j'ai dû improviser un cours ce matin

J'arrive à la photocopieuse ce matin, et je vois au moment de faire la photocopie que j'ai oublié le texte pour ma première heure de cours en 6e (texte de Jean Tardieu que j'ai retapé hier soir, en plus) !
J'ai donc dû trouver dans leur livre un texte de théâtre et improviser totalement le cours ; eh bien, heureusement qu'ils ont un manuel avec des questions, parce que je m'en suis sortie... Et ce n'était pas gagné !

C'est le genre de chose pour quoi j'aurais été capable de rebrousser chemin il n'y a pas si longtemps.

Alors bravo !

Comme Sand !
Je vais te faire rire.Il m'est arrivé d'oublier mes cours de seconde une année. Je suis arrivée au lycée sans rien sauf pour l'autre classe que j' avais .
Grosse panique ! et incapable d'improviser....
J'ai demandé l'autorisation de rentrer chez moi et je suis partie....
J'ai assuré une demi heure de cours ! J'étais morte de honte !
Alors CHAPEAU Passerose !

Chapeau oui ... Ca ne m'est jamais arrivé mais je ne me verrais pas improviser !
Encore pour un cours d'aide, de soutien, ... OUI mais pour un cours "normal" NON.
Mais quand t'as pas le choix, comment faire ??
T'as assuré et bravo !

Cela m'est déjà arrivé plusieurs fois et je trouve ça très formateur en fait!

A part ça, dans notre matière, il est quand même assez simple d'improviser: "Allez, aujourd'hui, entraînement à la dictée!". Autre version: "Nous allons travailler l'exercice de rédaction à partir du dernier texte que nous avons étudié". Il y a aussi tout un tas de manuels dispos au CDI pour pouvoir photocopier des exercices de grammaire, conjugaison, ortho. Cela ne peut pas faire de mal, et si ça peut sauver une heure...

Je pense qu'on peut toujours faire une dictée autocorrigée , une séance de lecture expressive , un petit atelier théâtre , en lycée leur demander de faire une LA , les emmener au CDI , en salles infos...

Même chose ce matin avec mes 5e : on devait commencer l'étude d'un livre sauf que seuls 6 élèves avaient le livre

Donc après avoir :colere: pendant 5 bonnes minutes, j'ai improvisé une lecture expressive (ça fait bien comme expression, ça !) du premier chapitre. Comme de toute façon ils ne lisent pas, je suis sûre, au moins, que tout le monde connaîtra le premier chapitre.

Il restait 15 bonnes minutes de cours à la fin de cette lecture et je n'étais toujours pas calmée, alors j'ai aussi improvisé une dictée extraite de ce premier chapitre, les élèves ayant leur livre étant autorisé à le recopier, ce qui a bien énervé ceux qui n'avaient pas le livre ! Non mais ! :malmaisbien:

Passerose, ça fait du bien de voir qu'on est capable de parler d'un texte, quel qu'il soit, et ça relativise beaucoup nos heures de préparation, non ?

Ca m'est aussi arrivé il y a deux ans. Les élèves se rangent dans le couloir, devant la salle. Je les vois : panique ! J'ai cours avec vous aujourd'hui ?

Je m'étais trompée de semaine... J'ai du improviser.

roxanne a écrit:Je pense qu'on peut toujours faire une dictée autocorrigée , une séance de lecture expressive , un petit atelier théâtre , en lycée leur demander de faire une LA , les emmener au CDI , en salles infos...

C'est la doc, qui va être contente!

ça m'est déjà arrivé et oui, je te tire mon chapeau. Juste pour dépasser le stress intense au moment où l'on s'en rend compte et réussir à faire semblant de maîtriser un truc non prévu...

Pour le coup, aujourd'hui, il m'arrive d'aller en cours avec juste le thème de ma séance et de donner dans le free-lance. cela donne parfois de très bonnes choses (et d'autres bien moins bonnes, j'avoue! mais tjs intéressant).

Cela m'est arrivé aussi bien sûr, j'arrive en première avec mon texte, il se trouve qu'ils l'avaient fait l'année précédente et ont voulu en faire un autre, que je leur ai laissé choisir.
Eh bien pas de problème, finalement ça a très bien marché, enfin pour une séance, après j'ai quand même peaufiné les suivantes.

Ca m'est arrivé une paire de fois dans mes années de non-titulaire (quand le rectorat t'appelle le matin pour commencer l'après-midi ou le lendemain, c'est assez flippant!) Au début, c'était la panique totale, et puis petit à petit on s'habitue. Une dictée, une rédac , un point de grammaire... L'avantage c'est qu'à la longue, on a de la bouteille, on arrive à s'en sortir grace aux ressources qu'on a accumulées. J'ai même déjà du improviser pendant une visite-conseil parce que j'avais oublié un texte, et ça s'est très bien passé.

Passerose, après ca on se dit que ce n'est pas la peine de stresser ?

Ca m'est arrivé cette année. J'imprime mes prép le matin juste avant de partir et un lundi matin je m'aperçois que mes cochons ont cru bon de manger le câble secteur de mon ordi portable - et ma batterie est morte depuis des lustres ! Impossible alors d'allumer mon ordi et d'imprimer !
Je pars et j'arrive en retard (du brouillard) dans ma classe. Je me retrouve donc sans rien face à une classe que je vais avoir pendant 4h d'affilée !

IMPROVISATION

4 h! Tu as tout mon respect, Izzy!

Je crois qu'on l'a tous fait!Quand j'étais néotit, je suis arrivé un jour au collège avec juste...mon sac à dos qui contenait mes livres, sans cartable...J'avais cinq heures de cours et une heure devant moi pour me rappeler de toutes mes prép...C'est ce jour là que j'ai appris qu'on pouvait faire cours avec des post-its! Et finalement,ce qui m'a le plus stressé, c'était..."mais où ai-je donc oublié mon sac?" (tout beau, en cuir artisanal...), car j'avais fait plusieurs arrêts avant d'arriver au collège. Au final le bougre m'attendait sagement devant ma porte d'entrée!

Une collègue à la retraite m'avait dit qu'on était devenu un vrai prof quand on était capable d'improviser un cours sans s'affoler.

Je suis une vraie prof alors ! Moi aussi j'ai du improviser et j'en suis arrivée à me surprendre en proposant un cours qui tenait à peu près la route.

roxanne a écrit:Une collègue à la retraite m'avait dit qu'on était devenu un vrai prof quand on était capable d'improviser un cours sans s'affoler.

Tout à fait d'accord.

Sessi a écrit:4 h! Tu as tout mon respect, Izzy!

roxanne a écrit:Une collègue à la retraite m'avait dit qu'on était devenu un vrai prof quand on était capable d'improviser un cours sans s'affoler.

En fait, il n'y avait pas de véritables difficultés : on maitrise sa discipline et puis vive le CDI et la photocopieuse pendant la récréation .

C'était bien sympathique cette matinée d'improvisation en réalité.

Et puis on improvise tous pour s'adapter aux difficultés de nos élèves...

Le jour où je dois improviser une LA sans ma prép...je meurs d'une crise cardiaque et vous ne me reverrez jamais sur le forum !

C'est vraiment très instructif de lire tous ces exemples. J'admire celles (ou ceux) qui réagissent avec flegme, car franchement, il n'y a pas longtemps que je suis assez sûre de moi pour bien réagir. J'ai déjà choisi d'improviser, parce que j'étais fatiguée, et n'avais plus envie de bosser le soir : je regarde juste dans les grandes lignes et basta. Mais une séance imposée comme ça, au pied levé, c'est autre chose.
Et le pire, c'est que j'ai dit aux élèves que j'avais oublié le texte et qu'on allait faire un texte qui n'était pas prévu !

Le plus dur en fait dans l'improvisation, c'est quand on débute dans le métier parce qu'une fois l'expérience acquise, je pense qu'il est quand même plus facile d'improviser.

C'est vrai que même un cours préparé, je regarde très peu mes feuilles maintenant, j'ai tout en tête.

idem pour moi, dans mon cours (en maths) , j'ai les grandes lignes, je sais que je vais faire tel ou tel exo, mais je le prépare pas tant que ça, et les cours, je les improvise aussi, sauf les phrases "A savoir" que je dicte et que je prépare au préalable...
mais j'ai de la ressource pour improviser, oui, en 10 ans d'expérience et d'ancienneté dans les mêmes classes, dans le même bahut, ça aide.

En tout cas, bravo à toi, tu peux etre fière.

ça m'arrive régulièrement, j'appele ça etre en "roue libre" . Je sais ce que je vais faire, dans les grandes lignes, mais seules les leçons sont écrites. sans texte, je fais rarement! mais en effet, le cdi est ton ami dans ce cas là!
j'aime cette liberté, le fait que les élèves s'emparent un peu du cours, en général ça donne des echanges assez riches. par contre, je ne le fais que dans les classes où tout va bien. les pénibles, eux, ont droit à des cours hyper structurés, avec plusieurs activités différentes, ça les canalise( un peu)