le coup quand on ne l'est plus.
- Pierre_au_carréGuide spirituel
marquisedemerteuil a écrit:seulement elle ne se rend pas compte que des gens qui vont passer leurs 60 à 65 ans en arrêt pour dépression.
OK pour les ouvriers qui ont commencé tôt, mais nous, à 60 ans, on aura combien d'années de cotisation ?
Moi, 35,5 ans a priori...
- DaphnéDemi-dieu
Ben oui, c'est bien le problème, mais au moins quelqu'un qui craque peut partir avec une décote, maintenant il ne pourra plus.
- Reine MargotDemi-dieu
c'est pour ça qu'il faudrait prendre en compte les années d'études, et développer la pré-professionnalisation...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Pierre_au_carréGuide spirituel
Daphné a écrit:Un collègue discutait au pot de fin d'année en juin avec un assistant d'éducation qui lui a dit : "Vous les profs vous n'avez pas un métier pénible au sens où on l'entend pour les travailleurs du bâtiment par exemple, mais qu'est-ce que vous vous prenez dans la gueule tous les jours, je n'aurais jamais cru !"
Et c'est une remarque faite dans un établissement calme d'un département classé "rural".
C'est bien pour ça que le discours sur les ouvriers qui portent des charges lourdes m'énerve un peu, même si je ne nie pas les difficultés de ces métiers :
il y a des métiers non manuels fatigants aussi...
Et la tension nerveuse avec une classe en est un, même si un prof une fois à la retraite est "en forme".
- Pierre_au_carréGuide spirituel
marquisedemerteuil a écrit:c'est pour ça qu'il faudrait prendre en compte les années d'études, et développer la pré-professionnalisation...
Pour la 1ière, je ne pense pas que ça soit possible, mais pour la 2ième, ça serait normal d'y revenir à partir de bac +3.
- Reine MargotDemi-dieu
ou alors, des aménagements en fin de carrière, à partir de 60 ans, par exemple...mais vu les suppressions de postes ils voudront optimiser le service des profs en place, âgés ou non.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- doctor whoDoyen
Je crois que l'on n'arrivera jamais à faire passer dans l'opinion que prof, c'est un métier rentrant dans la même catégorie que maçon, par exemple. Certes, elle conviendra que les ados sont plus durs, que le métier est pénible, mais il y a les vacances, les horaires...
C'est une bataille perdue d'avance. A mon avis, il serait plus productif de demander les conditions pour que ce travail soit moins pénible. Le problème, c'est que personne n'est d'accord sur le sujet. Pour ma part, ce serait plus de discipline, plus de liberté pédagogique, moins de caporalisme, le rétablissement de filière qui rende espoir à certains gamins en perdition... Allez dire ça à l'UNSA ou à certains du SNES... On est loin de trouver la solution qui fasse consensus.
C'est une bataille perdue d'avance. A mon avis, il serait plus productif de demander les conditions pour que ce travail soit moins pénible. Le problème, c'est que personne n'est d'accord sur le sujet. Pour ma part, ce serait plus de discipline, plus de liberté pédagogique, moins de caporalisme, le rétablissement de filière qui rende espoir à certains gamins en perdition... Allez dire ça à l'UNSA ou à certains du SNES... On est loin de trouver la solution qui fasse consensus.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
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- CarabasVénérable
En même temps, non, ces deux métiers n'entrent pas dans la même catégorie. Il faut quand même le dire. Il y a des métiers dont les pénibilité est physique, donc visible, facile à évaluer. Et justement, prof, c'est plus délicat.doctor who a écrit:Je crois que l'on n'arrivera jamais à faire passer dans l'opinion que prof, c'est un métier rentrant dans la même catégorie que maçon, par exemple. Certes, elle conviendra que les ados sont plus durs, que le métier est pénible, mais il y a les vacances, les horaires...
C'est une bataille perdue d'avance. A mon avis, il serait plus productif de demander les conditions pour que ce travail soit moins pénible. Le problème, c'est que personne n'est d'accord sur le sujet. Pour ma part, ce serait plus de discipline, plus de liberté pédagogique, moins de caporalisme, le rétablissement de filière qui rende espoir à certains gamins en perdition... Allez dire ça à l'UNSA ou à certains du SNES... On est loin de trouver la solution qui fasse consensus.
Prof, c'est un autre genre de pénébilité. Et elle dépend beaucoup aussi des conditions d'enseignement. Or, on ne peut pas s'amuser à faire un cas par cas : toi, t'as enseigné 15 ans à HIV, tu prendras ta retraite à 62 ans, toi, t'as fait 15 ans de Zep, tu peux partir à 60 ans... Toi t'as fait TZR sur 2 établissements, mais tu n'étais pas à temps complet, donc ce n'était pas pénible...
Et c'est clair que pour l'opinion publique, de toute façon... L'autre jour, aux "auditeurs ont la parole" sur RTL, une dame disait : "les fonctionnaires, et surtout les enseignants, vous n'allez pas me dire qu'ils font un métier pénible?" Evidemment, le journaliste n'a rien dit...
L'autre truc qui m'agace sur la pénibilité, c'est qu'il "suffirait" aussi qu'il y ait une vraie médecine du travail pour prévenir certaines maladies, quand même. Là, on a l'air de partir du principe qu'il est normal de s'user. Ben non, je ne suis pas d'accord. Certains métiers useront toujours plus que d'autres, mais on peut limiter les dégâts, quand même...
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- HéliandreExpert
doctor who a écrit:
C'est une bataille perdue d'avance. A mon avis, il serait plus productif de demander les conditions pour que ce travail soit moins pénible. Le problème, c'est que personne n'est d'accord sur le sujet. Pour ma part, ce serait plus de discipline, plus de liberté pédagogique, moins de caporalisme, le rétablissement de filière qui rende espoir à certains gamins en perdition... Allez dire ça à l'UNSA ou à certains du SNES... On est loin de trouver la solution qui fasse consensus.
Et la vrai possibilité de faire autre chose, ne serait qu'une partie de notre carrière. La pénibilité psychique vient de l'usure, du fait de devoir supporter sur la durée les bavardages ou incivilités, et de la répétition des tâches. Si l'on pouvait faire une pause, essayer autre chose, certains reviendraient sans doute régénérés et enthousiastes (d'autres ne voudraient peut-être pas retourner devant les élèves...).
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