Perles - tome II

perle de... moi, aujourd'hui, épuisée :
"qui a peint l'Enterrement à Ornans de Gustave Courbet ?" le pire c'est que je ne m'en étais pas rendue compte et m'étonnais que tous les élèves connaissent la réponse !

charlottofraise a écrit:Hum, Cacouette, si jamais ça peut te remonter le moral, voilà ce qu'on m'a demandé ce matin, en classe de 3e :
"Madame, y'a une épreuve de français au brevet ?"

ah oui quand même. ça me rappelle mes 3e latinistes il y a 2 ans: "madame, c'est quoi un cas?"

Là, on a bien envie de répondre : "c'est toi !"

Mélu a écrit:Là, on a bien envie de répondre : "c'est toi !"

c'est ce que j'ai fait... avec humour et en riant, mais en riant un peu jaune quand même.

Bon, ça va être difficile à raconter, mais c'était fendard.
Séance sur la Bible, passage de la Genèse :
La prof, d'une voix solennelle : "Et Dieu dit... Yannick, pose ces ciseaux tout de suite!"
" Euh, non, enfin Dieu dit pas ça, mais.... "
Gros fou rire.

Toujours pendant cette séance sur la Bible....
Une question très sérieuse, de la part d'une élève soucieuse :
"Madame, au paradis, il y a des profs?"
J'ai répondu que non, ils étaient trop occupés à torturer des élèves en enfer à coups de punitions éternelles ...

On étudiait en 4° le vocabulaire pour décrire des lèvres. Un élève me propose le mot "pulpeuses". Un autre, innocemment, a mal entendu et dit : "Hein, quoi ? Les valseuses ?"
Personne ne réagit (intérieurement, j'étais pliée), mais l'un d'eux, un peu plus au courant éclate finalement de rire. Les autres lui demandent pourquoi. Il me dit alors : "mais madame, je peux pas expliquer ça en classe !"

J'ai une classe de 3e exceptionnelle, hélas. Voici ce que j'ai trouvé dans une rédaction :
"Ainsi, on s'amusèrent tellement ; on bu plusieurs verres de champomy et on mangèrent beaucoup de gâteaux à un point qu'on devinrent totalement ivres."
Je crois avoir failli à mon rôle de professeur en corrigeant cette copie : au lieu de relever le petit problème de conjugaison, j'ai demandé comment on pouvait s'enivrer avec du champomy et des gâteaux…

Tu ne crois pas que ton élève s'est censuré? En 3ème, il a dépassé le stade du Champomy, mais sait bien qu'il ne peut pas le dire dans une rédaction, d'où la boulette !

aposiopèse a écrit:perle de... moi, aujourd'hui, épuisée :
"qui a peint l'Enterrement à Ornans de Gustave Courbet ?" le pire c'est que je ne m'en étais pas rendue compte et m'étonnais que tous les élèves connaissent la réponse !

Moi aussi, je devais être fatiguée : " Le texte est au passé simple. Quel est le temps utilisé quand l'autobiographe commente ses souvenirs au présent ? " Les élèves se sont mis à rire.

Cours: parodie de contes

Elève 1 : Je sais, moi ! Ce prince a un défaut: il est macho.
Elève 2 : Pff pff pff... Mon père il est pareil, j'crois !
Elève 3 : Madame , ça existe les femmes "macho" ?"
(Un temps; moue franchement sceptique)
Elève 3 : Mmmm... c'est "machette" le féminin de "macho ?

En seconde, lors d'une interrogation de leçon, suite à une séance sur le Romantisme où j'avais expliqué à mes élèves que le poète issu de ce mouvement se sent proche des déchainements de la nature dans lesquels il voit une métaphore de ses sentiments exacerbés : "Le poète romantique s'intéresse beaucoup à la météo" No comment...

La conjugaison du passé simple selon un de mes élèves de 3eme:
Nous arrivîmes
Nous prenâmes
il venu
nous finissâmes

Adri a écrit:Tu ne crois pas que ton élève s'est censuré? En 3ème, il a dépassé le stade du Champomy, mais sait bien qu'il ne peut pas le dire dans une rédaction, d'où la boulette !

Oh, non pas celle-là ne connaît pas l'auto-censure… Non seulement elle ignore que bien manger permet de mieux tenir l'alcool, mais c'est un souvenir d'enfance.

Lora a écrit:

aposiopèse a écrit:perle de... moi, aujourd'hui, épuisée :
"qui a peint l'Enterrement à Ornans de Gustave Courbet ?" le pire c'est que je ne m'en étais pas rendue compte et m'étonnais que tous les élèves connaissent la réponse !

Moi aussi, je devais être fatiguée : " Le texte est au passé simple. Quel est le temps utilisé quand l'autobiographe commente ses souvenirs au présent ? " Les élèves se sont mis à rire.

Ah ben ça vaut le Télémagouille des Inconnus :

- Qui a écrit les Fables de La Fontaine?
- La Fontaine!
- Qui a écrit les Lettres de Mon Moulin?
- Mon Moulin!

pas vraiment une perle mais un gros moment de solitude avec mes premières... Alors que nous travaillions un corpus sur le travail de l'acteur, je leur lis un passage d'un cours de Jouvet en insistant sur les mots relatifs aux sentiments afin qu'ils comprennent que l'acteur doit, selon lui, s'identifier à son rôle.

Sauf qu'en leur lisant le texte à voix haute (et de façon vivante en plus), j'ai pris conscience que certaines phrases risquaient d'être mal interprétées :
"tu la sens, cette scène D'Elmire, tu la sens très bien" J'ai prié intérieurement pour que leur esprit mal placé n'y voie pas d'allusion sexuelle, mais ça n'a pas loupé ! Je ne vous raconte pas la tête des élèves, la plupart se mordaient les lèvres mais certains ont éclaté de rire.
Au moins, ils se souviendront du texte !

A la question "pourquoi utilise-t-on l'imparfait à la ligne 10 ?" réponse de Thibault...

"On l'utilise parce que c'est un temps du passé qu'on utilise à l'écrit et s'ait le meilleure temps du passé avec l'imparfait pour aller avec les contes."

J'adore!

Et lui au moins, il a appris sa leçon..juste pas trop compris comment s'en servir...lol

Dans la phrase de Valère (L'Avare) : "je vous le demande à genoux, ce trésor plein de charmes", souligner le COD et donner sa nature. L'élève souligne "ce trésor plein de charmes" en écrivant "c'est une subornée". Pauvre Elise !

j'ai appris ce matin à une de mes élèves de 2des (bonne élève en prime) que les marsupilamis n'existaient pas et qu'il n'y avait pas de pirahnas dans la Méditerrannée

aposiopèse a écrit:perle de... moi, aujourd'hui, épuisée :
"qui a peint l'Enterrement à Ornans de Gustave Courbet ?" le pire c'est que je ne m'en étais pas rendue compte et m'étonnais que tous les élèves connaissent la réponse !

Idem, dans une interro la semaine dernière, une question sur les reprises lexicales :
"Quel est la nature du GN souligné ?"

Et le pire c'est que :
1) je ne m'en suis rendue compte que lorsque j'ai corrigé les copies
2) mes élèves sont tellement nuls qu'ils n'ont même pas vu que la réponse était dans la question, et pas un seul n'a mis la bonne réponse !!! Par contre j'ai eu droit à pléthore de "c'est un pronom", "c'est un COI", "c'est un sujet" etc.

aujourd'hui mon élève de 4e adorée (je ne vous parle décidément que d'elle) me demandé très sérieusement, en plein exercice de conjugaison :
- Mme ???
- oui
- Alors je reprends : je... tu... et après c'est quoi ?
- ah ah, arrête...
- Ben quoi ? que je sais plus moi...
- (autre élève) : non tu blagues...
- mais non, je ne sais vraiment pas... pourquoi vous vous tenez la tête et pourquoi vous répondez pas madame ?
- parce que je suis à deux doigts de me suicider...
- (autre élève, serviable): après c'est "il"

dernier cours de ma séquence sur Molière. Un de mes élèves, comprenant soudain que le Malade Imaginaire n'est pas qu'une grosse comédie scato, mais un moyen de faire une satire de la médecine (et de la religion) s'est écrié avec un admiration à propos de Molière : " ah mais il était vachement doué, ce mec !".

"Il fait miroiter cette image à nos yeux qui essaient toujours d'y croire."

J'adore

Consigne du jour: Ecrivez un calligramme, il aura la forme de l'animal de votre choix..
Je passe dans les rangs et reste perplexe:
-S.., pourquoi dessines-tu un carré? Un carré çà n'est pas un animal?
-Ben si madame, c'est un poisson pané!

A la question : "quelle était la profession du père de Schubert ?".
réponse d'un élève : "C'était le Roi des Aulnes"