Comment enseigner en suisse ?

Aïe... Vous me faites encore regretter de ne pas avoir accepter le poste qu'on m'avait proposé à Zurich... (je l'avais refusé directement -sans savoir le salaire...- car mon homme, prof de maths n'y aurait pas eu de poste)

Pour répondre à la question, j'avais postulé via l'AEFE à un poste de résident. Toute la procédure pour postuler est indiquée sur le site du lycée français de Zurich. Tu envoies ton dossier, et de longues semaines après, la secrétaire de ton établissement vient te chercher en plein cours en te disant que tu as un appel urgent de Suisse. :shock: Tu te retrouves avec le directeur au téléphone qui essaye de te débaucher. (Et nous nous étions mis d'accord avec mon homme que le critère essentiel pour accepter un poste à l'étranger, c'est que nous y ayons tous les deux un poste !)

Donc surtout n'hésite pas à tenter. Les dossiers de recrutement sont à remplir courant janvier/février. N'hésite pas, car ça n'est pas si difficile que ça d'obtenir un poste à l'étranger !

Lody a écrit:Aïe... Vous me faites encore regretter de ne pas avoir accepter le poste qu'on m'avait proposé à Zurich... (je l'avais refusé directement -sans savoir le salaire...-

Sur un poste de résident, tu as le salaire de certifié + l'ISVL, une toute petite indemnité, dérisoire, qui souvent ne couvre à peine un aller-retour par an en France... Ce n'est pas le bon plan d'un point de vue financier (d'autant plus que pour les faux résidents, majoritaires, il faut se mettre en dispo pendant 3 ans, avec interruption de carrière à l'EN et des cotisations retraite...)
Ce qui est intéressant financièrement : les postes d'expatriés (mais restrictions budgétaires oblige, ils fondent comme neige au soleil depuis 2002...)

lunelaure a écrit:Bah, ça dépend !
Je suis titulaire en collège international, j'ai mon salaire net de prof certifiée...Par contre, je vais demander à mes collègues de section...

En fait, c'est avantageux dans les lycées européens, ceux qui sont à l'étranger, pas en France.

neo a écrit:

Lody a écrit:Aïe... Vous me faites encore regretter de ne pas avoir accepter le poste qu'on m'avait proposé à Zurich... (je l'avais refusé directement -sans savoir le salaire...-

Sur un poste de résident, tu as le salaire de certifié + l'ISVL, une toute petite indemnité, dérisoire, qui souvent ne couvre à peine un aller-retour par an en France... Ce n'est pas le bon plan d'un point de vue financier (d'autant plus que pour les faux résidents, majoritaires, il faut se mettre en dispo pendant 3 ans, avec interruption de carrière à l'EN et des cotisations retraite...)
Ce qui est intéressant financièrement : les postes d'expatriés (mais restrictions budgétaires oblige, ils fondent comme neige au soleil depuis 2002...)

Je te répondrais en deux temps, Néo :

• Pour la Suisse, il m'ont proposé un poste en contrat local (bien qu'au départ, il semblait que ce soit un poste de résident)
  
• Pour ce qui est des postes de résident, tu oublies de prendre en compte tous les avantages offerts par les APE (Association de Parents d'Elèves, toute puissante dans les établissements français), avantages différents selon les pays (et surtout selon les négociations faites entre APE, chef d'établissement et Profs) : il y a (du moins pour tous les postes qu'on m'a proposés – soit 5 en tout, en Europe et en Afrique –) pour tous un billet d'avion aller-retour (ou une prime financière permettant son achat), généralement pour chaque membre de la famille (donc avec les enfants) et la prime d'installation (environ 5000€ pour le Cameroun).
  

=> Avant de dire que ce n'est pas le bon plan, fais déjà ton expérience et on en reparlera ! Car, nous financièrement avec nos deux postes de résidents on s'en sort très bien, notre niveau de vie ayant considérablement augmenté (et on a même gardé notre maison et notre voiture en France !).

Il faut également prendre en compte, avec les postes de résidents, l'expérience professionnelle exceptionnelle qu'on acquiert. Certes, cela donne une expérience de l'étranger, mais pas seulement. On enseigne à la fois au collège et au lycée, on peut donc avoir une 1ère L ou une TL (ce qui est loin d'être évident avec trois ans d'ancienneté en France). Les différents projets que l'on mène sont encouragés par l'administration avec de larges distributions d'HSE (les établissements français à l'étranger ayant considérablement plus de moyens) et le soutien financier des grandes entreprises (mécénat pour les projets conséquents). Cette année, je m'occupe du groupe FLESCO, j'anime un atelier d'Histoire des Arts pour les 3e, je vais dans un lycée camerounais le mercredi après-midi durant deux mois pour préparer les élèves de là-bas au concours théâtral que nous organisons, je co-anime avec mes collèges une formation de 6 jours pour les professeurs de lettres camerounais sur le théâtre et sa représentation. Et j'ai plein de projets pour l'année prochaine ! Tout cela va considérablement enrichir mon CV pour pouvoir obtenir peut être un poste d'expat'. Mais, même si ce n'est pas le cas, au moins je me serai éclatée dans mon boulot, avec (ce qui est inexistant en France) de la reconnaissance (ne serait-ce que financière !)

neo a écrit:

Lody a écrit:Aïe... Vous me faites encore regretter de ne pas avoir accepter le poste qu'on m'avait proposé à Zurich... (je l'avais refusé directement -sans savoir le salaire...-

Sur un poste de résident, tu as le salaire de certifié + l'ISVL, une toute petite indemnité, dérisoire, qui souvent ne couvre à peine un aller-retour par an en France... Ce n'est pas le bon plan d'un point de vue financier (d'autant plus que pour les faux résidents, majoritaires, il faut se mettre en dispo pendant 3 ans, avec interruption de carrière à l'EN et des cotisations retraite...)
Ce qui est intéressant financièrement : les postes d'expatriés (mais restrictions budgétaires oblige, ils fondent comme neige au soleil depuis 2002...)

Je reviens encore sur ta méconnaissance du système : quand on est faux-résident, on est en dispo pendant 3 mois, puis on est détaché auprès du Ministère des Affaires Etrangères. Là on continue de progresser dans les échelons (d'office au grand choix !) et on cotise pour notre retraite. Et quand on est en couple, il faut savoir qu'il n'y en a qu'un des deux qui est faux-résident, l'autre étant détaché tout de suite.

camélionne a écrit:Oh, allez, je ne résiste pas à l'envie de vous en raconter une bonne. Figurez-vous qu'un chef d'Etat africain qui a inscrit son fils dans l'établissement a demandé qu'il ait uniquement des cours particuliers.
La directrice lui explique que ça n'existe pas dans l'école, mais que les classes ne sont pas chargées et que les conditions de travail sont optimales.
Le père s'entête.
Que croyez-vous qu'il ait fait?
Eh bien, il paie la scolarité de 25 élèves mais son fils est seul dans la classe....
Je vous jure que c'est véridique.
Ca laisse songeur, non?

Tu le sors d'où ça ? Car, voilà encore une fois, une vision très caricaturale de l'Afrique. Et pourtant avec Paul Bia, on est bien servi au Cameroun. Mais allez jusque là, ça m'étonnerait. Les chefs d'Etat africain ont largement assez de pépettes pour payer à leurs enfants des précepteurs, souvent débauchés d'écoles réputées.

stench a écrit:je vous rappelle quand meme que 1/3 de la suisse est francophone, que le pays est petit, et que des profs, ils n'en manquent pas... Donc oui, si on a la chance d'y aller, cool, mais c'est pas gagné. Et je le redis, c'est tres avantageux en tant que frontalier. Habiter en Suisse change tout (5000 - 1500 de loyer -400 d'assurances -1000 de retraite, ça fait moins rever quand on voit le prix de la bouffe! J'ai acheté un petit morceau de boeuf de 120 grammes qui m'a couté 10 euros...)
Mais bonne chance à ceux qui vont essayer, la Suisse est belle, et les conditions de travail pour un prof sont, pour le moment, bien meilleures qu'en France

Exact !
D'ailleurs il n'y a qu'à voir en zone frontalière le nombre de boucheries qui travaillent grâce aux Suisses qui viennent acheter leur viande en France, et je me suis laissé dire qu'à la douane on la leur pesait au gramme près !!

Lody a écrit:Aïe... Vous me faites encore regretter de ne pas avoir accepter le poste qu'on m'avait proposé à Zurich... (je l'avais refusé directement -sans savoir le salaire...- car mon homme, prof de maths n'y aurait pas eu de poste)

Pour répondre à la question, j'avais postulé via l'AEFE à un poste de résident. Toute la procédure pour postuler est indiquée sur le site du lycée français de Zurich. Tu envoies ton dossier, et de longues semaines après, la secrétaire de ton établissement vient te chercher en plein cours en te disant que tu as un appel urgent de Suisse. :shock: Tu te retrouves avec le directeur au téléphone qui essaye de te débaucher. (Et nous nous étions mis d'accord avec mon homme que le critère essentiel pour accepter un poste à l'étranger, c'est que nous y ayons tous les deux un poste !)

Donc surtout n'hésite pas à tenter. Les dossiers de recrutement sont à remplir courant janvier/février. N'hésite pas, car ça n'est pas si difficile que ça d'obtenir un poste à l'étranger !

L'an dernier, je n'y suis pas arrivée...
Cette année... ça fait quatre fois que je recommence mon dossier AEFE que la gourdasse de secrétaire a perdu x fois...
Et là, je suis dans le dossier Mission Laïque Française... Mais je ne sais pas trop les conditions...
Bref, je veux partiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiir !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Les postes d'expat' sont durs à avoir, mais pas impossible (demande à Henriette !). Mais il faut un sacré bon dossier (bon rapport d'inspection, bonne note, échelon pas trop bas pas trop haut – l'idéal étant 7 ou 8 –, et un long CV).

Après, il semble effectivement qu'il soit plus facile d'obtenir un poste en Lettres Classiques (car moins de postulants) d'après ce que me dit mon collègue expat' (et caoch pour l'expatriation ).

Pour la Mission Laïque, d'après ce que me disent mes collègues d'ici (qui ont beaucoup vadrouillé à travers le monde), les postes en école d'entreprise sont très bien payés et valent le coup, les autres un peu moins...

Et n'hésite pas à demander peut-être un poste de résident à l'AEFE.

Ben, j'ai un bon dossier... quand la secrétaire l'envoie à temps, et au bon endroit !
Mais échelon 4 l'an dernier, c'est peut-être ça qui a bloqué...

Quoi qu'il en soit, je vais peut-être essayer aussi un poste de résident... mais si mon mari ne trouve pas de boulot sur place, c'est plus difficile quand même... Ton mari est prof aussi, Lody ?

Lody,
Je rebondis sur ce post, car mon conjoint vient d'apprendre qu'il va travailler à Zurich pour deux ans, dans la recherche.
On se demandait si c'était possible de postuler pour un boulot au lycée français, pour moi. Je suis lettres classiques, mais par contre, je suis néo-titulaire (donc même pas un an d'ancienneté), il faut plus non ? Et le lycée français, j'imagine, ne recrute pas comme ça, sans passer par un détachement de l'EN. Voilà, si tu as des infos là-dessus, je suis preneuse.

Ecoute, je ne suis pas sûre...

Sans avoir tes trois années d'ancienneté, tu ne peux qu'espérer avoir un poste de contrat local (ce qui n'est pas si mal pour la Suisse). Info sûre, car des collègues tout juste sortis de l'IUFM travaillent avec moi, en contrat local.

Si tu es recrutée en contrat local, tu dois demander une disponibilité, toujours accordée pour rapprochement de conjoint. Mais ta carrière est "gelée" : pas d'avancement, pas de retraite. Il te sera donc impossible après de postuler sur d'autres types de postes à l'étranger car tu n'auras toujours pas accompli tes trois ans dans l'Education Nationale.

Le mieux serait d'appeler le lycée français de Zurich (le chef m'a paru très ouvert) en lui expliquant ta situation. Il te dira déjà s'il y a un départ en Lettres Classiques, mais comme ils ont recruté l'an dernier, il y a peu de chances ; mais on ne sait jamais. Dans tous les cas, tu appelles et tu envoies ton dossier. Ils ont toujours besoin de remplaçants. Donc au pire tu ne fais que des remplacements ou tu acceptes d'enseigner ailleurs que dans ta spécialité, toujours s'ils ont besoin de monde (d'où la nécessité de l'appel au chef, qui montre aussi ta motivation). J'explique ma phrase précédente : si tu dois te rapprocher de ton conjoint et qu'eux ont besoin de monde, ils feront appel à toi, mais peut-être pour un poste en primaire, voire en maternelle. C'est souvent dans ces classes qu'ils emploient des recrutés locaux. La maîtresse de ma fille est officiellement directrice marketing... Elle a eu une (petite) formation, et travaille très bien !

Merci pour tous ces renseignements Lody, c'est quand même génial ce forum, vraiment merci !
Bon là je réfléchis en fait, mais ça me donne une possibilité effectivement et des remplacements pourquoi pas ? une autre matière pourquoi pas ?
Pour la dispo, j'ouvre un autre post pour demander des conseils.

J'ai reçu ceci par mail, je pense que c'est en réponse à ce fil :

Bonjour,

je désire enseigner en Suisse romande l'an prochain.
Je suis allé sur les forums et suis tombé sur une de vos annonces.
Je voulais savoir si vous étiez arrivé à votre objectif et en connaître un peu plus sur le sujet.
J'ai déjà écrit à Berne, je dois justifier par signature en mairie de chacun de mes diplômes et payer la somme de 350 ou 400 francs.
Je voulais aller directement à Berne pendant les vacances mais ai eu un contre-temps.

Pourriez-vous m'aider en me faisant part de votre expérience ?
Avez-vous obtenu une demande de disponibilité ?
Est-ce que le dossier administratif à remplir est facilité par la France ? La Suisse ?

Bonne journée et merci d'avance pour votre aide.
Julien Anquez