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- zigmag17Guide spirituel
Il y a aussi les œuvres que l'on aurait méconnues si la lecture n'avait pas été accompagnée.
Ce fil est intéressant en cela: on voit bien que certains romans peuvent déplaire mais par exemple si je ne peux pas dire que je me sois franchement éclatée en lisant "La Modification " ou d'autres oeuvres du Nouveau Roman, j'ai pu en comprendre les mécanismes et l'intérêt en les étudiant à la fac.
A contrario je suppose que je ne suis pas arrivée à entrer dans certaines œuvres par défaut d'explications. N'ayant pas les clefs me permettant de passer outre le style ou le propos, je n'y arrive pas. Exemple: mon grand regret c'est Joyce et son "Ulysse", que je n'arrive pas à lire. Même chose pour "La Montagne magique " de T. Mann. Blocage je ne sais pourquoi.
Stendhal, Flaubert, Zola... disséqués à la fac m'ont toujours beaucoup plu ( "La Terre" je m'en souviens, étudié en Maîtrise, le prof nous avait photocopié le roman intégral car il n'existait plus d'édition abordable à ce moment-là ).
"Belle du seigneur", tout le roman dévoré en trois jours quasiment sans dormir, à la fac aussi ( jeunes années, énergie et cerveau et yeux encore quasiment neufs).
"American psycho" lu plus tard m'a profondément heurtée, c'est le roman de l'abjection sans nom et il ne m'est pas tombé des mains mais je l'ai lu presque en fermant les yeux en espérant que toutes ces atrocités disparaîtraient mais non bien sûr. Et puis bon ce n'est évidemment pas un classique et le style est disons très contemporain et facile.
Agrippa d'Aubigné je déteste , de même que certains Balzac.
Ce fil est intéressant en cela: on voit bien que certains romans peuvent déplaire mais par exemple si je ne peux pas dire que je me sois franchement éclatée en lisant "La Modification " ou d'autres oeuvres du Nouveau Roman, j'ai pu en comprendre les mécanismes et l'intérêt en les étudiant à la fac.
A contrario je suppose que je ne suis pas arrivée à entrer dans certaines œuvres par défaut d'explications. N'ayant pas les clefs me permettant de passer outre le style ou le propos, je n'y arrive pas. Exemple: mon grand regret c'est Joyce et son "Ulysse", que je n'arrive pas à lire. Même chose pour "La Montagne magique " de T. Mann. Blocage je ne sais pourquoi.
Stendhal, Flaubert, Zola... disséqués à la fac m'ont toujours beaucoup plu ( "La Terre" je m'en souviens, étudié en Maîtrise, le prof nous avait photocopié le roman intégral car il n'existait plus d'édition abordable à ce moment-là ).
"Belle du seigneur", tout le roman dévoré en trois jours quasiment sans dormir, à la fac aussi ( jeunes années, énergie et cerveau et yeux encore quasiment neufs).
"American psycho" lu plus tard m'a profondément heurtée, c'est le roman de l'abjection sans nom et il ne m'est pas tombé des mains mais je l'ai lu presque en fermant les yeux en espérant que toutes ces atrocités disparaîtraient mais non bien sûr. Et puis bon ce n'est évidemment pas un classique et le style est disons très contemporain et facile.
Agrippa d'Aubigné je déteste , de même que certains Balzac.
- HocamSage
Je déteste la prose de Nothomb, Houellebecq, Beigbeder (bon, lui, ce n'est pas que la prose qui m'insupporte), et plus généralement les écrivains nombrilistes ou sans grand talent brocardés par exemple dans le Jourde & Naulleau (Gavalda, Levy et compagnie), mais je ne vois pas comment on peut mettre Annie Ernaux dans la même fournée, comme s'il y avait le moindre rapport entre son œuvre et celles des autres. J'ai apprécié (sans plus) les quelques romans que j'ai lus d'elle, et même si lui décerner le Nobel fut à mon avis un bien trop grand honneur, ça me ferait mal de la citer au milieu de tous ces noms. Son écriture qu'elle veut plate a au moins le mérite de nous épargner les boursoufflures et les effets de manche des autres — pas d' « enchantement des métaphores » certes, mais pas non plus d'overdose.epekeina.tes.ousias a écrit:Caspar a écrit:Il me semble qu'il y a aussi quelque part dans les profondeurs du forum un topic "les classiques qui vont tombent des mains" (ce qui exclut nos contemporains).
On a quand même casser du sucre sur des contemporains. Bon, il est vrai que je les ai plutôt énumérés.
Mais au besoin, je peux redire tout le mal que je pense de Nothomb, Houellebecq, Ernaux, Beigbeder et autre Despentes.
- nonoHabitué du forum
Entièrement d'accord. Annie Ernaux n'a rien à voir avec les autres que tu cites.Hocam a écrit:Je déteste la prose de Nothomb, Houellebecq, Beigbeder (bon, lui, ce n'est pas que la prose qui m'insupporte), et plus généralement les écrivains nombrilistes ou sans grand talent brocardés par exemple dans le Jourde & Naulleau (Gavalda, Levy et compagnie), mais je ne vois pas comment on peut mettre Annie Ernaux dans la même fournée, comme s'il y avait le moindre rapport entre son œuvre et celles des autres. J'ai apprécié (sans plus) les quelques romans que j'ai lus d'elle, et même si lui décerner le Nobel fut à mon avis un bien trop grand honneur, il ne me viendrait pas à l'idée de la citer au milieu de tous ces noms. Son écriture qu'elle veut plate a au moins le mérite de nous épargner les boursoufflures et les effets de manche des autres — pas d' « enchantement des métaphores » certes, mais pas non plus d'overdose.epekeina.tes.ousias a écrit:Caspar a écrit:Il me semble qu'il y a aussi quelque part dans les profondeurs du forum un topic "les classiques qui vont tombent des mains" (ce qui exclut nos contemporains).
On a quand même casser du sucre sur des contemporains. Bon, il est vrai que je les ai plutôt énumérés.
Mais au besoin, je peux redire tout le mal que je pense de Nothomb, Houellebecq, Ernaux, Beigbeder et autre Despentes.
J'ai été étonnée qu'elle obtienne le Nobel mais après réflexion, je trouve que c'est mérité. Personnellement, elle me touche beaucoup.
Ses descriptions d'une époque sonnent juste. Comme tu le dis, sans boursouflures.
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Prof en LP
- LefterisEsprit sacré
Les goûts et les couleurs sont très subjectifs, notamment le style. Il y a néanmoins quelques aspects discutables : difficile de mettre Houellebecq dans le liste des "nombrilistes". Ca peut certes lui arriver, un auteur n'est jamais égal à lui-même tout le temps, mais très souvent il tape en plein dans le mille des travers et ridicules de notre société, il décortique ce qui peut se passer dans la tête des individus, il a une vision souvent clinique et très générale de l'animal humain. Pour Ernaux, comme je ne suis pas fermé, après avoir lu ce fil, j'ai presque fini les Années, mais même si je reconnais quelques souvenirs bien sentis - génération de mes parents- bof pour le reste...Oui, génération "nombril".Hocam a écrit:
Je déteste la prose de Nothomb, Houellebecq, Beigbeder (bon, lui, ce n'est pas que la prose qui m'insupporte), et plus généralement les écrivains nombrilistes ou sans grand talent brocardés par exemple dans le Jourde & Naulleau (Gavalda, Levy et compagnie), mais je ne vois pas comment on peut mettre Annie Ernaux dans la même fournée, comme s'il y avait le moindre rapport entre son œuvre et celles des autres. J'ai apprécié (sans plus) les quelques romans que j'ai lus d'elle, et même si lui décerner le Nobel fut à mon avis un bien trop grand honneur, ça me ferait mal de la citer au milieu de tous ces noms. Son écriture qu'elle veut plate a au moins le mérite de nous épargner les boursoufflures et les effets de manche des autres — pas d' « enchantement des métaphores » certes, mais pas non plus d'overdose.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CasparProphète
Lefteris a écrit:Les goûts et les couleurs sont très subjectifs, notamment le style. Il y a néanmoins quelques aspects discutables : difficile de mettre Houellebecq dans le liste des "nombrilistes". Ca peut certes lui arriver, un auteur n'est jamais égal à lui-même tout le temps, mais très souvent il tape en plein dans le mille des travers et ridicules de notre société, il décortique ce qui peut se passer dans la tête des individus, il a une vision souvent clinique et très générale de l'animal humain. Pour Ernaux, comme je ne suis pas fermé, après avoir lu ce fil, j'ai presque fini les Années, mais même si je reconnais quelques souvenirs bien sentis - génération de mes parents- bof pour le reste...Oui, génération "nombril".Hocam a écrit:
Je déteste la prose de Nothomb, Houellebecq, Beigbeder (bon, lui, ce n'est pas que la prose qui m'insupporte), et plus généralement les écrivains nombrilistes ou sans grand talent brocardés par exemple dans le Jourde & Naulleau (Gavalda, Levy et compagnie), mais je ne vois pas comment on peut mettre Annie Ernaux dans la même fournée, comme s'il y avait le moindre rapport entre son œuvre et celles des autres. J'ai apprécié (sans plus) les quelques romans que j'ai lus d'elle, et même si lui décerner le Nobel fut à mon avis un bien trop grand honneur, ça me ferait mal de la citer au milieu de tous ces noms. Son écriture qu'elle veut plate a au moins le mérite de nous épargner les boursoufflures et les effets de manche des autres — pas d' « enchantement des métaphores » certes, mais pas non plus d'overdose.
Le nombrilisme ne me gêne pas trop si le nombril en question est intéressant.
- LefterisEsprit sacré
Une grande partie du problème est là . Et aussi vers quoi on élargit son propos à partir du nombril. Tout le monde n'est pas Montaigne (qui d'ailleurs n'a pas eu la mauvaise idée d'écrire un roman...).Caspar a écrit:
Le nombrilisme ne me gêne pas trop si le nombril en question est intéressant.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CasparProphète
Lefteris a écrit:Une grande partie du problème est là . Et aussi vers quoi on élargit son propos à partir du nombril. Tout le monde n'est pas Montaigne (qui d'ailleurs n'a pas eu la mauvaise idée d'écrire un roman...).Caspar a écrit:
Le nombrilisme ne me gêne pas trop si le nombril en question est intéressant.
Oui, je pensais plutôt aux journaux intimes et correspondances (plutôt qu'aux romans).
- HocamSage
Je n'ai pas mis Houellebecq dans la liste des nombrilistes ? J'ai mis plusieurs options. Houellebecq rentrerait plutôt dans « sans grand talent », à part celui de la provocation et, parfois dans ses premiers livres, de l'ironie en effet. Il y a beaucoup à dire à son sujet et c'est vrai que lui non plus n'a pas tout à fait les mêmes défauts que les autres, mais je te trouve tout de même bien gentil à son égard.Lefteris a écrit:Les goûts et les couleurs sont très subjectifs, notamment le style. Il y a néanmoins quelques aspects discutables : difficile de mettre Houellebecq dans le liste des "nombrilistes". Ca peut certes lui arriver, un auteur n'est jamais égal à lui-même tout le temps, mais très souvent il tape en plein dans le mille des travers de notre société, il décortique ce qui peut se passer dans la tête des individus, il a une vision parfois clinique et très générale de l'animal humain. Pour Ernaux, comme je ne suis pas fermé, j'ai presque fini les Années, mais même si je reconnais quelques souvenirs bien sentis - génération de mes parents- bof pour le reste...Oui, génération "nombril".Hocam a écrit:
Je déteste la prose de Nothomb, Houellebecq, Beigbeder (bon, lui, ce n'est pas que la prose qui m'insupporte), et plus généralement les écrivains nombrilistes ou sans grand talent brocardés par exemple dans le Jourde & Naulleau (Gavalda, Levy et compagnie), mais je ne vois pas comment on peut mettre Annie Ernaux dans la même fournée, comme s'il y avait le moindre rapport entre son œuvre et celles des autres. J'ai apprécié (sans plus) les quelques romans que j'ai lus d'elle, et même si lui décerner le Nobel fut à mon avis un bien trop grand honneur, ça me ferait mal de la citer au milieu de tous ces noms. Son écriture qu'elle veut plate a au moins le mérite de nous épargner les boursoufflures et les effets de manche des autres — pas d' « enchantement des métaphores » certes, mais pas non plus d'overdose.
En tout état de cause, Ernaux est bien au-dessus de tout cela, ne serait-ce que parce qu'elle est capable de transformer son petit cas à elle en quelque chose de bien plus universel à mon humble avis. Elle va au bout du travail d'écrivain, Les Années que tu cites ont au moins le mérite d'être un produit fini...
- epekeina.tes.ousiasModérateur
On peut fort bien rejeter A. Ernaux : c'est mon cas.
Je ne lui reproche ni d'écrire mal ni d'écrire platement, ni d'avoir eu le Nobel : c'est seulement que et le style et ce qu'elle raconte manquent d'originalité, de souffle ou d'intérêt. J'en ai lu, et c'est simple : c'est tellement dénué du moindre début de commencement d'intérêt, c'est tellement insignifiant mes yeux que je préfère encore aller visiter un musée du papier peint (même avec visite guidée obligatoire par un médiateur culturel, ce qui n'est pas peu dire). En d'autres termes, ça ne me dit rien du tout.
Houellebecq, ce n'est pas la même chose. En dehors de ceci que c'est toujours trop long, au moins deux fois trop long pour le peu que ça a à dire, c'est plein de tics et on voit les ficelles (les câbles). Mettons son personnage qui, dans Soumission, est spécialiste de Huysmans : il y a toujours un “grand auteur” qui est sollicité dans chacun ses romans. Si ce n'est pas Huysmans, ce sera Céline. Pourquoi ? on n'en saura jamais rien, mais c'est comme une espèce de bestiaire qui vous pose un auteur, lequel se situe directement dans les altitudes grâce à ce commerce secret, n'est-ce pas… Et puis surtout, cela permet audit auteur de nous asséner, environ toutes les deux pages, l'un de ces aphorismes dont il a le secret pour nous révéler l'insignifiance de la réalité en général et de la modernité en particulier (à moins que ce ne soit l'inverse). C'est qu'il y a de bien avec Houellebecq, il est toujours là pour venir expliquer au lecteur ce qu'il doit penser, histoire d'être sûr que le lecteur, ce crétin fini, a bien compris. On s'attend toujours, vers la fin du livre, à ce qu'il y ait interro écrite coeff 3. Il devrait en faire un florilège et le publier : cela donnerait un Houellebecq express (avec QCM en ligne), et ferait gagner du temps à tout le monde. C'est tellement une manie qu'au bout de 10 pages à peine, on le voit venir à 15km de distance. Ça plus une ou deux scènes de sexe par-ci par-là, histoire de choquer le bourgeois (à supposer qu'il en reste), mais sur le mode “la chair est triste hélas et j'ai lu tous les livres” (le génie en moins). Cela permet tout au plus de passer le temps, si on attend un train en retard et que l'on n'a rien d'autre sous la main, une sorte de littérature pour abonnés au TGV, et pas plus.
En d'autres termes, cela me fait l'effet d'un talent mal contrôlé et qui se laisse aller à la facilité, vu que ça marche. Certes, la fable n'est souvent pas dénuée d'intérêt : s'il était plus économe, plus enlevé, plus rapide, moins verbeux et moins ostensiblement amoureux de lui-même et de ses phrases, on se dit qu'il aurait pu faire un bon livre. Mais n'est pas Marcel Aymé qui veut. Son éditeur ne doit pas être parvenu à lui faire comprendre qu'il faudrait qu'il retravaille ses textes. Et j'ai la même impression, depuis le premier jusqu'au dernier : à chaque fois, je me dis que le prochain pourrait être un bon livre, et puis, quand il sort, c'est à nouveau un Houellebecq de plus.
Je ne lui reproche ni d'écrire mal ni d'écrire platement, ni d'avoir eu le Nobel : c'est seulement que et le style et ce qu'elle raconte manquent d'originalité, de souffle ou d'intérêt. J'en ai lu, et c'est simple : c'est tellement dénué du moindre début de commencement d'intérêt, c'est tellement insignifiant mes yeux que je préfère encore aller visiter un musée du papier peint (même avec visite guidée obligatoire par un médiateur culturel, ce qui n'est pas peu dire). En d'autres termes, ça ne me dit rien du tout.
Houellebecq, ce n'est pas la même chose. En dehors de ceci que c'est toujours trop long, au moins deux fois trop long pour le peu que ça a à dire, c'est plein de tics et on voit les ficelles (les câbles). Mettons son personnage qui, dans Soumission, est spécialiste de Huysmans : il y a toujours un “grand auteur” qui est sollicité dans chacun ses romans. Si ce n'est pas Huysmans, ce sera Céline. Pourquoi ? on n'en saura jamais rien, mais c'est comme une espèce de bestiaire qui vous pose un auteur, lequel se situe directement dans les altitudes grâce à ce commerce secret, n'est-ce pas… Et puis surtout, cela permet audit auteur de nous asséner, environ toutes les deux pages, l'un de ces aphorismes dont il a le secret pour nous révéler l'insignifiance de la réalité en général et de la modernité en particulier (à moins que ce ne soit l'inverse). C'est qu'il y a de bien avec Houellebecq, il est toujours là pour venir expliquer au lecteur ce qu'il doit penser, histoire d'être sûr que le lecteur, ce crétin fini, a bien compris. On s'attend toujours, vers la fin du livre, à ce qu'il y ait interro écrite coeff 3. Il devrait en faire un florilège et le publier : cela donnerait un Houellebecq express (avec QCM en ligne), et ferait gagner du temps à tout le monde. C'est tellement une manie qu'au bout de 10 pages à peine, on le voit venir à 15km de distance. Ça plus une ou deux scènes de sexe par-ci par-là, histoire de choquer le bourgeois (à supposer qu'il en reste), mais sur le mode “la chair est triste hélas et j'ai lu tous les livres” (le génie en moins). Cela permet tout au plus de passer le temps, si on attend un train en retard et que l'on n'a rien d'autre sous la main, une sorte de littérature pour abonnés au TGV, et pas plus.
En d'autres termes, cela me fait l'effet d'un talent mal contrôlé et qui se laisse aller à la facilité, vu que ça marche. Certes, la fable n'est souvent pas dénuée d'intérêt : s'il était plus économe, plus enlevé, plus rapide, moins verbeux et moins ostensiblement amoureux de lui-même et de ses phrases, on se dit qu'il aurait pu faire un bon livre. Mais n'est pas Marcel Aymé qui veut. Son éditeur ne doit pas être parvenu à lui faire comprendre qu'il faudrait qu'il retravaille ses textes. Et j'ai la même impression, depuis le premier jusqu'au dernier : à chaque fois, je me dis que le prochain pourrait être un bon livre, et puis, quand il sort, c'est à nouveau un Houellebecq de plus.
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Si tu vales valeo.
- HocamSage
Tu as déjà utilisé l'image du musée du papier peint pour dire ce que tu pensais d'Échenoz ou de Butor, c'est un peu répétitif. Outre qu'un tel musée peut être passionnant malgré les apparences (tu me donnes presque envie d'aller voir celui de Rixheim, mais il vient de fermer pour plusieurs mois ), ta formulation est quand même particulièrement excessive, cela ne te ressemble pas. On peut ne pas aimer, ne pas aimer du tout, mais refuser « le moindre début de commencement d'intérêt » à une autrice qui reçoit le Nobel, aussi exagéré que soit ce prix, je ne comprends pas. Lequel de ses livres as-tu ouvert ?epekeina.tes.ousias a écrit:On peut fort bien rejeter A. Ernaux : c'est mon cas.
Je ne lui reproche ni d'écrire mal ni d'écrire platement, ni d'avoir eu le Nobel : c'est seulement que et le style et ce qu'elle raconte manquent d'originalité, de souffle ou d'intérêt. J'en ai lu, et c'est simple : c'est tellement dénué du moindre début de commencement d'intérêt, c'est tellement insignifiant mes yeux que je préfère encore aller visiter un musée du papier peint (même avec visite guidée obligatoire par un médiateur culturel, ce qui n'est pas peu dire). En d'autres termes, ça ne me dit rien du tout.
Je suis d'autant plus étonné que je suis d'accord avec l'essentiel de ce que tu écris sur Houellebecq.
- Clecle78Bon génie
J'aime beaucoup Annie Ernaux pour ma part. On peut ne pas l'apprécier, évidemment, mais ce qu'elle écrit.est tout de même le reflet de l'expérience d'une génération de femmes, celle de ma mère et de mes tantes, et j'aime beaucoup sa façon d'écrire ( je n'apprécie pas trop les boursouflures stylistiques). Je suis plutôt bon public en littérature, finalement. Il est rare que je déteste vraiment un livre au point de l'abhorrer. J'oublie rapidement ceux qui ne me plaisent pas en général.
Tiens un autre que j'ai pas du tout aimé c'est Au revoir là haut avec ses personnages que j'ai trouvés caricaturaux et stéréotypés. J'ai lu jusqu'au bout quand même, mais bof.
Tiens un autre que j'ai pas du tout aimé c'est Au revoir là haut avec ses personnages que j'ai trouvés caricaturaux et stéréotypés. J'ai lu jusqu'au bout quand même, mais bof.
- CarabasVénérable
J'ai détesté Réparer les vivants de Maylis de Kerangal, alors que le sujet m'intéressait. J'ai trouvé le style ampoulé, artificiel. J'aime une écriture travaillée, mais là, j'ai trouvé que ça faisait artificiel et je n'ai pas aimé la façon dont c'était mené.
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Hocam a écrit:Tu as déjà utilisé l'image du musée du papier peint pour dire ce que tu pensais d'Échenoz ou de Butor, c'est un peu répétitif. Outre qu'un tel musée peut être passionnant malgré les apparences (tu me donnes presque envie d'aller voir celui de Rixheim, mais il vient de fermer pour plusieurs mois ), ta formulation est quand même particulièrement excessive, cela ne te ressemble pas. On peut ne pas aimer, ne pas aimer du tout, mais refuser « le moindre début de commencement d'intérêt » à une autrice qui reçoit le Nobel, aussi exagéré que soit ce prix, je ne comprends pas. Lequel de ses livres as-tu ouvert ?epekeina.tes.ousias a écrit:On peut fort bien rejeter A. Ernaux : c'est mon cas.
Je ne lui reproche ni d'écrire mal ni d'écrire platement, ni d'avoir eu le Nobel : c'est seulement que et le style et ce qu'elle raconte manquent d'originalité, de souffle ou d'intérêt. J'en ai lu, et c'est simple : c'est tellement dénué du moindre début de commencement d'intérêt, c'est tellement insignifiant mes yeux que je préfère encore aller visiter un musée du papier peint (même avec visite guidée obligatoire par un médiateur culturel, ce qui n'est pas peu dire). En d'autres termes, ça ne me dit rien du tout.
Je suis d'autant plus étonné que je suis d'accord avec l'essentiel de ce que tu écris sur Houellebecq.
Certes. Alors disons que c'est pour moi à peu près aussi passionnant que d'écouter du Vivaldi revu et corrigé par le Rondo Venezziano, de reclasser une collection de trèfles à trois feuilles ou de relire le programme commun de la gauche d'il y a cinquante ans (en 10/18, avec les pages qui se détachent).
Mais je crois qu'il y a un malentendu : je me contente de décrire l'effet que la lecture d'Ernaux provoque en moi, à savoir un ennui complet. Je dois avoir lu, vers leur sortie, La femme gelée (donc ça ne date pas d'hier), Passion simple, L'Événement, Les années, et j'avais acheté le volume de Quarto sorti il y a une dizaine d'années pour en relire, et surtout lire ceux que je n'avais pas lus avant… Peine perdue, ça continue à me paraître, à peu de choses près, ce que la Vache qui rit est au fromage. Je ne prétends évidemment “avoir raison” (je n'en sais rien du tout), mais je ne peux tout de même pas dire autre chose — à part qu'il est tout à fait possible que je manque de goût. Tant pis, c'est comme ça.
Et comme je pense l'avoir dit, je comprends fort bien que beaucoup s'ennuient à périr en lisant Proust (mettons Albertine disparue) : il se trouve seulement que, pour ma part, je ne m'ennuie pas un instant en lisant ses livres (l'été passé, j'ai refait entièrement le chemin, pour la troisième fois). Même chose à propos de Zola (même avec sa manie d'abuser de l'imparfait), même chose à propos de Balzac, même chose à propos de Céline (mettons Mort à crédit et Féerie pour une autre fois) alors que le bonhomme est absolument détestable, même chose à propos Belle du Seigneur de Cohen : je vois bien de mes amis et connaissances que cela ennuie profondément — mais ce sont des livres me font l'effet exactement inverse.
Il y a aussi des auteurs sur lesquels j'ai, au moins en partie, changé d'avis. Par exemple Jean-Jacques Schuhl, dont Rose poussière, Telex 1 et même Ingrid Caven m'avaient laissé de marbre (froid et mort). Les deux premiers, plus spécialement, me paraissent vraiment “datés” et marqués par une sorte d'expérimentalisme auquel je reste totalement étanche. Mais le dernier, Les Apparitions, m'a enthousiasmé — et fait acheter et lire ceux que je n'avais pas, Obsessions et Entrée des fantômes, lesquels m'ont plu également.
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Si tu vales valeo.
- KimberliteExpert
J'ai récemment lu Colline de Giono, récupéré dans une boîte à livres... je m'attendais à un truc "gentillet" un peu comme Regain. En fait c'est affreux (en gros y a un vieux qui tombe malade et à moitié fou et il rend tous les hommes du village parano par rapport à la nature, à la colline où est le village, et par rapport à lui-même...). J'aurais du mal à dire que c'est "tarte" (mais je n'ai pas adoré, peut-être parce que je ne m'attendais pas du tout à ça).leyade a écrit:Frisouille a écrit:Alors que tu amies tant la Bible? Tiens, c'est marrant, Giono s'est nourri et a nourri ses 1ers romans de référence bibliques.leyade a écrit:Tout Giono.
Comme quoi, les goûts et les couleurs...
Les paraboles, dans le Nouveau Testament, je trouve ça simple, beau, fort.
Giono, je trouve ça tarte.
Désolée....
_________________
- Spoiler:
- KimberliteExpert
Pas compris non plus ce que certains lui trouvent... lu tardivement (je me souvenais que c'était conseillé au collège), et bien déçue (j'avais cru que ça faisait rêver, que c'était un livre un peu "initiatique", etc... mais je n'ai rien trouvé de ça, et l'histoire m'a tellement peu passionnée que je m'en souviens vaguement).Jane a écrit:J'ai oublié de dire que j'ai aussi détesté Le grand Meaulnes (paraitrait que c'est un chef-d'oeuvre). A moins que j'aie détesté parce que c'était ma folledingue de prof de 2nde qui nous l'avait fait étudier et qu'elle nous répétait à l'envi que c'était son livre de chevet ?
Dans les livres que j'ai vraiment détestés, il y a "Sa majesté des mouches" de William Golding. Je ne comprends pas que ce livre ait été conseillé à mon époque aux élèves et considéré comme un livre pour enfants. Je ne sais même pas si j'avais réussi à le terminer à l'époque. Je viens de lire un résumé: c'est encore pire que ce que je me rappelais...
Autre livre que je n'ai jamais réussi à terminer: Moby Dick. Probablement entamé trop tôt, puis une histoire de chasseurs de baleines, j'avoue que ça ne m'a pas branchée (OK, j'ai beaucoup aimé le K. de Buzzati, mais c'est bien différent).
J'ai aussi, comme beaucoup, détesté la Princesse de Clèves (c'est intéressant, pour le contexte, l'aspect historique, tout ça, mais j'avais trouvé le livre lui-même ennuyeux et mièvre).
Pour l'école, on avait dû aussi lire l'Or de B. Cendrars, ça m'avait ennuyée, et y avait un livre encore pire, je ne retrouve pas l'auteur mais c'était "moderne" (pour moi la langue était inintéressante et vulgaire, ça parlait d'adolescence, il me semble que ça tournait mal...
Je n'ai pas trop apprécié "le jeu des perles de verres" de Hermann Hesse (auteur que j'aime par ailleurs beaucoup). Mais pas vraiment détesté. J'ai voulu le lire en allemand, aussi, ce qui n'a pas aidé...
En fait j'ai lu beaucoup de choses que j'ai trouvé un peu ennuyeuses, ou par fois dérangeantes, mais sans les détester...
K.
_________________
- Spoiler:
- nonoHabitué du forum
J'ai adoré ce livre, étudié à la fac. Mais je suis d'accord, ce n'est pas un livre pour enfants.Kimberlite a écrit:Pas compris non plus ce que certains lui trouvent... lu tardivement (je me souvenais que c'était conseillé au collège), et bien déçue (j'avais cru que ça faisait rêver, que c'était un livre un peu "initiatique", etc... mais je n'ai rien trouvé de ça, et l'histoire m'a tellement peu passionnée que je m'en souviens vaguement).Jane a écrit:J'ai oublié de dire que j'ai aussi détesté Le grand Meaulnes (paraitrait que c'est un chef-d'oeuvre). A moins que j'aie détesté parce que c'était ma folledingue de prof de 2nde qui nous l'avait fait étudier et qu'elle nous répétait à l'envi que c'était son livre de chevet ?
Dans les livres que j'ai vraiment détestés, il y a "Sa majesté des mouches" de William Golding. Je ne comprends pas que ce livre ait été conseillé à mon époque aux élèves et considéré comme un livre pour enfants. Je ne sais même pas si j'avais réussi à le terminer à l'époque. Je viens de lire un résumé: c'est encore pire que ce que je me rappelais...
Autre livre que je n'ai jamais réussi à terminer: Moby Dick. Probablement entamé trop tôt, puis une histoire de chasseurs de baleines, j'avoue que ça ne m'a pas branchée (OK, j'ai beaucoup aimé le K. de Buzzati, mais c'est bien différent).
J'ai aussi, comme beaucoup, détesté la Princesse de Clèves (c'est intéressant, pour le contexte, l'aspect historique, tout ça, mais j'avais trouvé le livre lui-même ennuyeux et mièvre).
Je n'ai pas trop apprécié "le jeu des perles de verres" de Hermann Hesse (auteur que j'aime par ailleurs beaucoup). Mais pas vraiment détesté. J'ai voulu le lire en allemand, aussi, ce qui n'a pas aidé...
En fait j'ai lu beaucoup de choses que j'ai trouvé un peu ennuyeuses, ou par fois dérangeantes, mais sans les détester...
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Prof en LP
- KimberliteExpert
Je veux bien croire que c'est intéressant, plein de cynisme et de réalisme sur les rapports humains, mais je n'étais pas du tout prête à ça... je m'attendais à un livre sur la survie de gamins sur une île déserte, pas à une reproduction des horreurs de notre espèce dans le monde des enfants...nono a écrit:
J'ai adoré ce livre, étudié à la fac. Mais je suis d'accord, ce n'est pas un livre pour enfants.
Je viens de voir que quelqu'un parle des Noces barbares, là aussi c'est un livre que je n'ai pas aimé... tout comme un truc qui était intitulé "chatte allaitant un ourson" (auteur Henri Anger), j'en garde le souvenir d'un truc assez sordide. Pas que je déteste nécessairement les truc qui parlent de choses pas marrantes, mais là je n'ai pas vu l'intérêt du truc (alors que j'avais trouvé Poil de Carotte intéressant, par ex., ou des livres décrivant les horreurs de la guerre, et que j'adore les nouvelles de Maupassant...).
K.
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- Spoiler:
- SaltaojosHabitué du forum
L'un de mes plus grands "traumas" de lecture : L'Acacia de Claude Simon, lu consciencieusement pour la fac, et détesté d'un bout à l'autre. Je n'accroche pas au style, ça me tombe des mains, malgré tout l'intérêt que je porte à ce sujet. Le genre de bouquin qui me rend comme Léodagan : "Moi j'ai appris à lire, ben je souhaite ça à personne"
Et pour Giono, autant j'ai réussi à lire Regain étant ado sans aimer ni détester, autant ma tentative désespérée de lire Un roi sans divertissement avorte à chaque fois : impossible pour moi de le terminer. J'ai essayé plusieurs fois parce que c'est le livre préféré de ma meilleure amie, mais rien n'y fait.
Et pour Giono, autant j'ai réussi à lire Regain étant ado sans aimer ni détester, autant ma tentative désespérée de lire Un roi sans divertissement avorte à chaque fois : impossible pour moi de le terminer. J'ai essayé plusieurs fois parce que c'est le livre préféré de ma meilleure amie, mais rien n'y fait.
- CasparProphète
Le Centaure de John Updike, au programme en prépa. Je n'ai jamais plus rien lu d'Updike depuis et j'en garde une certaine méfiance pour les écrivains américains (blancs et hétérosexuels de cette époque et des suivantes: les Roth, Joseph Heller et plus récemment Richard Ford ou Jonathan Franzen) ainsi qu'une haine tenace pour les romans qui mélangent réalisme et mythologie.
- KimberliteExpert
Ma prof de lycée (en première ou seconde) nous avait fait lire "Le Zèbre" de Jardin. Juste pour nous demander ce qu'on en pensait puis nous le descendre en flèche en essayant de nous faire comprendre à quel point c'est de la littérature "facile", pleine de grosses ficelles et mal écrite. J'avais trouvé l'exercice intéressant, et ça m'avait fait aussi réaliser à quel point j'avais peu de goût littéraire (je n'avais pas adoré, mais pas non plus pris conscience seule de la piètre qualité du truc).Hocam a écrit:Il m'est arrivé de découper quelques pages de livres exceptionnellement nuls pour en faire des banques de mots à réutiliser façon «lettre d'amour anonyme» ou cadavre exquis (du genre un Alexandre Jardin qui traînait dans le grenier familial et dont la très oubliable prose pouvait être recyclée en « l'autruche s'est fait cuire un œuf dans le couloir », ou « j'ai croisé le prof dans une boîte de haricots » — on s'amuse comme on peut).
Et, j'avoue, ça m'arrive de lire des trucs qui me tombent sous la main (par ex. le Da Vinci Code...) et y prendre plaisir en sachant très bien que ce n'est pas de la grande littérature, tout comme on peut aller voir un blockbuster américain et passer un bon moment.
Ah ça y est, j'ai retrouvé le nom de l'auteur que j'avais détesté en 4ème: Bernard Clavel. On avait dû lire Malataverne... ce truc est présenté comme un roman jeunesse. J'avais l'impression que l'auteur nous prenait pour des ***: écrit en langage "moderne", j'avais l'impression qu'il voulait "faire jeune", je détestais. L'histoire était assez sordide... berk...
K.
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- Spoiler:
- Dame JouanneÉrudit
Le sujet m'intéressait, on m'avait dit que le livre était bien, mais j'ai décroché très vite. Effectivement entre le style et la façon dont était menée l'histoire, j'ai trouvé cela très construit mais très artificiel, comme un exercice de style.Carabas a écrit:J'ai détesté Réparer les vivants de Maylis de Kerangal, alors que le sujet m'intéressait. J'ai trouvé le style ampoulé, artificiel. J'aime une écriture travaillée, mais là, j'ai trouvé que ça faisait artificiel et je n'ai pas aimé la façon dont c'était mené.
- BartleboothNiveau 7
[/quote]Ah ça y est, j'ai retrouvé le nom de l'auteur que j'avais détesté en 4ème: Bernard Clavel. On avait dû lire Malataverne... ce truc est présenté comme un roman jeunesse. J'avais l'impression que l'auteur nous prenait pour des ***: écrit en langage "moderne", j'avais l'impression qu'il voulait "faire jeune", je détestais. L'histoire était assez sordide... berk...
K.[/quote]
Oh bon sang, je l’avais oublié, celui-là... Imposé par la même prof qui nous avait fait lire L’arbre de Noël de Michel Bataille, ou Colline de Giono. On avait clairement pas les mêmes goûts elle et moi! (Et je lui en veux aussi de nous avoir fait lire Les Fleurs bleues de Queneau en cursive, sans répondre à aucune de nos interrogations sur l’oeuvre après le contrôle : " Je préfère vous laisser y réfléchir "... )
K.[/quote]
Oh bon sang, je l’avais oublié, celui-là... Imposé par la même prof qui nous avait fait lire L’arbre de Noël de Michel Bataille, ou Colline de Giono. On avait clairement pas les mêmes goûts elle et moi! (Et je lui en veux aussi de nous avoir fait lire Les Fleurs bleues de Queneau en cursive, sans répondre à aucune de nos interrogations sur l’oeuvre après le contrôle : " Je préfère vous laisser y réfléchir "... )
- PrezboGrand Maître
Ah ça y est, j'ai retrouvé le nom de l'auteur que j'avais détesté en 4ème: Bernard Clavel. On avait dû lire Malataverne... ce truc est présenté comme un roman jeunesse. J'avais l'impression que l'auteur nous prenait pour des ***: écrit en langage "moderne", j'avais l'impression qu'il voulait "faire jeune", je détestais. L'histoire était assez sordide... berk...
K.
Oh bon sang, je l’avais oublié, celui-là... Imposé par la même prof qui nous avait fait lire L’arbre de Noël de Michel Bataille, ou Colline de Giono. On avait clairement pas les mêmes goûts elle et moi! (Et je lui en veux aussi de nous avoir fait lire Les Fleurs bleues de Queneau en cursive, sans répondre à aucune de nos interrogations sur l’oeuvre après le contrôle : " Je préfère vous laisser y réfléchir "... )
Un peu de respect pour un des derniers grands écrivains populaires et régionalistes, qui fit les riches heures des éditions jeunesses, des clubs France Loisirs et de la bibliothèque de mes grands-parents.
(Bon, en fait, je ne suis pas sûr que j'aurais vraiment envie de le relire aujourd'hui.)
- ElaïnaDevin
D'une façon générale, je note avec intérêt qu'on est beaucoup à trouver que certains livres donnés à lire au collège sont... un choix étrange.
De mon côté, j'ai été traumatisée par
- La perle
- Le poney rouge
- Des souris et des hommes (sérieux c'était quoi le problème des profs de lettres avec Steinbeck là ?)
- La cicatrice de Bruce Lowery
- Sa majesté des mouches (là encore où c'est écrit que c'est pour les gosses ? Moi on me l'a fait lire en quatrième, entre les scènes que je n'ai pas comprises et celles que j'ai trop bien comprises...).
Il aurait fallu beaucoup plus pour me détourner de la littérature, mais clairement ces lectures ont été des moments détestables.
(NDLR : par ailleurs, oui un prof peut dégoûter de quelque chose. En ce qui me concerne les profs d'EPS m'ont définitivement dégoûtée des sports collectifs, des sports de ballon en général, et quasiment du sport tout court. Dieu merci j'ai réussi à trouver des activités sportives qui m'ont toujours plu et me plaisent encore - randonnée, équitation - mais le sport à l'école beurk beurk beurk).
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De mon côté, j'ai été traumatisée par
- La perle
- Le poney rouge
- Des souris et des hommes (sérieux c'était quoi le problème des profs de lettres avec Steinbeck là ?)
- La cicatrice de Bruce Lowery
- Sa majesté des mouches (là encore où c'est écrit que c'est pour les gosses ? Moi on me l'a fait lire en quatrième, entre les scènes que je n'ai pas comprises et celles que j'ai trop bien comprises...).
Il aurait fallu beaucoup plus pour me détourner de la littérature, mais clairement ces lectures ont été des moments détestables.
(NDLR : par ailleurs, oui un prof peut dégoûter de quelque chose. En ce qui me concerne les profs d'EPS m'ont définitivement dégoûtée des sports collectifs, des sports de ballon en général, et quasiment du sport tout court. Dieu merci j'ai réussi à trouver des activités sportives qui m'ont toujours plu et me plaisent encore - randonnée, équitation - mais le sport à l'école beurk beurk beurk).
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- PrezboGrand Maître
En fait, comme Sa majesté des mouches est un livre avec des enfants, les profs ont pensé que c'était un livre pour les enfants, alors que c'est plutôt un livre contre les enfants.
- ElaïnaDevin
Oui je pense aussi. Après c'est un peu comme les gens qui montrent Le tombeau des lucioles ou un autre animé pour adultes à leurs gamins parce que "oh bah c'est un dessin animé c'est pour les gosses hein". Heu bah non en fait.
C'est fou rien que de penser à ce bouquin j'ai la boule au ventre... j'avais réussi à l'enfouir dans un coin de ma mémoire, ce fil l'a fait remonter !
C'est fou rien que de penser à ce bouquin j'ai la boule au ventre... j'avais réussi à l'enfouir dans un coin de ma mémoire, ce fil l'a fait remonter !
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