- VioletEmpereur
Comment définissez-vous un antihéros ? à partir de quel siècle peut-on en parler ?
car je pensais plutôt à la littérature du XX° (l'étranger par exemple et le nouveau roman, mais je trouve dans mon manuel cette notion pour Frédéric dans l'Education sentimentale...)
On peut parler de l'évolution de la notion de héros et montrer qu'au fur et à mesure le héros n'est plus doté de qualités hors du commun mais à partir de quand peut-on l'appeler antihéros ?
car je pensais plutôt à la littérature du XX° (l'étranger par exemple et le nouveau roman, mais je trouve dans mon manuel cette notion pour Frédéric dans l'Education sentimentale...)
On peut parler de l'évolution de la notion de héros et montrer qu'au fur et à mesure le héros n'est plus doté de qualités hors du commun mais à partir de quand peut-on l'appeler antihéros ?
- nuagesGrand sage
Moi aussi je trouve que Frédéric chez Flaubert correspond bien à un antihéros mais le terme me semble trop moderne pour l'époque. Tu peux peut-être montrer qu'il n'y a plus de véritable héros à partir du réalisme au XIXème mais n'employer ce terme que vers les années 1930/1940.
La définition peut être très large. J'ai tendance à dire qu'il s'agit d'un homme banal, un "homme sans qualités" , qui subit les évènements et va vers l'échec
La définition peut être très large. J'ai tendance à dire qu'il s'agit d'un homme banal, un "homme sans qualités" , qui subit les évènements et va vers l'échec
- SessiExpert
Tu as aussi un excellent antihéros en Lorenzaccio: méprisé par tout le monde, corrompu volontairement, sans autre but que d'accomplir sa destinée puisqu'il sait que le fait de tuer Alexandre ne changera rien pour personne.
A partir de quand parler d'antihéros? Je n'en sais rien, mais beaucoup désignent déjà Don Quichotte comme tel.
Comme dit Nuages, il peut s'agir en effet d'un homme banal, mais ça peut aussi être celui qui est héros malgré lui.
A partir de quand parler d'antihéros? Je n'en sais rien, mais beaucoup désignent déjà Don Quichotte comme tel.
Comme dit Nuages, il peut s'agir en effet d'un homme banal, mais ça peut aussi être celui qui est héros malgré lui.
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- Tout ce que nous pouvons faire est d'ajouter à la création, le plus que nous le pouvons, pendant que d'autres travaillent à la destruction. C'est ce long, patient et secret effort qui a fait avancer réellement les hommes depuis qu'ils ont une histoire.-
Albert Camus
- AbraxasDoyen
Lorenzo, je ne suis pas bien sûr. Après tout, il a un geste héroïque.
Mais les picaros, en revanche… Lazarillo de Tormès, qu'est-ce, sinon un anti-héros ? Don Quichotte aussi (et Sancho encore plus). Ou Jacques le fataliste, à l'imitation de cet autre anti-héros majeur qu'est Tristam Shandy.
Et puis à partir de Flaubert, il n'y a plus que ça — ça culmine avec Bouvard et Pécuchet.
Le XXème siècle n'a rien inventé — Sartre a repris le concept, Camus aussi, Beckett et Ionesco aussi.
Mais les picaros, en revanche… Lazarillo de Tormès, qu'est-ce, sinon un anti-héros ? Don Quichotte aussi (et Sancho encore plus). Ou Jacques le fataliste, à l'imitation de cet autre anti-héros majeur qu'est Tristam Shandy.
Et puis à partir de Flaubert, il n'y a plus que ça — ça culmine avec Bouvard et Pécuchet.
Le XXème siècle n'a rien inventé — Sartre a repris le concept, Camus aussi, Beckett et Ionesco aussi.
- PépigomNiveau 3
On peut bien considérer aussi comme anti-héros un héros immoral ? (Georges Duroy, Jean-Baptiste Grenouille ?)
- ArtémisHabitué du forum
J'aurais plutôt dit dans ce cas qu'il s'agissait de héros négatifs.Pépigom a écrit:On peut bien considérer aussi comme anti-héros un héros immoral ? (Georges Duroy, Jean-Baptiste Grenouille ?)
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