- cathemisNiveau 10
Le Médecin volant : farce ou comédie ou farce-comédie ?
En effet, on trouve souvent qu'il s'agit d'une farce mais n'est-ce pas aussi une comédie (comme le Médecin malgré lui d'ailleurs) donc une farce-comédie puisqu'il y a quand même une réflexion (critique de la médecine) si minime soit-elle ? Merci d'avance de m'éclairer !
Autre question : les élèves ont étudié le Médecin volant, on a vu des mots comme réplique, didascalie, les 4 types de comique, les sc. d'exposition, le dénouement, la double énonciation, ce qui concerne les salles de théâtre... mais je n'ai pas pu tout faire, ainsi j'ai laissé de côté : aparté, quiproquo, monologue... Est-ce vraiment important ? Ils auront l'occasion de rencontrer ces mots en 5e, 4e ou 3e, non ?
Faut-il leur parler déjà du théâtre antique ?
Je leur ai parlé de la commedia dell'arte...
En effet, on trouve souvent qu'il s'agit d'une farce mais n'est-ce pas aussi une comédie (comme le Médecin malgré lui d'ailleurs) donc une farce-comédie puisqu'il y a quand même une réflexion (critique de la médecine) si minime soit-elle ? Merci d'avance de m'éclairer !
Autre question : les élèves ont étudié le Médecin volant, on a vu des mots comme réplique, didascalie, les 4 types de comique, les sc. d'exposition, le dénouement, la double énonciation, ce qui concerne les salles de théâtre... mais je n'ai pas pu tout faire, ainsi j'ai laissé de côté : aparté, quiproquo, monologue... Est-ce vraiment important ? Ils auront l'occasion de rencontrer ces mots en 5e, 4e ou 3e, non ?
Faut-il leur parler déjà du théâtre antique ?
Je leur ai parlé de la commedia dell'arte...
- LoraNeoprof expérimenté
J'ai vu la même chose que toi, sauf la double énonciation (même si je leur ai fait remarquer que le texte s'adressait à deux personnes). Je crois qu'on ne peut pas tout faire. Tant pis. Ils verront le reste plus tard.
- cathemisNiveau 10
et pour le Médecin volant ? Farce ? Ou farce-comédie ?
- LoraNeoprof expérimenté
Je ne me suis jamais posé la question. J'ai dit "farce" aux élèves car c'était le terme qui était dans leur manuel.
- V.MarchaisEmpereur
Molière utilise la structure de la farce mais l'enrichit en donnant à ses personnages, en particulier à Sganarelle, une épaisseur que n'ont pas les types farcesques, et en mêlant sans vergogne différentes traditions théâtrales - y compris la tradition de la comédie antique avec son castigare ridendo mores.
Je cite Guthwith : "Ce n’est plus le règne blasé du valet ingénieux, pour qui tromper son monde est un art qui ne lui laisse pas le temps d’en rire. Le peuple est bon enfant, et Sganarelle représente la comédie dans l’épanouissement de sa bonne humeur, la comédie telle que nous la devons à Molière et à Molière seulement : enjouée en diable, ne ménageant ni les dos ni les derrières, lorgnant les seins, bousculant robes et chapeaux en pointe, n’épargnant personne, mais sans coups de griffes ni d’épingle, frappant à main ouverte de bonnes claques retentissantes qui font plus de bruit que de mal, et si bien ajustées, si exactement proportionnées à la partie visée que ceux qu’elle châtie paraissent s’offrir d’eux-mêmes et de bon cœur à ce régime d’allégresse." (Molière ou l'invention comique)
Un peu subtil pour des Sixième - mais ça répond la question ?
Je cite Guthwith : "Ce n’est plus le règne blasé du valet ingénieux, pour qui tromper son monde est un art qui ne lui laisse pas le temps d’en rire. Le peuple est bon enfant, et Sganarelle représente la comédie dans l’épanouissement de sa bonne humeur, la comédie telle que nous la devons à Molière et à Molière seulement : enjouée en diable, ne ménageant ni les dos ni les derrières, lorgnant les seins, bousculant robes et chapeaux en pointe, n’épargnant personne, mais sans coups de griffes ni d’épingle, frappant à main ouverte de bonnes claques retentissantes qui font plus de bruit que de mal, et si bien ajustées, si exactement proportionnées à la partie visée que ceux qu’elle châtie paraissent s’offrir d’eux-mêmes et de bon cœur à ce régime d’allégresse." (Molière ou l'invention comique)
Un peu subtil pour des Sixième - mais ça répond la question ?
- cathemisNiveau 10
Oui, merci. C'est ce que je pensais en partie, mais pour l'expliquer aux 6e...
- V.MarchaisEmpereur
Je pense que ce n'est pas nécessaire. En Sixième, que les élève se contentent de découvrir une pièce de théâtre dans son intégralité, de l'apprécier, d'en rire, voire de jouer la comédie, et qu'ils découvrent les lois du genre, ce sera déjà bien. En cinquième, ils se pencheront sur la farce, la farce médiévale et son enrichissement par Molière au XVIIe siècle - là on va pouvoir commencer à théoriser tout doucement. En Quatrième, ils découvriront le théâtre classique et ses règles, avec la grande comédie ou la tragédie. Ils approfondiront en Troisième en plongeant aux sources du théâtre (l'antiquité, Aristote) et en observant le brouillage des genres opéré par la modernité.
Les programmes permettent, trouvé-je, ne ménager une progression cohérente. Inutile d'anticiper.
Les programmes permettent, trouvé-je, ne ménager une progression cohérente. Inutile d'anticiper.
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