- KiwipropJe viens de m'inscrire !
Bonjour à tous et à toutes !
J'enseigne depuis deux ans en région parisienne et c'est un environnement qui ne me plaît pas du tout.
Je souhaite très fortement faire des démarches pour enseigner à l'étranger, plus particulièrement au Québec, qui m'attire depuis longtemps. Pour tout ce qui est de l'aspect technique, administratif, j'ai trouvé des interlocuteurs (qui je l'espère m'aideront).
Mais je n'ai pas eu l'occasion d'échanger avec des enseignant.e.s ayant pratiqué là-bas ! Est-ce que certain.e.s d'entre vous ont fréquenté le public de l'équivalent du collège (et peut-être un peu du lycée : je veux parler des ados environ de 12 à 16 ans) au Québec, et auriez-vous des retours d'expérience à partager ? Je sais que les ados sont des ados partout, mais enfin j'ai déjà noté beaucoup de différences entre la région parisienne et ma région d'origine, alors je me dis qu'ailleurs ce doit être d'autant plus différent.
Merci pour votre lecture et vos réponses, j'ai hâte de vous lire !
J'enseigne depuis deux ans en région parisienne et c'est un environnement qui ne me plaît pas du tout.
Je souhaite très fortement faire des démarches pour enseigner à l'étranger, plus particulièrement au Québec, qui m'attire depuis longtemps. Pour tout ce qui est de l'aspect technique, administratif, j'ai trouvé des interlocuteurs (qui je l'espère m'aideront).
Mais je n'ai pas eu l'occasion d'échanger avec des enseignant.e.s ayant pratiqué là-bas ! Est-ce que certain.e.s d'entre vous ont fréquenté le public de l'équivalent du collège (et peut-être un peu du lycée : je veux parler des ados environ de 12 à 16 ans) au Québec, et auriez-vous des retours d'expérience à partager ? Je sais que les ados sont des ados partout, mais enfin j'ai déjà noté beaucoup de différences entre la région parisienne et ma région d'origine, alors je me dis qu'ailleurs ce doit être d'autant plus différent.
Merci pour votre lecture et vos réponses, j'ai hâte de vous lire !
- elsassfreiNiveau 7
Bonjour,
Ta question a aiguisé ma curiosité :-) ... et voici ce que j'ai trouvé parmi les choses les + intéressantes:
- https://www.quebec.ca/gouvernement/travailler-gouvernement/metiers-education/enseignant-formation-generale-jeunes-professionnelle-adultes/immigrer-enseigner-quebec/france
- https://www.immigrer.com/
Le second lien te permettra de te faire un avis (je me suis fait le mien) :-)
N.B. : cette liste n'est absolument pas exhaustive, et d'autres liens sur le même sujet sont les bienvenus.
HTH
Ta question a aiguisé ma curiosité :-) ... et voici ce que j'ai trouvé parmi les choses les + intéressantes:
- https://www.quebec.ca/gouvernement/travailler-gouvernement/metiers-education/enseignant-formation-generale-jeunes-professionnelle-adultes/immigrer-enseigner-quebec/france
- https://www.immigrer.com/
Le second lien te permettra de te faire un avis (je me suis fait le mien) :-)
N.B. : cette liste n'est absolument pas exhaustive, et d'autres liens sur le même sujet sont les bienvenus.
HTH
- chris69Niveau 4
Salut,
Je suis désormais depuis 3 ans au Canada et j'ai donc du passer à travers toutes les étapes pour le Brevet d'enseignement et pour l'immigration. J'ai exercé en tant qu'enseignant orthopédagogue pendant 1,5 ans dans une école primaire et depuis la dernière rentrée scolaire, je suis conseiller pédagonumérique (innovation pédagogique et numérique éducatif) pour les niveaux préscolaire à secondaire. En France, j'ai le CAPEPS, l'agrégation (ne rapporte strictement rien ici) en EPS et j'ai suivi la formation du 2CA-SH.
Je peux essayer de te répondre mais j'aurais besoin de renseignements supplémentaires.
En effet, souhaites-tu travailler dans le système local au Québec ou dans un établissement AEFE ? Les démarches sont totalement différentes.
Partons du principe que tu souhaites travailler dans le système éducatif local, il faut savoir que c'est un véritable parcours du combattant.
Tout d'abord, pour travailler au Québec il te faut un permis de travail valide. Tu ne peux pas arriver au Canada en vacances et faire des démarches pour trouver un emploi. Faire en amont les démarches pour la résidence permanente est une solution car tu auras la possibilité de venir travailler pour qui tu souhaites. Avec un permis de travail fermé, tu es pieds et poings liés à un seul employeur.
Tu trouveras ici les informations pour les enseignants étrangers.
Demande d'autorisation d'enseigner
Voici un exemple d'horaires sur 9 jours (fonctionnent sur cette base ici) et d'explications des tâches pour un enseignant.
Très instructif, car les enseignants du 2nd degré passent beaucoup plus de temps dans les écoles (32h par semaine) qu'en France mais enseignent moins (entre 16 et 18h en moyenne / semaine).
MAIS...
Rien n'est simple et en fonction de ton cursus universitaire tu devras repasser des cours à l'Université. En règle général, tout le monde a au moins 5 cours à suivre pour valider son permis probatoire (soit environ plus de 2000$ à débourser). Si tu as une licence d'une matière non enseignée, tu devras certainement avoir encore d'autres cours, peu importe que tu possèdes le CAPES.
Voici rapidement un exemple d'étapes à suivre pour pouvoir enseigner :
- Faire l'étude comparative de ses diplômes
- Demander une autorisation conditionnelle à enseigner
- Passer le test du TECFÉE (test de français obligatoire à obtenir qui ne se passe qu'au Canada : grammaire, orthographe, syntaxe, expressions, compréhension, rédaction...)
- Obtenir le permis probatoire (2x5 ans pour réussir les fameux 5 cours universitaires (didactique x2, évaluation, système éducatif Québécois, élève à besoins particuliers))
- Stage probatoire en école de 900 heures (de mémoire) avec visites de ta direction
- Enfin, tu peux obtenir ton Brevet d'enseignement (définitif)
Avant d'obtenir un contrat, tu devras certainement faire des remplacements. Sur Gatineau, j'ai eu de la chance d’avoir rapidement un contrat puis un poste. Un des secteurs en demande est l'adaptation scolaire.
Mon école était classée 10 sur 10 en pauvreté : concrètement je me suis retrouvé dans les mêmes conditions qu'à mon début de carrière. J'ai eu les mêmes enfants "attachiants". Après plus de 20 ans d'ancienneté, c'est pas évident de recommencer à 0. Il faut bien comprendre que les Québécois ne t'attendent pas, tu es là pour combler des besoins.
Mon bilan : les côtés positifs en bref
- Bien meilleur suivi pour les élèves à BEP
- Des professionnels et personnels de soutien dans les écoles : technicien d'éducation spécialisé, orthopédagogues, conseillers pédagogiques (préscolaire, primaire et secondaire), orthophoniste et psychologues (juste pour les bilans)...
- Du temps libéré presque tous les jours (au primaire des spécialistes font l'EPS, la musique ou les arts)
- Un meilleur salaire (sauf pour les agrégés) mais un coût de la vie plus élevé
- Plus d'opportunités d'évolution
- Des temps de collaboration prévus (les Communautés d'apprentissages professionnelles)
- Les 20 journées pédagogiques sans élèves : du temps pour gérer sa classe et ses affaires (quand pas de réunion)
- Enseignement possible en primaire et secondaire pour l'EPS
- La liberté de muter comme tu veux : tu peux changer de centre de services scolaires comme tu le souhaites. En revanche, tu perds ton ancienneté et dois donc repasser par des remplacements, puis contrats...
Mon bilan : les côtés négatifs en bref
- Beaucoup, beaucoup moins de vacances : seulement 2 semaines à Noel et une semaine en Mars (la relâche) en dehors des vacances d'été.
- Beaucoup, beaucoup plus de temps dans les écoles (32h / semaine)
- Des tâches parfois morcelées : par exemple au secondaire vous pouvez à la fois enseigner le Français, l'EPS et le numérique.
- Recommencer à 0 (sauf l'ancienneté française qui est prise en compte pour le salaire), personne ne t'attend ici et tu dois faire tes preuves en permanence.
- Des surveillances de récréation, des tâches annexes, des comités... même au secondaire.
- Les démarches administratives (reconnaissance et immigration) pour pouvoir enseigner
- La durée pour obtenir un contrat puis un poste (permanence)
Après 3 années, je retourne sur un poste à l'AEFE mais j'ai énormément appris.
Je suis désormais depuis 3 ans au Canada et j'ai donc du passer à travers toutes les étapes pour le Brevet d'enseignement et pour l'immigration. J'ai exercé en tant qu'enseignant orthopédagogue pendant 1,5 ans dans une école primaire et depuis la dernière rentrée scolaire, je suis conseiller pédagonumérique (innovation pédagogique et numérique éducatif) pour les niveaux préscolaire à secondaire. En France, j'ai le CAPEPS, l'agrégation (ne rapporte strictement rien ici) en EPS et j'ai suivi la formation du 2CA-SH.
Je peux essayer de te répondre mais j'aurais besoin de renseignements supplémentaires.
En effet, souhaites-tu travailler dans le système local au Québec ou dans un établissement AEFE ? Les démarches sont totalement différentes.
Partons du principe que tu souhaites travailler dans le système éducatif local, il faut savoir que c'est un véritable parcours du combattant.
Tout d'abord, pour travailler au Québec il te faut un permis de travail valide. Tu ne peux pas arriver au Canada en vacances et faire des démarches pour trouver un emploi. Faire en amont les démarches pour la résidence permanente est une solution car tu auras la possibilité de venir travailler pour qui tu souhaites. Avec un permis de travail fermé, tu es pieds et poings liés à un seul employeur.
Tu trouveras ici les informations pour les enseignants étrangers.
Demande d'autorisation d'enseigner
Voici un exemple d'horaires sur 9 jours (fonctionnent sur cette base ici) et d'explications des tâches pour un enseignant.
Très instructif, car les enseignants du 2nd degré passent beaucoup plus de temps dans les écoles (32h par semaine) qu'en France mais enseignent moins (entre 16 et 18h en moyenne / semaine).
MAIS...
Rien n'est simple et en fonction de ton cursus universitaire tu devras repasser des cours à l'Université. En règle général, tout le monde a au moins 5 cours à suivre pour valider son permis probatoire (soit environ plus de 2000$ à débourser). Si tu as une licence d'une matière non enseignée, tu devras certainement avoir encore d'autres cours, peu importe que tu possèdes le CAPES.
Voici rapidement un exemple d'étapes à suivre pour pouvoir enseigner :
- Faire l'étude comparative de ses diplômes
- Demander une autorisation conditionnelle à enseigner
- Passer le test du TECFÉE (test de français obligatoire à obtenir qui ne se passe qu'au Canada : grammaire, orthographe, syntaxe, expressions, compréhension, rédaction...)
- Obtenir le permis probatoire (2x5 ans pour réussir les fameux 5 cours universitaires (didactique x2, évaluation, système éducatif Québécois, élève à besoins particuliers))
- Stage probatoire en école de 900 heures (de mémoire) avec visites de ta direction
- Enfin, tu peux obtenir ton Brevet d'enseignement (définitif)
Avant d'obtenir un contrat, tu devras certainement faire des remplacements. Sur Gatineau, j'ai eu de la chance d’avoir rapidement un contrat puis un poste. Un des secteurs en demande est l'adaptation scolaire.
Mon école était classée 10 sur 10 en pauvreté : concrètement je me suis retrouvé dans les mêmes conditions qu'à mon début de carrière. J'ai eu les mêmes enfants "attachiants". Après plus de 20 ans d'ancienneté, c'est pas évident de recommencer à 0. Il faut bien comprendre que les Québécois ne t'attendent pas, tu es là pour combler des besoins.
Mon bilan : les côtés positifs en bref
- Bien meilleur suivi pour les élèves à BEP
- Des professionnels et personnels de soutien dans les écoles : technicien d'éducation spécialisé, orthopédagogues, conseillers pédagogiques (préscolaire, primaire et secondaire), orthophoniste et psychologues (juste pour les bilans)...
- Du temps libéré presque tous les jours (au primaire des spécialistes font l'EPS, la musique ou les arts)
- Un meilleur salaire (sauf pour les agrégés) mais un coût de la vie plus élevé
- Plus d'opportunités d'évolution
- Des temps de collaboration prévus (les Communautés d'apprentissages professionnelles)
- Les 20 journées pédagogiques sans élèves : du temps pour gérer sa classe et ses affaires (quand pas de réunion)
- Enseignement possible en primaire et secondaire pour l'EPS
- La liberté de muter comme tu veux : tu peux changer de centre de services scolaires comme tu le souhaites. En revanche, tu perds ton ancienneté et dois donc repasser par des remplacements, puis contrats...
Mon bilan : les côtés négatifs en bref
- Beaucoup, beaucoup moins de vacances : seulement 2 semaines à Noel et une semaine en Mars (la relâche) en dehors des vacances d'été.
- Beaucoup, beaucoup plus de temps dans les écoles (32h / semaine)
- Des tâches parfois morcelées : par exemple au secondaire vous pouvez à la fois enseigner le Français, l'EPS et le numérique.
- Recommencer à 0 (sauf l'ancienneté française qui est prise en compte pour le salaire), personne ne t'attend ici et tu dois faire tes preuves en permanence.
- Des surveillances de récréation, des tâches annexes, des comités... même au secondaire.
- Les démarches administratives (reconnaissance et immigration) pour pouvoir enseigner
- La durée pour obtenir un contrat puis un poste (permanence)
Après 3 années, je retourne sur un poste à l'AEFE mais j'ai énormément appris.
- BeckenbachJe viens de m'inscrire !
Les écoles québécoises, bien que confrontées à des défis similaires à ceux de la France, bénéficient souvent d’une atmosphère plus décontractée. L'administration, en général, tend à privilégier une approche humaine et bienveillante envers les élèves comme les enseignants. Les classes sont parfois un peu moins chargées qu’en région parisienne, même si cela dépend des établissements et des zones.
- elisa18Neoprof expérimenté
Je pense qu'il faut aussi tenir compte du coût de la vie, plus élevé au Canada. De mémoire, ma fille paie 1800$ de loyer pour un deux pièces (une chambre + salon/ salle à manger/ cuisine) à Montréal, soit 1200€/ mois.
- PonocratesExpert spécialisé
Pour avoir discuté avec plusieurs collègues québecois l'année dernière, ils ont un vrai problème de fidélisation des enseignants: après 3 à 5 ans d'activité, un nombre important -assez pour que cela pose problème- arrête.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- Clecle78Bon génie
J'ai souvent des publications de groupes Facebook d'enseignants québécois sur mon fil et ils semblent connaître les mêmes problèmes que nous.
- elisa18Neoprof expérimenté
Je connais un enseignant (prof d'anglais) qui a pris sa retraite et auquel on a demandé s'il voulait bien revenir....
- musadrabJe viens de m'inscrire !
Salut ! Je suis dans la même situation ! Je suis enseignant depuis 5 ans à Paris, et je suis aussi très intéressé par l'idée de travailler au Québec, notamment dans le domaine de l'enseignement. J’ai pas mal fouillé sur le sujet et j'ai trouvé des infos intéressantes. Alors, ce que j’ai retenu, c’est qu’il est tout à fait possible de devenir enseignant au Québec, mais il y a quelques étapes à suivre. D’abord, il faut obtenir un avis d’admissibilité conditionnelle.
Ensuite, il est nécessaire d’avoir un permis probatoire d’enseigner pour pouvoir commencer à travailler, tout en respectant certaines conditions pour obtenir le brevet d’enseignement. Ce sont des démarches administratives à bien préparer, et c’est là que je suis en ce moment, à me renseigner sur les procédures exactes pour tout ça. En attendant, je passe le TCF Canada, un test de français reconnu par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). Ce test est aussi validé par le ministère de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration (MIFI), ce qui est important si tu envisages une demande d’immigration pour travailler au Québec. Concernant le public au Québec, je n’ai pas encore d’expérience personnelle, mais je suis sûr que le contexte est assez différent de la région parisienne. Les élèves québécois ont des approches de l'apprentissage un peu particulières, et l’ambiance dans les écoles peut aussi être différente.
Ensuite, il est nécessaire d’avoir un permis probatoire d’enseigner pour pouvoir commencer à travailler, tout en respectant certaines conditions pour obtenir le brevet d’enseignement. Ce sont des démarches administratives à bien préparer, et c’est là que je suis en ce moment, à me renseigner sur les procédures exactes pour tout ça. En attendant, je passe le TCF Canada, un test de français reconnu par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). Ce test est aussi validé par le ministère de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration (MIFI), ce qui est important si tu envisages une demande d’immigration pour travailler au Québec. Concernant le public au Québec, je n’ai pas encore d’expérience personnelle, mais je suis sûr que le contexte est assez différent de la région parisienne. Les élèves québécois ont des approches de l'apprentissage un peu particulières, et l’ambiance dans les écoles peut aussi être différente.
- CarabasVénérable
Bonsoir,chris69 a écrit:enseignant orthopédagogue
En quoi ça consiste, "orthopédagogue"?
Merci
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