Schémas narratifs et actantiel Trois plumes ou Barbe bleue

J'ai toujours regarder cette affaire de schéma, appliqué au collège pour des élèves qui savent à peine lire comme une activité de Byzantins: on s'amuse comme on peut, sans doute, dans le désert des Tartares.

NLM76 a écrit:Excuse-moi, Lilicheng, mais si tu ne veux pas remettre en cause le travail de l'enseignant, le mieux ne serait-il pas de laisser la nièce se débrouiller sans la tante ? On peut supposer que l'enseignante n'a pas conçu l'exercice pour qu'il soit fait par un tiers...


Allez, je suis de mauvaise foi.

Souvent dans ces cas-là, l'enseignant lit sa petite correction trouvée dans un manuel et compte faux quand la virgule est mal placée. Allez je suis de mauvaise foi aussi !

L'enseignante d'une bonne classe dans un établissement pas mauvais ne se rend pas compte de la difficulté de l'exercice et ne s'en rendra jamais compte puisque beaucoup d'élèves auront fait le travail demandé (certes pas seuls !) mais il est difficile quand tu es parent (oncle ou tante) de refuser d'aider ton enfant quand il se retrouve face à des questions infaisables pour un ado de son âge. Alors concrètement, on se tait, on aide ou on fait à la place et on va admirer les travaux formidables faits par d'autres parents lors des portes ouvertes de l'établissement et le collègue ou la collègue continue sans se rendre compte (ou en fermant les yeux parce que c'est plus simple de corriger les parents que les enfants )et peut croire qu'il ou qu'elle est formidable de réussir à faire faire des travaux de cette qualité à des enfants pas tous lettrés.

Ah tu as vu ça aussi?....

Le schéma narratif je ne l'utilise pas pour l'analyse des textes ou des oeuvres, mais c'est un outil qui peut être intéressant pour aider les élèves à rédiger un résumé, pour les inciter à se poser des questions sur les structures morphologiques des récits simples ou complexes, pour réfléchir à la multiplicité des interprétations, enfin pour amener les élèves à la construction d'un plan au brouillon pour construire un récit, au lieu de se lancer tête baissée dans une rédaction au fil de "l'inspiration" généralement catastrophique.

Bref ni l'alpha et l'omega de l'analyse, ni le fonds du problème dans l'enseignement des lettres au collège, à mon avis. C'est un outil de modélisation qui a ses vertus et ses limites.

Je suis plus réservé concernant le schéma actanciel parce que c'est une modélisation que je trouve complexe et qui par conséquent ne peut constituer à mon sens un point d'entrée pour accéder à la complexité des oeuvres à moins de disposer déjà d'une maîtrise avancée, ce qui n'est pas le cas des collégiens en matière de méta-réflexion sur le récit.

Tangleding a écrit:Le schéma narratif je ne l'utilise pas pour l'analyse des textes ou des oeuvres, mais c'est un outil qui peut être intéressant pour aider les élèves à rédiger un résumé, pour les inciter à se poser des questions sur les structures morphologiques des récits simples ou complexes, pour réfléchir à la multiplicité des interprétations, enfin pour amener les élèves à la construction d'un plan au brouillon pour construire un récit, au lieu de se lancer tête baissée dans une rédaction au fil de "l'inspiration" généralement catastrophique.

Bref ni l'alpha et l'omega de l'analyse, ni le fonds du problème dans l'enseignement des lettres au collège, à mon avis. C'est un outil de modélisation qui a ses vertus et ses limites.

Je suis plus réservé concernant le schéma actanciel parce que c'est une modélisation que je trouve complexe et qui par conséquent ne peut constituer à mon sens un point d'entrée pour accéder à la complexité des oeuvres à moins de disposer déjà d'une maîtrise avancée, ce qui n'est pas le cas des collégiens en matière de méta-réflexion sur le récit.

oui, à la rigueur dans ce sens-là: mais, bof, est-ce bien nécessaire d'aller vers cette modalisation complexe?...

Tu trouves complexe la modélisation du schéma narratif en 5 étapes chronologiques ? Je la trouve vraiment très accessible, on peut d'ailleurs simplifier l'étape "péripéties" en proposant de limiter leur nombre à deux ou trois (dans l'optique de construction d'un plan pour développer un récit).

Ce n'est pas nécessaire ni indispensable mais encore faut-il si l'on s'en passe le remplacer par autre chose pour ne pas se contenter de dire aux élèves : "ne rédigez pas directement".

Le problème du schéma narratif dans cette optique c'est que ça peut vite virer au systématisme et à l'artificialité. Donc pour moi c'est forcément un point d'entrée et surtout pas un point d'arrivée.

D'ailleurs je trouve que pour essayer d'envisager la structure des oeuvres narratives le schéma narratif est plus intéressant appliqué à des récits complexes parce que les élèves perçoivent alors parfaitement les limites de cet outil de modélisation. En ce sens c'est un outil qui possède en lui-même quelques vertus pédagogiques. Encore faut-il avoir une vision claire de ses limites, nous-mêmes, en tant qu'enseignants.