réélitiser le lycée

Je suis désolée mais le post dramatique d'Aquila ne faisait pas seulement état d'un niveau désastreux. Il s'agissait d'un public que nous sommes pour la plupart incapables de prendre en charge, parce que les comportements sont au-delà du borderline. Quel remède ? quelle structure spécialisée ?

heather a écrit:Je suis désolée mais le post dramatique d'Aquila ne faisait pas état d'un niveau désastreux. Il s'agissait d'un public que nous sommes pour la plupart incapables de prendre en charge, parce que les comportements sont au-delà du borderline. Quel remède ? quelle structure spécialisée ?

heu... sinon, à part leur comportement, ça veut dire qu'ils sont hyper doués ? Je ne pense pas : c'est lié.

Structure spécialisée ? Mais tu rêves !
les structures spécialisées sont des établissements réservés aux handicaps (et je m'y connais)

là, on parle d'un comportement de l'ensemble d'une classe, voire un établissement.

Sinon, je viens de lire l'article, et je suis tout à fait d'accord avec ce monsieur.

Je ne vois pas trop la relation entre "faire une classe d'excellence pour aider les bons à s'épanouir" et "laisser tomber les autres"

Créer des classes d'élites ne risque pas de régler le problème, en tous cas.

m'enfin, est-ce que ça l'agravera ?

lilith888 a écrit:

heather a écrit:Je suis désolée mais le post dramatique d'Aquila ne faisait pas état d'un niveau désastreux. Il s'agissait d'un public que nous sommes pour la plupart incapables de prendre en charge, parce que les comportements sont au-delà du borderline. Quel remède ? quelle structure spécialisée ?

heu... sinon, à part leur comportement, ça veut dire qu'ils sont hyper doués ? Je ne pense pas : c'est lié.

Structure spécialisée ? Mais tu rêves !
les structures spécialisées sont des établissements réservés aux handicaps (et je m'y connais)

là, on parle d'un comportement de l'ensemble d'une classe, voire un établissement.

Entre les hyper doués et les difficultés majeures, il y a toute une palette... Ces élèves sont en rupture scolaire parce qu'ils n'ont pas été disciplinés (au sens kantien); le boxon ne résulte pas toujours d'une incompréhension ; il en est parfois la cause.

je suis d'accord, je n'ai pas fait dans la nuance. Mais là, je pense réellement que le comportement animal (oui, osons le terme) va de pair avec un niveau désastreux

lilith888 a écrit:m'enfin, est-ce que ça l'agravera ?

Ben, je pense que oui. On aura l'impression de régler quelque chose. On ne changera rien à ce qui se passe avant le lycée. Et bientôt, on s'étonnera de ne trouver personne à mettre dans ces classes d'élite. Ou bien l'on baissera le niveau de ces classes, en arguant de la nécessité d'adapter la pédagogie à de nouveaux types d'élèves.

Ah, non, ça, c'est ce qui se passe maintenant.

Je ne suis pas trop d'accord avec toi. Bien sûr, dire qu'on va aider les élèves doués relève presque d'un tabou, mais au non de quoi ? Personnellement, je suis tout à fait d'accord avec l'auteur de l'article lorsqu'il dit vouloir rétablir certaines exigences.

Parce que le nivellement par le bas, merci bien, on voit ce que ça donne...

Quand je parle de démocratisation de l'instruction, je ne parles pas du tout de nivellement par le bas, au contraire. Si on améliore l'enseignement par le bas, le haut va mieux. C'est peut-être plus cher, mais c'est la seule solution viable.

mais comment améliorer l'enseignement par le bas ?
Ne penses-tu pas que la volonté de s'en sortir, d'apprendre, de travailler, d'étudier, doit AVANT tout, venir des élèves eux-mêmes ?

Comment forcer un élève à travailler s'il n'en a pas envie ? Et en plus, pourquoi le ferait-il le bougre, alors qu'il peut rester là, à chauffer la chaise, tout en faisant rire ses petits camarades qui n'attendent que ça ? Les conséquences, sanctions ? Pas grand chose qui pourrait lui faire peur dans l'état immédiat des choses

lilith888 a écrit:mais comment améliorer l'enseignement par le bas ?
Ne penses-tu pas que la volonté de s'en sortir, d'apprendre, de travailler, d'étudier, doit AVANT tout, venir des élèves eux-mêmes ?

Comment forcer un élève à travailler s'il n'en a pas envie ? Et en plus, pourquoi le ferait-il le bougre, alors qu'il peut rester là, à chauffer la chaise, tout en faisant rire ses petits camarades qui n'attendent que ça ? Les conséquences, sanctions ? Pas grand chose qui pourrait lui faire peur dans l'état immédiat des choses

Je ne pense pas que les problèmes scolaires sont seulement des problèmes de comportement. Le plus souvent, ces derniers sont le résultat d'une situation d'échec due à un mauvais enseignement au début de la scolarité.

lilith888 a écrit:mais comment améliorer l'enseignement par le bas ?
Ne penses-tu pas que la volonté de s'en sortir, d'apprendre, de travailler, d'étudier, doit AVANT tout, venir des élèves eux-mêmes ?

Comment forcer un élève à travailler s'il n'en a pas envie ? Et en plus, pourquoi le ferait-il le bougre, alors qu'il peut rester là, à chauffer la chaise, tout en faisant rire ses petits camarades qui n'attendent que ça ? Les conséquences, sanctions ? Pas grand chose qui pourrait lui faire peur dans l'état immédiat des choses

Moi, je les prends tout petits, à cinq ans (je les prendrais bien plus jeunes, mais ce sont les élèves de ma collègue, alors je les lui laisse ). Parfois, ce n'est pas facile (j'ai encore deux "récalcitrants", actuellement, que j'appâte à coups de bons-points, l'un en a eu quatre aujourd'hui pour quatre lignes d'écriture réussies et l'autre, trois, deux pour travail fini à l'heure et propre et un pour conduite "exemplaire"), mais, peu à peu, ça progresse.
Et quand ils ressortent de ma classe, à huit ans, ils sont persuadés d'être à l'école pour apprendre, travailler, étudier alors, machinalement, ils apprennent, travaillent, étudient... Et ça leur dure au moins jusqu'au collège.

Voilà, quand on peut on veut, et pas l'inverse.

doctor who a écrit:Voilà, quand on peut on veut, et pas l'inverse.

ok... m'enfin, on remarque quand même qu'en règle générale, ça marche mieux avec les 6ème ce truc là qu'avec les 4ème par exemple...

doublecasquette a écrit: Et ça leur dure au moins jusqu'au collège.

Mais est-ce que la catastrophe arrive au tournant de la cinquième à la quatrième ? Parce que c'est là que les mignons Gizmo de Sixième se transforment en horrible Gremlins.

Mais doctor who il y a des élèves complètement désocialisés, destructurés au collège ! On leur propose quoi à ces élèves ? Quel type d'enseignement ? Merci lilith de me pas me faire dire ce que je n'ai pas dit sur le handicap.

C'est justement à cet âge-là que je situerais une bifurcation des sections (technique ou culturelle).

Mais honnêtement, envisager des quatrièmes ayant tous suivi un enseignement tel que celui que prodigue Doublecasquette relève de la science-fiction. On serait surpris, je pense, du niveau et de la sacro-sainte motivation.

heather a écrit:Mais doctor who il y a des élèves complètement désocialisés, destructurés au collège ! On leur propose quoi à ces élèves ? Quel type d'enseignement ? Merci lilith de me pas me faire dire ce que je n'ai pas dit sur le handicap.

Comme tu le dis : "au collège". Quel est le rôle du primaire et de la maternelle dans la déstructuration de ces élèves? Si l'école avait vraiment une ambition structurante, et les moyens intellectuels de l'accomplissement de cette ambition, ça irait déjà beaucoup mieux.
Après, il y aura toujours un petit pourcentage de cas sociaux. Mais pas autant que maintenant.

Moi qui croyais que le post de double casquette c'était du second degré

heather a écrit: Merci lilith de me pas me faire dire ce que je n'ai pas dit sur le handicap.

humph.... Je ne faisais que rétablir la définition d'établissement spécialisé (je suis en plein dedans : je remplis les joyeux dossiers administratifs pour obtenir la sacro-sainte AVS pour mon fils......... ô joie !)

heather a écrit:Moi qui croyais que le post de double casquette c'était du second degré

Ah bon? Pourquoi?

heather a écrit:Moi qui croyais que le post de double casquette c'était du second degré

A quel niveau, du second degré ?

Cela m'a l'air tellement idéal que je me suis dit que tu faisais du second degré. Il faut dire que j'ai une amie PE dans le 91...

Ruthven a écrit: le boxon ne résulte pas toujours d'une incompréhension ; il en est parfois la cause.

Heureuse de lire ça. Il faudrait en parler à ma formatrice qui n'a pas compris ça...

Le boxon et l'incompréhension, c'est la poule et l'oeuf de la réflexion sur l'école. Et si on améliorait les deux en même temps, l'un par l'autre?
Mais pas l'un pour l'autre. L'important, c'est la compréhension.