phèdre : Racine contre Pradon

Merci de m'éclairer sur l'épisode célèbre du match Racine / Pradon.
Concrètement, je trouve des infos contradictoires : en quoi a constitué la cabale ? car je trouve soit l'achat de toutes les places de la salle de Racine par ses ennemis et des gens payés pour rire, huer...ou alors pour que la salle reste vide..; Bref, salle vide ou pleine d'ennemis ?

Personne ne sait ? :shock:

Je viens encore de trouver une version accréditant la thèse salle vide pour Racine et salle pleine et enthousiaste pour Pradon.

Je sais seulement que Pradon faisait jouer sa propre version de Phèdre (conforme à la "bienséance" et aux règles des 3 unites) au théâtre Guénégaud en même temps que se jouait la Phèdre de Racine à l'Hôtel de Bourgogne (1677), mais je ne peux rien dire au sujet de la salle vide ou pleine de détracteurs. Pradon avait de puissantes protectrices qui auraient eu les moyens de payer dans les deux cas : les places vides ou les perturbateurs. Quant on pense que Pradon est allé jusqu'à fiancer Phèdre à Thésée pour éviter "l'inceste", on se demande ce qu'il reste de tragique !

Merci pour cette réponse, même si je connaissais déjà les informations; je suis embêtée car j'ai fait figurer des éléments dans ma fiche-auteur sur Racine, avant de trouver des informations contradictoires...
j'ai parlé de salles vides, et je trouve dans le petit livre Totem sur le théâtre, p. 26 la mention de détracteurs qui perturbent la représentation par des rires et des quolibets...
Si Abraxas passe par là, qu'il n'hésite pas !

Je suis sûre que certains doivent se dire : "mais on s'en fiche, elle n'a qu'à supprimer sa phrase de sa fiche et voili voilou ! "
Mais je suis curieuse ! :aad:

je t'ai envoyé un doc.

Merci beaucoup Ysabel !

J'ai bien lu ta fiche. Le doute subsiste encore car visiblement, ce n'est pas très clair. Les deux "légendes" semblent donc coexister...

Selon le profil d'une oeuvre,le complot serait parti de l'Hôtel de Soissons autour de la belle-mère et des filles de la Du Parc.La représentation le 3 janvier 77 par la troupe du Théâtre Guénégaud de Phèdre et Hippolyte de Pradon connaît un vif succès qui laisse Racine "au désespoir".Je cite le profil:
"Madame de Bouillon adversaire de Racine aurait loué les premières loges des deux théâtres pour les six premières représentations des deux tragédies rivales(...).L'oeuvre de Pradon fut jouée du 3 au 31 janvier ,six fois en février et cinq en mai puis disparut.En réalité,très vite,la Phèdre de Racine l'emporte.

Je fais remonter...

Je cherche désespérément ma bio de Racine par Forestier, mais ne la trouve pas. désolé. Ca doit pourtant être bien expliqué, dans ce pavé...

je sèche aussi !