Nos dernières lectures (tome III)

pff, c'est cher. Je vais passer chez gibert.
tu ne vends pas le tien, des fois? (je tente le coup,hein!)

Ben non, c'est le cadeau de môman pour mon anniversaire (pis j'ai pas fini de le lire...).

J'ai parcouru vos lectures depuis le premier fil (oui, oui, toutes les pages ... Il y a des fois où on ferait tout pour ne pas corriger ses copies ...), bref ça m'a donné plein d'envies et j'ai fait une grosse commande de livres!!!

Sinon, je viens de finir Trois femmes puissantes de Marie N'Diaye.

Trois chapitres pour trois femmes qui ont en commun (plus ou moins directement) l'Afrique et la France. Trois parcours pour trois histoires inégales à mon goût... L'idée de suivre d'un point de vue interne ces personnages est intéressante, mais pas révolutionnaire. Le deuxième récit a failli me laisser au bord de la route avec l'errance physique et spirituelle d'un homme un peu paumé à travers lequel se dresse le portrait en creux de Fanta (femme puissante??? ). Le premier était très prometteur, mais m'a laissée totalement frustrée... Le dernier est je pense le plus abouti. Le sujet est bien sûr par lui-même très émouvant (l'émigration), mais Khady Demba, le personnage atteint une certaine grâce dans la souffrance.

Vous l'aurez compris, mon avis est mitigé. Je n'en garderai pas un souvenir impérissable, dommage...

La saison des mangues introuvables :



Dans les huit histoires pakistanaises entrelacées de 'La Saison des mangues introuvables', la poussière, la luxure, les doux parfums du jasmin et des mangues côtoient la lutte des classes, la pauvreté et la puanteur de la corruption. Alors que décline l'ordre féodal du Pakistan à la fin des années soixante-dix, gravitent autour de K.K. Harouni, un vieux et digne propriétaire terrien distant, passif et négligent, les multiples personnages d'une comédie humaine.

Huit nouvelles pour découvrir un Pakistan rural des années 70 où les conventions pèsent sur les villageois ... Un recueil assez pessimiste mais qui permet de découvrir ce pays.

Je viens de terminer The Blind Assassin, de Margaret Atwood, et j'en suis restée toute bizarre.

En français, je crois que la traduction s'intitule Le Tueur aveugle. C'est difficile à résumer, puisqu'il s'agit de plusieurs narrations imbriquées de la même histoire : la voix principale est celle d'une vieille femme, qui revient sur sa vie et sur la mort tragique de sa soeur, bien longtemps auparavant, un suicide sans doute. La deuxième voix est celle de la soeur en question, qui a laissé un roman autobiographique court et poignant que nous lisons chapitre par chapitre. La troisième voix est celle de l'amant, à l'intérieur de ce roman, un communiste clandestin qui écrit des histoires de SF grand public sous des pseudos pour gagner sa vie malgré la clandestinité, et qui les raconte, de rendez-vous clandestin en rendez-vous clandestin, à la jeune femme. La dernière "voix" est un ensemble d'articles de journaux qui suivent l'histoire de la famille et de l'époque - les années 40 canadiennes essentiellement. Tout cela s'entremêle, se rejoint ou se contredit, et tisse un roman magnifique, très bien écrit, dont il est difficile de sortir indemne.

Si vous ne connaissez pas Atwood - qui mériterait le Nobel à mon sens - vous pouvez commencer par celui-là, ou par La Servante Ecarlate (The Handmaid's Tale pour ceux qui lisent en VO), incontournable lui-aussi.

Je suis toute contente, ça faisait quelques années que je n'avais pas été à ce point "secouée" par un livre

Les raisons du doute de Gianrico Carofiglio :



Guido Guerrieri est appelé à la prison de Bari pour défendre en appel un prévenu condamné pour trafic de drogue. Reconnaissant en lui Fabio Ray-Ban, l'agitateur fasciste qui fut le cauchemar de son adolescence, il décide de refuser. Or, l'homme clame son innocence : il prétend avoir été dupé par son premier avocat. Et il lui lance : 'On raconte que vous ne vous dérobez pas quand la cause est juste. On raconte que vous êtes un type bien.' Guerrieri hésite, car les preuves sont accablantes; il sait qu'il est malvenu et dangereux de s'en prendre à un confrère. Mais quand la femme du détenu, d'une beauté stupéfiante, se présente à son cabinet, toutes ses réserves s'évanouissent.

Un legal thriller que j'ai pris plaisir à lire, même si ce n'est pas non plus le policier du siècle. En fait, c'est un juge anti-mafia qui a écrit ce roman. Du coup, c'est vraiment crédible, malheureusement l'accent n'est pas mis sur le procès mais sur la psychologie des personnages.

Je ne connaissais pas Atwood, mais ça donne envie!

Moi, je viens de finir La tante Julia et le Scribouillard, de Mario Vargas Llosa. Je ne connaissais cet auteur péruvien que de nom et j'ai découvert ce roman en partie autobiographique avec délice !!!

J'ai vraiment aimé son style, l'humour parfois déjanté, la principe du roman :

Dans les années 50, au Pérou, Mario est un jeune étudiant de 18 ans qui travaille dans une petite radio pour se faire un peu d'argent et qui rêve de devenir écrivain. Tous les jeudis midis, il déjeune chez son oncle et sa tante. Un jour tante Julia, la sœur de la tata débarque de Bolivie fraichement divorcée. Elle a 32 ans, lui 18, malgré ça, ils vont s'aimer et vivre une histoire...

En parallèle, on est en pleine période des feuilletons-radios et dans la radio de Mario, un écrivain boulimique de travail et quasi autiste débarque lui aussi de Bolivie et emporte un succès incroyable auprès des auditeurs. Ce personnage étrange va amuser et fasciner Mario.
Le lecteur a ainsi l'occasion de savourer les synopsis de ces feuilletons au style décapant, plein de cynisme qui vont de plus en plus tourner à la folie...

Je recommande !!!

On ne s'endort jamais seul de Frégni... bien écrit, haletant, mais le thème, bon sang, j'en ai encore des frissons : la pédophilie, l'enlèvement de son enfant... à gerber.
Mais je retournerais lire cet auteur...

Je viens de terminer Mille soleils splendides de Khaled Hosseini après avoir lu son autre roman Les Cerfs-volants de Kaboul : romans poignants, haletants, bien écrits et permettant de découvrir un peu l'Afghanistan...J'ai adoré et vous les conseille vivement.

Hope a écrit:

Si vous ne connaissez pas Atwood - qui mériterait le Nobel à mon sens - vous pouvez commencer par celui-là, ou par La Servante Ecarlate (The Handmaid's Tale pour ceux qui lisent en VO), incontournable lui-aussi.

Je suis toute contente, ça faisait quelques années que je n'avais pas été à ce point "secouée" par un livre

J'adore M.Atwood! Je n'ai pas lu celui-ci, mais La Servante Ecarlate... Captive... Oryx and Crake (le Dernier Homme, en VF, je crois)... le Passage des Ephémères...

la foire aux vanités de Thackeray, formidable peinture de la société anglaise du début du 19e, humour anglais excellent (la peinture de crawley la reine comme ancien séjour d'Elizabeth I devenu un "bourg pourri"), et personnage formidable de Becky Sharp.

qui a lu le dernier Dan Brown?, j'avoue avoir aimé me laisser embarquer par les 2 grds "classiques"(Da vinci" et "anges &démons")et me demande ce que vaut le dernier né..?!

Le journal de Benjamin LLorca d'Arnaud Cathrine: un de mes auteurs contemporains préférés avec Toussaint et...Modiano.
Lisez Sweet home ou Les vies de Luka, tout simplement déchirants.
Quantà Modiano, ce que j'aime chez lui, c'est cet univers familier que l'on retrouve de livre en livre, avec son milieu interlope, ses personnages paumés qui déambulent dans des villes solitaires,cette écriture pleine de pudeur.
Je comprends qu'on puisse ne pas aimer mais de là à dire que c'est du foutage de gueule, je trouve ça méchant

amarok a écrit:qui a lu le dernier Dan Brown?, j'avoue avoir aimé me laisser embarquer par les 2 grds "classiques"(Da vinci" et "anges &démons")et me demande ce que vaut le dernier né..?!

Pas encore acheté! J'attends de le trouver d'occasion à un prix raisonnable.

Pas moi,jamais.
Me suis déjà faite avoir par le da vinci code, à mourir d'ennui et vraiment très mal écrit, avec un style plus que transparent: j'ai attendu pendant les 2/3 du bouquin que l'action commence...avant de comprendre que ça ne commencerait jamais!
Alors, je ne vais pas remettre ça.

Tom a onze ans. Il vit dans un vieux mobil-home déglingué avec Joss, sa mère (plutôt jeune : elle l'a eu à treize ans et demi). Comme Joss aime beaucoup sortir tard le soir, tomber amoureuse et partir en week-end avec ses copains, Tom se retrouve souvent tout seul. Et il doit se débrouiller. Pour manger, il va dans les potagers de ses voisins, pique leurs carottes, leurs pommes de terre... Mais comme il a très peur de se faire prendre et d'être envoyé à la Ddass (c'est Joss qui lui a dit que ça pouvait arriver et qu'elle ne pourrait rien faire pour le récupérer), il fait très attention, efface soigneusement les traces de son passage, replante derrière lui, brouille les pistes. Un soir, en cherchant un nouveau jardin où faire ses courses, il tombe sur Madeleine (quatre-vingt-treize ans), couchée par terre au milieu de ses choux, en train de pleurer, toute seule, sans pouvoir se relever. Elle serait certainement morte, la pauvre vieille, si le petit Tom (petit homme) n'était pas passé par là...

Un livre doudou. Une histoire qui fait du bien, servie par une écriture simple et "fraîche".
J'avais déjà lu Allumer le chat de cet auteur, je compte lire très prochainement A Mélie sans mélo. J'adore.

Sur mon blog, je le fais voyager.

ça a l'air super ! c'est un roman pour adulte ou de la littérature jeunesse ?

Un roman pour adultes !

Je viens de terminer "Le jeune homme, la mort et le temps" de Matheson, sur les conseils d'Abraxas. Un très beau roman fantastique , une belle histoire d'amour et une atmosphère délicieusement surannée.

Je vous le conseille ! (et il existe en poche ! je l'ai commandé sur Amaz.... en passant par le bandeau !)

J'ai fini mes deux cadeaux de Noël : Le cercle littéraire des amateurs d'éplucheurs de patate et L'échappée belle d'Anna Gavalda.
J'ai beaucoup aimé les deux. Le premier est émouvant et sa forme épistolaire lui donne un rythme particulier, c'est très prenant! Le 2eme est très court et se lit très vite, c'est un joli roman autour de l'amour fraternel.

Cette semaine j'ai lu Amsterdam et l'enfant volé de Mac Ewan.

Le premier est un bijou, l'histoire est bien ficelée, et je trouve sa vision de l'amitié corrompue par l'individualisme moderne bien pensée.

L'enfant volé m'a demandé plus d'efforts pour poursuivre la lecture. C'est un de ses premiers romans et on sent plus le travail, tout n'est pas abouti, et je suis restée sur ma faim.

Après avoir lu 3 de ses œuvres, je commence à rentrer dans son univers, ses marottes, ses obsessions. Je ne sais pas vous mais j'aime assez le moment où un auteur vous devient familier, où ses œuvres se répondent en une multitudes de petits échos

Je vais de ce pas à la bibliothèque refaire mon stock de livres !

J'ai lu "Le sumo qui ne pouvait pas grossir" d'Eric Emmanuel Schmitt. Un enfant de la rue, Jun, est abordé par un vieillard qui veut lui donner une place pour un combat de sumos dans son école. Jun fuit par fierté, mais il est contraint d'accepter quand les événements se précipitent et qu'il est mis dans une situation délicate. A partir de là, il se passionne pour le combat de sumo et entre dans l'école pour devenir apprenti. Seulement, il ne parvient pas à grossir et se retrouve dans une impasse : il lui faudra retrouver la paix avec lui-même pour y parvenir.
Un court roman en apparence léger qui donne envie de le relire.

grace atwood a écrit:Cette semaine j'ai lu Amsterdam et l'enfant volé de Mac Ewan.

Le premier est un bijou, l'histoire est bien ficelée, et je trouve sa vision de l'amitié corrompue par l'individualisme moderne bien pensée.

L'enfant volé m'a demandé plus d'efforts pour poursuivre la lecture. C'est un de ses premiers romans et on sent plus le travail, tout n'est pas abouti, et je suis restée sur ma faim.

Après avoir lu 3 de ses œuvres, je commence à rentrer dans son univers, ses marottes, ses obsessions. Je ne sais pas vous mais j'aime assez le moment où un auteur vous devient familier, où ses œuvres se répondent en une multitudes de petits échos

Je vais de ce pas à la bibliothèque refaire mon stock de livres !

Oh oui, oh oui !! J'adore ça d'ailleurs !
Grace, tu me donnes vraiment envie de découvrir cet auteur...

Hier j'ai ENFIN pu terminer les deux romans qui traînaient sur ma table de chevet (je suis en vacances) :
Le Bagnard de l'Opéra d'Alexandre Dumas : j'ai bien aimé, sans être transcendée non plus. J'envisageais de le faire lire aux 4ème, mais je crois que je vais laisser tomber.

La nuit du Renard de Mary Higgins Clark. Je l'avais lu il y a très longtemps et comme j'entame avec mes 3ème l'étude du Dernier jour d'un condamné, je cherchais une idée de lecture cursive.

Je viens de relire toutes les pages du post et de noter les titres ou les auteurs qui me semblent prometteurs... Pfiou ! Et dire que j'ai encore au bas mot une 40ne de bouquins qui m'attendent bien sagement...

Cette aprèm, je vais faire un petit tour à la bibliothèque du coin, pour éviter de me ruiner...

Tiens, Mc Ewan m'avait fait de l'oeil à la bibli municipale, et puis bof... J'avais emprunté autre chose! Du coup, je me laisserai tenter par Amsterdam je pense!!! Merci, je te dirai ce que j'en ai pensé!

Alors, de mon côté, j'ai dévoré Shutter Island de Dennis Lehanne. Je voulais vraiment lire ce livre avant d'aller voir le film et je n'ai pas été déçue, j'ai passé un bon moment, l'écriture est simple (un peu trop? beaucoup de dialogues, l'écriture de polar à l'US, quoi!)), mais efficace; l'intrigue qui se referme et encercle peu à peu le personnage et le lecteur fonctionne très bien je trouve.

En voulant résilier un abonnement, Emma Rothner se trompe d’adresse et envoie un mail à un inconnu, un certain Leo Leike. Ce dernier, poliment, lui signale son erreur ; Emma s excuse, et, peu à peu, un dialogue s’engage entre eux, par mail uniquement. Au fil du temps, leur relation se tisse, s étoffe, et ces deux inconnus vont se mettre à éprouver l’un pour l’autre une certaine fascination.

Alors même qu’ils décident de ne rien révéler de leurs vies respectives, ils cherchent à deviner les secrets de l’autre... De plus en plus attirés et dépendants, Emmi et Leo repoussent néanmoins le moment fatidique de la rencontre. Emmi est mariée, et Leo se remet à grand peine d’un chagrin d amour. Un jour, pourtant enfin ! ils décident de se donner rendez-vous dans un café bondé de la ville. Mais ils s’imposent une règle : reconnaître l’autre qu’ils n’ont pourtant jamais vu, avec interdiction formelle de lui parler...

Un roman épistolaire que j'aurais lu d'une traite si j'avais pu.