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- VioletEmpereur
Je ne comprends pas la phrase de Musset qui évoque ce personnage dans confession d'un enfant du siècle...
HELP ME ! (je fais le texte demain...)
HELP ME ! (je fais le texte demain...)
- VioletEmpereur
toujours personne pour m'aider ?
Personne ne fait ce texte de Musset extrait de Confession d'un enfant du siècle ?
Pitiéééé
Personne ne fait ce texte de Musset extrait de Confession d'un enfant du siècle ?
Pitiéééé
- CathEnchanteur
Nan.
Rien sur Google?
Rien sur Google?
- AudreyOracle
Attends, je creuse une piste...lol
- VioletEmpereur
j'ai cherché mais sans trouver rien de bien intéressant... je retombe sur mon texte.
Audrey, je compte sur toi !
Audrey, je compte sur toi !
- VioletEmpereur
bon, je renonce àtrouver la réponse sur google : je soumets le passage entier à votre sagacité !
II leur restait donc le présent, l’esprit du siècle, ange du crépuscule qui n’est ni la nuit ni le jour; ils le trouvèrent assis sur un sac de chaux plein d’ossements, serré dans le manteau des égoïstes, et grelottant d’un froid terrible. L’angoisse de la mort leur entra dans l’âme à la vue de ce spectre moitié momie et moitié fœtus; ils s’en approchèrent comme le voyageur à qui l’on montre à Strasbourg la fille d’un vieux comte de Sarvenden, embaumée dans sa parure de fiancée : ce squelette enfantin fait frémir, car ses mains fluettes et livides portent l’anneau des épousées, et sa tête tombe en poussière au milieu des fleurs d’oranger.
II leur restait donc le présent, l’esprit du siècle, ange du crépuscule qui n’est ni la nuit ni le jour; ils le trouvèrent assis sur un sac de chaux plein d’ossements, serré dans le manteau des égoïstes, et grelottant d’un froid terrible. L’angoisse de la mort leur entra dans l’âme à la vue de ce spectre moitié momie et moitié fœtus; ils s’en approchèrent comme le voyageur à qui l’on montre à Strasbourg la fille d’un vieux comte de Sarvenden, embaumée dans sa parure de fiancée : ce squelette enfantin fait frémir, car ses mains fluettes et livides portent l’anneau des épousées, et sa tête tombe en poussière au milieu des fleurs d’oranger.
- AudreyOracle
Alors...ce nom m'a aussitôt fait penser à la région de ma grand-mère, de mon arrière agrand-mère, la Sarre, en allemand, Saarland...
En france existe le village de Sarrewenden, transcrit à mon avis de façon "francisée" en Sarvenden. Cette ville est associée à un comte un peu plus célèbre que les autres dans sa lignée, archevêque de Cologne, le comte Friedrich III von Saarwenden.
Fiche bio en allemand
Sur cette page on a notamment cette phrase, qui va dans le sens de mon "intuition" sur la modif de l'orthographe effectuée par Musset: Die Grafen von Saarwerden hatten ihren Sitz im gleichnamigen Städtchen im heutigen Elsass. Trad: Les comtes de Saarwerden avaient pour fief une petite ville proche, située dans l'actuelle Alsace.
Apparemment, cette région a été rattachée à la France de façon houleuse (Problème des princes possessionnés) et cela a créé d'énormes tensions dans la politique européenne justement à la révolution et sous l'Empire. Je pense que l'explication de l'image est à chercher de ce côté, ..
En france existe le village de Sarrewenden, transcrit à mon avis de façon "francisée" en Sarvenden. Cette ville est associée à un comte un peu plus célèbre que les autres dans sa lignée, archevêque de Cologne, le comte Friedrich III von Saarwenden.
Fiche bio en allemand
Sur cette page on a notamment cette phrase, qui va dans le sens de mon "intuition" sur la modif de l'orthographe effectuée par Musset: Die Grafen von Saarwerden hatten ihren Sitz im gleichnamigen Städtchen im heutigen Elsass. Trad: Les comtes de Saarwerden avaient pour fief une petite ville proche, située dans l'actuelle Alsace.
Apparemment, cette région a été rattachée à la France de façon houleuse (Problème des princes possessionnés) et cela a créé d'énormes tensions dans la politique européenne justement à la révolution et sous l'Empire. Je pense que l'explication de l'image est à chercher de ce côté, ..
- VioletEmpereur
Merci Audrey ! je n'aurais jamais trouvé !
- VioletEmpereur
et sur sa fille, tu as des infos ? parce que je ne connais rien à l'allemand moi... j'ai fait anglais espagnol !
- SessiExpert
Oui, il y a effectivement un village appelé Sarrewerden, dans le Bas-Rhin, près de Sarre-Union et de Saverne.
_________________
- Tout ce que nous pouvons faire est d'ajouter à la création, le plus que nous le pouvons, pendant que d'autres travaillent à la destruction. C'est ce long, patient et secret effort qui a fait avancer réellement les hommes depuis qu'ils ont une histoire.-
Albert Camus
- AudreyOracle
Lien encore plus clair, et qui explique le schmilblick: Princes possessionnés d'Alsace
- VioletEmpereur
Bon... j'essaye d'y comprendre quelque chose mais ce n'est pas très clair... le comte est un allemand qui a des possessions en Alsace que la France veut lui reprendre...
Dois-je comprendre que sa fille, c'est une image pour sa terre ?
Dois-je comprendre que sa fille, c'est une image pour sa terre ?
- VioletEmpereur
Comment vous expliquez ce passage à vos élèves ?
- AudreyOracle
Beh Violet, suis encore en train de creuser, mais j'ai l'impression que oui, c'est une allégorie du territoire germanique pris de force par la france en faisant usage de la loi...et vois-tu, je n'ai jamais eu à expliquer ce passage à des élèves! Je m'étais arrêtée avant cette phrase je cro
is avec mes secondes durant l'année de stage...lol
is avec mes secondes durant l'année de stage...lol
- VioletEmpereur
Damned ! trop tard, car j'ai donné le texte...
- VioletEmpereur
je suis la seule à donner ce passage, c'est ça ? vous avez été malins et vous coupez le texte avant ?
- AudreyOracle
ça doit être ça Violet...lol
- VioletEmpereur
Je crois que c'est le moment de commencer mes incantations pour qu'Abraxas passe par là...
- AudreyOracle
Je te rejoins au pied de l'autel...j'ai envie de connaître le fin mot de l'histoire!
- AudreyOracle
Au passage...une fois de plus... on est les seules à se poser des questions aussi tordues, hein Violet?
- VioletEmpereur
ou alors, mon topic est le topic de la loose car c'est un passage évident et nous sommes des quiches ! (enfin moi surtout... respect pour toi Audrey ! parce que le comte de machin chose, je ne l'aurais pas trouvé seule !)
Personne n'a un exemplaire de l'oeuvre avec des notes ? (j'ai pris le texte sur internet...)
Personne n'a un exemplaire de l'oeuvre avec des notes ? (j'ai pris le texte sur internet...)
- AudreyOracle
Pfff... c'est la Bérésina!
:chat:
Je sais, Bérésina, Napoléon, Musset...
:chat:
Je sais, Bérésina, Napoléon, Musset...
- AbraxasDoyen
Dites, les filles, quand vous avez une urgence, pourquoi ne m'appelez-vous pas ?
Chapeau à Audrey pour avoir retrouvé l'orthographe d'origine de Sarvenden. Cela dit, inutile de voir dans la phrase une métaphore (c'en est une au second degré) : il y a bien à Strasbourg une petite fille embaumée, avec toutes les apparences d ela vie (il y a la même à Palerme, dans les catacombes des Capucins, attraction locale majeure). Bref, c'est une comparaison plus qu'une métaphore.
Et au passage, avant de donner un texte à étudier aux élèves, vous devriez faire une recherche minimale sur la Toile : il y a une explication complète de tout le passage — tapez "embaumée Strasbourg" sur Glouglou…
Bises…
Chapeau à Audrey pour avoir retrouvé l'orthographe d'origine de Sarvenden. Cela dit, inutile de voir dans la phrase une métaphore (c'en est une au second degré) : il y a bien à Strasbourg une petite fille embaumée, avec toutes les apparences d ela vie (il y a la même à Palerme, dans les catacombes des Capucins, attraction locale majeure). Bref, c'est une comparaison plus qu'une métaphore.
Et au passage, avant de donner un texte à étudier aux élèves, vous devriez faire une recherche minimale sur la Toile : il y a une explication complète de tout le passage — tapez "embaumée Strasbourg" sur Glouglou…
Bises…
- VioletEmpereur
Merci.
J'avais cherché sur glouglou et trouvé ce commentaire mais je pensais qu'il y avait autre chose à chercher
Je n'arrive pas à trouver de renseignements sur cette petite fille en tout cas... mais bon, si effectivement, ce n'est qu'une comparaison... pas besoin d'avoir l'arbre généalogique de la petite pour éclairer le passage.
Vous appeler ? je n'ai pas voulu déranger...
J'avais cherché sur glouglou et trouvé ce commentaire mais je pensais qu'il y avait autre chose à chercher
Je n'arrive pas à trouver de renseignements sur cette petite fille en tout cas... mais bon, si effectivement, ce n'est qu'une comparaison... pas besoin d'avoir l'arbre généalogique de la petite pour éclairer le passage.
Vous appeler ? je n'ai pas voulu déranger...
- VioletEmpereur
Victor Hugo extrait du Rhin
J’allais sortir, quand mon sacristain protestant, gros cuistre rouge et joufflu d’une trentaine d’années, m’a arrêté par le bras. ― Voulez-vous voir des momies ? ― J’accepte. Autre cachette, autre serrure. J’entre dans un caveau. Ces momies n’ont rien d’égyptien. C’est un comte de Nassau et sa fille, qu’on a trouvés embaumés en fouillant les caves de l’église, et qu’on a mis dans ce coin sous verre. Ces deux pauvres morts dorment là au grand jour, couchés dans leurs cercueils, dont on a enlevé le couvercle. Le cercueil du comte de Nassau est orné d’armoiries peintes. Le vieux prince est vêtu d’un costume simple coupé à la mode de Henri IV. Il a de grands gants de peau jaune, des souliers noirs à hauts talons, un collet de guipure et un bonnet de linge bordé de dentelle. Le visage est de couleur bistre. Les yeux sont fermés. On voit encore quelques poils de la moustache. Sa fille porte le splendide costume d’Elisabeth. La tête a perdu forme humaine ; c’est une tête de mort ; il n’y a plus de cheveux ; un bouquet de rubans roses est seul resté sur le crâne nu. La morte a un collier au cou, des bagues aux mains, des mules aux pieds, une foule de rubans, de bijoux et de dentelles sur les manches ; et une petite croix de chanoinesse richement émaillée sur la poitrine. Elle croise ses petites mains grises et décharnées, et elle dort sur un lit de linge comme les enfants en font pour leurs poupées. Il m’a semblé, en effet, voir la hideuse poupée de la mort. On recommande de ne pas remuer le cercueil. Si l’on touchait à ce qui a été la princesse de Nassau, cela tomberait en poussière.
J’allais sortir, quand mon sacristain protestant, gros cuistre rouge et joufflu d’une trentaine d’années, m’a arrêté par le bras. ― Voulez-vous voir des momies ? ― J’accepte. Autre cachette, autre serrure. J’entre dans un caveau. Ces momies n’ont rien d’égyptien. C’est un comte de Nassau et sa fille, qu’on a trouvés embaumés en fouillant les caves de l’église, et qu’on a mis dans ce coin sous verre. Ces deux pauvres morts dorment là au grand jour, couchés dans leurs cercueils, dont on a enlevé le couvercle. Le cercueil du comte de Nassau est orné d’armoiries peintes. Le vieux prince est vêtu d’un costume simple coupé à la mode de Henri IV. Il a de grands gants de peau jaune, des souliers noirs à hauts talons, un collet de guipure et un bonnet de linge bordé de dentelle. Le visage est de couleur bistre. Les yeux sont fermés. On voit encore quelques poils de la moustache. Sa fille porte le splendide costume d’Elisabeth. La tête a perdu forme humaine ; c’est une tête de mort ; il n’y a plus de cheveux ; un bouquet de rubans roses est seul resté sur le crâne nu. La morte a un collier au cou, des bagues aux mains, des mules aux pieds, une foule de rubans, de bijoux et de dentelles sur les manches ; et une petite croix de chanoinesse richement émaillée sur la poitrine. Elle croise ses petites mains grises et décharnées, et elle dort sur un lit de linge comme les enfants en font pour leurs poupées. Il m’a semblé, en effet, voir la hideuse poupée de la mort. On recommande de ne pas remuer le cercueil. Si l’on touchait à ce qui a été la princesse de Nassau, cela tomberait en poussière.
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