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- AudreyOracle
Beaucoup de ce que je fais relève de la fonction de PP...non?
- zabouFidèle du forum
Audrey a écrit:Ouais, tout ce que je vois, c'est qu'il me faut vite un mec pour avoir une bonne raison d'en faire moins au boulot....
Tiens je me suis dit ça aussi récemment! Comme l'a dit Dinaa -je crois- quand on a sa famille on voit son métier différemment.
- papillonbleuEsprit éclairé
Il y a toujours quelque danger à faire de sa vie professionnelle le centre de sa vie. En te consacrant corps et âme à ton métier, tu risques de passer à côté d'une belle rencontre.c'est qu'il me faut vite un mec pour avoir une bonne raison d'en faire moins au boulot....
- littlemaryDoyen
Dinaaa a écrit:Certes, être prof ce n'est pas seulement faires ses 18h.
Mais de là à rencontrer des parents tous les jours et à rester au collège jusqu'à 19h pour rencontrer les cpe, cde ou autres... Non !
Perso j'ai trouvé la limite quand j'ai eu les enfants : maintenant que mon grand est à l'école, je me démène pour que LUI réussisse sa scolarité. Je me bats aussi pour mes élèves, mais dans la mesure où ils sont de bonne volonté (même de toute petite bonne volonté) et/ou quand les parents sont derrière.
J'avoue que sauver la scolarité d'un élève qui ne veut pas réussir et dont la famille se moque totalement... ça me semble hors de portée.
C'est un constat d'échec qui n'est pas facile à faire, mais j'ai conscience que je ne peux pas sauver tous les élèves qu'on me confie.
Et soyons honnête encore une fois, je veux aussi garder de l'énergie pour m'occuper des miens quand je rentre à la maison le soir !
Je n'aurais pas dit mieux , je partage tout à fait cet avis !!!
- InvitéNGrand sage
C'est vrai que la fonction de P.P, surtout quand tu as une classe difficile est chronophage et tu y laisses beaucoup d'énergie...
Tu pourrais peut être souffler un peu et ne plus être P.P une année pour voir ...je dis ça par expérience; les P.P sont devenus un peu les "larbins" sur lesquels tout le monde décharge ses responsabilités.
Sinon la période est difficile et oui il faut prendre du recul, sinon c'est le "burn out" qui te guette .
Tu pourrais peut être souffler un peu et ne plus être P.P une année pour voir ...je dis ça par expérience; les P.P sont devenus un peu les "larbins" sur lesquels tout le monde décharge ses responsabilités.
Sinon la période est difficile et oui il faut prendre du recul, sinon c'est le "burn out" qui te guette .
- AudreyOracle
euh non.....des rencontres, y en a pas........je rate rien, je t'assure!
- ysabelDevin
Audrey a écrit:Beaucoup de ce que je fais relève de la fonction de PP...non?
Euh... tu touches combien par mois pour être PP ? Fais tes comptes... c'est du bénévolat que tu fais...
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- papillonbleuEsprit éclairé
Si tu prenais un peu de temps pour toi, je suis sûre que tu aurais plus d'occasions.je rate rien, je t'assure!
- alinetteNeoprof expérimenté
lulucastagnette a écrit:Moi je trouve que tu en fais trop (pourtant je pense m'investir, et moi aussi je veux le bien des gamins). Tu dis que chaque soir tu as RV avec des parents, moi je n'ai jamais fait cela. Au bout d'un RV, la plupart du temps je me rends compte que rien ne changera. Je considère que les parents sont avertis et basta. On ne peut pas sauver le monde. Nous faisons de notre mieux, mais nous ne pouvons pas élever les gamins, les faire tous travailler, les faire tous réussir... En gros nous ne pouvons pas faire le job des parents.
Si tu ne te laisses pas du temps pour souffler (piano, dessin, tout ce que tu aimes faire), tu cours droit à la déprime et à l'écoeurement total.
Je pense être une prof consciencieuse, investie, mais je prends de la distance sinon je me laisse bouffer.
Courage !
Je n' ai pas lu toutes les réponses mais je partage complétement le point de vue de Lulucastagnette. Je rajouterai que je suis célibataire aussi mais ce n'est pas pour autant que je laisse le boulot empiéter sur ma vie personnelle.
- minnieExpert
Tu te fais un planning où tu cases en priorité des heures de piano.
Et si un parent veut te voir tu réponds 'jpeux pas j'ai piano"
Il est temps de lâcher du lest.
D'autant que quand tu auras trouvé la perle rare et que l'amour te prendra tout ton temps, ils ne comprendront pas les élèves, parents d'élèves, CPE et autres.....
Et si un parent veut te voir tu réponds 'jpeux pas j'ai piano"
Il est temps de lâcher du lest.
D'autant que quand tu auras trouvé la perle rare et que l'amour te prendra tout ton temps, ils ne comprendront pas les élèves, parents d'élèves, CPE et autres.....
- AudreyOracle
Merci de votre soutien...
Désolée de ne pas avoir répondu plus tôt...
Une collègue et surtout amie, qui traîne de temps en temps ses guêtres ici, est venue à ma rescousse par téléphone quand elle a lu mon post...
Désolée de ne pas avoir répondu plus tôt...
Une collègue et surtout amie, qui traîne de temps en temps ses guêtres ici, est venue à ma rescousse par téléphone quand elle a lu mon post...
- CelebornEsprit sacré
Ah oui non faut arrêter ça tout de suite tu vas pas tenir. Prends tes récrés, va aux toilettes, case dans ton planning comme le conseille Minnie tes heures de piano en priorité, et arrête de rencontrer les parents à tout va et de croiser aussi souvent l'administration et la vie sco pour tes classes. On est là pour penser à NOUS avant de penser à nos élèves : je garde toujours cette idée en tête.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- AudreyOracle
J'avoue Celeborn que j'ai du mal à adhérer à ton "on est là pour penser à nous avant de penser à nos élèves."
Notre job, sans aller jusqu'au sacrifice (je n'ai pas fait voeu de pauvreté, d'obéissance ou d'abstinence..), c'est quand même un métier généreux par essence, non?
Notre job, sans aller jusqu'au sacrifice (je n'ai pas fait voeu de pauvreté, d'obéissance ou d'abstinence..), c'est quand même un métier généreux par essence, non?
- MSFidèle du forum
Je rajoute ma voix à celles des autres, tu en fais certainement beaucoup trop. Aux yeux de l'adminsitration je passe pour quelqu'un qui travaille énormément et pourtant j'en fais beaucoup moins que toi. Certes mon collège est sûrement plus facile. Mais tu dois impérativement relâcher la pression. En tout cas, bon courage à toi.
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Pas de deuxième année d'IUFM!
- papillonbleuEsprit éclairé
C'est un métier, pas un sacerdoce. Faire preuve d'humanité, de bienveillance, d'écoute, c'est évidemment essentiel pour un prof. Mais il ne faut pas aller jusqu'à se sacrifier.c'est quand même un métier généreux par essence
- PasseroseNeoprof expérimenté
Audrey, cela peut parfois être plus efficace de téléphoner aux parents plutôt que d'appeler : tu peux le faire à un moment où cela te convient mieux, et surtout, on s'éternise davantage quand on se rencontre de visu. Ensuite, même sans parler de toi, tu peux établir des priorités entre les élèves : celui dont tu as déjà rencontré les parents et pour qui ça n'a rien changé, celui qui surtout ne fiche pas grand-chose... Elague dans ceux-là, mets des mots que les parents signent. Celui qui rame et que tu vois attentif, qui fait son boulot mais qui transpose mal ses connaissances, là tu peux approfondir.
Bon courage, on se laisse vite couler sous les responsabilités, et il faut savoir dire non, ce qui revient à ne pas être aussi populaire - ou bien considéré par sa hiérarchie - qu'on pourrait l'être, mais est-ce bien si grave ?
Bon courage, on se laisse vite couler sous les responsabilités, et il faut savoir dire non, ce qui revient à ne pas être aussi populaire - ou bien considéré par sa hiérarchie - qu'on pourrait l'être, mais est-ce bien si grave ?
- AudreyOracle
La question qui me gratouille au fond... c'est comment arriver aujourd'hui à faire vraiment ce que ce job devrait être au fond (apporter le savoir aux élèves et les aider à surmonter leurs difficultés) sans donner de son temps?
Je ne plaisante pas: qui parmi vous a le sentiment du devoir professionnel accompli sans donner davantage que ses heures statutaires? Au vu des difficultés des gosses, du nombre d'élève par classe, de tout ce qu'on nous demande de faire qui ne relève pas à proprement parler de nos enseignements (le tout sur nos heures de cours), comment faire pour assurer juste la partie pédagogie et remédiation de notre job, sans faire plus que nos heures?
Je ne plaisante pas: qui parmi vous a le sentiment du devoir professionnel accompli sans donner davantage que ses heures statutaires? Au vu des difficultés des gosses, du nombre d'élève par classe, de tout ce qu'on nous demande de faire qui ne relève pas à proprement parler de nos enseignements (le tout sur nos heures de cours), comment faire pour assurer juste la partie pédagogie et remédiation de notre job, sans faire plus que nos heures?
- MSFidèle du forum
Vu le peu d'heures dont nous disposons, il ne faut pas rêver. parfois j'aurais envie de prendre les élèves entre 13 et 14H, après le repas, pour leur faire du soutien. Mais je sais que physiquement je ne peux pas, j'ai besoin de ce temps d'une part pour souffler un peu et puis aussi pour m'avancer dans mon travail. J'ai passé l'âge où je pouvais corriger mes copies jusqu'à minuit.
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Pas de deuxième année d'IUFM!
- AudreyOracle
Passerose a écrit:Audrey, cela peut parfois être plus efficace de téléphoner aux parents plutôt que d'appeler : tu peux le faire à un moment où cela te convient mieux, et surtout, on s'éternise davantage quand on se rencontre de visu. Ensuite, même sans parler de toi, tu peux établir des priorités entre les élèves : celui dont tu as déjà rencontré les parents et pour qui ça n'a rien changé, celui qui surtout ne fiche pas grand-chose... Elague dans ceux-là, mets des mots que les parents signent. Celui qui rame et que tu vois attentif, qui fait son boulot mais qui transpose mal ses connaissances, là tu peux approfondir.
Bon courage, on se laisse vite couler sous les responsabilités, et il faut savoir dire non, ce qui revient à ne pas être aussi populaire - ou bien considéré par sa hiérarchie - qu'on pourrait l'être, mais est-ce bien si grave ?
Passerose... appeler les parents, je le fais depuis ma première année d'enseignement, j'ai toujours trouvé ça extrêmement pratique effectivement...
Pour ce qui est de la hiérarchie, alors là, je m'en bats les yocs. Seul compte le respect que j'ai pour moi-même et mon métier, et donc les gamins.
Mettre des mots... bien sûr.... cette année, dans ma classe de terrible... je me retrouve régulièrement à mettre 10 mots en une heure... on fait comment là? Parce qu'après, faut vérifier que les parents ont signé hein... et ça prend du temps aussi ça...
De toute façon, avec cette classe... bref...
- AudreyOracle
MS a écrit:Vu le peu d'heures dont nous disposons, il ne faut pas rêver. parfois j'aurais envie de prendre les élèves entre 13 et 14H, après le repas, pour leur faire du soutien. Mais je sais que physiquement je ne peux pas, j'ai besoin de ce temps d'une part pour souffler un peu et puis aussi pour m'avancer dans mon travail. J'ai passé l'âge où je pouvais corriger mes copies jusqu'à minuit.
Beh voilà, je crois simplement que j'arrive pas encore à accepter l'état de fait: on ne nous donne pas les moyens de faire correctement notre job, alors même que nous n'attendons et ne souhaitons que ça.
- CelebornEsprit sacré
Audrey a écrit:c'est quand même un métier généreux par essence, non?
L'idée est d'être généreux mais en songeant toujours à garder assez d' "argent" pour vivre correctement . A partr du moment où tu ne vas plus bien, c'est que tu es allée trop loin par rapport à ce que sont tes intérêts. Moi aussi, je peux rester 5 minutes à la récré papoter, voir les uns et les autres, etc. Mais je veille à me préserver (et même là, je trouve que je ne me suis pas tout à fait assez préservé cette année). C'est un équilibre à trouver, je crois, et ce n'est pas simple.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- MusyneNiveau 10
Hmpf, courage Audrey
Je crois qu'il te faut apprendre à lâcher du lest parfois, même si on est effectivement un métier généreux par nature comme tu le dis si bien.
Donne-toi du temps pour profiter un peu et relâcher la pression. Ton boulot sera peut-être un peu moins bien fait (et encore !), mais au vu de la liste de tes activités pour les élèves, cela ne marquera pas une énorme différence.
Il vaut mieux que tu en fasses un peu moins et que l'EN garde plus longtemps des gens comme toi, je trouve
Je crois qu'il te faut apprendre à lâcher du lest parfois, même si on est effectivement un métier généreux par nature comme tu le dis si bien.
Donne-toi du temps pour profiter un peu et relâcher la pression. Ton boulot sera peut-être un peu moins bien fait (et encore !), mais au vu de la liste de tes activités pour les élèves, cela ne marquera pas une énorme différence.
Il vaut mieux que tu en fasses un peu moins et que l'EN garde plus longtemps des gens comme toi, je trouve
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Plus tard, peut-être !
Muse Inn : un bout de chez moi.
- PasseroseNeoprof expérimenté
Audrey a écrit:La question qui me gratouille au fond... c'est comment arriver aujourd'hui à faire vraiment ce que ce job devrait être au fond (apporter le savoir aux élèves et les aider à surmonter leurs difficultés) sans donner de son temps?
Je ne plaisante pas: qui parmi vous a le sentiment du devoir professionnel accompli sans donner davantage que ses heures statutaires? Au vu des difficultés des gosses, du nombre d'élève par classe, de tout ce qu'on nous demande de faire qui ne relève pas à proprement parler de nos enseignements (le tout sur nos heures de cours), comment faire pour assurer juste la partie pédagogie et remédiation de notre job, sans faire plus que nos heures?
Je lutte justement pour en faire moins, parce que je trouve qu'on ne nous en demande que trop, et cela mord de plus en plus sur notre temps perso. Exemple : un stage dans mon collège sur la formation au tableau numérique (je n'en ai pas dans ma salle) où je suis "invitée" un mardi, jour où je n'ai que trois heures de cours. J'accepte bêtement parce que j'ai déjà dit être intéressée, mais après enquête, je m'aperçois qu'ils n'ont même pas demandé aux profs qui avaient cours toute la journée. Finalement, j'ai été absente, cétait réglé, mais enfin, ils sont gonflés.
Maintenant, je ne suis plus gênée de dire que je ne peux pas rester, j'ai mes filles à récupérer à l'école. On fait des voeux d'emploi du temps aussi : si j'ai ma dernière heure de cours pour ça, ce n'est pas logique que je reste non plus... Et je le paie sur d'autres journées. Il faut voir les réunions qui sont vraiment indispensables.
- leyadeEsprit sacré
Je me reconnais dans ton post, Audrey. Je passe aussi ma vie au boulot, j'ai de multiples charges et fonctions, qui me font crouler sous le boulot... J'en suis au même point que toi, quand tu écris à la fin de ta longue liste que quand tu en as le temps, tu prépares tes cours et corrige tes copies...
On est bouffés par toutes les tâches qui se rajoutent, (moi aussi je suis pp d'une classe "dure"...) et on est en train de se planter!
Je me dis depuis quelques jours qu'il faut que je me reconcentre sur "cours, copies", et que je ralentisse un peu tous les autres trucs de boulot.
Dis-toi que c'est pour ça aussi qu'on a de telles vacances : pour se reposer!
C'est peut-être un mauvais conseil, mais pour ma part, j'essaye de m'avancer pendant le mois d'aout, et les petites vacances, pour ne pas tomber au bord du 'burn out' , dont nous sommes proches toutes les deux....
Allez, plus que 2 semaines!
On est bouffés par toutes les tâches qui se rajoutent, (moi aussi je suis pp d'une classe "dure"...) et on est en train de se planter!
Je me dis depuis quelques jours qu'il faut que je me reconcentre sur "cours, copies", et que je ralentisse un peu tous les autres trucs de boulot.
Dis-toi que c'est pour ça aussi qu'on a de telles vacances : pour se reposer!
C'est peut-être un mauvais conseil, mais pour ma part, j'essaye de m'avancer pendant le mois d'aout, et les petites vacances, pour ne pas tomber au bord du 'burn out' , dont nous sommes proches toutes les deux....
Allez, plus que 2 semaines!
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