- IphigénieProphète
J'aime bien commencer l'année en seconde en posant cette question (indépendamment de tout programme ),à travers des textes questionnant l'écriture:j'aime bien par exemple la petite Epître au roi de Marot qui me permet aussi de poser le problème de l'intérêt du contexte pour comprendre un texte...Ou encore (pour dire que l'éventail est large) en leur donnant à lire le fait divers où l'on voit Jourde agressé par des voisins mécontents de se reconnaître dans son bouquin-pour poser la question du "réalisme"....
Mais j'aimerais varier un peu mon répertoire et le forum fourmillant de bonnes idées,je me dis ,paresseusement,que vous auriez peut-être des suggestions intéressantes à me donner.....?
Mais j'aimerais varier un peu mon répertoire et le forum fourmillant de bonnes idées,je me dis ,paresseusement,que vous auriez peut-être des suggestions intéressantes à me donner.....?
- Reine MargotDemi-dieu
j'ai entendu dire une fois qu'on reconnaît un texte littéraire au fait que chaque lecture qu'on en fait est différente, on peut y trouver du (des) sens à l'infini.
les lectures de plage (que je ne dénigre pas, que je ne méprise pas ni ses lecteurs), comme twilight par ex, sont des textes qu'on lit d'une manière littérale, qui n'ont qu'un seul sens.
les lectures de plage (que je ne dénigre pas, que je ne méprise pas ni ses lecteurs), comme twilight par ex, sont des textes qu'on lit d'une manière littérale, qui n'ont qu'un seul sens.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- doctor whoDoyen
Tout ce qui s'écrit mais n'est pas seulement utilitaire. Après, il y a de la bonne et de la mauvaise littérature.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- faun51Niveau 6
Pour moi, un point de départ peut-être de considérer que la littérature c'est ce qui est produit par les écrivains (laissons de côté pour l'instant la définition de ce qu'est un écrivain et contentons-nous d'écouter ceux qui se sont déclarés tels et ont été reconnus par des lecteurs pour ce qu'ils sont, sinon c'est trop difficile! ). La question devient alors que produisent les écrivains?
J'ai le bouquin Porte-plume, dont je me sers parfois dans mes ateliers d'écriture, et Bernard Lecherbonnier cite différents auteurs sur ce sujet :
Jorge Luis Borges assimile le besoin d'écrire à "une urgence", à une "nécessité intérieure". Henri Michaux : "j'écris pour me parcourir. Peindre, composer, écrire : me parcourir. Là est l'aventure d'être en vie." Romain Gary : "en tant que romancier, j'écris pour connaître ce que je ne suis pas, pour devenir celui que je ne suis pas, jouir d'une expérience, d'une vie qui m'échappent dans la réalité."
Il y a de nombreuses citations à exploiter, les magazines type "Magazine littéraire" en regorge. Je trouve que ce qui revient beaucoup c'est une quête quasi existentielle (qu'on pourrait retrouver en philo!) mais qui se sert du langage comme un vecteur d'imagination... le langage comme matériau à travailler, artisanalement, patiemment, pour qu'il corresponde à l'intuition que l'on a d'un sens à exprimer (un sens qui n'est pas forcément de l'ordre de la logique, à la différence de la philo, et qui peut bien n'être qu'esthétique).
Mais bon ça ne colle peut-être pas à ce que tu veux faire
J'ai le bouquin Porte-plume, dont je me sers parfois dans mes ateliers d'écriture, et Bernard Lecherbonnier cite différents auteurs sur ce sujet :
Jorge Luis Borges assimile le besoin d'écrire à "une urgence", à une "nécessité intérieure". Henri Michaux : "j'écris pour me parcourir. Peindre, composer, écrire : me parcourir. Là est l'aventure d'être en vie." Romain Gary : "en tant que romancier, j'écris pour connaître ce que je ne suis pas, pour devenir celui que je ne suis pas, jouir d'une expérience, d'une vie qui m'échappent dans la réalité."
Il y a de nombreuses citations à exploiter, les magazines type "Magazine littéraire" en regorge. Je trouve que ce qui revient beaucoup c'est une quête quasi existentielle (qu'on pourrait retrouver en philo!) mais qui se sert du langage comme un vecteur d'imagination... le langage comme matériau à travailler, artisanalement, patiemment, pour qu'il corresponde à l'intuition que l'on a d'un sens à exprimer (un sens qui n'est pas forcément de l'ordre de la logique, à la différence de la philo, et qui peut bien n'être qu'esthétique).
Mais bon ça ne colle peut-être pas à ce que tu veux faire
- IphigénieProphète
Mais bon ça ne colle peut-être pas à ce que tu veux faire
Rien de trop savant,rien d'exhaustif non plus:mon but c'est de mettre en route un début de commencement de réflexion pour les faire passer de l'écriture comme simple outil à l'écriture comme art.....
Donc je cherche des idées de textes pour lancer des pistes de réflexion...
- IphigénieProphète
je donne quelques exemples en vrac pour lancer la machine:
j'ai déjà utilisé:
Rabelais:Frère Jean des Entommeures(l'attaque de l'abbaye):le plaisir des mots,les degrés différents de lecture)
Vallès,extrait de l'Enfant:impossibilité de faire la dissertation du professeur("récrire un discours de -j'ai oublié,peut-être -Léonidas aux Spartiates):rapport de l'écriture à l'expérience vécue/place de l'imagination...
Je retiens l'idée d'Abraxas sur un autre fil :Le corbeau et le renard (sur le registre:l'aviez-vous lu ainsi)etc
voilà c'est peut-être plus clair dit comme ça?
j'ai déjà utilisé:
Rabelais:Frère Jean des Entommeures(l'attaque de l'abbaye):le plaisir des mots,les degrés différents de lecture)
Vallès,extrait de l'Enfant:impossibilité de faire la dissertation du professeur("récrire un discours de -j'ai oublié,peut-être -Léonidas aux Spartiates):rapport de l'écriture à l'expérience vécue/place de l'imagination...
Je retiens l'idée d'Abraxas sur un autre fil :Le corbeau et le renard (sur le registre:l'aviez-vous lu ainsi)etc
voilà c'est peut-être plus clair dit comme ça?
- LouisaCalaNiveau 7
La littérature: quand un texte se prête à plusieurs interprétations, s'enrichit à la lecture, quand il n'appartient plus seulement à son écrivain d'en définir le sens mais que tout lecteur peut lui en donner un, quand le texte résonne et raisonne.
La littérature : quand les mots ont cette force magique qui peut changer le monde, un pouvoir phatique et créateur.
La littérature : quand il y a eu gestation, maturation, sur le papier ( Zola) qu dans la tête ( Ciocteau, Nothomb) mais que de toute façon ce texte naît de resentis, d'émotion, de sentiments d'expériences et d'une nécessité d'en faire part au monde pour partager.
La littérature: quand le texte n'applique pas une recette mais définit des règles pour mieux les dépasser. L'écivain n'est pas auteur de théorèmes, mais de lois, et se veut en même temps hors la loi. il y a tjs cette idée dans l'histoire de la littérature de l'édit, l'art poétique, le discours de méthode qui n'est même pasd aplliqué à la lettre par son auteur mais js dépassé remis en cause par ses productions littéraires.
la littérature, par conséquent, est justement ce qui ne se saisit ps par une définion, ce qui fuit les carcans fermés d'une seule défintion, d'une seule vision.
Est littéraire le texte qui se démultiplie, fuit la seule voie d'un seul sens, se propage à travers les années, les siècles, pour faire sens à la fois de façon évidente à un moment donné ( qui n'a jamais ressenti cela " ce texte, j'aurais pu l'écrire, c'est un révélation, je sens en moi le sens de ce texte et je suis persuadé qu'il a ce sens) pour un levcteur, de façon très intime, et à la ois our s'étendre vers plein de sens différents, selon celui qui lit, l'époque oùm il est lu.
En fai, est littérature, le texte qui se crée dans l'évcriture et dans la lecture. qui n'est jamlais fini. Quand Anne Ubersfeld parle des blancs du texte théâtral en attente de concrétisation par la scène, je poarle de littérature quand un texte est en attente d'un lecteur, au point que sa survie en dépend, quand un texte rclame que le lecteur vienne lui donner vie.
voilà, pour moi la littérature, c'est ça.
La littérature : quand les mots ont cette force magique qui peut changer le monde, un pouvoir phatique et créateur.
La littérature : quand il y a eu gestation, maturation, sur le papier ( Zola) qu dans la tête ( Ciocteau, Nothomb) mais que de toute façon ce texte naît de resentis, d'émotion, de sentiments d'expériences et d'une nécessité d'en faire part au monde pour partager.
La littérature: quand le texte n'applique pas une recette mais définit des règles pour mieux les dépasser. L'écivain n'est pas auteur de théorèmes, mais de lois, et se veut en même temps hors la loi. il y a tjs cette idée dans l'histoire de la littérature de l'édit, l'art poétique, le discours de méthode qui n'est même pasd aplliqué à la lettre par son auteur mais js dépassé remis en cause par ses productions littéraires.
la littérature, par conséquent, est justement ce qui ne se saisit ps par une définion, ce qui fuit les carcans fermés d'une seule défintion, d'une seule vision.
Est littéraire le texte qui se démultiplie, fuit la seule voie d'un seul sens, se propage à travers les années, les siècles, pour faire sens à la fois de façon évidente à un moment donné ( qui n'a jamais ressenti cela " ce texte, j'aurais pu l'écrire, c'est un révélation, je sens en moi le sens de ce texte et je suis persuadé qu'il a ce sens) pour un levcteur, de façon très intime, et à la ois our s'étendre vers plein de sens différents, selon celui qui lit, l'époque oùm il est lu.
En fai, est littérature, le texte qui se crée dans l'évcriture et dans la lecture. qui n'est jamlais fini. Quand Anne Ubersfeld parle des blancs du texte théâtral en attente de concrétisation par la scène, je poarle de littérature quand un texte est en attente d'un lecteur, au point que sa survie en dépend, quand un texte rclame que le lecteur vienne lui donner vie.
voilà, pour moi la littérature, c'est ça.
- doctor whoDoyen
Pas du tout d'accord avec vos définitions de la littérature.
Quand on essaie de trouver le point commun entre tous les bons textes littéraires, on se fourvoie : ça dépend des auteurs, des oeuvres, des civilisations, même, des époques.
COmme je le dis plus haut, la littérature se distingue de l'écriture purement utilitaire. Le "purement" est important : combien de textes n'appartenant pas aux Belles-Lettres (quasiment toute la prose de l'Ancien-Régime), étudiée en classe de littérature aujourd'hui.
Quand on essaie de trouver le point commun entre tous les bons textes littéraires, on se fourvoie : ça dépend des auteurs, des oeuvres, des civilisations, même, des époques.
COmme je le dis plus haut, la littérature se distingue de l'écriture purement utilitaire. Le "purement" est important : combien de textes n'appartenant pas aux Belles-Lettres (quasiment toute la prose de l'Ancien-Régime), étudiée en classe de littérature aujourd'hui.
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- Reine MargotDemi-dieu
ça revient un peu au même: l'attention portée au(x) mot(s) en eux-mêmes, ce qui implique la multiplicité des interprétations du texte, et l'importance du rôle du lecteur qui fait que le texte finit par échapper à son auteur.
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- doctor whoDoyen
Avec ta définition, Paul-Lou Sulitzer, ce n'est pas de la littérature.
Pour moi, c'en est. Mais de la bien naze.
Pour moi, c'en est. Mais de la bien naze.
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- Reine MargotDemi-dieu
jamais lu...si tu veux dire les bouquins de divertissement, ce que j'appelle les bouquins de plage (sans mépris aucun , hein! j'en lis aussi!) pour moi en effet ce n'est pas de la littérature, c'est plutôt un divertissement (légitime, hein, sisi on a le droit)
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La famille Bélier
- LouisaCalaNiveau 7
Docteur who... je crois que c'est justement là où je veux en venir.LouisaCala a écrit:
la littérature, par conséquent, est justement ce qui ne se saisit ps par une définion, ce qui fuit les carcans fermés d'une seule défintion, d'une seule vision.
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