- AmelyNiveau 4
cristal a écrit:Chocolat a écrit:à Cathy:
Oui, moi.
Chaque élève doit avoir un tableau perso (élaboré lors de la correction de la première rédaction, à enrichir pdt l'année scolaire au fur et à mesure des corrections) qui constitue en même temps une sorte de guide de révision des points de grammaire qui posent problème.
Cette manière de faire les rassure car ils deviennent progressivement autonomes, mais je reconnais qu'elle est trèèès chronophage et difficile à mettre en place.
J'ai déjà essayé les grilles communes mais cela marche moins bien.
J'ai essayé moi aussi d'en mettre une en place l'année dernière, ça me prenait un temps fou!
J'ai essayé de mettre en place cette année une fiche individuelle de relecture qui cible les principales difficultés. C'est effectivement long en début d'année car au 1er travail d'écriture, j'ai fait cette fiche moi-même pour chaque élève. Maintenant (dès le deuxième travail d'écriture), les élèves la complètent seuls : d'abord ils reportent la "catégorie" problématique qui est indiquée sur la copie (ex : AV = accord sujet verbe) puis au moins un exemple corrigé tiré de leur copie. A la rédaction suivante, 10 min avant de rendre la copie, ils prennent cette fiche et vérifient l'orthographe point par point. Comme ils n'ont parfois pas le temps de tt vérifier, ils doivent cocher ce qu'ils ont revu. Je peux ainsi évaluer les progrès.
J'espère en tt cas que ce sera efficace car c'est effectivement très contraignant, surtout le "codage" de chaque faute dans la copie...
- CavaGrand sage
"J'ai essayé de mettre en place cette année une fiche individuelle de relecture qui cible les principales difficultés. C'est effectivement long en début d'année car au 1er travail d'écriture, j'ai fait cette fiche moi-même pour chaque élève"
Bonjour Amely
Cette idee m'interesse : puis-je avoir un aperçu de cette fiche?
Je vais avoir la redac de mes 6ème et j'avoue que c'est tjs l'angoisse de corriger les copies!
Je voudrais egalement creer un support enrichissant pour eux et contraignant - certes - pour nous au debut mais au final constructif puisque ns visualisons mieux les progrès!
Bonjour Amely
Cette idee m'interesse : puis-je avoir un aperçu de cette fiche?
Je vais avoir la redac de mes 6ème et j'avoue que c'est tjs l'angoisse de corriger les copies!
Je voudrais egalement creer un support enrichissant pour eux et contraignant - certes - pour nous au debut mais au final constructif puisque ns visualisons mieux les progrès!
- CavaGrand sage
Est-ce que cela donne une fiche de ce genre?
1) Presentation:
- copie soignee et lisible
2) L'histoire :
- facile à comprendre
- il y a un heros
- la situation evolue
3) Ponctuation
-majuscule et point
4) Conjugaison
- utilisation de l'imparfait / passe simple/ plus que parfait
- utilisation du present/passe compose
5) Orthographe
- 1) Corriger les fautes d’usage : vérifier les mots au dictionnaire
2) Corriger les fautes d’accord ( Sujet/verbe, Nom/adj., part.passé…) et de conjugaison
3) Les homonymes : a/à, é/er, …
Voilà c'est une première ebauche!
Qu'en pensez-vous?
1) Presentation:
- copie soignee et lisible
2) L'histoire :
- facile à comprendre
- il y a un heros
- la situation evolue
3) Ponctuation
-majuscule et point
4) Conjugaison
- utilisation de l'imparfait / passe simple/ plus que parfait
- utilisation du present/passe compose
5) Orthographe
- 1) Corriger les fautes d’usage : vérifier les mots au dictionnaire
2) Corriger les fautes d’accord ( Sujet/verbe, Nom/adj., part.passé…) et de conjugaison
3) Les homonymes : a/à, é/er, …
Voilà c'est une première ebauche!
Qu'en pensez-vous?
- flor.Niveau 4
Même tardivement pour revenir sur ce problème de dictionnaire, je fais acheter un modèle de poche en 6ème (c'est très abordable) et ainsi les élèves l'ont tout au long de leur scolarité. Ils savent qu'ils auront le droit de le consulter pour les rédactions en classe alors ils s'équipent tous!!!
- MamousseHabitué du forum
Je fais remonter le topic !
L'année touche à sa fin et c'est l'heure du bilan.
Je ne suis pas satisfaite et ai l'épouvantable impression de ne pas avoir fait progresser mes élèves.
Il faut dire que j'ai un mal fou à m'adapter aux nouvelles directives.
J'ai mené l'expérience du travail en séquences (eh, oui ... ) et ça y est, ma décision est sans appel : j'abandonne définitivement !
Je réfléchis donc en ce moment sur ma progression en 6° et en 5° pour l'an prochain. Progression en littérature d'une part et en langue, d'autre part.
Pour lier ces deux pôles, je me penche donc sur l'écriture.
A ceux qui avaient posté sur ce fil, quel est votre bilan ?
Quels sont vos points de satisfaction et quelles sont vos réserves ?
Mamousse
L'année touche à sa fin et c'est l'heure du bilan.
Je ne suis pas satisfaite et ai l'épouvantable impression de ne pas avoir fait progresser mes élèves.
Il faut dire que j'ai un mal fou à m'adapter aux nouvelles directives.
J'ai mené l'expérience du travail en séquences (eh, oui ... ) et ça y est, ma décision est sans appel : j'abandonne définitivement !
Je réfléchis donc en ce moment sur ma progression en 6° et en 5° pour l'an prochain. Progression en littérature d'une part et en langue, d'autre part.
Pour lier ces deux pôles, je me penche donc sur l'écriture.
A ceux qui avaient posté sur ce fil, quel est votre bilan ?
Quels sont vos points de satisfaction et quelles sont vos réserves ?
Mamousse
_________________
"Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m'enrichis." (Antoine de Saint-Exupéry, Citadelle)
"C'est véritablement utile, puisque c'est joli." (Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince)
- allanNiveau 5
Tu prends une sage décision d'abandonner la séquence.Bienvenue au club des rebelles!
Il m'est apparu au cours de mes nombreuses années d'enseignement maintenant que la séquence n'aide absolument pas les élèves, bien au contraire.
Le plus simple est de leur donner des repères dans la semaine : lecture - grammaire - ortho.. tu construis ta prog en gram/ortho avec dictées ts les 15J ou 3sem. Ensuite, tu construis une prog lecture/vocab/rédac.
Tu t'y retrouveras dans la gestion de tes cours, tu avanceras plus facilement et les élèves seront ravis de savoir ce qu'ils font à telle heure ou telle heure. Oui, je sais, je fais un peu "vieille école"... :lol: mais j'assume.
Pour la rédaction , il est nécessaire de consacrer une heure à la préparation de la rédaction. Ensuite , la semaine suivante, tu leur laisses du temps pour qu'ils rédigent, tu les aides, tu passes ds les rangs.. etc.
Il m'est apparu au cours de mes nombreuses années d'enseignement maintenant que la séquence n'aide absolument pas les élèves, bien au contraire.
Le plus simple est de leur donner des repères dans la semaine : lecture - grammaire - ortho.. tu construis ta prog en gram/ortho avec dictées ts les 15J ou 3sem. Ensuite, tu construis une prog lecture/vocab/rédac.
Tu t'y retrouveras dans la gestion de tes cours, tu avanceras plus facilement et les élèves seront ravis de savoir ce qu'ils font à telle heure ou telle heure. Oui, je sais, je fais un peu "vieille école"... :lol: mais j'assume.
Pour la rédaction , il est nécessaire de consacrer une heure à la préparation de la rédaction. Ensuite , la semaine suivante, tu leur laisses du temps pour qu'ils rédigent, tu les aides, tu passes ds les rangs.. etc.
- caroletteNeoprof expérimenté
Cava a écrit:Est-ce que cela donne une fiche de ce genre?
1) Presentation:
- copie soignee et lisible
2) L'histoire :
- facile à comprendre
- il y a un heros
- la situation evolue
3) Ponctuation
-majuscule et point
4) Conjugaison
- utilisation de l'imparfait / passe simple/ plus que parfait
- utilisation du present/passe compose
5) Orthographe
- 1) Corriger les fautes d’usage : vérifier les mots au dictionnaire
2) Corriger les fautes d’accord ( Sujet/verbe, Nom/adj., part.passé…) et de conjugaison
3) Les homonymes : a/à, é/er, …
Voilà c'est une première ebauche!
Qu'en pensez-vous?
Les enseignantes de CM2 dans mon école procèdent ainsi aussi, et elles constatent de grands progrès.
- V.MarchaisEmpereur
Une heure... Je passe une semaine pleine sur les rédacs. :lol:
J'ai fini par appeler ça "de courtes séquences d'écritures" (puisqu'après tout, j'y fais aussi de la syntaxe, du voca) pour me donner l'impression de faire plus de chapitres dans l'année.
J'ai fini par appeler ça "de courtes séquences d'écritures" (puisqu'après tout, j'y fais aussi de la syntaxe, du voca) pour me donner l'impression de faire plus de chapitres dans l'année.
- MamousseHabitué du forum
allan a écrit:Tu prends une sage décision d'abandonner la séquence.Bienvenue au club des rebelles!
Il m'est apparu au cours de mes nombreuses années d'enseignement maintenant que la séquence n'aide absolument pas les élèves, bien au contraire.
Le plus simple est de leur donner des repères dans la semaine : lecture - grammaire - ortho.. tu construis ta prog en gram/ortho avec dictées ts les 15J ou 3sem. Ensuite, tu construis une prog lecture/vocab/rédac.
Tu t'y retrouveras dans la gestion de tes cours, tu avanceras plus facilement et les élèves seront ravis de savoir ce qu'ils font à telle heure ou telle heure. Oui, je sais, je fais un peu "vieille école"... :lol: mais j'assume.
Pour la rédaction , il est nécessaire de consacrer une heure à la préparation de la rédaction. Ensuite , la semaine suivante, tu leur laisses du temps pour qu'ils rédigent, tu les aides, tu passes ds les rangs.. etc.
Après une fin de semaine bien remplie, me voilà à nouveau. Moi qui avais relancé le débat, je vous ai lâchement abandonnés !
Non, allan, tu ne fais pas vieille école du tout !
J'ai l'impression que nous sommes nombreux à vouloir revenir (ou à y être déjà revenus !) à cette organisation dont tu parles.
Pour l'écriture, je faisais jusqu'à présent nombreux exercices. Je faisais écrire à tout moment à tout sujet, mais finalement, je me rends compte que je n'ai pas fait tellement de rédactions abouties. C'est ce que je veux modifier.
- MamousseHabitué du forum
V.Marchais a écrit:Une heure... Je passe une semaine pleine sur les rédacs. :lol:
J'ai fini par appeler ça "de courtes séquences d'écritures" (puisqu'après tout, j'y fais aussi de la syntaxe, du voca) pour me donner l'impression de faire plus de chapitres dans l'année.
Oui, après tout, tu as raison. Ce sont des séquences, dès lors que tu passes plusieurs séances sur un objectif général.
Tu fais donc des courtes séquences d'écriture entre des périodes axées davantage sur la lecture ?
- V.MarchaisEmpereur
Bon voilà.
Ça fait presque 10 ans que je bosse sur la rédac, je fais remonter le sujet et fais un petit état des lieux.
D'abord, je ne renie rien de ce que j'ai écrit ici, même si mon travail a évolué, bien sûr. La ligne directrice est la même. Mes progressions actuelles sont plus modestes (plus réalistes ?) que celles que j'avais d'abord élaborées (je n'arrive pas à retrouver le fil où Chocolat et moi avions posté nos progressions d'écriture et où Doctor Who avait proposé un travail en lien avec la conjugaison. Si quelqu'un arrive à remettre la main dessus, j'aimerais bien qu'il me le signale).
Mon organisation est aujourd'hui la suivante.
En fait, comme en grammaire, où je croise des leçons très méthodiques obéissant à une progression rigoureuse et un travail plus pragmatique (davantage de l'ordre de la grammaire de texte, mais pas exclusivement) en lien avec les rédaction (les fameuses pages "Grammaire pour écrire" de TDL), en rédaction, j'ai désormais à la fois un temps d'apprentissages méthodique, obéissant à une progression pensée, et en parallèle (mais ces parallèles-ci sont sécantes en de nombreux points), le travail classique de rédaction au fil des textes et des chapitres.
Le travail classique n'a pas beaucoup changé depuis que je l'ai organisé tel que vous pouvez le voir dans TDL : il s'agit de nombreux exercices d'écriture courts à l'issue des études de texte (soit par imitation d'une tournure, d'un paragraphe, soit par réemploi de vocabulaire), pensés pour préparer la rédaction finale. Entre les deux, un certain nombre d'exercices (type "Grammaire pour écrire") permettent de réactiver les structures travaillées à la faveur des textes.
Je remets ici le (long) document que j'avais posté à l'époque et que je ne retrouve plus sur le fil.
Ça fait presque 10 ans que je bosse sur la rédac, je fais remonter le sujet et fais un petit état des lieux.
D'abord, je ne renie rien de ce que j'ai écrit ici, même si mon travail a évolué, bien sûr. La ligne directrice est la même. Mes progressions actuelles sont plus modestes (plus réalistes ?) que celles que j'avais d'abord élaborées (je n'arrive pas à retrouver le fil où Chocolat et moi avions posté nos progressions d'écriture et où Doctor Who avait proposé un travail en lien avec la conjugaison. Si quelqu'un arrive à remettre la main dessus, j'aimerais bien qu'il me le signale).
Mon organisation est aujourd'hui la suivante.
En fait, comme en grammaire, où je croise des leçons très méthodiques obéissant à une progression rigoureuse et un travail plus pragmatique (davantage de l'ordre de la grammaire de texte, mais pas exclusivement) en lien avec les rédaction (les fameuses pages "Grammaire pour écrire" de TDL), en rédaction, j'ai désormais à la fois un temps d'apprentissages méthodique, obéissant à une progression pensée, et en parallèle (mais ces parallèles-ci sont sécantes en de nombreux points), le travail classique de rédaction au fil des textes et des chapitres.
Le travail classique n'a pas beaucoup changé depuis que je l'ai organisé tel que vous pouvez le voir dans TDL : il s'agit de nombreux exercices d'écriture courts à l'issue des études de texte (soit par imitation d'une tournure, d'un paragraphe, soit par réemploi de vocabulaire), pensés pour préparer la rédaction finale. Entre les deux, un certain nombre d'exercices (type "Grammaire pour écrire") permettent de réactiver les structures travaillées à la faveur des textes.
Je remets ici le (long) document que j'avais posté à l'époque et que je ne retrouve plus sur le fil.
- Spoiler:
COMMENT ORGANISER, DE CHAPITRE EN CHAPITRE, LE TRAVAIL CONDUIT EN EXPRESSION ECRITE, DE MANIERE A MENAGER PROGRESSION, REINVESTISSEMENT, ET A DONNER AUX ELEVES LE PLUS D’ELEMENTS POSSIBLE POUR REUSSIR ?
NB : Ce travail, diffusé gracieusement avec l’aimable autorisation de Nathan, est tiré du manuel Terre des Lettres, co-écrit par Catherine Hars, Véronique Marchais et Claire-Hélène Pinon. Il a pour but de présenter une démarche progressive en rédaction à travers un exemple concret. Ainsi, chacun pourra s’approprier cette démarche et la mettre en œuvre avec ses propres supports. Mais les exercices présentés ici sont la propriété de Nathan, qui en a acquis les droits, et ne peuvent être reproduits, ni tout ni partie.
Quel professeur de Français n’a jamais éprouvé, en corrigeant un paquet de rédactions, le sentiment désespérant que les problèmes posés par certaines copies étaient trop nombreux et trop divers pour qu’il puisse s’en emparer et proposer des solutions ? Il est vrai que l’écriture mobilise toutes les compétences linguistiques : lexicales, syntaxiques, organisationnelles, mais aussi culturelles, et que les élèves en difficulté ont souvent des déficits dans tous ces domaines à la fois :
- au niveau lexical : leur vocabulaire est insuffisant ;
- au niveau syntaxique : de nombreuses phrases sont mal construites, ou d'une syntaxe rudimentaire : ça ne "décolle pas", ne produit aucun effet particulier.
- au niveau du texte : ces élèves ont des difficultés à organiser leurs idées, à structurer leur travail en paragraphes cohérents et à utiliser les mots de liaison.
Il faut donc agir, à chaque devoir, sur ces trois dimensions à la fois, en choisissant pour chacune les points les plus pertinents pour la réussite de tel travail particulier, et en essayant d'avoir à l'esprit ce qui va pouvoir être réinvesti plus tard, donc plus facilement intégré. En d’autres termes, il s’agit de penser, pour le travail en expression écrite comme pour les autres apprentissages, une véritable progression.
C’est parce que nous-mêmes avons fait ce constat de la difficulté de faire progresser les élèves à l’écrit que nous nous sommes efforcées de réinventer une démarche progressive en rédaction, guidées par quelques principes :
- Tout travail d’écriture long doit être préparé dans chacune des dimensions de l’écriture : dimension lexicale, syntaxique et textuelle ; en d’autres termes, chaque sujet sera préparé selon une progression allant du mot à la phrase et de la phrase au texte.
- L’écriture doit devenir un exercice régulier et familier. Cela suppose de nombreux exercices courts en amont des exercices longs ; cela seul rend réaliste une pratique quasi-quotidienne de l’écriture.
- Les travaux demandés doivent être variés et ne négliger aucune approche : copie rigoureuse d’extraits littéraires avec quelques mots à insérer (texte à trous) ; phrases à inventer à partir de mots imposés ; paragraphes à rédiger à partir de phrases ou de parties de phrases imposées ; imitation d’une structure phrastique observée dans un texte ; transformation de phrases, suite de texte…
- Un travail syntaxique peut être conduit sans passage par la théorie grammaticale, grâce aux exercices d’imitation qui favorisent ce que Ferdinand Buisson appelle la connaissance intuitive de la langue. Ce travail empirique va croiser et renforcer régulièrement le travail conduit en langue.
Concrètement, cela se traduit de la manière suivante pour chaque chapitre :
- Un travail lexical est conduit à l’issue de chaque texte et repris et enrichi en fin de chapitre ;
- A l’issue de quasiment chaque étude de texte est proposé un petit exercice d’écriture portant sur quelques phrases ou un paragraphe, permettant de réinvestir un aspect du texte et de préparer le travail d’écriture longue qui viendra en fin de chapitre ;
- Ce travail régulier est enrichi d’une séance spécifique préparée par quelques exercices donnés à la maison, permettant de réinvestir ce que les élèves auront mis en œuvre au fil des textes et de leur donner des structures concrètes directement utilisables dans leur rédaction ;
- La rédaction elle-même est très cadrée. Un plan est imposé, qui peut être élaboré avec la classe pour favoriser l’autonomie progressive des élèves dans ce domaine. Ce cadrage très précis permet l’intégration par imprégnation de structures de textes.
- Les exercices préparatoires sont pensés dans la perspective de l’écriture finale. On peut donc, selon les besoins et les difficultés des élèves, les réinvestir au moment de la rédaction longue de différentes manières : pour des élèves en grande difficulté qui ont un fort besoin d’être encouragés et de voir valorisé tout ce qu’ils ont réussi, il est souvent possible d’intégrer directement dans leur devoir final des exercices préparatoires faisant appel à l’écriture personnelle mais corrigés en classe. Pour des élèves moyens, qui ont besoin de consolider les structures acquises, on pourra simplement les inviter, sans recopier ce qu’ils ont déjà fait, à s’en inspirer pour certains passages de l’écriture longue.
Ainsi, toutes les étapes de l’écriture, dans un chapitre, convergent pour donner à l’élève les principaux éléments lexicaux, syntaxiques et organisationnels dont il a besoin pour réussir sa rédaction. Comme tout travail qui se veut progressif, ces étapes ménagent des réinvestissements réguliers de ce qui a été manipulé une fois.
Néanmoins, il n’est pas nécessaire de faire tous les exercices proposés : on peut bien sûr sélectionner, selon le temps dont on dispose, les besoins et les difficultés des élèves, ce qui aura été fait auparavant, les exercices qui paraîtront les plus pertinents. Cela n’est pas un obstacle aux progrès des élèves.
EXEMPLE CONCRET TIRÉ DU CHAPITRE SUR LE ROMAN DE CHEVALERIE, NIVEAU 5E.
Ce travail est conduit à peu près en milieu d’année scolaire, alors que les élèves ont déjà travaillé la description (avec le roman d’aventure), le portrait (dans l’étude d’OI qui suit, axée sur la dimension initiatique du roman) ainsi que l’organisation d’un récit court structuré comme un conte. L’objectif est désormais de leur permettre de franchir un saut dans leurs écrits en affrontant une narration complexe, mêlant récit et description (le dialogue est pour l’instant traité de manière marginale et sera approfondi lors du travail sur le Roman de Renart).
La principale difficulté des élèves, dans ce domaine, a trait à l’organisation des idées. Outre ce qui relève du plan proprement dit, qui sera travaillé en classe entière au moment de la préparation du sujet, il faut permettre aux élèves de mieux utiliser les mots de liaison qui structurent le récit. Il faudra aussi réinvestir le travail conduit sur la description et le portrait.
Pour les trois dimensions de l’écriture, le contenu plus particulièrement travaillé sera donc le suivant :
- Niveau lexical : le chevalier, son équipement, ses qualités, ses défauts ;
- Niveau syntaxique : l’utilisation des constructions détachées permettant l’insertion d’éléments descriptifs dans le récit ;
- Niveau textuel : utilisation des mots de liaison, en particulier adverbes et conjonctions de coordination.
Comme toujours, on procèdera en plusieurs moments qui convergeront vers ce but : exercices de repérage et d’imitation de structures syntaxiques à la suite des études de texte ; une séance d’exercices récapitulatifs sera conduite juste avant le travail d’écriture ; de même, le vocabulaire étudié au fil des textes sera révisé et enrichi au cours d’une séance spécifique. A chaque fois que c’est possible, on fera tous les liens nécessaires avec les leçons de grammaire, en fonction de l’avancée dans la progression grammaticale.
Par ailleurs, aussi bien au niveau du lexique que des structures, on donnera aux élèves, au fil des exercices, des tours et des phrases qui leur permettront de rendre leurs descriptions expressives.
Tout le travail personnel réalisé par l’élève durant les exercices préparatoires pourra être réemployé lors de la rédaction longue.
Sujet de rédaction final :
Faire le récit d’une aventure qualifiante
Sujet : un noble chevalier va subir une difficile épreuve. Racontez en deux pages environ.
A. Chercher des idées
1. Qui est votre chevalier ? Est-il associé à une couleur, comme le Blanc chevalier, ou à un animal, comme le chevalier au Lion ? Que symbolise cet élément ?
Voici, pour guider votre choix, le symbolisme associé à certaines couleurs, au Moyen-âge : blanc : la pureté ; noir : couleur du deuil, mais aussi de la modestie ; or : la perfection ; argent : la justice ; rouge : la force, le courage ; bleu : la noblesse, la royauté ; vert : la vigueur, la jeunesse.
Voici des animaux associés à la force ou la valeur : l’ours, l’aigle, le lion, le sanglier, la licorne, le phœnix.
2. Que veut-il mériter par cette épreuve : son adoubement ? un siège à la Table Ronde ? un fief ? l’amour d’une dame ?
3. Quelle sorte d’épreuve doit-il affronter ? Voici quelques exemples tirés de romans du Moyen-âge : entrer dans un tombeau – passer une nuit dans un lit maléfique – embrasser une créature monstrueuse – traverser une forêt enchantée – franchir un passage dangereux – attraper un animal fabuleux.
Evitez un nouveau récit de combat.
4. Quel est le cadre de ces épreuves ? Choisissez soigneusement le lieu et les conditions climatiques de manière à créer une impression précise : beau temps pour ménager un effet de contraste, tempête, brouillard, pluie…
5. Le chevalier dispose-t-il d’un objet magique ? Si oui, lequel ? Quelles propriétés a-t-il ?
B. Organiser son récit
Vous respecterez le plan suivant :
§1 : Présentez le cadre du récit. Soignez les détails qui contribueront à l’atmosphère du récit. Vous commencerez par ces mots : « C’était en…, alors que les bois… »
§2 : Introduisez votre personnage. Faites son portrait physique et moral. Expliquez à quelle épreuve il doit se soumettre et dans quel but. Vous commencerez par ces mots : « Dans ce…, lentement, … s’avance. »
§3 : Décrivez le lieu de l’épreuve en mettant en avant son caractère épouvantable. Vous commencerez par ces mots : « Parvenu à… il met pied à terre. Il voit… »
§4 : Racontez l’épreuve elle-même. Insérez dans le récit des événements quelques phrases décrivant les émotions du chevalier et expliquant ce qui le motive.
C. Pour réussir
- Choisissez chaque détail de votre récit pour rendre celui-ci plus impressionnant.
- Remplacez les verbes banals par des synonymes plus forts (voir p. 00).
- Dans le portrait, remplacez être et avoir par des verbes d’action (voir p. 00).
- Dans le dernier paragraphe, soignez l’emploi des mots de liaison (voir p. 00).
1ERE PARTIE : LE TRAVAIL AU FIL DES TEXTES
Texte 1 : l’avènement d’Artus.
Objectif d’écriture : s’approprier les adverbes de temps qui organisent le récit.
Ecriture
Observer :
Voici, dans l’ordre, quelques phrases tirées du texte que vous venez de lire.
« Et comme la foule sortait de l'église, des cris d'étonnement retentirent : une grande pierre taillée gisait au milieu de la place, portant une enclume de fer où une épée se trouvait fichée jusqu'à la garde.
On avertit aussitôt l'archevêque qui s'en vint avec l'eau bénite. »
« Déjà les plus hauts et riches hommes disputaient entre eux à qui ferait l'essai le premier. »
« Alors il choisit lui-même deux cent cinquante prud'hommes pour tenter l'aventure tout d'abord. »
Dans ces phrases, relevez les adverbes de temps qui servent à enchaîner les actions.
Ecrire :
Complétez le texte suivant avec les adverbes proposés : alors - à peine - aussi – aussitôt – d’abord – déjà - finalement – soudain.
Yvain voulait tenter à son tour l’épreuve de la fontaine. … se mit-il en route dès le lendemain. Il trouva la fontaine merveilleuse et y versa de l’eau. …, une formidable tempête s’éleva et un chevalier en armes apparut. … Yvain eut-il le temps de comprendre ce qui se passait que le chevalier l’attaquait. …, le combat parut égal : aucun des chevaliers ne cédait un pouce de terrain. … la fatigue se faisait sentir. …. Yvain porta un coup si violent que sa lance éclata. Son adversaire chancela et … s’écroula. Voyant que le combat était perdu pour lui, il prit … la fuite.
Texte 2 : la fondation de la Table Ronde.
Objectif d’écriture : Mieux utiliser d’autres mots de liaison : les conjonctions de coordination.
Ecriture
Observer :
Relisez les trois premières phrases prononcées par Merlin, puis sa réplique lignes 26 à 31 : quelles sont les conjonctions de coordination qui relient les phrases entre elles ? Quel lien logique exprime chacune d’elles ?
Ecrire :
Complétez les phrases suivantes par une conjonction de coordination.
a) Antor avait élevé Arthur … l’aimait comme son fils.
b) Arthur n’avait pas tenté l’épreuve du perron, … il cherchait désespérément une épée pour Keu.
c) Il s’empara … de l’épée merveilleuse.
d) Les nobles protestèrent … Arthur était jeune et n’était pas encore chevalier.
e) Il fut toutefois roi, … telle était la volonté de Dieu.
Texte 3 : Perceval le Gallois
Objectif d’écriture : Inciter les élèves, par la contrainte d’écriture, à utiliser des connecteurs logiques et temporels auxquels ils ne pensent pas spontanément.
Ecrire
Imaginez la suite de ce texte : Perceval se rend à la cour d’Arthur. Qu’y découvre-t-il ? Quelles sont ses réactions ? Comment est-il accueilli par Arthur et ses chevaliers ? Racontez en mêlant récit et dialogues.
Votre récit commencera par ces mots : « A peine le chevalier parti… » et intégrera, dans l’ordre, les phrases suivantes, que vous compléterez :
« Comme il approchait du lieu où le roi tenait sa cour, … »
« Sitôt qu’il vit le roi,… »
« A ces mots, les autres chevaliers… »
« Alors, le jeune homme… mais le roi… »
« Perceval décida donc… »
Texte 4 : Perceval devient chevalier
Objectif d’écriture : réinvestir le travail sur le portrait amorcé dans le chapitre sur le roman d’initiation.
Ecrire : faire le portrait d’un chevalier.
Lancelot, l’un des meilleurs chevaliers de la Table Ronde, est appelé le Blanc Chevalier : sa mère, la Dame du Lac, lui a remis des armes magiques et une armure toute blanche. Que symbolise le blanc ?
Préparation :
1. Associez chacun des sujets de gauche à un verbe de droite et terminez la phrase ainsi commencée.
Ses yeux – son sourire – son heaume. Briller, étinceler, illuminer.
2. Employez chacun des adjectifs suivants dans une phrase, en fonction d’épithète pour éviter être et avoir : éclatant – lumineux – éblouissant.
3. Voici plusieurs mots évoquant la couleur blanche : classez-les selon que leur connotation est péjorative ou méliorative : immaculé – blême – blafard – neigeux – opalescent – livide – ivoirin – nacré.
4. Parmi les détails suivants, lesquels sont suffisamment significatifs pour présenter un intérêt dans le portrait d’un chevalier ? Discutez vos réponses à l’oral : cheveux blonds - yeux brillants – petit nez – petite bouche – sourire charmant – épaules carrées – poitrine large – gros ventre - longs bras – longues jambes - bras musclés – jambes puissantes – petits pieds.
Ecriture
Faites un portrait physique de Lancelot mettant en valeur l’éclat qui entoure ce chevalier.
Pour réussir :
- Ordonnez votre portrait : décrivez l’allure générale avant de donner des détails.
- Ajoutez des comparaisons qui souligneront l’éclat du personnage.
Texte 5 : Lancelot au pont de l’épée.
Objectif : réinvestir le travail sur la description amorcé dans le chapitre sur le roman d’aventure.
Ecrire
Préparation
1. Associez chaque nom de gauche à un adjectif de droite (aidez-vous des accords).
Un passage
De la terre
Des pierres
Un sol
Des murs
Une voûte
Un air
Une haleine
Des ténèbres
Une lueur basse
épaisses
étouffant
étroit
fétide
grasse
humides
spongieux
suintants
vacillante
2. a) Les mots suivants évoquent-ils des sons faibles ou forts ? humains ou non humains ? Classez-les dans le tableau ci-dessous.
tintement – grincement – hurlement – fracas – grondement – mugissement – froissement – clameur – souffle – plainte – soupir – gargouillis – râle – claquement – sifflement.
son humain son non humain
son fort
son faible
b) Lesquels de ces noms pouvez-vous associer aux adjectifs suivants : strident – perçant – long – lugubre – plaintif – assourdissant – sourd – vif – sec – faible – menaçant – déchirant.
3. A l’aide d’un dictionnaire analogique, cherchez le plus de mots possible permettant d’évoquer l’obscurité.
Rédaction
Voici une autre des épreuves que doit subir Lancelot au cours de ses aventures : il doit pénétrer dans les souterrains d’un château enchanté, d’où s’échappent des cris terrifiants.
Décrivez ce souterrain en une douzaine de lignes en utilisant des hyperboles et des comparaisons pour souligner son aspect épouvantable, comme Chrétien de Troyes lorsqu’il décrit le fleuve. Vous pouvez vous inspirer pour cela du deuxième paragraphe du texte, en réutilisant par exemple les expressions suivantes : « À l'entrée du souterrain, il met pied à terre. Il voit …, aussi … et … que si ce fût … » « Non, jamais on ne trouvera si … passage : … »
Vos comparaisons devront évoquer le monde des Enfers.
Attention : le sujet se limite à la description du souterrain. Donnez de nombreuses précisions sur ce que l’on voit, ce que l’on sent, ce que l’on entend.
Texte 6 : la mort d’Artus
Objectif d’écriture : poursuite du travail sur la description.
Ecrire
Les précisions sur le cadre spatio-temporel sont pour beaucoup dans l’atmosphère du texte. Ici, la pluie instille une certaine mélancolie ; au début de Perceval, la description de la nature renaissante crée une atmosphère joyeuse et joue un rôle symbolique. Vous allez rédiger la description d’un cadre spatio-temporel visant à créer une impression mystérieuse.
1. Choisissez un lieu évocateur : forêt – marécage – lande – haute montagne – rive d’un lac. Au brouillon, faites la liste des détails caractéristiques de ce lieu, que vous allez évoquer.
2. A quel moment du jour ou de la nuit allez-vous décrire cet endroit ? Quels animaux, quels bruits, quels éléments pourrez-vous alors évoquer ? Complétez votre liste au brouillon.
3. Choisissez certains noms de gauche et associez-les à des verbes de droite pour former des phrases évoquant les éléments que vous avez listés au brouillon.
Des nappes de brouillard – d’épais nuages – une brume légère – des lambeaux de brume – un mur de poix – une bruine froide – les nuées vaporeuses S’accrocher - Danser – effacer - se déchirer - Descendre – dévorer - faire disparaître - Flotter – obstruer - se prendre à – scintiller – miroiter.
4. Ordonnez votre description : reprenez votre liste d’éléments à décrire : supprimez ce qui apparaît, finalement, sans intérêt ; classez les éléments que vous avez développés du plus général au plus précis.
5. Rédigez en insérant les phrases préparées en 3.
2E PARTIE : SEANCE PREPARATOIRE CONSACRÉE A LA GRAMMAIRE DE TEXTE
1. Recopiez le texte suivant en remplaçant les points de suspension par le mot de liaison qui convient : alors – car – et – lorsque - mais où – quand.
… le chevalier ôta son heaume d'or et l'on vit qu'il était tout jeune. Merlin le désarma … le conduisit au siège périlleux, … il s'assit sans hésiter. … les barons virent cela, ils lui montrèrent un grand respect, … il était sûrement l’envoyé de Dieu. … quelle fut la joie de Lancelot, … il reconnut que ce damoisel n'était autre que son fils Galaad ! (d’après Jacques Boulenger).
2. Recopiez le texte suivant en remplaçant les points de suspension par un des sujets suivants : celui-ci – chacun – ils - l’autre – l’un – qui - tous deux.
Yvain marcha sur le chevalier Noir, l’arme au poing, mais … ne recula pas. … se défièrent d’un geste et s’élancèrent … contre … . … avait une lance longue et solide mais … échangèrent de tels coups que bientôt il n’en resta rien. Alors … mirent pied à terre et dégainèrent leur épée. Le chevalier noir en asséna un coup violent à Yvain … chancela.
3. Transformez les phrases suivantes en utilisant le pronom relatif qui de manière à enchaîner les deux idées. Ex : Saint Georges interpella le dragon. Celui-ci obéit aussitôt. → Saint Georges interpella le dragon qui obéit aussitôt.
Le serpent mordit le lion. Ce dernier se mit à saigner abondamment. – Iseut tendit la coupe à Tristan. Tristan la vida d’un trait. – Perceval interrogeait le chevalier. Celui-ci répondait avec patience. – Le gentilhomme chaussa l’éperon à Perceval et le jeune homme partit aussitôt pour Carduel.
4. A partir de la planche de BD ci-contre, rédigez un petit paragraphe dans lequel vous emploierez les mots suivants : lorsque – au même moment - alors – aussitôt – dès que – celle-ci – ce dernier – puis.
5. a) Transformez les phrases suivantes en mettant l’attribut ou le COD en position détachée de manière à supprimer être ou avoir. Ex : Il entra dans le palais, il était vêtu d’un manteau d’hermine. → Vêtu d’un manteau d’hermine, il entra dans le palais.
Il galopait, il avait les cheveux au vent. – Il restait immobile, il avait le regard fier. – Elle était jeune et vive, elle lui plut immédiatement. – Elle était effrayée, elle recula.
b) Sur le même modèle, complétez les phrases suivantes.
Superbe dans son armure d’argent, … - L’air farouche, … - Les yeux humides, … - Pâle et tremblante, …
Le fils de logre, G. Mardon, Futuropolis
Ponctuation
6. La virgule sépare les adjectifs détachés. Placez-la correctement dans les phrases suivantes :
Perceval se mit en route impatient et joyeux.
Son épée trop longue le gênait dans ses mouvements.
Excalibur était dans sa main étincelante.
Plein de tristesse et de douceur le roi reprocha son mensonge à Giflet.
Sous le dais se tenait belle et majestueuse la dame du château.
Orthographe
7. Conjuguez les verbes entre parenthèse au passé simple ou à l’imparfait.
Le sixième jour, [le roi] (partir) et il (chevaucher) tant qu’il (parvenir) en Carmélide. Léodagan (venir) à sa rencontre et les quatre rois (faire) ensemble leur entrée à Carohaise, dont les rues (être) toutes pavoisées. Puis ils (aller) dans la salle du palais où Guenièvre les (attendre). Le jour venu, toute la cour (se réunir) dans la grande salle. Le soleil (rayonner) à travers les verrières quand Guenièvre (faire) son entrée, conduite par les rois Ban et Bohor. Et le conte dit qu’elle (être) la plus belle et la mieux aimée qui (être) jamais.
D’après Merlin l’Enchanteur, Jacques Boulenger.
3E PARTIE : SEANCE PREPARATOIRE CONSACRÉE AU VOCABULAIRE
Le chevalier :
Qualités et défauts
Equipement
1. Associez chacun des mots suivants à son synonyme.
Arrogant
circonspect
Dissimulé
envieux
fier
Ignoble
impulsif
noble
outrecuidant courtois
fourbe
hautain
impétueux
jaloux
Méprisant
Présomptueux
prudent
vil
2. Associez chacun des mots suivants à son antonyme.
assurance
attrayant
couard
courtois
droit
franc
humble
indulgent
loyal
modeste
noble arrogant
dissimulé
fourbe
grossier
hardi
repoussant
retors
sévère
suffisant
timidité
vil
3. Donnez les noms correspondants aux adjectifs suivants : courtois – vil – gracieux – arrogant – méprisant – humble – présomptueux – fier – orgueilleux – envieux – couard – fourbe – dissimulé – hautain – juste – ardent – digne – tenace – impulsif – vaniteux – brave – hardi.
4. Donnez le plus de synonymes possible à chacun des noms suivants : courage – force – habileté – orgueil.
5. D’après vous, un chevalier doit-il posséder les qualités suivantes ? Discutez vos réponses à l’oral :
Fierté – circonspection – grâce – humilité – délicatesse – sensibilité – intelligence – générosité – indulgence – ténacité – modération – ruse – courtoisie.
6. A quel numéro correspond chacune des légendes suivantes ? destrier – écu - épée – étriers – haubert - heaume - lance.
7. Parmi les noms suivants, lesquels désignent un cheval de combat, lesquels un cheval doux destiné aux damés ? coursier – destrier – palefroi.
Mots croisés
1 P R É T E 2 N T I E U X
U
3 D E S T R I E R
S
4 A V E R S I O N
B 5 H
6 P A L E F R O I
E E N 7 A 8 C
9 C R N S O
O F 10 D I S S I M U L É
11 E N V I E U X R A A
F D I R
U E L D
S L
I
R
Horizontalement :
1 orgueilleux, suffisant.
3 cheval de combat
4 contraire de l'attirance.
6 cheval de dame.
10 hypocrite.
11 jaloux.
Verticalement :
2 qui cause du mal.
5 couvrir de honte.
6 qui cherche à tromper, à nuire.
7 attaquer.
8 lâche.
9 honteux.
- V.MarchaisEmpereur
Ce travail classique, dirons-nous, est intégré aux heures de littérature : exercices courts à la fin des études de texte (faits à la maison, rapidement corrigés à la séance suivante). Pour la rédaction longue, j'ai déjà eu l'occasion de le dire, j'appelle ça une séquence d'écriture, puisque ça me prend une semaine à 10 jours selon les classes, le sujet, et que j'y revois du vocabulaire, de la syntaxe, des conjugaisons éventuellement avant travail du plan, du brouillon, enrichissements... Concrètement, ça ne change rien, mais sur le papier, ça la fiche mieux d'alterner chapitres de lecture et séquences d'écriture que d'avoir des chapitres qui durent deux mois parce que rien que la rédac prend plus d'une semaine.
À côté de ça, je consacre une heure par semaine en 6e et en 3e, une heure quinzaine sur le cycle central (à cause des horaires), à un travail différent, progressif, qui aborde point par point les difficultés que rencontrent nos élèves à l'écrit.
Au départ, comme souvent, j'ai péché par excès d'ambition. C'était intenable dans le temps. Du coup, j'ai ramené ma progression à une quinzaine de points essentiels par niveau. 15 points en une année scolaire, c'est beaucoup plus réaliste que la multitude de points du tableau que vous retrouverez peut-être quelque part sur ce forum. En une heure par quinzaine, on peut boucler son programme dans l'année. En 6e, où on pose les bases, et en 3e, où on manie des phrases plus complexes, dans tous les sens du terme, je consacre deux séances à chaque point, donc une heure hebdomadaire. C'est beaucoup de temps, mais en fait, en travaillant ainsi, je me suis rendu compte que je pouvais faire l'impasse sur certaines leçons de grammaire, que je n'aborde plus que d'un point de vue purement pragmatique, via l'écriture. Par exemple, la ponctuation, la négation, les mots de liaison... Il faut aussi savoir que, sur ces séances, je suis toujours très exigeante sur les chaînes d'accord, en particulier sur l'accord du verbe : cela compense le peu de leçons d'orthographe que je fais par ailleurs.
Voilà ma progression de 6e :
Vous remarquerez que je passe énormément de temps sur la structure de la seule phrase, en début d'année, tout le premier trimestre, en fait. Cela peut paraître énorme. Mais avec mes élèves, il faut ça pour que ce soit bien ancré, et si ça c'est pas bien fait, la suite va être un gros bordel. C'est pas la peine. Les premières leçons sont légèrement redondantes, mais c'est fait exprès : faut que ça rentre. On travaille sur la structure de la phrase verbale, puis sur la segmentation des phrases par la ponctuation, on revient sur la notion de phrase complète pour corriger les "L'homme qui était assis à côté" et autres "Parce qu'il était fatigué" (sans jargon grammatical, hein : tout est ici très concret). On en remet une couche via un passage plus méthodologique sur la manière de réponse à une question. À chaque fois, je martèle : ponctuation, accord du verbe... À force, en janvier, on peut commencer à travailler sur la manière de relier les phrases entre elles pour que le récit progresse bien : l'emploi des pronoms, des mots de liaison... Petit à petit, on va enrichir le récit, apprendre à l'animer. Tout ça, ça s'apprend, et d'autant plus facilement que c'est enseigné plus méthodiquement.
À côté de ça, je consacre une heure par semaine en 6e et en 3e, une heure quinzaine sur le cycle central (à cause des horaires), à un travail différent, progressif, qui aborde point par point les difficultés que rencontrent nos élèves à l'écrit.
Au départ, comme souvent, j'ai péché par excès d'ambition. C'était intenable dans le temps. Du coup, j'ai ramené ma progression à une quinzaine de points essentiels par niveau. 15 points en une année scolaire, c'est beaucoup plus réaliste que la multitude de points du tableau que vous retrouverez peut-être quelque part sur ce forum. En une heure par quinzaine, on peut boucler son programme dans l'année. En 6e, où on pose les bases, et en 3e, où on manie des phrases plus complexes, dans tous les sens du terme, je consacre deux séances à chaque point, donc une heure hebdomadaire. C'est beaucoup de temps, mais en fait, en travaillant ainsi, je me suis rendu compte que je pouvais faire l'impasse sur certaines leçons de grammaire, que je n'aborde plus que d'un point de vue purement pragmatique, via l'écriture. Par exemple, la ponctuation, la négation, les mots de liaison... Il faut aussi savoir que, sur ces séances, je suis toujours très exigeante sur les chaînes d'accord, en particulier sur l'accord du verbe : cela compense le peu de leçons d'orthographe que je fais par ailleurs.
Voilà ma progression de 6e :
- Spoiler:
1. Employer un verbe pour construire une phrase
2. Maîtriser la ponctuation forte
3. Rédiger une phrase complète
4. Rédiger la réponse à une question
5. Poser une question
6. Utiliser la négation
7. Utiliser les pronoms personnels
8. Employer les mots de reprise
9. Utiliser les mots de liaison
10. Chasser les verbes passe-partout
11. Enrichir le nom à l’aide d’adjectifs
12. Enrichir la phrase de compléments circonstanciels
13. Faire parler des personnages
14. Utiliser les indices de temps
15. Organiser son texte en paragraphes
Vous remarquerez que je passe énormément de temps sur la structure de la seule phrase, en début d'année, tout le premier trimestre, en fait. Cela peut paraître énorme. Mais avec mes élèves, il faut ça pour que ce soit bien ancré, et si ça c'est pas bien fait, la suite va être un gros bordel. C'est pas la peine. Les premières leçons sont légèrement redondantes, mais c'est fait exprès : faut que ça rentre. On travaille sur la structure de la phrase verbale, puis sur la segmentation des phrases par la ponctuation, on revient sur la notion de phrase complète pour corriger les "L'homme qui était assis à côté" et autres "Parce qu'il était fatigué" (sans jargon grammatical, hein : tout est ici très concret). On en remet une couche via un passage plus méthodologique sur la manière de réponse à une question. À chaque fois, je martèle : ponctuation, accord du verbe... À force, en janvier, on peut commencer à travailler sur la manière de relier les phrases entre elles pour que le récit progresse bien : l'emploi des pronoms, des mots de liaison... Petit à petit, on va enrichir le récit, apprendre à l'animer. Tout ça, ça s'apprend, et d'autant plus facilement que c'est enseigné plus méthodiquement.
- V.MarchaisEmpereur
Bien sûr, ce travail hebdomadaire, s'il obéit à une progression indépendante, pensée pour permettre aux élèves de surmonter les difficultés liées à l'écrit les unes après les autres (au lieu d'être sans cesse confrontés à toutes les difficultés en même temps, au point de ne plus savoir que faire), entretient des liens permanents avec ce que nous faisons dans le chapitre en cours. Tout le premier trimestre, à chaque exercice court de mes élèves, puis à chaque rédaction (et à chaque contrôle en général), j'ai insisté sur la qualité de la rédaction de chaque phrase, sur la ponctuation, sur le verbe.
Il est aussi en lien, discret mais réel, avec ma progression grammaticale : je commence le travail en grammaire par la leçon sur le verbe, et celle en écriture par la notion de phrase verbale et sa mise en oeuvre. À la fin du 1er trimestre, j'ai vu toutes les classes grammaticales, je révise, et j'arrive justement à la leçon sur les mots de liaison où il va falloir beaucoup employer les pronoms et les conjonctions. Etc.
Progressions séparées, donc, et décloisonnement néanmoins. Comme quoi...
Il est aussi en lien, discret mais réel, avec ma progression grammaticale : je commence le travail en grammaire par la leçon sur le verbe, et celle en écriture par la notion de phrase verbale et sa mise en oeuvre. À la fin du 1er trimestre, j'ai vu toutes les classes grammaticales, je révise, et j'arrive justement à la leçon sur les mots de liaison où il va falloir beaucoup employer les pronoms et les conjonctions. Etc.
Progressions séparées, donc, et décloisonnement néanmoins. Comme quoi...
- V.MarchaisEmpereur
J'ajoute que, cette année, je n'ai plus de groupes pour préparer l'écriture. Je conduis ce travail en classe entière. Selon les points abordés, je différencie le travail (notamment lors des premières fiches : dieu merci, il y a tout de même en 6e des élèves qui savent construire une phrase et ponctuent à peu près correctement) par des exercices de difficulté différente sur le même point, ou bien je considère que ce point pose difficulté à l'ensemble de la classe (emploi judicieux des pronoms, des mots de liaison...) et je fais tous les exercices avec l'ensemble des élèves, progressivement.
- henrietteMédiateur
C'est vraiment très intéressant, Véronique !
J'aime beaucoup cette idée de progression d'écriture en 15 points bien précis : au moins on a ue démarche cohérente et l'o sait où l'n va précisément.
Pour les 5e, par exemple, tu reprends certaines des notions vues en 6e, je suppose (par exemple les notions 8 ou 10 qui posent souvent problème aux élèves), avant de poursuivre le travail ?
J'aime beaucoup cette idée de progression d'écriture en 15 points bien précis : au moins on a ue démarche cohérente et l'o sait où l'n va précisément.
Pour les 5e, par exemple, tu reprends certaines des notions vues en 6e, je suppose (par exemple les notions 8 ou 10 qui posent souvent problème aux élèves), avant de poursuivre le travail ?
- V.MarchaisEmpereur
Bien sûr, Henriette. Nous savons tous d'expérience qu'il faut répéter et répéter sans cesse, dans notre métier.
Je ne peux pas publier mes autres progressions, désolée, parce que, comme tu le sais sans doute, je publie, et que ce travail-là n'est pas encore sorti, mais quand ce sera possible, je n'y manquerai pas.
Je ne peux pas publier mes autres progressions, désolée, parce que, comme tu le sais sans doute, je publie, et que ce travail-là n'est pas encore sorti, mais quand ce sera possible, je n'y manquerai pas.
- henrietteMédiateur
Vivement que cela sorte ! Je suis impatiente de voir ce que cela donne, parce que c'est vraiment la réponse à une interrogation et une frustration que j'ai depuis des années : je surveillerai d'encore plus près les rééditions de TDL !
- V.MarchaisEmpereur
En fait, après ce sera un complément à TDL, mais un ouvrage séparé.
- henrietteMédiateur
Dédié à l'expression écrite, ou plus général ?
- V.MarchaisEmpereur
Oui, spécialement consacré au travail de la rédaction, parce que dans ce domaine, il n'y a rien de rien, c'est fou. On dirait que les élèves sont censés apprendre seulement à coup d'évaluations, ou à peu près, en s'imprégnant presque magiquement des textes lus en classe. C'est un domaine où il y a une grosse carence sur le plan didactique. Je vais apporter les billes que j'ai en espérant que ça donnera à d'autres envie de s'y coller.
- HermionyGuide spirituel
V.Marchais a écrit:En fait, après ce sera un complément à TDL, mais un ouvrage séparé.
J'en suis encore à tâtonner pour l'écriture et franchement, cela me satisfait de moins en moins. En 6e, j'ai commencé à faire ce que tu proposes comme progression (on en est encore à ...la phrase, la majuscule, le point ), mais pour les autres niveaux, ça coince parce que je ne sais pas par quel bout prendre la chose (et mes 3e ont le niveau de mes 6e sur ce plan ).
- doctor whoDoyen
Vivement la publication. C'est le principe des manuels de Ce ou Cm des années 50 et 60. Mais cela permettra de l'adapter aux programmes actuels, avec un joli "6e" sur la couverture pour ne pas complexer nos élèves...
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- MarillionEsprit éclairé
Tout à fait, doctor who !
Vivement Véro ! J'ai hâte aussi !
Vivement Véro ! J'ai hâte aussi !
- V.MarchaisEmpereur
doctor who a écrit:Vivement la publication. C'est le principe des manuels de Ce ou Cm des années 50 et 60. Mais cela permettra de l'adapter aux programmes actuels, avec un joli "6e" sur la couverture pour ne pas complexer nos élèves...
Oui, Doctor Who. Je n'ai jamais caché que ces (excellents) manuels étaient pour moi une grande source d'inspiration en j'en ai souvent fait ici la publicité. Mais évidemment, il faut tout adapter, et concevoir des exercices plus progressifs (ces manuels devaient s'adresser à des élèves ayant déjà une syntaxe relativement construite). Ce sont eux que j'ai étudiés d'abord parce que, en matière de didactique de la rédaction, ben il n'existe pas grand chose d'autre.
- DinaaaExpert spécialisé
Quelle excellente idée !
Il y a effectivement un vide méthodologique ahurissant dans le domaine de l'écriture, et c'est d'autant plus rageant que ce sont nos élèves les plus faibles, ceux qui ne maîtrisent déjà ni le vocabulaire ni la syntaxe à l'oral, qui sont pénalisés.
Les exercices progressifs des TDL sont déjà d'une grande aide pour amener nos élèves à écrire. J'ai hâte de voir ce que tu as concocté, Véronique !
Il y a effectivement un vide méthodologique ahurissant dans le domaine de l'écriture, et c'est d'autant plus rageant que ce sont nos élèves les plus faibles, ceux qui ne maîtrisent déjà ni le vocabulaire ni la syntaxe à l'oral, qui sont pénalisés.
Les exercices progressifs des TDL sont déjà d'une grande aide pour amener nos élèves à écrire. J'ai hâte de voir ce que tu as concocté, Véronique !
- henrietteMédiateur
V.Marchais a écrit:Oui, spécialement consacré au travail de la rédaction, parce que dans ce domaine, il n'y a rien de rien, c'est fou. On dirait que les élèves sont censés apprendre seulement à coup d'évaluations, ou à peu près, en s'imprégnant presque magiquement des textes lus en classe. C'est un domaine où il y a une grosse carence sur le plan didactique. Je vais apporter les billes que j'ai en espérant que ça donnera à d'autres envie de s'y coller.
Excellente nouvelle !!!!!!
As-tu une idée approximative de la date de parution ?
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