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- snowNiveau 9
Quand je vois ce que donne le socle commun dans les matières scientifiques, j'en frémis d'horreur... c'est tout ce que je déteste: des tableaux vides de sens, une perte de temps abyssale, et sans déclencher le moindre progrès chez l'élève.
Il est hors de question que pour chacune de mes évaluations, je coche ces petites cases. Je préfère passer du temps, beaucoup de temps, sur l'essentiel (dénicher le texte qui fera mouche, l'anecdote qui les accrochera, peaufiner l'analyse d'un extrait...mon boulot quoi).
J'ai l'impression qu'on file tout droit vers une liste d'items complètement creuse qui cherche à bercer l'élève, ses parents et l'institution de douces illusions bien rassurantes.
Maintenant, quand j'ai exprimé ce point de vue en réunion, mes collègues scientifiques ont crié au scandale. Vraiment crié...
Il est hors de question que pour chacune de mes évaluations, je coche ces petites cases. Je préfère passer du temps, beaucoup de temps, sur l'essentiel (dénicher le texte qui fera mouche, l'anecdote qui les accrochera, peaufiner l'analyse d'un extrait...mon boulot quoi).
J'ai l'impression qu'on file tout droit vers une liste d'items complètement creuse qui cherche à bercer l'élève, ses parents et l'institution de douces illusions bien rassurantes.
Maintenant, quand j'ai exprimé ce point de vue en réunion, mes collègues scientifiques ont crié au scandale. Vraiment crié...
- InvitéInvité
pour moi, c'est bien simple, et c'est comme l'épreuve Histoire des arts:
Travail supplémentaire non payé = NON
Travail supplémentaire non payé = NON
- neoSage
Totalement opposé au socle commun :
- travail supplémentaire colossal si on le faisait corectement (saucissonner l'ensemble du travail de l'année en une centaine de "compétences" et évaluation individuelle de chacune de ces compétences pour chacun des élèves dans chacune des classes : un travail de titan !!!) ;
- travail supplémentaire non rémunéré ;
- incohérence profonde de l'attestation, qui regroupe des items qui n'ont rien à voir entre eux sous une même "compétence" (notamment pour le français) ;
- incohérence profonde entre le socle et les programmes (on nous demande, au nom d'une transversalité idéologique, d'évaluer des compétences qui ne font pas partie des programmes de notre discipline ; en langues c'est encore pire, puisque le programme de LV1 en 3ème correspond au niveau B1, et le socle correspond au niveau A2, c'est-à-dire fin de 5ème : comment articuler la transmission du programme et la validation du A2 ??? ; sans compter l'impossibilité d'éavluer l'expression orale en interaction et l'expression orale en continu dans des classes surchargées, alors que cela ne me pose aucun problème en LV2 vu l'effectif restreint) ;
- dévalorisation de l'enseignement disciplinaire, le français est "évaluable" par n'importe quel prof de n'importe quelle discipline ; à terme, qu'est-ce qui justifiera l'existence d'un CAPES de lettres, si n'importe quel prof peut remplir la "mission", càd valider le socle en français... porte ouverte à la bi-valence !
- aucune précision sur les critères de validation d'une compétence : si l'élève maîtrise 5 items sur 6 dans une mêm compétence, on fait quoi ?? On valide la compétence ?? Pour ma part, si nous ne parvenons pas au boycott, je m'y opposerais catégoriquement, et serai suivi par plusieurs collègues. Dans ce cas, le chef va le regretter, puisqu'on n'atteindra pas 25% de validation du socle dans mon collège, alors que celui-ci est censé être obligatoire pour le brevet à partir de l'an prochain :
- argument qui synthétise les autres, et qui justifie une résistance MASSIVE : socle = évaluation locale, en interne, donc nécessairement arbitraire et injuste (c'est déjà le cas pour le A2 : 44% chez nous contre 91 % pour l'académie, mais c'est évident que les exigences n'onyt pas été les mêmes dans tous les collèges), et soumise aux pressions du chef d'établisement (on m' a demandé l'an dernier de falsifier la fiche de validation du A2 pour un élève, ce que j'ai refusé, et on nous a bien fait comprendre cette année qu'on devait valider beaucoup plus d'élèves cette année, à quoi j'ai répondu que je ne voyais pas comment, vu que nos demandes d'une heure en classe dédoublée pour travailler l'oral, etc, sont restées lettres mortes, et, pire, les effectifs de classes ont fortement augmenté à cause des restrictions budgétaires, dégradant encore plus les conditions d'enseignement dans toutes les matières, mais encore plus en langues). Donc sacralisation du contrôle continu et suppression, à terme, du diplôme NATIONAL, puisque le livret, à terme, se substituerait au brevet.
Il n'y a pas d'obligation de remplir le livret cette année (il s'agit cette année d'une "expérimentation généralisée à tous les collèges" ; on peut donc très bien expérimenter et en tirer le bilan qu'il n'est pas possible de remplir l'attestation dans ds conditions satisfaisante, vu la mltiplicité des incohérences). Le SNES, au niveau national, appelle les collègues à "construire collectivement le refus de la validation du socle par le livret de compétences".
- travail supplémentaire colossal si on le faisait corectement (saucissonner l'ensemble du travail de l'année en une centaine de "compétences" et évaluation individuelle de chacune de ces compétences pour chacun des élèves dans chacune des classes : un travail de titan !!!) ;
- travail supplémentaire non rémunéré ;
- incohérence profonde de l'attestation, qui regroupe des items qui n'ont rien à voir entre eux sous une même "compétence" (notamment pour le français) ;
- incohérence profonde entre le socle et les programmes (on nous demande, au nom d'une transversalité idéologique, d'évaluer des compétences qui ne font pas partie des programmes de notre discipline ; en langues c'est encore pire, puisque le programme de LV1 en 3ème correspond au niveau B1, et le socle correspond au niveau A2, c'est-à-dire fin de 5ème : comment articuler la transmission du programme et la validation du A2 ??? ; sans compter l'impossibilité d'éavluer l'expression orale en interaction et l'expression orale en continu dans des classes surchargées, alors que cela ne me pose aucun problème en LV2 vu l'effectif restreint) ;
- dévalorisation de l'enseignement disciplinaire, le français est "évaluable" par n'importe quel prof de n'importe quelle discipline ; à terme, qu'est-ce qui justifiera l'existence d'un CAPES de lettres, si n'importe quel prof peut remplir la "mission", càd valider le socle en français... porte ouverte à la bi-valence !
- aucune précision sur les critères de validation d'une compétence : si l'élève maîtrise 5 items sur 6 dans une mêm compétence, on fait quoi ?? On valide la compétence ?? Pour ma part, si nous ne parvenons pas au boycott, je m'y opposerais catégoriquement, et serai suivi par plusieurs collègues. Dans ce cas, le chef va le regretter, puisqu'on n'atteindra pas 25% de validation du socle dans mon collège, alors que celui-ci est censé être obligatoire pour le brevet à partir de l'an prochain :
- argument qui synthétise les autres, et qui justifie une résistance MASSIVE : socle = évaluation locale, en interne, donc nécessairement arbitraire et injuste (c'est déjà le cas pour le A2 : 44% chez nous contre 91 % pour l'académie, mais c'est évident que les exigences n'onyt pas été les mêmes dans tous les collèges), et soumise aux pressions du chef d'établisement (on m' a demandé l'an dernier de falsifier la fiche de validation du A2 pour un élève, ce que j'ai refusé, et on nous a bien fait comprendre cette année qu'on devait valider beaucoup plus d'élèves cette année, à quoi j'ai répondu que je ne voyais pas comment, vu que nos demandes d'une heure en classe dédoublée pour travailler l'oral, etc, sont restées lettres mortes, et, pire, les effectifs de classes ont fortement augmenté à cause des restrictions budgétaires, dégradant encore plus les conditions d'enseignement dans toutes les matières, mais encore plus en langues). Donc sacralisation du contrôle continu et suppression, à terme, du diplôme NATIONAL, puisque le livret, à terme, se substituerait au brevet.
Il n'y a pas d'obligation de remplir le livret cette année (il s'agit cette année d'une "expérimentation généralisée à tous les collèges" ; on peut donc très bien expérimenter et en tirer le bilan qu'il n'est pas possible de remplir l'attestation dans ds conditions satisfaisante, vu la mltiplicité des incohérences). Le SNES, au niveau national, appelle les collègues à "construire collectivement le refus de la validation du socle par le livret de compétences".
- neoSage
Et rédigée par une collègue de lettres de mon collège !V.Marchais a écrit:Abraxas, votre analyse, l'APL l'a déjà faite. Elle est ici :
http://www.aplettres.org/
- CathEnchanteur
[quote="kensington"]Un point de vue très intéressant sur le blog de JP Brighelli:
Alors c'était quoi le sujet, déjà? Socle commun et livret de compétences? Pour moi c'est NON, NON et NON.
Le Lycée Professionnel est un point d'observation idéal pour voir tous les naufragés du système qui après 10 ans de scolarisation ne maîtrisent pas 300 mots. S'ils connaissaient le quart de ce qui est préconisé dans le socle commun, on avancerait enfin...
Du reste, la réforme du Bac Professionnel (désormais en 3 ans), sur le plan des programmes de français et d'histoire, est intéressante : les cours sur la Renaissance, l'humanisme, les Lumières, etc, sont réhabilités et permettent de renouer avec la transmission d'une culture commune.
Ah oui, vraiment? Alors dommage qu'on n'ait pas tenu compte de notre avis, qu'on continue à nous imposer une réforme dont nous, enseignants de LP, avions très majoritairement dit que nous ne voulions pas!
Que penser d'ambitions qui, sur le papier, sont revues à la hausse (jetez un coup d'œil sur le contenu du programme que je trouve très intéressant, au passage) alors que le cursus passe de 4 à 3 ans et que les horaires ont fondu comme neige au soleil? Que faire d'élèves arrivant en théorie avec la bénédiction du conseil de classe de 3°, mais dont certains ne maîtrisent ni l'orthographe d'usage, ni la syntaxe la plus élémentaire, dont l'ignorance en matière de vocabulaire remplirait tous les n° du BO, passés et à venir ? Qu'il aurait fallu les mettre en CAP ? Mais il n'y a pas de CAP! Et de toute façon c'est la merveilleux PAM qui décide (et non ces réacs de profs).
Nos élèves n'ont même pas les horaires définis par le BO, et quand je vais réclamer on me dit que le lycée n'a pas les heures, et on me suggère de façon à peine voilée de faire du bénévolat si je veux mettre au même niveau d'ex-élèves de 3° "aménagée", d'autres moyens, d'autres pas mauvais, des sortants de 2°, voire de 1°.
Comment ça je n'y arrive pas? Et la pédagogie différenciée? (la schizophrénie, vous voulez dire?)
EtIl me semble qu'à vouloir rejeter, par réflexe, ce qui vient du ministère (et de l'Europe), on risquerait de se priver d'une chance contribuant à mette un coup d'arrêt à la dérive de l'école. Je vois plutôt ce recentrage sur les fondamentaux comme un anti-"séquence pédagogique" et "l'élève doit construire lui-même ses propres savoirs"...
Là c'est le top parce que c'est exactement le contraire de ce que nous a dit notre inspectrice de lettres en formation! Qu'il était hors de question que le prof amène des connaissances! Qu'on devait partir des savoirs des élèves!
Ecrit par : Daniel Arnaud | 04 décembre 2009
Alors c'était quoi le sujet, déjà? Socle commun et livret de compétences? Pour moi c'est NON, NON et NON.
- AbraxasDoyen
doctor who a écrit:Et un dépassement dialectique possible, par Gilbert Molinier : http://michel.delord.free.fr/molinier/gm-competence-nicohirtt1.pdf
Le jour où Gilbert Molinier dépassera quelque chose, vous me direz…
Faudrait déjà qu'il dépasse son nombril…
- kensingtonEsprit éclairé
neo a écrit:
Pour ma part, si nous ne parvenons pas au boycott, je m'y opposerais catégoriquement, et serai suivi par plusieurs collègues. Dans ce cas, le chef va le regretter, puisqu'on n'atteindra pas 25% de validation du socle dans mon collège, alors que celui-ci est censé être obligatoire pour le brevet à partir de l'an prochain :
Le jury d'examen du brevet validera dans votre dos pour obtenir les chiffres qu'il veut. Et le tour sera joué.
- AmaliahEmpereur
V.Marchais a écrit:Très vite parce que pas le temps ce matin...
Notre statut ne nous permettra pas de boycotter les livrets d'évaluation. Par contre, je mets ma main à couper que, très bientôt, nos chers IPR exigeront de nous que nous construisions nos "séquences" autour non plus d'objectifs généraux mais de compétences : tous nos cours vont devoir s'articuler autour de ces compétences visées et c'est là que ça risque de sérieusement déraper en termes de contenus. S'il peut (doit) y avoir une résistance de notre part, c'est là qu'elle se situera : dans le refus de subordonner le contenu de nos cours, c'est-à-dire des connaissances dispensées, aux compétences du socle. Et pour cela, il va falloir prendre appui vigoureusement sur les nouveaux programmes.
Je cite mon inspectrice au mois de novembre : "ah de toute façon, en français il n'y a pas de connaissances à acquérir!"
Elle a tout rapporté à la démarche actionnelle, passant sous silence la dimension humaniste et culturelle des textes... Re
- LMVénérable
C@ro a écrit:V.Marchais a écrit:Très vite parce que pas le temps ce matin...
Notre statut ne nous permettra pas de boycotter les livrets d'évaluation. Par contre, je mets ma main à couper que, très bientôt, nos chers IPR exigeront de nous que nous construisions nos "séquences" autour non plus d'objectifs généraux mais de compétences : tous nos cours vont devoir s'articuler autour de ces compétences visées et c'est là que ça risque de sérieusement déraper en termes de contenus. S'il peut (doit) y avoir une résistance de notre part, c'est là qu'elle se situera : dans le refus de subordonner le contenu de nos cours, c'est-à-dire des connaissances dispensées, aux compétences du socle. Et pour cela, il va falloir prendre appui vigoureusement sur les nouveaux programmes.
Je cite mon inspectrice au mois de novembre : "ah de toute façon, en français il n'y a pas de connaissances à acquérir!"
Elle a tout rapporté à la démarche actionnelle, passant sous silence la dimension humaniste et culturelle des textes... Re
Ah, ben, au moins, ici, ça a le mérite d'être clair: nous devons construire nos cours autour des compétences du socle commun.
Réunions sur réunions avec le chef, il veut l'évaluation par compétences.
Déjà appliqué dans les matières scientifiques et l'histoire-géo; mes élèves (je le vois en ATP) ont des tableaux de compétences au début de chaque chapitre ou leçon.
En français, on n'en veut pas...
Réunion officielle cette semaine!
- kensingtonEsprit éclairé
C@ro a écrit:V.Marchais a écrit:Très vite parce que pas le temps ce matin...
Notre statut ne nous permettra pas de boycotter les livrets d'évaluation. Par contre, je mets ma main à couper que, très bientôt, nos chers IPR exigeront de nous que nous construisions nos "séquences" autour non plus d'objectifs généraux mais de compétences : tous nos cours vont devoir s'articuler autour de ces compétences visées et c'est là que ça risque de sérieusement déraper en termes de contenus. S'il peut (doit) y avoir une résistance de notre part, c'est là qu'elle se situera : dans le refus de subordonner le contenu de nos cours, c'est-à-dire des connaissances dispensées, aux compétences du socle. Et pour cela, il va falloir prendre appui vigoureusement sur les nouveaux programmes.
Je cite mon inspectrice au mois de novembre : "ah de toute façon, en français il n'y a pas de connaissances à acquérir!"
Elle a tout rapporté à la démarche actionnelle, passant sous silence la dimension humaniste et culturelle des textes... Re
Eh bien, cette inspectrice dit n'importe quoi puisque il s'agit du "socle commun de connaissances et de compétences". Dans le texte même du socle (pas les grilles d'évaluation) il y a une partie "connaissances" à chaque fois, elle vient en premier d'ailleurs.
Les programmes ne remplacent pas le socle, ils intègrent maintenant une "dimension socle". Enseigner les programmes, c'est en partie enseigner le socle. Il s'agit d'intégrer dans nos évaluations une évaluation explicite des compétences définies dans le socle.
Je trouve en effet complètement légitime de nous accrocher aux savoirs, aux connaissances que l'on a à enseigner mais elles ne sont pas absentes du socle. Elles sont en effet absentes de la validation des paliers, on l'on ne valide officiellement que des compétences, mais leur maîtrise implique forcément la maîtrise des connaissances qui vont avec.
Et puis ce n'est pas d'aujourd'hui que les programmes officiels parlent de compétences à côté des connaissances. La nouveauté c'est que la loi demande à l'école de les faire acquérir aux élèves.
Je pense qu'il ne faut ni idéaliser le socle, ni le diaboliser; ne pas s'en contenter mais comprendre (enfin c'est mon point de vue) que si nos élèves maîtrisaient cela et rien d'autre ce serait déjà beaucoup par rapport à la situation actuelle. Je ne crois pas que les connaissances actuelles du "collégien moyen" soient si impressionnantes que cela, et ses compétences non plus d'ailleurs. C'est pour ça que que je rejoins l'avis de D. Arnaud que j'ai cité plus haut. Tout dépend de l'usage qu'on en fera. Au delà des croix dans un livret, qu'est-ce qui nous empêche dans nos pratiques d'évaluation de rester exigeant sur les connaissances puisqu'elles sont dans les programmes et de toute façon dans le socle aussi? Rejeter tout en bloc, c'est favoriser la transformation de tout cela en une mascarade totale alors que ça pourrait ne pas en être une.
- Reine MargotDemi-dieu
C'est être très optimiste....
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- CelebornEsprit sacré
marquisedemerteuil a écrit:C'est être très optimiste....
"Inconscient" me semble davantage être le mot approprié. On n'a pas attendu le socle pour dire que les élèves devaient savoir lire et écrire ; on n'arrête pas de le dire, même : les discours, ça ne mange pas de pain. En revanche, le saucissonnage du savoir en trucs incochables assaisonné de savoir-faire et de savoir-être pour bien faire tourner la mayonnaise, ça, c'est ce qu'on nous demande de FAIRE, et c'est ça, le problème (il va bien falloir s'y coller, à ces piliers 6 et 7, hem...). Nos programmes, de ce point de vue, sont nettement meilleurs, mais on fait tout pour nous en éloigner...
Véronique, vous qui êtes souvent de bon conseil, quelle vous semble être la meilleure stratégie de lutte ? Le frontal ("nan, j'le f'rai pas") est à mon sens inenvisageable comme vous l'expliquiez à mon sens fort justement. Ma première idée ("on dit que tout le monde l'a, on coche "oui" partout sans y regarder") qui me semblait vider la chose de son sens, après discussion avec mes collègues, m'apparaît dangereuse car vraiment mensongère d'une part, et car elle avalise le système proposé (en fait, on fait ce qu'on veut qu'on fasse). Finalement, j'en suis bloqué à l'idée de ma collègue, de mettre "non" partout, et vogue la galère. On se fera engueuler, mais au moins on fait le boulot et on lutte contre la chose.
Voyez-vous d'autres solutions ? Et en ce qui concerne celle-ci, comment la mettre en oeuvre le + efficacement possible, en évitant les divers pièges que je ne vois probablement pas encore ?
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- Reine MargotDemi-dieu
Je vois mal comment lutter dans la mesure où la chose est passée, et qu'elle va être appliquée maintenant. Moi je validerai "oui" à toutes les compétences pour ceux qui ont la moyenne, et ceux qui sont en dessous je metrai "non" à ce qui pèche de façon la plus évidente.
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- kensingtonEsprit éclairé
Celeborn a écrit:marquisedemerteuil a écrit:C'est être très optimiste....
"Inconscient" me semble davantage être le mot approprié. On n'a pas attendu le socle pour dire que les élèves devaient savoir lire et écrire ; on n'arrête pas de le dire, même : les discours, ça ne mange pas de pain. En revanche, le saucissonnage du savoir en trucs incochables assaisonné de savoir-faire et de savoir-être pour bien faire tourner la mayonnaise, ça, c'est ce qu'on nous demande de FAIRE, et c'est ça, le problème (il va bien falloir s'y coller, à ces piliers 6 et 7, hem...). Nos programmes, de ce point de vue, sont nettement meilleurs, mais on fait tout pour nous en éloigner...
Inconscient , rien que ça ? Allez, disons naïf, c'est moins gratuitement agressif, presque gentil!
- Reine MargotDemi-dieu
J'ai dit "optimiste"... sinon, les arguments de celeborn sont pertinents: on n'a pas attendu le socle pour avoir des exigences auprès des élèves, ça pose un vrai problème d'évaluation (plusieurs disciplines concernées à la fois, plusieurs compétences concernées dans un seul exercice, compétences au contenu flou...)
Et ça change considérablement le sens de notre métier, surtout: avant, on était là pour transmettre des connaissances, et s'assurer que les élèves aient une capacité d'esprit critique, d'organisation de la pensée...là c'est purement comptable, sur le modèle anglo-saxon (vous savez, les qcm que font les élèves américains) et nous on est là pour simplement enregistrer.
Il est vrai qu'en ce moment on n'a pas très envie que les futurs élécteurs réfléchissent trop...
Et ça change considérablement le sens de notre métier, surtout: avant, on était là pour transmettre des connaissances, et s'assurer que les élèves aient une capacité d'esprit critique, d'organisation de la pensée...là c'est purement comptable, sur le modèle anglo-saxon (vous savez, les qcm que font les élèves américains) et nous on est là pour simplement enregistrer.
Il est vrai qu'en ce moment on n'a pas très envie que les futurs élécteurs réfléchissent trop...
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- V.MarchaisEmpereur
Je ne sais pas. Si j'avais une solution, je vous la donnerais bien volontiers.
En théorie, une grève du zèle serait assez plaisante. J'estime que si
j'appliquais les critères avec rigueur, seuls 2 de mes Troisième
actuels verraient leur premier pilier validé (les deux seuls vraiment
autonomes face à un texte littéraire). Mais les dés sont pipés. C'est
comme pour la note de vie scolaire : elle est attribuée par le CDE sur
avis des professeurs. Nous servons de caution, éventuellement de
secrétariat mais, in fine, c'est le CDE qui décide. C'est sa seule
signature qui figure sur le livret. Je voudrais bien savoir combien
seront prêts à jouer la carte de l'honnêteté et afficher des 20% de
réussite au DNB. Ca va faire comme lors de la mise en place de PAM :
les quelques honnêtes gens vont comprendre leur douleur dès la première
année et se mettre à trafiquer les résultats comme tout le monde.
Je crois surtout que, sur des sujets aussi sensibles que l'évaluation
et les examens, il ne peut pas y avoir de résistance individuelle. Il
faut être attentif à ce qui se passe côté syndicats. Et en écrivant ces
lignes, je sens mon pessimisme augmenter...
Abraxas, vous nous tiendrez au courant, mais j'ai bien l'impression que
la remise en cause de cette usine à gaz, c'est pas gagné. Avouez-le :
l'objectif de la réunion de cette commission, c'est : comment communiquer pour obliger
les profs réticents à s'y mettre ?
En théorie, une grève du zèle serait assez plaisante. J'estime que si
j'appliquais les critères avec rigueur, seuls 2 de mes Troisième
actuels verraient leur premier pilier validé (les deux seuls vraiment
autonomes face à un texte littéraire). Mais les dés sont pipés. C'est
comme pour la note de vie scolaire : elle est attribuée par le CDE sur
avis des professeurs. Nous servons de caution, éventuellement de
secrétariat mais, in fine, c'est le CDE qui décide. C'est sa seule
signature qui figure sur le livret. Je voudrais bien savoir combien
seront prêts à jouer la carte de l'honnêteté et afficher des 20% de
réussite au DNB. Ca va faire comme lors de la mise en place de PAM :
les quelques honnêtes gens vont comprendre leur douleur dès la première
année et se mettre à trafiquer les résultats comme tout le monde.
Je crois surtout que, sur des sujets aussi sensibles que l'évaluation
et les examens, il ne peut pas y avoir de résistance individuelle. Il
faut être attentif à ce qui se passe côté syndicats. Et en écrivant ces
lignes, je sens mon pessimisme augmenter...
Abraxas, vous nous tiendrez au courant, mais j'ai bien l'impression que
la remise en cause de cette usine à gaz, c'est pas gagné. Avouez-le :
l'objectif de la réunion de cette commission, c'est : comment communiquer pour obliger
les profs réticents à s'y mettre ?
- CelebornEsprit sacré
kensington a écrit:
Inconscient , rien que ça ? Allez, disons naïf, c'est moins gratuitement agressif, presque gentil!
Va pour naïf !
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- CelebornEsprit sacré
V.Marchais a écrit:J'estime que si j'appliquais les critères avec rigueur, seuls 2 de mes Troisième
actuels verraient leur premier pilier validé (les deux seuls vraiment
autonomes face à un texte littéraire).
C'est le raisonnement de notre équipe de lettres (qui est absolument formidable, je trouve). Je réunis l'ensemble des coordonnateurs de matière la semaine qui vient, pour que nous échangions nos idées et essayions d'adopter le même discours et les mêmes pratiques face à la chose. Je guette tout positionnement syndical fort sur le sujet, bien entendu.
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- neoSage
Mettre "oui" à tout le monde, c'est exactement ce que souhaite l'administration (le ministère, le rectorat, le chef d'établisement) : il est prévu dans la LOLF que le taux de validation du socle atteindra plus de 90% en 2012 (avec évidemment un progrès d'année en année, sinon ce ne serait pas dans la LOLF !)Celeborn a écrit: Ma première idée ("on dit que tout le monde l'a, on coche "oui" partout sans y regarder") qui me semblait vider la chose de son sens, après discussion avec mes collègues, m'apparaît dangereuse car vraiment mensongère d'une part, et car elle avalise le système proposé (en fait, on fait ce qu'on veut qu'on fasse). Finalement, j'en suis bloqué à l'idée de ma collègue, de mettre "non" partout, et vogue la galère. On se fera engueuler, mais au moins on fait le boulot et on lutte contre la chose.
Il faut essayer de construire le refus collectif (je rappelle que remplir le livret n'est pas obligatoire cette année, malgré ce que peuvent dire certains chefs ; d'ailleurs, certains collèges n'en ont même pas entendu parler pour le moment, CQFD). Si on n'arrive pas à un refus collectif, il faut, à) mon sens, faire du zèle, c'est-à-dire insister fermement pour NE PAS valider une compétence si TOUS les items de la compétence ne sont pas maîtrisés ; dans ce cas, le taux de réussite sera nécessairement TRES bas, puisque chacune des 7 compétences doit être validée pour que le socle soit lui-même validé. Si l'on réussit à imposer des taux de réussite de l'ordre de 30%, alors que ce fichu socle est censé être obligatoire pour l'obtention du brevet à partir de l'an prochain, on peut réussir à bloquer le système !
En revanche, mettre Oui à tout pour tous les élèves satisfera tout le monde (élèves, parents, chef d'établissement, ministère), donc encouragera le système à développer cette supercherie, qui dans quelques années pourra se substituer au brevet sans qu'il y ait aucune résistance. C'est la mort du diplôme national et républicain, et l'heure est grave !
- AdriGrand Maître
Je me permets d'intervenir, je suis prof de LV. Pour nous, il y a le fameux niveau A2 à valider dans une langue au choix de l'élève. Je fais court, je passe sous silence les directives officielles contradictoires l'année de la mise en place.
J'ai coché, après avoir voulu cocher NON partout pour boycotter et reculé en me sentant au final bien seule dans mon collège !
Et pendant l'été, j'ai lu dans le journal un petit entrefilet, je vous en livre le contenu, de mémoire : "Rectificatif concernant les résultats au DNB. Suite à des erreurs de saisie des professeurs concernant le niveau A2 en langue, la liste des élèves reçu au DNB doit être augmenté des noms suivants : ..."
J'ai bondi. Pour moi c'était clair, on avait bidouillé les validations signées par les profs et validé le niveau A2 à des élèves dont les professeurs jugeaient qu'ils n'avaient pas ce niveau... Tout ça pour éviter la dégringolade du taux de réussite au brevet !
Conclusion : cochons, cochons non...
J'ai coché, après avoir voulu cocher NON partout pour boycotter et reculé en me sentant au final bien seule dans mon collège !
Et pendant l'été, j'ai lu dans le journal un petit entrefilet, je vous en livre le contenu, de mémoire : "Rectificatif concernant les résultats au DNB. Suite à des erreurs de saisie des professeurs concernant le niveau A2 en langue, la liste des élèves reçu au DNB doit être augmenté des noms suivants : ..."
J'ai bondi. Pour moi c'était clair, on avait bidouillé les validations signées par les profs et validé le niveau A2 à des élèves dont les professeurs jugeaient qu'ils n'avaient pas ce niveau... Tout ça pour éviter la dégringolade du taux de réussite au brevet !
Conclusion : cochons, cochons non...
- miss teriousDoyen
Certes, mais comment faire quand des collègues refuseront de refuser de se plier aux directives ? Etant donné que les compétences sont transversales, il y aura forcément un/des collègues pour dire que si si X est capable de...
Sinon, pour revenir aux compétences/connaissances, je donnais vendredi un ex. à deux collègues : prenons la compétence l'élève est capable de "répondre à une question par une phrase complète" Prenons ensuite la question : "qui est Napoléon ?" Comment évaluer l'élève qui écrit : "Napoléon est le premier roi des Francs." ? Il a bien répondu sous forme de phrase ; il devrait donc se voir valider la compétence. mais quid de la pertinence de la phrase, liée elle aux connaissances ?
J'ai pris un ex. en histoire, mais ça fonctionne pour toutes les matières. Et ça s'applique à d'autres compétences évaluées dans le livret. Par ex. "prendre la parole en public" : j'ai certains élèves qui n'ont aucune difficulté à prendre la parole en public ; quant aux propos qu'ils tiennent, c'est autre chose...
Et puis, je remarque qu'à aucun moment - ou presque - , dans ce livret, il n'est précisé que l'élève doit le faire correctement ("résumer un texte", "rendre compte d'un travail...").
"Etablir un contact social" : est-ce que rouler une pelle à sa copine dans le rang avant d'entrer en classe c'est établir un contact social ? Mettre une gifle à celui qui a "adapté les propos au destinaire et l'effet recherché" en lui déclarant : "fils de..." (après qu'il lui avait fait ceci ou cela atteignant son honneur)? Je sais, c'est un raisonnement par l'absurde. Mais bon... Cette évaluation des compétences me gêne aux entournures.
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"Ni ange, ni démon, juste sans nom." (Barbey d'AUREVILLY, in. Une histoire sans nom)
"Bien des choses ne sont impossibles que parce qu'on s'est accoutumé à les regarder comme telles." DUCLOS
- kensingtonEsprit éclairé
Tu as des précisions sur les modalités d'évaluation ici
- neoSage
D'où la nécessité d'un refus collectif, comme y appelle le SNES.miss terious a écrit:Certes, mais comment faire quand des collègues refuseront de refuser de se plier aux directives ? Etant donné que les compétences sont transversales, il y aura forcément un/des collègues pour dire que si si X est capable de...
D'ailleurs, autre incohérence, et de taille, étroitement liée au caractère transversal de la chose : pour valider la compétence "lire", obligatoire pour valider la compétence" maîtrise de la langue française", elle-même obligatoire pour valider le socle, lui-même obligatoire pour l'obtention du brevet, l'élève doit être capable de "comprendre une consigne, un énoncé", et cette compétence doit être validée non pas par le prof de français, mais par l'ensemble de l'équipe (en raison du côté transversal imposé de force). C'est un pur non-sens ! En effet, un élève peut très bien avoir compris les consignes en maths, mais pas en histoire ou en anglais ; dans ce cas, qui valide quoi, ou plutôt qui "cède" et accepte que la case soit cochée et que soit ainsi considérée comme nulle et non avenue toute l'évaluation de l'année dans sa matière (notes, bulletins, etc.) ? Accepter la logique du socle, c'est accepter de devenir "une carpette", comme le dit si bien ma collègue de lettres, c'est signer son propre arrêt de mort en tant que professeur de telle discipline.
Et ce n'est pas fini : si l'élève a compris telle consigne dans tel devoir, mais pas telle autre consigne dans tel autre devoir, valide-t-on oui ou non la compétence "comprendre une consigne" ??? Pour ma part, je m'y opposerai fermement, et donc il y a déjà un bon quart de mes élèves qui, si l'on respecte les textes, n'auront pas le brevet, puisqu'ils n'ont pas compris l'expression "à la forme négative" dans une consigne de grammaire d'un devoir d'anglais.
Et si l'on me dit en réunion (conseils de classes BIS prévus chez nous, pour cocher les cases en choeur !!!) que cela ne doit pas empêcher l'élève de valider la compétence "maîtrise du français", donc le socle lui-même, alors je quitterai la réunion !
- Pierre_au_carréGuide spirituel
Abraxas a écrit:Vient de paraître au BO le récapitulatif des connaissances exigeables fin Troisième — le fameux "socle" inscrit dans la loi Fillon de 2005.
Vous trouverez ça sur
http://media.education.gouv.fr/file/45/67/9/attestation-maitrise-connaissances-socle-commun-palier3_128679.pdf
Or, il se trouve que mercredi prochain, je suis convoqué par une commission parlementaire sur l'utilité et les modalités dudit socle. Plutôt que de sortir mes niaiseries habituelles, je préfère encore faire de la démocratie directe, et vous demander votre vis — d'autant que je n'enseigne pas en collège, et qu'entre les ambitions que nous avons tous légitimement pour les élèves, et les réalités, j'ai l'impression que le fossé s'est un peu creusé, ces dernières années… :shock:
Si donc vous avez des idées, des récriminations, des suggestions, ou simplement des humeurs, n'hésitez pas. La République vous en sera reconnaissante…
Un article sur une espèce en voie de disparition : http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/12/04/les-maths-en-quete-de-mathematiciens_1276210_3244.html
Les programmes ne sont peut-être pas assez intéressants... La géométrie (et donc une partie de l'aspect "historique" des maths) qui disparait peu à peu des programmes et donc le raisonnement "pur", au profit de parties plus calculatoires.
Un paragraphe qui dit des choses très justes sur les maths :
Ces questions sont d'autant plus cruciales pour les maths qu'elles seules ont cette magie de transformer subitement ce qui peut sembler un
pur jeu de l'esprit en clé indispensable à la résolution de nouveaux problèmes appliqués. Philippe Camus en prend pour exemple les travaux
menés sur les nombres premiers (seulement divisibles par 1 et par eux-mêmes), qui fascinent les mathématiciens depuis des siècles. "Jusque tout récemment, personne ne voyait d'utilité à leur étude, explique M. Camus. Aujourd'hui, on se rend compte qu'un pays dans lequel personne ne comprendrait la théorie des nombres serait complètement dépendant de l'extérieur pour élaborer ses systèmes de cryptographie."
Et bonjour à Colette Langlade qui doit être "ma" députée.
- Reine MargotDemi-dieu
neo a écrit:Mettre "oui" à tout le monde, c'est exactement ce que souhaite l'administration (le ministère, le rectorat, le chef d'établisement) : il est prévu dans la LOLF que le taux de validation du socle atteindra plus de 90% en 2012 (avec évidemment un progrès d'année en année, sinon ce ne serait pas dans la LOLF !)Celeborn a écrit: Ma première idée ("on dit que tout le monde l'a, on coche "oui" partout sans y regarder") qui me semblait vider la chose de son sens, après discussion avec mes collègues, m'apparaît dangereuse car vraiment mensongère d'une part, et car elle avalise le système proposé (en fait, on fait ce qu'on veut qu'on fasse). Finalement, j'en suis bloqué à l'idée de ma collègue, de mettre "non" partout, et vogue la galère. On se fera engueuler, mais au moins on fait le boulot et on lutte contre la chose.
Il faut essayer de construire le refus collectif (je rappelle que remplir le livret n'est pas obligatoire cette année, malgré ce que peuvent dire certains chefs ; d'ailleurs, certains collèges n'en ont même pas entendu parler pour le moment, CQFD). Si on n'arrive pas à un refus collectif, il faut, à) mon sens, faire du zèle, c'est-à-dire insister fermement pour NE PAS valider une compétence si TOUS les items de la compétence ne sont pas maîtrisés ; dans ce cas, le taux de réussite sera nécessairement TRES bas, puisque chacune des 7 compétences doit être validée pour que le socle soit lui-même validé. Si l'on réussit à imposer des taux de réussite de l'ordre de 30%, alors que ce fichu socle est censé être obligatoire pour l'obtention du brevet à partir de l'an prochain, on peut réussir à bloquer le système !
En revanche, mettre Oui à tout pour tous les élèves satisfera tout le monde (élèves, parents, chef d'établissement, ministère), donc encouragera le système à développer cette supercherie, qui dans quelques années pourra se substituer au brevet sans qu'il y ait aucune résistance. C'est la mort du diplôme national et républicain, et l'heure est grave !
Je suis bien d'accord avec toi, mais justement c'est ce que dit Adri avec le niveau A2: si on refuse de valider les CDE valident derrière nous de toute façon. C'est avant qu'il aurait fallu faire qqch.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
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- avez-vous vos "têtes", l'élève qui vous insupporte, vous donne de l'uricaire...
- Que faites-vous quand vous avez des "claque-doigts" en classe??
- Avez-vous rempli vos propositions de "répartition de service" pour l'an prochain?
- Vous avez dit "équipe"?
- Que répondez-vous aux élèves qui vous disent "à quoi ça va nous servir d'apprendre ça? "
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