- DoctoresseNiveau 5
Jusqu'ici je suis d'accord avec vous tous et je garde mon argument de respect de la vie privée des personnes dans la numérisation de données les concernant. Dans mon établissement, on nous fait reformuler, en conseil de classe, séance tenante, tout mot et expression excessifs, exagérés ou non modérés.
- ditaNeoprof expérimenté
Oui, si on te fait reformuler tout mot et expression agressif, c'est parce que tu es élève et non professeur. Quel professeur accepterait de telles demandes ?Doctoresse a écrit:Jusqu'ici je suis d'accord avec vous tous et je garde mon argument de respect de la vie privée des personnes dans la numérisation de données les concernant. Dans mon établissement, on nous fait reformuler, en conseil de classe, séance tenante, tout mot et expression excessifs, exagérés ou non modérés.
- zigmag17Guide spirituel
Le mot "dys" n'est ni excessif ni exagéré en soi si diagnostiqué par un expert médical, auquel cas il décrit une réalité, bien utile par ailleurs pour ensuite trouver les aménagements nécessaires à l'élève pour réussir sa scolarité. Sur un bulletin il faut prendre garde aux mots mais s'efforcer également de retranscrire la réalité du travail fourni par l'élève en ne leurrant pas non plus les collègues qui travailleront plus tard éventuellement avec lui. En ce cas d'espèce je trouve normal qu'il ne soit pas écrit "dys" sur le bulletin, mais "dys" n'est pas non plus une insulte ni une atteinte à l'intégrité de l'élève. Je travaille avec des élèves en situation de handicap dont certains en inclusion, et il faut parfois, quand c'est nécessaire, être explicite pour dresser un bilan objectif du travail effectué.
- NitaEmpereur
Ah oui ? Pratiques fort étranges.
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A clean house is a sign of a broken computer.
- zigmag17Guide spirituel
Eh bien dans des cas très particuliers (élève non-voyante inscrite en BEP comptabilité par exemple, élève tétraplégique dans la même section, dans des classes à effectif réduit , pas en inclusion dans ces cas précis), en-dehors de toute considération sur une orientation professionnelle effectuée en amont et discutable mais justifiable -je pourrai en parler ultérieurement s'il y a lieu-, il faut trouver les mots justes et factuels sur les bulletins pour faire comprendre à des collègues de Bac pro par exemple ou de BTS ainsi qu'aux parents, que peut-être la poursuite d'études dans cette spécialité pourra s'avérer délicate; et que si elle a lieu, il faudra une adaptation du poste de travail, ainsi qu'un AESH ou un binôme, etc. Cela n'est pas une remise en question de la personnalité de l'élève, mais un compte-rendu d'une situation particulière indéniable et pas toujours facile à appréhender en tant qu'enseignant (et tuteur/ et futur employeur). Toutes proportions gardées, le même genre de problème peut être soulevé pour un élève "dys". Ce sont des notifications qui peuvent être portées sur des bulletins, dans la mesure où cela aide l'élève bien entendu. Jusque là, pour ce que j'en ai vu lors des conseils de classe, les remarques ont toujours été dans le sens de l'écoute de l'élève et de ce que ses capacités motrices ( entre autres) pouvaient lui laisser espérer, sans le leurrer mais sans lui fermer aucune porte non plus. Jamais aucun commentaire ne s'est apparenté à un discours médical. Juste du factuel, en lien avec la scolarité pure (capacité à réaliser les travaux demandés + résultats + possibilité ou non d'obtenir un examen avec les moyens alloués).
- henrietteMédiateur
Sérieusement, avec l'entrée en vigueur du RGPD, il ne faut pas s'y risquer. Pour rappel, normalement, les fiches infirmerie rendues par les élèves sur lesquelles figurent d'éventuels problèmes de santé devraient être ramassées sous enveloppe fermée, ouverte par l'infirmière elle-même. Et un parent est en droit de demander un PAI ou un PAP sans fournir à quelqu'un d'autre que le médecin scolaire le diagnostic exact des troubles et problèmes médicaux.
Oui, c'est absurde, mais c'est la réglementation européenne en vigueur depuis mai.
Oui, c'est absurde, mais c'est la réglementation européenne en vigueur depuis mai.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- zigmag17Guide spirituel
Nommer une pathologie sur un bulletin, jamais. Moduler son appréciation en termes choisis en expliquant dans le commentaire les conditions dans lesquelles travaille l'élève qui vit une situation particulière, ne me paraît pas aberrant.
- NitaEmpereur
@Zigzag, je réagissais au post de Doctoresse, qui suggérait que des enseignants étaient contraints pendant un conseil de modifier des appréciations. Je n'ai pas vu les messages qui s'étaient intercalés entre le sien et l'expression de ma perplexité, je ne comprends pas pourquoi d'ailleurs.
Désolée pour le malentendu.
Désolée pour le malentendu.
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- zigmag17Guide spirituel
Nita: pas de problème! J'avais cru en effet que tu me répondais! Ps: c'est zigmag en fait mais zigzag ça me convient aussi!!
Pour conclure, le message de Doctoresse m'interpelle également, j'ai déjà connu lors de conseils de classes des demandes -voire des injonctions- de changement d'appréciations trimestrielles qui paraît-il n'étaient pas "au bénéfice de l'élève", et pas pour des élèves à profil particulier, non juste des paresseux à qui personne n'osait dire leur fait, ceci de la part d'adjoints ou de CdE. Donc les ingérences dans nos commentaires sur les bulletins, si elles me révoltent, ne me surprennent pas à vrai dire.
Pour conclure, le message de Doctoresse m'interpelle également, j'ai déjà connu lors de conseils de classes des demandes -voire des injonctions- de changement d'appréciations trimestrielles qui paraît-il n'étaient pas "au bénéfice de l'élève", et pas pour des élèves à profil particulier, non juste des paresseux à qui personne n'osait dire leur fait, ceci de la part d'adjoints ou de CdE. Donc les ingérences dans nos commentaires sur les bulletins, si elles me révoltent, ne me surprennent pas à vrai dire.
- ycombeMonarque
Il a bon dos, le RGPD, en l'occurrence. Nous sommes des professionnels de l'éducation nationale et, en tant que tels, les informations personnelles collectées par l'éducation nationale nous sont accessibles. Le RGPD prévoit les conditions de collecte et d'utilisation et rien, à l'intérieur, n'interdit à une société d'autoriser ses employés à y avoir accès. On va même dire que le cas le plus fréquent, c'est que les employés ont accès aux données collectées.henriette a écrit:Sérieusement, avec l'entrée en vigueur du RGPD, il ne faut pas s'y risquer. Pour rappel, normalement, les fiches infirmerie rendues par les élèves sur lesquelles figurent d'éventuels problèmes de santé devraient être ramassées sous enveloppe fermée, ouverte par l'infirmière elle-même. Et un parent est en droit de demander un PAI ou un PAP sans fournir à quelqu'un d'autre que le médecin scolaire le diagnostic exact des troubles et problèmes médicaux.
Oui, c'est absurde, mais c'est la réglementation européenne en vigueur depuis mai.
Ici, il y a bien plus important que les obligations liées au RGPD: le secret médical. À partir du moment où des informations médicales sont demandées à la famille, celles-ci ne doivent être accessibles qu'à des personnels soumis au secret médical. Et c'est le cas depuis toujours, pas seulement depuis début mai.
Je connais quelqu'un qui est classé handicapé et c'est la seule information que la famille a donné au collège. Ils ont refusé de donner la nature du handicap. La maladie elle-même, les enseignants ne savaient pas ce que c'était. Je ne suis pas sûr que l'infirmière avait le détail.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- zigmag17Guide spirituel
C'est surtout ennuyeux lorsque l'on découvre en classe que de telle ou telle pathologie peuvent découler tels comportements pour lesquels nous ne sommes pas toujours armés pour travailler correctement, sans compter que ces pathologies requièrent des exigences scolaires et des méthodes d'apprentissage complètement différentes. En vrac je pourrais citer l'autisme (à un degré assez léger mais tout de même), le trauma crânien, la maladie des os de verre, la maladie des os de pierre, la mucoviscidose, la tétraplégie, la surdité, la non-voyance, l'hémiplégie, l'épilepsie et d'autres que j'oublie. J'ai travaillé avec des élèves qui présentaient ces profils (pas tous la même année!), tous très différents les uns des autres. Hormis le handicap physique qui de facto se voit, d'autres handicaps dits "non-visibles" demandent des adaptations, encore faut-il savoir lesquelles, et jouer aux devinettes c'est fatiguant sans compter que l'élève ne retire aucun bénéfice de ces atermoiements. Combien de fois, à l'issue de réunions avec les responsables de l'APAJH, les infirmières... j'ai pu entendre "Ah tu as raison, Untel agit de cette façon , c'est normal il lui est arrivé tel accident...mais on n'avait pas le droit de te le dire"... Combien de mois perdus... Après on viendra nous parler de différenciation...
Je trouve que dans certains de ces cas, taire les choses c'est mettre des obstacles supplémentaires au parcours scolaire de l'élève (qui souvent, lui, pour ce que j'ai pu en observer, ne prend pas tant de précautions pour expliquer ce qu'il est ou non capable de faire, au contraire de L'Institution ou de certains parents dans le déni).
Je trouve que dans certains de ces cas, taire les choses c'est mettre des obstacles supplémentaires au parcours scolaire de l'élève (qui souvent, lui, pour ce que j'ai pu en observer, ne prend pas tant de précautions pour expliquer ce qu'il est ou non capable de faire, au contraire de L'Institution ou de certains parents dans le déni).
- DoctoresseNiveau 5
Coucou ! Alors voici la réponse de la maîtresse : "je ne modifierai pas l'appréciation sur le livret qui est de ma seule compétence. Vous n'avez aucune raison de vous en inquiéter."
Voilà.
Je suis en train de réfléchir à une réaction la moins belliqueuse possible. 😁
Voilà.
Je suis en train de réfléchir à une réaction la moins belliqueuse possible. 😁
- DoctoresseNiveau 5
D'abord je crois qu'elle n'a pas compris. On lui demande de bien vouloir retirer une information qui n'a pas sa place dans un livret scolaire et elle croit qu'on remet en cause ses compétences. J'avoue que je ne sais pas par quel bout commencer est-ce que je lui éclaircis la situation ou...
- FlopNiveau 1
Lui expliquer le plus diplomatiquement possible qu'on ne s'autoproclame pas orthophoniste du jour au lendemain peut-être ?
Ce qu'elle est en train de faire relèverait presque de la diffamation, en fait.
Ce qu'elle est en train de faire relèverait presque de la diffamation, en fait.
- DanskaProphète
Diffamation, non, il ne faut pas exagérer : "dys" n'est pas une insulte !
- zigmag17Guide spirituel
Peut-être serait-il plus sage de lui demander directement pour quelle(s) raison(s) elle utilise ce mot précis de dyslexie, et pourquoi elle estime que le mentionner sur le livret est important ou nécessaire .
- FlopNiveau 1
On peut tout à fait diffamer quelqu'un sans l'insulter pour autant, non ?
Répandre de fausses informations, fût-ce de manière involontaire (ou pas), c'est de la diffamation.
Répandre de fausses informations, fût-ce de manière involontaire (ou pas), c'est de la diffamation.
- DanskaProphète
Diffamation, je cite, "en France, infraction pénale consistant en l'« allégation ou [l']imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé »".
Qualifier quelqu'un de dyslexique sur un bulletin, même à tort, ne rentre pas exactement dans ce champ
Qualifier quelqu'un de dyslexique sur un bulletin, même à tort, ne rentre pas exactement dans ce champ
- FlopNiveau 1
Mais ce n'est pas à toi de décider si l'allégation porte atteinte à l'honneur ou à la considération de la personne. Si la personne en question s'estime lésée par l'emploi de ce terme (car c'est bien à elle, que revient, cette tâche), elle est tout à fait en droit de déposer plainte. En outre, quand on voit les procès gagnés pour diffamation, on peut penser sans trop se tromper, qu'il y'a de grande chances, pour que cette situation entre dans ce cadre.
Et personnellement, dire de quelqu'un qu'il est dyslexique quand ceci n'a pas été prouvé par un spécialiste, ça peut être considéré comme une atteinte à son honneur, et de surcroît constituer un handicap potentiel dans sa vie future (cf les bulletins qui sont lus..).
Et personnellement, dire de quelqu'un qu'il est dyslexique quand ceci n'a pas été prouvé par un spécialiste, ça peut être considéré comme une atteinte à son honneur, et de surcroît constituer un handicap potentiel dans sa vie future (cf les bulletins qui sont lus..).
- zigmag17Guide spirituel
Est-ce que ce mot est une insulte? Nous avons déjà dit que non. Est-ce que ce mot est utilisé sciemment pour porter "atteinte à l'honneur ou à la considération" de la personne? Certainement non. Dans le champ professionnel, cette notification sur un livret n'a pour but que de renseigner des adultes sur des aménagements possibles, de devoirs ou d'épreuves d'examen.
Personnellement je n'ai jamais utilisé ce terme tel quel sur un bulletin scolaire, mais j'ai employé des mots qui faisaient comprendre que l'élève avait des besoins particuliers pour travailler (et réussir). J'attends de recevoir le premier qui viendra me menacer d'une plainte pour avoir expliqué un problème, sachant que cette personne, quand il s'agira de réclamer un allègement quelconque ou contester une note, sera la première à me dire "C'est pas de ma faute, je suis... (au choix: dyslexique, unijambiste... etc)
Personnellement je n'ai jamais utilisé ce terme tel quel sur un bulletin scolaire, mais j'ai employé des mots qui faisaient comprendre que l'élève avait des besoins particuliers pour travailler (et réussir). J'attends de recevoir le premier qui viendra me menacer d'une plainte pour avoir expliqué un problème, sachant que cette personne, quand il s'agira de réclamer un allègement quelconque ou contester une note, sera la première à me dire "C'est pas de ma faute, je suis... (au choix: dyslexique, unijambiste... etc)
- FlopNiveau 1
Personne n'a dit que ce mot était une insulte, pour commencer.
"Est-ce que ce mot est utilisé sciemment pour porter atteinte à l'honneur ou à la considération de la personne ?" --> Nous n'en savons rien. On ne connaît ni l'enseignante, ni ses intentions. Et comme je ne suis pas le mentaliste, je m'en tiens uniquement au fait : Elle répand des informations fausses, c'est tout.
Ah et, comme dit plus haut, cette information en tant que telle n'a pas à figurer sur un bulletin : le secret médical, ça existe.
Et pour clore la polémique : j'ai dit que cette situation relèverait presque de la diffamation, dans mon premier message. Parce-qu'on aura beau ergoter sur les termes, n'en reste pas moins que le concept de diffamation est suffisamment vague et galvaudé pour qu'on puisse y plaquer toutes sortes de situations (y compris celle-ci, qui, au regard des tendances judiciaires actuelles, a de grandes chances d'être requalifiée en diffamation)
Bonne soirée,
"Est-ce que ce mot est utilisé sciemment pour porter atteinte à l'honneur ou à la considération de la personne ?" --> Nous n'en savons rien. On ne connaît ni l'enseignante, ni ses intentions. Et comme je ne suis pas le mentaliste, je m'en tiens uniquement au fait : Elle répand des informations fausses, c'est tout.
Ah et, comme dit plus haut, cette information en tant que telle n'a pas à figurer sur un bulletin : le secret médical, ça existe.
Et pour clore la polémique : j'ai dit que cette situation relèverait presque de la diffamation, dans mon premier message. Parce-qu'on aura beau ergoter sur les termes, n'en reste pas moins que le concept de diffamation est suffisamment vague et galvaudé pour qu'on puisse y plaquer toutes sortes de situations (y compris celle-ci, qui, au regard des tendances judiciaires actuelles, a de grandes chances d'être requalifiée en diffamation)
Bonne soirée,
- Philomène87Grand sage
Je trouve que Flop a beaucoup d'assurance au bout de seulement 4 messages...
- DoctoresseNiveau 5
La diffamation n'est pas un contenu juridique mais un contenant. On met dedans les éléments nécessaires. Si on considère donc que répandre de fausses informations sur une personne c'est de la diffamation comme l'a montré la jurisprudence, flop à tout à fait raison. Et dans ce sens, elle me donne des idées pour mes actions futures face à cette enseignante prétentieuse et infaillible incapable de prendre du recul..
- DoctoresseNiveau 5
Cependant en matière de diffamation la notion d'intention peut avoir toute son importance. Je ne crois pas que cette enseignante avait l'intention de mal faire ou de médire. Elle n'est pas méchante mais là son orgueil a pris le dessus et lui fait fermer la porte à toute réflexivité.
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