Et si on faisait lire ce livre à vos enfants...

et quand bien même , dans le privé , nous sommes soumis au mêmes programmes que dans le public... Ce n'est pas parce qu'on est dans le privé qu'on peut faire n'importe quoi!
et pour faire des remplacements dans le ^rivé, faut une licence au minimum...

quand je dis que ça me ferait réfléchir au privé, j'entendais par là, evidemment, que ça me ferait réfléchir à mettre mon gamin dans le privé....

je ne pense pas quu'une admistration du privé aurait laissé couler sur un tel truc....

couette a écrit:et quand bien même , dans le privé , nous sommes soumis au mêmes programmes que dans le public... Ce n'est pas parce qu'on est dans le privé qu'on peut faire n'importe quoi!
et pour faire des remplacements dans le ^rivé, faut une licence au minimum...

Je confirme, il faut bien une licence. Je croyais qu'il en allait de même dans le public. N'est-ce donc pas le cas ?

Et sinon , ça se passe comment au niveau autorité , relationnel?

[quote="Marianne"]

couette a écrit:Je confirme, il faut bien une licence. Je croyais qu'il en allait de même dans le public. N'est-ce donc pas le cas ?

Il en "était" de même dans le privé...D'après le CDE, 30% des vacataires auraient démissionné depuis la rentrée, personne ne postule alors on prend ceux qui se proposent m^me sans licence...L'IPR lui aurait donc dit qu'il devait être content d'avoir quelqu'un !!!

roxanne a écrit:Et sinon , ça se passe comment au niveau autorité , relationnel?

Beaucoup de bruit dans ses cours mais les élèves l'aiment bien car elle leur parle de ses amours, ses beuveries (non non vous rêvez pas...)...ils la considèrent un peu comme une copine d'après ce que certains disent...

Si on n'avait pas conseillé de faire étudier de la litétrature conemporaine, si on n'avait pas ringardisé en IUFM ceux qui tentait de faire lire des classiques à leurs élèves, si les programmes n'étaient pas si mal foutus, cette jeunesse n'aurait pas pu faire ce qu'elle a fait.
On peut s'insurger contre les scènes porno, avec raison, mais critiquer la qualité du roman... Il faudrait le faire pour bien d'autres oeuvre étudiées au collège.


L'avantage des classiques, c'est qu'on a du recul et qu'ils ont un "poids" culturel qui atténue les caprices du professeur.

doctor who a écrit:Si on n'avait pas conseillé de faire étudier de la litétrature conemporaine, si on n'avait pas ringardisé en IUFM ceux qui tentait de faire lire des classiques à leurs élèves, si les programmes n'étaient pas si mal foutus, cette jeunesse n'aurait pas pu faire ce qu'elle a fait.
On peut s'insurger contre les scènes porno, avec raison, mais critiquer la qualité du roman... Il faudrait le faire pour bien d'autres oeuvre étudiées au collège.


L'avantage des classiques, c'est qu'on a du recul et qu'ils ont un "poids" culturel qui atténue les caprices du professeur.

tout à fait. pour ma part, ce qui me choque, c'est la pornographie, point barre....

rose a écrit:

doctor who a écrit:Si on n'avait pas conseillé de faire étudier de la litétrature conemporaine, si on n'avait pas ringardisé en IUFM ceux qui tentait de faire lire des classiques à leurs élèves, si les programmes n'étaient pas si mal foutus, cette jeunesse n'aurait pas pu faire ce qu'elle a fait.
On peut s'insurger contre les scènes porno, avec raison, mais critiquer la qualité du roman... Il faudrait le faire pour bien d'autres oeuvre étudiées au collège.


L'avantage des classiques, c'est qu'on a du recul et qu'ils ont un "poids" culturel qui atténue les caprices du professeur.

tout à fait. pour ma part, ce qui me choque, c'est la pornographie, point barre....

On est bien d'accord c'est sur ce point que je m'insurge moi aussi...

Remarquez, cette prof est raccord avec les nouveaux programmes de troisième : littérature du XXIème.

doctor who a écrit:Remarquez, cette prof est raccord avec les nouveaux programmes de troisième : littérature du XXIème.

Eh non ! car dans "littérature du XXIème", il y a le mot "littérature" (un grand merci au passage aux programmes de 3e...)

Tiens, et si o lançait un débat sur ce qu'est la littérature? Car pour moi, ce terme a une acception très large.
Becbédé, c'en est, mais de la pourrie.

Pour les vacataires: il faut aussi avoir la licence dans le public.
En revanche cela ne m'étonne pas tant de voir une fille en licence 2 (et non plus DEUG) vacataire. Dans mon académie, ils en manquent pour assurer notamment ls rempla des TZR qui sont presque tous mis à l'année. Et à la fac de tours les profs ont été invités à faire une annonce auprès de leurs étudiants pour qu'ils se proposent aux vacations. Ce qu'ils ont refusé de faire.

couette a écrit:et quand bien même , dans le privé , nous sommes soumis au mêmes programmes que dans le public... Ce n'est pas parce qu'on est dans le privé qu'on peut faire n'importe quoi!
et pour faire des remplacements dans le ^rivé, faut une licence au minimum...

Il y a un privé hors contrat, il me semble, c'est à lui que je pensais.

littlemary a écrit:Je réitère ma question car j'ai besoin de vos avis éclairés :

Doit-on, nous, équipe atterrée de français, prévenir les parents d'élèves de cette classe ?
En tant que parents, voudriez-vous qu'on vous prévienne ? Sans cautionner, ni condamner, simplement prévenir que certains passages nous semblent crus et choquants...

Je réponds tout de suite, sans lire la suite: en tant que parent d'une élève de 3°, je trouverais inadmissible qu'on fasse étudier ce livre à ma fille (qui lit super vite, elle aurait le temps de le finir avant que je sois au courant, en plus!)

En fait, franchement, je pèterai un câble si je découvrais que ma fille qui n'a pas 14 ans et un accès très limité à Internet avait ce premier aperçu de la vie sexuelle, organisé qui plus est avec l'accord tacite de mon propre employeur!

Si j'avais été son élève, j'en aurais eu tellement honte que je n'aurais même pas osé en parler à mes parents.
Mais si j'avais un enfant et s'il était dans cette classe, j'aurais fait un scandale illico presto.

Kilmeny a écrit:Si j'avais été son élève, j'en aurais eu tellement honte que je n'aurais même pas osé en parler à mes parents.
Mais si j'avais un enfant et s'il était dans cette classe, j'aurais fait un scandale illico presto.

C'est exactement ce qu'il se passe : la gamine avec qui j'en ai parlé m'a dit qu'aucun de ses camarades n'avaient osé le dire à ses parents donc les parents ne savent pas !

Elle en a parlé avec sa mère mais lui a fait promettre de ne pas faire de scandale de peur d'être saquée par la prof ensuite et d'être pointée du doigt par ses camarades...ce que je peux comprendre aussi de sa part !!!

Mais déjà, je n'imagine pas un(e) prof être à l'aise avec de tels passages. Est-ce qu'elle en parle avec eux, est-ce qu'elle ne lit que ce qui l'arrange ?

Passerose a écrit:Mais déjà, je n'imagine pas un(e) prof être à l'aise avec de tels passages. Est-ce qu'elle en parle avec eux, est-ce qu'elle ne lit que ce qui l'arrange ?

L'élève m'a dit qu'ils venaient de commencer la séquence et que les deux passages étudiés ne comporter pas d'allusions sexuelles...La semaine prochaine elle doit leur passer le film.

littlemary a écrit:

Passerose a écrit:Mais déjà, je n'imagine pas un(e) prof être à l'aise avec de tels passages. Est-ce qu'elle en parle avec eux, est-ce qu'elle ne lit que ce qui l'arrange ?

L'élève m'a dit qu'ils venaient de commencer la séquence et que les deux passages étudiés ne comporter pas d'allusions sexuelles...La semaine prochaine elle doit leur passer le film.

punaise, je n'ai vu que le début du film, mais on ne passe donc pas ça à des élèves! c'est comme leur montrer American Pie!

Je ne connais pas Beigbeder autrement que pour avoir vu sa tête à la télé.
Jamais lu ses livres. Je ne critiquerai donc pas.

Trois remarques, en toute simplicité :
1- Si le sujet est scabreux, je suis sidérée que les parents ne bougent pas. Ni même les élèves. On est quand même venu me dire "Vous trouvez que c'est une bonne lecture, Rabelais? Il y a plein de gros mots!"
2- Je me méfie beaucoup des phrases du genre : "Machin, c'est pas de la littérature!" Qui sommes-nous pour dire "Ca, c'est un poète, ça c'est un pisse-lyre!" Il me semble que les contemporains de Rimbaud, de Nerval, de Baudelaire et j'en passe ont pu dire ça de ces auteurs géniaux.
3- Vous ne trouvez pas que le choix est assez large, dans notre seul patrimoine culturel national, pour que nous puissions éviter les écueils des choix inconsidérés? Franchement, il y en a qui cherchent les noises!

Si elle passe le fillm à ses élèves, là je crois qu'il faut en parler avec elle AVANT et dire que, si elle le passe en classe, vous en parlez à qui de droit pour dire qu'elle fait n'importe quoi, preuve à l'appui.

Ce qui est fait est fait, mais ce qui peut être empêché doit l'être, non ? Vous n'êtes pas obligés d'en parler vraiment à droite à gauche, mais au moins de l'en menacer pour lui faire comprendre qu'elle fait quand même des trucs douteux.

Moi je serais presque d'avis de laisser les chosses aller au maximum de leur absurdité et la laisser assumer les conséquences de ses actes.Cela obligera peut-être le rectorat à être plus vigilant sur le recrutement et surtout ur l(absence d'encadrement....

John a écrit:Si elle passe le fillm à ses élèves, là je crois qu'il faut en parler avec elle AVANT et dire que, si elle le passe en classe, vous en parlez à qui de droit pour dire qu'elle fait n'importe quoi, preuve à l'appui.

Ce qui est fait est fait, mais ce qui peut être empêché doit l'être, non ? Vous n'êtes pas obligés d'en parler vraiment à droite à gauche, mais au moins de l'en menacer pour lui faire comprendre qu'elle fait quand même des trucs douteux.

+1

Laisser passer ça est impossible quand on est en charge d'élèves en pleine puberté.
J'irai même jusqu'à dire qu'il faut tout bonnement l'empêcher de le passer.

Il me semble qu'étudier une telle "œuvre" avec des ados de quatorze ans a un côté carrément pédophile. Quant à leur projeter le film, c'est voyeuriste.

Le choix de Beigbeder est sinistre, à la limite en cursive en lycée et encore...
Mais en même temps, on est dans une époque où l'on attend de nous un rigorisme moral très étrange... J'ai un collègue qui me racontait qu'à la fin des années 70 et au début des années 80, il connaissait un prof de philo. qui montrait Salo de Pasolini à ses élèves. Je n'ose même pas imaginer ce qui se passerait si aujourd'hui on travaillait sur ce film.