les répliques et trucs face à certaines interventions des élèves

répertorions les répliques qui font mouche lorsque les élèves interrompent le cours

- pourquoi vous me regardez? parce que t'es beau/belle, un chien regarde bien une saucisse,
- j'en bats les C...(et tout ce qui comporte le mot "c..." "techniquement ça va être difficile" (si c'est une fille).

marquisedemerteuil a écrit:
- j'en bats les C...(et tout ce qui comporte le mot "c..." "techniquement ça va être difficile" (si c'est une fille).

pour celle-ci je suis du genre à pouvoir lui dire "écoute tu fais ce que tu veux mais je préfèrerais que tu le fasses dans l'intimité, ta vie privée ne nous regarde pas"

pas mal le coup de l'intimité, je le garderai...si c'est une fille et qu'elle sort "je m'en bats la ch.." (eh oui, c'est arrivé) "ben tu vois, au moins je t'aurai fait réviser ta SVT.

Ces remarques sont cinglantes (et drôle), mais pour les avoir testées, je trouve qu'elles ne permettent pas de reprendre le cours sérieusement. Les autres sont morts de rire ("wah ! comme elle t'a cassé la prof'!"), et c'est ensuite la classe entière qu'il faut calmer.
Je penche plutôt pour une réaction sèche, qui sanctionne la vulgarité des propos par une punition, un mot...

ça m'empêche pas le mot ou la punition...

au simulateur "madaaaaame j'ai mal à la tête" je réponds "souffre en silence"

marquisedemerteuil a écrit:répertorions les répliques qui font mouche lorsque les élèves interrompent le cours

- pourquoi vous me regardez? parce que t'es beau/belle, un chien regarde bien une saucisse,
- j'en bats les C...(et tout ce qui comporte le mot "c..." "techniquement ça va être difficile" (si c'est une fille).

D'accord avec Zabriskie.
Pour la première, je trouve que ça rajoute dangereusement de l'huile sur le feu et pousse le gamin à répondre. Attention, je ne dis pas qu'il faut le ménager, mais je pense que s'il ose dire "pourquoi vous me regardez", je le rembarre séchement sans vouloir être spirituelle.
Pour la deuxième, c'est directement la porte et je ne m'amuse pas à faire de jeux de mots sur la vulgarité employée.

je pense aussi que cela dépend vraiment de qui on a en face de nous ... pour ma part, et je mesure ma chance, jamais un élève n'oserait dire un truc pareil....ils ont plein de défauts mais ils savent où sont les limites et un regard meurtrier suivi d'un "pardon? je n'ai pas bien entendu ..." suffit en général à provoquer la liquéfaction sur place de l'élève . Mais j'ai bien conscience d'être privilégiée !
du coup je peux me permettre aussi certaines réparties car justement ça ne part pas dans tous les sens après ... au contraire, ça "stigmatise" un peu celui qui a osé dire ça ....

donc je pense vraiment que la réaction à avoir dépend de qui on a en face de soi mais aussi de qui on est, et de quelle façon on fonctionne

A un gaillard qui m'a rétorqué que je cite "P*** ! Elle va pas me casser les c*** dès le matin celle-là !" (à 8h15, ça met de bonne humeur pour la journée), je n'ai pas cherché à répondre, je me suis tranquillement installée à mon bureau pour remplir la feuille d'exclusion en lui disant "Je vous casse les c*** ? Eh bien vous allez vous faire casser les c*** par quelqu'un d'autre ailleurs que dans mon cours."

Ça dépend franchement du contexte et de la classe. Avec certains, le fait de les casser (ou canarder comme ils aiment à dire), ça assoit le respect dans la classe, ils se disent qu'ils ne gagneront pas sur ce terrain. Avec d'autres, c'est la pire pente savonneuse à emprunter.

arria a écrit:au simulateur "madaaaaame j'ai mal à la tête" je réponds "souffre en silence"

"Et moi aux oreilles de t'entendre brailler"

http://excusemeteacher.canalblog.com

excellent! ça rappelle Soph' et les "toujours ouvrables", et c'est tellement vrai...

Un élève à une collègue: "Vous me cassez les c***", la collègue à l'élève: "Mais est-ce que je te parle de mes ovaires?"

Un élève à une collègue: "Vous me cassez les c***", la collègue à l'élève: "Très bien, deux heures de colle: une pour chaque."

Un élève, alors que j'écris mon nom au tableau le jour de la rentrée: "Waaah, le cul de la prof!!!" Moi, en me retournant: "En cette année de bac français, nous nous pencherons ensemble sur des sujets bien plus intéressants."

@ Philip : entre Educator et Excuse me teacher, je vois que nous partageons les mêmes lectures bloguesques.

Xana a écrit:Un élève à une collègue: "Vous me cassez les c***", la collègue à l'élève: "Très bien, deux heures de colle: une pour chaque."

Oui j'aime aussi beaucoup le principe d'une heure de colle pour chacune

philip a écrit:

[url=http://excusemeteacher.canalblog.com

http://excusemeteacher.canalblog.com[/quote[/url]]

Ah, moi, j'aime beaucoup !

Libellune a écrit:Ah, moi, j'aime beaucoup !

Sais-tu si les grenouilles et les coccinelles ont peur des tigres ?

Ça marcherait peut-être, disons, 5 secondes et demi ?

Hermione0908 a écrit:@ Philip : entre Educator et Excuse me teacher, je vois que nous partageons les mêmes lectures bloguesques.

eh oui

J'évite aussi les remarques qui peuvent prêter à sourire... Car spontanément, ça sort très souvent et j'ai tendance, involontairement, à amuser les autres et voir l'effet inverse à ce que j'attends!
Le plus souvent, je suis aussi du genre "Pardon? Tu veux bien répéter?", suivi, dans la majeure partie cas (vu que la réponse classique est "non, rien"), "Mais j'ai très bien entendu..." + sanction quand c'est une horreur.

Sinon, je suis partisane du "souffre en silence" pour les "j'ai mal..."

J'évite aussi. Cependant, à un petit imbécile qui avait dit à propos de moi "comme il casse les c....", je n'avais pas pu m'empêcher de rétorquer sèchement : "ne parle pas de ce que tu n'as pas". Comme j'étais énervé, les autres n'ont pas trop dérivé...

Eole a écrit:J'évite aussi. Cependant, à un petit imbécile qui avait dit à propos de moi "comme il casse les c....", je n'avais pas pu m'empêcher de rétorquer sèchement : "ne parle pas de ce que tu n'as pas". Comme j'étais énervé, les autres n'ont pas trop dérivé...

J'ai déja répondu la même chose et la classe s'est bien foutu de lui ! Je n'ai plus été embetté avec lui tout au long de l'année

Je pense que finalement, quelle que soit la remarque, c'est le ton et le "théâtre" fait autour qui compte :

- l'élève sent qu'il nous a touché et désarçonné = il continue et c'est l'escalade.

- l'élève sent que sa remarque nous laisse indifférent, car ce qui compte, c'est le cours, et on ne va pas s'abaisser à rentrer dans son jeu = il s'arrête et le cours peut reprendre.