- PasseroseNeoprof expérimenté
Je lance un sujet sur le vocabulaire : à côté des points techniques tels la composition des mots, les racines latines ou grecques, la polysémie, etc... je m'arrache les cheveux pour "placer" le vocabulaire. Déjà, je fais noter la définition des mots que nous rencontrons dans un répertoire - nous nous sommes mises d'accord entre collègues pour qu'ils gardent le même sur tout le collège - mais je trouve cela léger pour vraiment progresser en expression. Dans l'idéal, j'aime bien l'idée de listes thématiques, qu'ils pourraient réutiliser dans des phrases ou un texte de leur composition. Avez-vous essayé quelque chose de semblable ? Comment constituez-vous ces listes ? A l'aide de manuels ou les faites-vous de tête ?
- IsiaSage
pas de répertoire chez nous, et j'avoue que le vocabulaire c'est l'un de mes points faibles.... Peut être imposer une série de mots à réinvestir dans les rédactions !
J'ai fait l'acquisition des 800 mots pour réussir de Belin, les listes sont thématiques... Je vais essayer de m'y mettre sérieusement... surtout avec les 3èmes !!
(l'idée se serait peut être de systématiser des contrôles de vocabulaire, comme on le fait pour la conjugaison..... mais alors, comment tout faire !!!! Le temps manque....)
J'ai fait l'acquisition des 800 mots pour réussir de Belin, les listes sont thématiques... Je vais essayer de m'y mettre sérieusement... surtout avec les 3èmes !!
(l'idée se serait peut être de systématiser des contrôles de vocabulaire, comme on le fait pour la conjugaison..... mais alors, comment tout faire !!!! Le temps manque....)
- Invité23Fidèle du forum
Je fais des fiches de voca par thème en fonction des textes. Ce n'est pas la panacée, mais ils les pratiquent car ils y ont droit pendant les rédactions.
- PasseroseNeoprof expérimenté
Oui, surtout qu'un contrôle en 6ème, mine de rien, ça te bouffe une partie de l'heure.
J'utilise le même manuel en 4e-3ème, c'est pas mal, mais assez abstrait. Et puis, le principe est un peu ennuyeux (longues listes de définitions), je ne sais pas l'utiliser au mieux.
Dans le commerce, j'ai vu un dictionnaire thématique, avec les mots de chaque métier, par exemple, mais cela m'a paru assez technique. Ce serait sympa d'avoir les mots des contes, etc... Il faudrait se créer ses listes.
J'utilise le même manuel en 4e-3ème, c'est pas mal, mais assez abstrait. Et puis, le principe est un peu ennuyeux (longues listes de définitions), je ne sais pas l'utiliser au mieux.
Dans le commerce, j'ai vu un dictionnaire thématique, avec les mots de chaque métier, par exemple, mais cela m'a paru assez technique. Ce serait sympa d'avoir les mots des contes, etc... Il faudrait se créer ses listes.
- PasseroseNeoprof expérimenté
Lilyrose a écrit:Je fais des fiches de voca par thème en fonction des textes. Ce n'est pas la panacée, mais ils les pratiquent car ils y ont droit pendant les rédactions.
Ah, mais c'est bien, ça ! Et tu te les fais de tête, ces listes, toute seule ?
- OrnellaDoyen
moi je trouve que c'est déjà bcp ce que tu fais Passerose.
j'avoue "faire du vocabulaire" quand j'y pense... et je m'y prends souvent mal. début de séquence sur Alice, feuille de voca (et exercice) sur les mots exprimant l'étonnement et la bizarrerie. OK, ils ont saisi, mais après? est-ce que ça sera réutilisé dans une rédac dans 3 mois? j'en doute fort!
j'avoue "faire du vocabulaire" quand j'y pense... et je m'y prends souvent mal. début de séquence sur Alice, feuille de voca (et exercice) sur les mots exprimant l'étonnement et la bizarrerie. OK, ils ont saisi, mais après? est-ce que ça sera réutilisé dans une rédac dans 3 mois? j'en doute fort!
- FrisouilleEnchanteur
En fouillant dans mes cours de l'IUFM, je retrouve un double-page portant sur "l'expression physique des sentiments", donnant du vocabulaire sur l'incidence des émotions sur le corps.
Je pense aux divers manuels de vocabulaire qui nous ont été offerts par les éditeurs...
Mais j'avoue que je ne sais pas bien comment exploiter ces supports.
Je pense aux divers manuels de vocabulaire qui nous ont été offerts par les éditeurs...
Mais j'avoue que je ne sais pas bien comment exploiter ces supports.
- lilith888Grand sage
ce que je fais personnellement, c'est me resservir très souvent dans l'année des mots acquis. Je ne fais rien noter : tout passe par la répétition. "qui peut me rappeler ce que c'est que... ou comment on appelle ça... ?"
ça marche bien : ils les réutilisent ensuite assez facilement dans leurs propres rédactions ensuite
ça marche bien : ils les réutilisent ensuite assez facilement dans leurs propres rédactions ensuite
- moonGrand sage
Même problème avec le vocabulaire...En sixième je me sers de la séance sur le schéma actanciel pour faire une fiche d'exercice avec du vocabulaire pour caractériser les personnages, les lieux...on a corrigé une liste d'adjectifs (qualfier un héros / un anti-héros, un adjuvant, un opposant), je leur ai demandé de m'expliquer le sens des mots à l'oral, et je les ai lancé tout de suite sur une préparation de rédaction ( questionnaire, où ils devaient entre autre réfléchir aux portraits de leurs personnages). Ils ont fait les exercices en cours, à chaque mot difficile je donnais les dictionnaires et l'élève lisait à voix haute sa définition pour tous ceux qui en avaient besoin...
En troisième, on a fait un tableau sur les sentiments, tableau déjà pré-complété, avec une liste de mots à rajouter dedans...Je leur ai demandé de n'apprendre que deux mots nouveaux par sentiments, et on a fait des exercices (avant il fallait tout apprendre, et je galérais....), je les ai prévenu qu'ils auraient bientôt un petit contrôle...
en cinquième, on fait une fiche de voca sur le moyen-âge que nous complétons au fur et à mesure, je leur ai donné des noms de chevaliers et des blasons à faire, ils doivent rédiger le portrait de leur chevalier, normalement ça devrait les obliger à réinvestir le voca. Sinon, j'esssaie beaucoup de le réinvestir à l'oral. Mais tout cela reste très ponctuel, et fastidieux quand ils doivent chercher les définitions. Bref, comme vous, je rame, donc le mieux que j'ai trouvé pour le moment c'est l'enchaînement voca-écriture pour fixer les mots, et surtout ne pas leur demander d'en retenir trop....Je coris que je vais garder l'idée des fiches thématiques à réutiliser en rédac, merci Lilyrose!
En troisième, on a fait un tableau sur les sentiments, tableau déjà pré-complété, avec une liste de mots à rajouter dedans...Je leur ai demandé de n'apprendre que deux mots nouveaux par sentiments, et on a fait des exercices (avant il fallait tout apprendre, et je galérais....), je les ai prévenu qu'ils auraient bientôt un petit contrôle...
en cinquième, on fait une fiche de voca sur le moyen-âge que nous complétons au fur et à mesure, je leur ai donné des noms de chevaliers et des blasons à faire, ils doivent rédiger le portrait de leur chevalier, normalement ça devrait les obliger à réinvestir le voca. Sinon, j'esssaie beaucoup de le réinvestir à l'oral. Mais tout cela reste très ponctuel, et fastidieux quand ils doivent chercher les définitions. Bref, comme vous, je rame, donc le mieux que j'ai trouvé pour le moment c'est l'enchaînement voca-écriture pour fixer les mots, et surtout ne pas leur demander d'en retenir trop....Je coris que je vais garder l'idée des fiches thématiques à réutiliser en rédac, merci Lilyrose!
- PasseroseNeoprof expérimenté
Par exemple, je lance le début de conte demain dans une 6ème et je m'aperçois que, comme on travaille sur le cadre spatio-temporel (il s'agit de la Belle endormie, dans le fleurs d'encre, jusqu'à l'élément perturbateur), outre les défauts / qualités des personnages, il y a un travail intéressant à faire sur le mot "lors" (dans "pour lors"). J'ai envie de faire un petit exercice complémentaire sur les expressions qui l'emploient (alors, dès lors...), mais c'est tout de même décroché, hors le fait que cela marque un point de départ, et comme je travaille sur l'élément perturbateur...
C'est une idée comme ça, mais en dehors des évidences, je ne trouve pas toujours d'idées pour intégrer le vocabulaire dans les temps de lecture.
C'est une idée comme ça, mais en dehors des évidences, je ne trouve pas toujours d'idées pour intégrer le vocabulaire dans les temps de lecture.
- V.MarchaisEmpereur
Bonjour,
Ca me fait vraiment plaisir ce post, parce que le vocabulaire, ça fait des années que c'est mon cheval de bataille. On pense avec des mots et sans mots, la pensée reste vague, embryonnaire, l'expression limitée, la compréhension aussi. Si nos élèves ont tant de mal avec la compréhension de textes, c'est d'abord parce que trop de mots pourtant courants leur sont inconnus. Mais ça, vous le savez, puisque vous en êtes à vous poser la question du travail du vocabulaire.
La base, c'est de consacrer systématiquement un temps à l'étude du vocabulaire des textes lus en classe. Si on s'y astreint régulièrement, ça fait déjà un enrichissement régulier du lexique. Mais cela ne suffit pas : la fortune des textes ne suffit pas à pallier la carence dramatique de vocabulaire des élèves dans des domaines aussi divers que : qualités et défauts, animaux, flore, mer, montagne, objets quotidiens (les meubles, etc.)... Il faut donc décider que l'on va faire des leçons sur ces points exactement comme on décide qu'on va faire une leçon sur l'accord sujet-verbe ou le passé simple : parce que c'est essentiel. Alors on prend le temps. On y consacre une séance pleine par séquence - c'est un bon rythme, et ça permet de faire une leçon thématique en lien avec la séquence et dans la perspective du travail d'écriture.
Quelques trucs pour préparer une telle leçon :
- recenser les mots qui manquent prioritairement aux élèves, par exemple à l'aide d'un dictionnaire analogique et choisir pas les plus rares (ça n'a pas d'intérêt) mais ceux qui reviennent souvent dans les textes mais que les élèves ne connaissent pas : gèrve, récif, écume...
- penser à sortir de la liste de noms. Les élèves ont aussi besoin d'adjectifs pour qualifier une personne, un paysage : un paysage riant, lugubre, luxuriant, aride... ces mots ne leur évoquent rien.
- accorder une attention particulière, dans chacune de ces leçons, aux verbes : ce sont eux qui rendent la langue expressive, qui vont permettre aux élèves de sortir de être, avoir et faire.
Pour que ces leçons ne soient pas fasitidieuses, il est essentiel de varier les exercices. On n'est pas condamné à faire chercher des définitions à longueur de temps. On peut faire associer des synonymes, des antonymes, placer des mots dans des phrases, consituter des champs lexicaux, classer des termes par sens, par intensité croissante, faire utiliser des mots dans des phrases, au sens propre, au sens figurer, faire chercher des mots de la même famille, constituer des mots croisés, imposer le réemploi de mots dans un texte... Chaque exercice a son intérêt et ses limites. J'en ai fait une recension qui se trouve sur Dictame (désolée, c'est un choix !) dans la rubrique vocabulaire.
Pour la démarche concrète des leçons thématiques de vocabulaire et de ce que cela donne intégré à une séquence, regarder dans Terre des Lettres 6e.
Quand on a fait tout ça, l'important, comme dit Lilith, c'est de répéter, de réviser sans cesse, sinon, la leçon de vocabulaire se réduit au mieux à un bachotage à court terme qui ne donnera aucun fruit à long terme. Pour organiser ces révisions efficacement, il existe un outil très ingénieux, qui est la grille studiométrique. Une collègue avait consacré un post à ce sujet, donc je ne développe pas davantage un mail déjà long.
Je vous copie juste une typo des exercices que j'ai réalisée pour Dictame (le reste est sur ce site) : ça peut donner des idées à ceux qui cherchent à s'emparer du travail du vocabulaire - queje soutiens de toutes mes forces.
Bon travail,
Véronique.
TYPOLOGIE DES EXERCICES POSSIBLES POUR LES
REVISION
CLASSER
1.
Classez
les périodes historiques suivantes de la plus ancienne à la plus récente :
Age classique – Antiquité – Epoque contemporaine –
Moyen-âge – Préhistoire – Renaissance – Temps modernes.
2.
Classez les expressions suivantes selon qu’elles
désignent le présent, le passé ou l’avenir puis employez dans une phrase celles
qui sont soulignées.
Actuellement – autrefois –
bientôt – d’antan – désormais – dorénavant – jadis –
maintenant – naguère – récemment.
ASSOCIER
du printemps, de l’été, de l’hiver, du Moyen-âge,
du matin, du soir, du jour, de la nuit, d’un siècle ou plus, de nos ancêtres.
Ancestral – diurne – estival – hivernal – matinal
– médiéval – nocturne – printanier – séculaire – vespéral.
3.
Associez chaque mot à son
contraire :
Antérieur ; précéder ; permanent ;
bref.
Long – postérieur – provisoire – succéder
- abattu -
de mauvaise humeur
- maussade -
qui regrette un bonheur passé
- mélancolique -
qui a l’air sombre et triste
- morose -
qui éprouve une tristesse vague, a des pensées sombres, tristes
- nostalgique -
profondément triste, sombre, renfermé
- lugubre -
fatigué, découragé, qui n'a plus de force
DÉFINIR
l’aube – l’aurore – le crépuscule – le passage au
zénith – entre chien et loup.
ANALYSER
6.
Expliquez le sens des mots suivants en analysant leur formation à chaque fois que
c’est possible.
a) Qui appelle-t-on : les aïeux ; les
ancêtres ; nos contemporains ; des descendants ; un prédécesseur ; un successeur ?
b) Qu’est-ce que la postérité ? Une
gloire posthume ?
c) Les mythes remontent à des temps immémoriaux :
Que signifie immémoriaux ?
FORMER
DES MOTS
7.
Formez
des adverbes à partir des adjectifs suivants. Vérifiez dans le
dictionnaire le sens de ces adjectifs et l’orthographe des adverbes.
Périodique ; ultérieur ; long ;
récent ; constant ; précédent ;
8.
Le préfixe mé-
est une déformation de mal.
a) Simplement en analysant sa
formation, donnez le sens de « méconnu ».
b) Trouvez d'autres mots
commençant par mé- correspondant aux définitions suivantes : erreur due à une
chose mal comprise - aventure qui se finit mal – mauvaise entente entre deux
personnes – dire du mal de quelqu'un – pas content, pas satisfait – mauvaise
action – mauvaise estime.
EMPLOYER
9.
Faites une phrase avec chacun des adverbes que
vous avez formés dans l’exercice précédent.
CORRIGER
11. “Aujourd’hui”,
“demain”, “la semaine prochaine” ne peuvent être employés que dans les
dialogues, pas dans les récits. Recopiez les phrases suivantes en remplaçant
les mots soulignés par l’expression qui convient.
a) Il l’avait rencontrée aujourd’hui et
voulait l’épouser dès demain.
b) C’était l’homme qu’il avait vu la semaine
dernière.
c) Aujourd’hui, Robin était bien
sombre : il ne pouvait s’empêcher de penser aux événements d’hier.
d) Il lui donna rendez-vous dans trois jours.
e) Par chance, un bateau partait après-demain.
e) Le mariage fut repoussé au mois prochain.
COMPLÉTER
12. Complétez les
phrases avec un des mots suivants : bicentenaire – bimensuel - bimestriel
- hebdomadaire – périodes -quotidienne – solstice – trimestre.
L’année
scolaire est divisée en … - Le journal télévisé de 20 heures est une émission …
- Un journal qui paraît toutes les semaines est un … - Ce magazine paraît tous
les deux mois : c’est un … ; celui-là paraît tous les quinze
jours : c’est un … - Le 24 décembre, c’est le … d’hiver. - En 1989, on a
fêté le … de la Révolution française. -
La Terre a connu plusieurs … glaciaires.
RETROUVER DES MOTS DANS UN TEXTE :
b) Quel autre mot désigne la flèche ?
ENRICHISSEMENT
D’UN CORPUS A L’AIDE DU DICTIONNAIRE
Le bruit – le noir – un cri – le mouvement - détruire
– tuer – tomber – pleurer - courir – manger – jaillir – briller – effrayant –
grand – beau – fort - brillant – dangereux – triste – choqué – méchant.
MOTS CROISES
Ca me fait vraiment plaisir ce post, parce que le vocabulaire, ça fait des années que c'est mon cheval de bataille. On pense avec des mots et sans mots, la pensée reste vague, embryonnaire, l'expression limitée, la compréhension aussi. Si nos élèves ont tant de mal avec la compréhension de textes, c'est d'abord parce que trop de mots pourtant courants leur sont inconnus. Mais ça, vous le savez, puisque vous en êtes à vous poser la question du travail du vocabulaire.
La base, c'est de consacrer systématiquement un temps à l'étude du vocabulaire des textes lus en classe. Si on s'y astreint régulièrement, ça fait déjà un enrichissement régulier du lexique. Mais cela ne suffit pas : la fortune des textes ne suffit pas à pallier la carence dramatique de vocabulaire des élèves dans des domaines aussi divers que : qualités et défauts, animaux, flore, mer, montagne, objets quotidiens (les meubles, etc.)... Il faut donc décider que l'on va faire des leçons sur ces points exactement comme on décide qu'on va faire une leçon sur l'accord sujet-verbe ou le passé simple : parce que c'est essentiel. Alors on prend le temps. On y consacre une séance pleine par séquence - c'est un bon rythme, et ça permet de faire une leçon thématique en lien avec la séquence et dans la perspective du travail d'écriture.
Quelques trucs pour préparer une telle leçon :
- recenser les mots qui manquent prioritairement aux élèves, par exemple à l'aide d'un dictionnaire analogique et choisir pas les plus rares (ça n'a pas d'intérêt) mais ceux qui reviennent souvent dans les textes mais que les élèves ne connaissent pas : gèrve, récif, écume...
- penser à sortir de la liste de noms. Les élèves ont aussi besoin d'adjectifs pour qualifier une personne, un paysage : un paysage riant, lugubre, luxuriant, aride... ces mots ne leur évoquent rien.
- accorder une attention particulière, dans chacune de ces leçons, aux verbes : ce sont eux qui rendent la langue expressive, qui vont permettre aux élèves de sortir de être, avoir et faire.
Pour que ces leçons ne soient pas fasitidieuses, il est essentiel de varier les exercices. On n'est pas condamné à faire chercher des définitions à longueur de temps. On peut faire associer des synonymes, des antonymes, placer des mots dans des phrases, consituter des champs lexicaux, classer des termes par sens, par intensité croissante, faire utiliser des mots dans des phrases, au sens propre, au sens figurer, faire chercher des mots de la même famille, constituer des mots croisés, imposer le réemploi de mots dans un texte... Chaque exercice a son intérêt et ses limites. J'en ai fait une recension qui se trouve sur Dictame (désolée, c'est un choix !) dans la rubrique vocabulaire.
Pour la démarche concrète des leçons thématiques de vocabulaire et de ce que cela donne intégré à une séquence, regarder dans Terre des Lettres 6e.
Quand on a fait tout ça, l'important, comme dit Lilith, c'est de répéter, de réviser sans cesse, sinon, la leçon de vocabulaire se réduit au mieux à un bachotage à court terme qui ne donnera aucun fruit à long terme. Pour organiser ces révisions efficacement, il existe un outil très ingénieux, qui est la grille studiométrique. Une collègue avait consacré un post à ce sujet, donc je ne développe pas davantage un mail déjà long.
Je vous copie juste une typo des exercices que j'ai réalisée pour Dictame (le reste est sur ce site) : ça peut donner des idées à ceux qui cherchent à s'emparer du travail du vocabulaire - queje soutiens de toutes mes forces.
Bon travail,
Véronique.
TYPOLOGIE DES EXERCICES POSSIBLES POUR LES
REVISION
CLASSER
1.
Classez
les périodes historiques suivantes de la plus ancienne à la plus récente :
Age classique – Antiquité – Epoque contemporaine –
Moyen-âge – Préhistoire – Renaissance – Temps modernes.
2.
Classez les expressions suivantes selon qu’elles
désignent le présent, le passé ou l’avenir puis employez dans une phrase celles
qui sont soulignées.
Actuellement – autrefois –
bientôt – d’antan – désormais – dorénavant – jadis –
maintenant – naguère – récemment.
ASSOCIER
- Retrouvez quel l’adjectif correspond à chaque expression :
du printemps, de l’été, de l’hiver, du Moyen-âge,
du matin, du soir, du jour, de la nuit, d’un siècle ou plus, de nos ancêtres.
Ancestral – diurne – estival – hivernal – matinal
– médiéval – nocturne – printanier – séculaire – vespéral.
3.
Associez chaque mot à son
contraire :
Antérieur ; précéder ; permanent ;
bref.
Long – postérieur – provisoire – succéder
- Associez chacun des mots suivants à sa définition.
- abattu -
de mauvaise humeur
- maussade -
qui regrette un bonheur passé
- mélancolique -
qui a l’air sombre et triste
- morose -
qui éprouve une tristesse vague, a des pensées sombres, tristes
- nostalgique -
profondément triste, sombre, renfermé
- lugubre -
fatigué, découragé, qui n'a plus de force
DÉFINIR
- Quel moment de la journée désignent les mots suivants ?
l’aube – l’aurore – le crépuscule – le passage au
zénith – entre chien et loup.
ANALYSER
6.
Expliquez le sens des mots suivants en analysant leur formation à chaque fois que
c’est possible.
a) Qui appelle-t-on : les aïeux ; les
ancêtres ; nos contemporains ; des descendants ; un prédécesseur ; un successeur ?
b) Qu’est-ce que la postérité ? Une
gloire posthume ?
c) Les mythes remontent à des temps immémoriaux :
Que signifie immémoriaux ?
FORMER
DES MOTS
7.
Formez
des adverbes à partir des adjectifs suivants. Vérifiez dans le
dictionnaire le sens de ces adjectifs et l’orthographe des adverbes.
Périodique ; ultérieur ; long ;
récent ; constant ; précédent ;
8.
Le préfixe mé-
est une déformation de mal.
a) Simplement en analysant sa
formation, donnez le sens de « méconnu ».
b) Trouvez d'autres mots
commençant par mé- correspondant aux définitions suivantes : erreur due à une
chose mal comprise - aventure qui se finit mal – mauvaise entente entre deux
personnes – dire du mal de quelqu'un – pas content, pas satisfait – mauvaise
action – mauvaise estime.
EMPLOYER
9.
Faites une phrase avec chacun des adverbes que
vous avez formés dans l’exercice précédent.
- Employez chacun des verbes suivants dans une
phrase de votre invention : affliger – navrer – accabler – assombrir
– se languir.
CORRIGER
11. “Aujourd’hui”,
“demain”, “la semaine prochaine” ne peuvent être employés que dans les
dialogues, pas dans les récits. Recopiez les phrases suivantes en remplaçant
les mots soulignés par l’expression qui convient.
a) Il l’avait rencontrée aujourd’hui et
voulait l’épouser dès demain.
b) C’était l’homme qu’il avait vu la semaine
dernière.
c) Aujourd’hui, Robin était bien
sombre : il ne pouvait s’empêcher de penser aux événements d’hier.
d) Il lui donna rendez-vous dans trois jours.
e) Par chance, un bateau partait après-demain.
e) Le mariage fut repoussé au mois prochain.
COMPLÉTER
12. Complétez les
phrases avec un des mots suivants : bicentenaire – bimensuel - bimestriel
- hebdomadaire – périodes -quotidienne – solstice – trimestre.
L’année
scolaire est divisée en … - Le journal télévisé de 20 heures est une émission …
- Un journal qui paraît toutes les semaines est un … - Ce magazine paraît tous
les deux mois : c’est un … ; celui-là paraît tous les quinze
jours : c’est un … - Le 24 décembre, c’est le … d’hiver. - En 1989, on a
fêté le … de la Révolution française. -
La Terre a connu plusieurs … glaciaires.
RETROUVER DES MOTS DANS UN TEXTE :
- a) Retrouvez dans l’extrait de L'Odyssée
tous les termes relatifs à l'armement.
b) Quel autre mot désigne la flèche ?
- Trouvez dans le texte un équivalent dans la
langue soutenue des mots suivants : craindre – mortel –
brouter – caverne – boisson – habitation – invité – enlever – bateau – chagrin – hypocrites
– force – cadeau.
ENRICHISSEMENT
D’UN CORPUS A L’AIDE DU DICTIONNAIRE
- L’épopée se caractérise par le choix de mots
forts. Pour chacun des mots suivants, proposez un ou plusieurs mots de sens
proche, mais plus fort. Ex : peur. → terreur, épouvante. Pour ce
travail, vous pouvez utiliser un dictionnaire analogique.
Le bruit – le noir – un cri – le mouvement - détruire
– tuer – tomber – pleurer - courir – manger – jaillir – briller – effrayant –
grand – beau – fort - brillant – dangereux – triste – choqué – méchant.
MOTS CROISES
- PasseroseNeoprof expérimenté
Merci Véronique, cette réflexion est très riche. Cela me conforte dans ce que je pressentais par rapport à ces listes thématiques, en lien avec les chapitres.
Mais alors, en 6e, faut-il poser d'abord, en tout début d'année, ce que sont des synonymes, antonymes, et le sens propre et figuré ? Ce que je n'ai pas encore fait. C'est loupé pour cette année (encore une démarche logique qui m'a échappé faute de réflexion !) mais cela me donne une idée de progression en vocabulaire.
Mais alors, en 6e, faut-il poser d'abord, en tout début d'année, ce que sont des synonymes, antonymes, et le sens propre et figuré ? Ce que je n'ai pas encore fait. C'est loupé pour cette année (encore une démarche logique qui m'a échappé faute de réflexion !) mais cela me donne une idée de progression en vocabulaire.
- V.MarchaisEmpereur
Il n'est pas trop tard. Personnellement, je ne l'ai pas fait (manquerais-je de logique ?). D'ailleurs, je ne fais jamais de leçon sur synonyme, antonyme, etc : on définit ces mots la première fois qu'on les emploie (les élèves ont généralement étudié ces notions au primaire, ce son de simples rappels), on en rappelle le sens à chaque fois que nécessaire et, comme on les emploie tout le temps, ça finit par rentrer.
- PasseroseNeoprof expérimenté
En fait, le problème, c'est que des exercices sur les antonymes ou synonymes décrochés de tout, ce n'est pas très intéressant, mais je pourrais le faire à partir de l'utilisation du dictionnaire, en une ou deux séances au début de l'année.
Du reste, l'exploitation du dictionnaire, c'est encore quelque chose à travailler pour moi, j'y pense lors d'exos spécifique, mais pas systématiquement, en lecture.
Souvent, la simple explication d'un mot peut donner une piste importante de lecture : je pense à "s'engouffrer" au début d'Alice au pays des merveilles. Il suffit de regarder le radical pour comprendre la suite, avec la chute d'Alice dans le terrier du Lapin.
Du reste, l'exploitation du dictionnaire, c'est encore quelque chose à travailler pour moi, j'y pense lors d'exos spécifique, mais pas systématiquement, en lecture.
Souvent, la simple explication d'un mot peut donner une piste importante de lecture : je pense à "s'engouffrer" au début d'Alice au pays des merveilles. Il suffit de regarder le radical pour comprendre la suite, avec la chute d'Alice dans le terrier du Lapin.
- lulucastagnetteEmpereur
Le vocabulaire est aussi mon point faible, alors depuis cette année j'ai tenté quelque chose qui pour l'instant semble fonctionner relativement bien.
Comme le dit Véronique, je pars des textes étudiés, je retiens les mots intéressants (pas plus de trois par texte), et surtout ceux qu'ils seront susceptibles de réutiliser !! (par exemple si dans le même texte je trouve "galimatias", je ne vais pas leur faire noter). On les note dans la partie vocab (le mot est souligné en rouge, entre parenthèses on précise sa classe grammaticale, comme ça mine de rien on révise la gram) et on note une définition la plus simple possible en réutilisant le mot.
Ex :
un martyre (nom commun) : vivre le martyre, c'est éprouver une très grande souffrance.
Par séquence, on ne met pas plus de 10 mots (je trouve qu'il n'y a rien de pire que les listes de mots sans fin !). Lors des rédactions, ils ont la feuille sous les yeux et je leur dis qu'ils ont un bonus s'ils emploient des mots du vocab (qu'ils doivent signaler par un astérisque au crayon de papier). Le bonus en fait est naturel, vu que du coup leur expression est de meilleure qualité !
Bien sûr certains ne s'en servent pas, ou mettent les mots n'importe comment, mais la moitié de la classe au moins se sert de ces mots et les réutilise. Jusqu'à présent, je trouve que c'est une bonne façon de fixer le vocab !
Comme le dit Véronique, je pars des textes étudiés, je retiens les mots intéressants (pas plus de trois par texte), et surtout ceux qu'ils seront susceptibles de réutiliser !! (par exemple si dans le même texte je trouve "galimatias", je ne vais pas leur faire noter). On les note dans la partie vocab (le mot est souligné en rouge, entre parenthèses on précise sa classe grammaticale, comme ça mine de rien on révise la gram) et on note une définition la plus simple possible en réutilisant le mot.
Ex :
un martyre (nom commun) : vivre le martyre, c'est éprouver une très grande souffrance.
Par séquence, on ne met pas plus de 10 mots (je trouve qu'il n'y a rien de pire que les listes de mots sans fin !). Lors des rédactions, ils ont la feuille sous les yeux et je leur dis qu'ils ont un bonus s'ils emploient des mots du vocab (qu'ils doivent signaler par un astérisque au crayon de papier). Le bonus en fait est naturel, vu que du coup leur expression est de meilleure qualité !
Bien sûr certains ne s'en servent pas, ou mettent les mots n'importe comment, mais la moitié de la classe au moins se sert de ces mots et les réutilise. Jusqu'à présent, je trouve que c'est une bonne façon de fixer le vocab !
- CathEnchanteur
Je leur fait parfois chercher un mot précis qui me vient au hasard d'une leçon, en annonçant que j'"offre" 1 point de plus sur un prochain devoir à celui qui trouve le mot...Si personne ne trouve, je donne la première lettre mais je descends à 0.5pt offert...
Curieusement, ça réveille même les plus endormis, tous lancent des mots dans tous les sens (donc explications et précision du sens pour ces mots!).
Et je voulais faire cette année,mais je ne l'ai pas encore mis en place, un "mot de la semaine", un mot vu en cours et qui serait à placer (judicieusement évidemment) à l'oral pendant 1 semaine.Il faudrait (ce n'est pas encore très au point...) le placer par exemple 5 fois (ou 10? sais pas encore...) oralement pour avoir droit à un bonus, genre +1 sur une note au choix.
Bon, c'est à affiner, je ne l'ai pas encore mis en place du coup.
Mais le 1° truc, ça marche vraiment très bien.
Curieusement, ça réveille même les plus endormis, tous lancent des mots dans tous les sens (donc explications et précision du sens pour ces mots!).
Et je voulais faire cette année,mais je ne l'ai pas encore mis en place, un "mot de la semaine", un mot vu en cours et qui serait à placer (judicieusement évidemment) à l'oral pendant 1 semaine.Il faudrait (ce n'est pas encore très au point...) le placer par exemple 5 fois (ou 10? sais pas encore...) oralement pour avoir droit à un bonus, genre +1 sur une note au choix.
Bon, c'est à affiner, je ne l'ai pas encore mis en place du coup.
Mais le 1° truc, ça marche vraiment très bien.
- lilith888Grand sage
Passerose a écrit:
Mais alors, en 6e, faut-il poser d'abord, en tout début d'année, ce que sont des synonymes, antonymes, et le sens propre et figuré ? Ce que je n'ai pas encore fait. C'est loupé pour cette année (encore une démarche logique qui m'a échappé faute de réflexion !) mais cela me donne une idée de progression en vocabulaire.
effectivement, en 6ème j'attaque dès la première séquence ces notions.
Autre astuce : quand ils me demandent "ça veut dire quoi... ?"
je note le mot au tableau et on décortique ensemble les racines. Grâce aux familles de mots ainsi trouvés, ils arrivent généralement à la définition tous seuls !
- PasseroseNeoprof expérimenté
Merci Lilith. C'est vrai que je raffole pour cela de l'étymologie, cela explique toujours les mots et ça leur donne un supplément d'âme.
- PasseroseNeoprof expérimenté
Lulu et Cath, je retiens le principe de replacer les mots. Les expériences vécues sont utiles pour savoir ce qu'il vaut mieux éviter et ce qui est intéressant à essayer.
- V.MarchaisEmpereur
cath5660 a écrit:
Et je voulais faire cette année,mais je ne l'ai pas encore mis en place, un "mot de la semaine", un mot vu en cours et qui serait à placer (judicieusement évidemment) à l'oral pendant 1 semaine.
Un mot par semaine, c'est un peu léger, non ? Ce n'est pas avec ça que vous augmenterez significativement le lexique disponible des élèves.
Par ailleurs, ce qui est complètement décontextualisé est moins facilement mémorisé. Il vaut mieux prendre appui sur les textes ou la perspective des travaux d'écriture pour travailler le vocabulaire. Ca fait déjà beaucoup de matière.
- ChocolatGuide spirituel
Passerose a écrit:Je lance un sujet sur le vocabulaire : à côté des points techniques tels la composition des mots, les racines latines ou grecques, la polysémie, etc... je m'arrache les cheveux pour "placer" le vocabulaire. Déjà, je fais noter la définition des mots que nous rencontrons dans un répertoire - nous nous sommes mises d'accord entre collègues pour qu'ils gardent le même sur tout le collège - mais je trouve cela léger pour vraiment progresser en expression. Dans l'idéal, j'aime bien l'idée de listes thématiques, qu'ils pourraient réutiliser dans des phrases ou un texte de leur composition. Avez-vous essayé quelque chose de semblable ? Comment constituez-vous ces listes ? A l'aide de manuels ou les faites-vous de tête ?
Merci, Passerose d'avoir lancé un sujet de réflexion disciplinaire! Même si le reste est intéressant, utile et/ou drôle, j'avoue volontiers que ce genre d'échange commençait à (me) manquer!
Je me suis heurtée au même type de questionnement, car le vocabulaire est un peu partout et nulle part, sans la mise en place d'une organisation rigoureuse, j'ai l'impression (avec tous les défauts "mécaniques" que l'on peut lui trouver). Les élèves (surtout les petits) n'assimilent pas les mots nouveaux au fil des leçons, s'ils n'ont pas de fiches à apprendre. J'étais assez contre cette méthode, mais les constats de la pratique de terrain en collège m'obligent à une remise en question et à un changement de stratégie concernant ce point épineux.
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- CathEnchanteur
V.Marchais a écrit:cath5660 a écrit:
Et je voulais faire cette année,mais je ne l'ai pas encore mis en place, un "mot de la semaine", un mot vu en cours et qui serait à placer (judicieusement évidemment) à l'oral pendant 1 semaine.
Un mot par semaine, c'est un peu léger, non ? Ce n'est pas avec ça que vous augmenterez significativement le lexique disponible des élèves.
Par ailleurs, ce qui est complètement décontextualisé est moins facilement mémorisé. Il vaut mieux prendre appui sur les textes ou la perspective des travaux d'écriture pour travailler le vocabulaire. Ca fait déjà beaucoup de matière.
Je précise que je suis en LP.
Que grâce à la merveilleuse réforme de la voie professionnelle, et à son application, les 2° pro n'ont plus que 3h/hebdo de français.
Que l'étude de différents types de lexique est déjà dans leur programme, je ne parlais là que de petits "trucs" supplémentaires pour les motiver.
- SessiExpert
Je n'ai pas tout lu, mais j'interviens ici parce que j'ai eu une réflexion d'une élève qui m'a fait bondir. L'une de ses camarades présentait un exposé et s'exprimait dans un français courant tout à fait clair et compréhensible, sans mots complexes. A la fin, comme je demandais ce qu'ils avaient pensé de cette intervention, une gamine lève le doigt et dit " J'ai pas aimé, parce que je n'ai pas tout compris, c'était trop "français"!" Sur le coup j'ai bien compris qu'il s'agissait d'une guéguerre entre ces filles, mais je leur ai expliqué que ce genre de réflexion n'avait pas lieu d'être dans un cour de ... français, que c'était aussi un cours de LV, et qu'on était aussi ici pour apprendre à s'exprimer par oral, pas seulement à l'écrit. J'en ai donc profité pour leur apprendre le sens du verbe "sidérer".
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- Tout ce que nous pouvons faire est d'ajouter à la création, le plus que nous le pouvons, pendant que d'autres travaillent à la destruction. C'est ce long, patient et secret effort qui a fait avancer réellement les hommes depuis qu'ils ont une histoire.-
Albert Camus
- PasseroseNeoprof expérimenté
Sessi a écrit:Je n'ai pas tout lu, mais j'interviens ici parce que j'ai eu une réflexion d'une élève qui m'a fait bondir. L'une de ses camarades présentait un exposé et s'exprimait dans un français courant tout à fait clair et compréhensible, sans mots complexes. A la fin, comme je demandais ce qu'ils avaient pensé de cette intervention, une gamine lève le doigt et dit " J'ai pas aimé, parce que je n'ai pas tout compris, c'était trop "français"!" Sur le coup j'ai bien compris qu'il s'agissait d'une guéguerre entre ces filles, mais je leur ai expliqué que ce genre de réflexion n'avait pas lieu d'être dans un cour de ... français, que c'était aussi un cours de LV, et qu'on était aussi ici pour apprendre à s'exprimer par oral, pas seulement à l'écrit. J'en ai donc profité pour leur apprendre le sens du verbe "sidérer".
J'aimerais bien savoir à quoi elle opposait cela... Ce qu'elle croit parler, elle. Mais si le français lui paraît trop riche en mots (difficiles, sans doute), c'est effectivement qu'elle manque de vocabulaire pour les nuances. Les élèves donnent l'impression que parler avec un langage recherché c'est "vieux", le contraire de leur langage "jeune" (appauvri, simplifié ?). Il me semble que l'envie de lire dépend aussi fondamentalement de l'amour des mots, de leur variété et de leurs nuances. Amour que je pense avoir, mais que je ne suis pas sûre de savoir bien faire passer, sinon par l'exemple. C'est pourquoi je pense utile d'adopter une méthode, quitte à ce que cela se fasse un peu mécaniquement.
D'ailleurs, les élèves aiment apprendre, des choses pas trop dures, et qui sont "rentables" (contrôles, bonus dans les rédactions). Cela valorise leurs efforts. L'idéal serait que la langue écrite ne leur paraisse plus si étrangère !
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