improviser ses cours?

J'ai pu remarquer qu'un cours improvisé ne fonctionne pas moins bien qu'un cous préparé au millimètre. J'entends par là venir les mains dans poches, improviser une séquence de cours à partir du bouquin ou de photocopies, sans trame, objectifs, polycopié avec beaux documents scannés bla bla bla. Certains parmi vous fonctionnent-ils comme cela un peu beaucoup tout le temps? Je suis preneuse de retours d'expérience, de conseils....Au bout de 13 ans d'enseignement, j'en peux plus des préparations, des documents à scanner, taper, imprimer ( l'informatique n'est pas mon amie, par manque total d'intérêt surtout de ma part pour l'outil en question)!! Faire cours ça va dans l'ensemble mais les préparer, je n'arrive plus à m'y mettre. Pour l'instant je recycle d'anciens cours et je fais acheter des bouquins aux élèves pour réduire au max le temps de préparation. Je précise qu'il s'agit d'un message sérieux, merci d'avance pour les réponses.

Dans quelle matière es-tu ?

Je ne prépare jamais mes cours au millimètre.
Je sais quand même ce que je vais faire .
Comme je refais souvent les mêmes exercices tous les ans, je ne le relis pas avant de le faire en classe.Tout comme, il m'arrive de ressortir la feuille de cours de l'an dernier sans l'avoir relue avant d'écrire le cours au tableau.

nigousse a écrit:J'ai pu remarquer qu'un cours improvisé ne fonctionne pas moins bien qu'un cous préparé au millimètre. J'entends par là venir les mains dans poches, improviser une séquence de cours à partir du bouquin ou de photocopies, sans trame, objectifs, polycopié avec beaux documents scannés bla bla bla. Certains parmi vous fonctionnent-ils comme cela un peu beaucoup tout le temps? Je suis preneuse de retours d'expérience, de conseils....Au bout de 13 ans d'enseignement, j'en peux plus des préparations, des documents à scanner, taper, imprimer ( l'informatique n'est pas mon amie, par manque total d'intérêt surtout de ma part pour l'outil en question)!! Faire cours ça va dans l'ensemble mais les préparer, je n'arrive plus à m'y mettre. Pour l'instant je recycle d'anciens cours et je fais acheter des bouquins aux élèves pour réduire au max le temps de préparation. Je précise qu'il s'agit d'un message sérieux, merci d'avance pour les réponses.

Réponse sérieuse :
80% de mes cours sont basés sur l'humeur du jour. J'ai juste une banque de documents de cours qui me permet de distribuer les bases pour accompagner mon cours du jour. Je fais cela depuis une dizaine d'années sur 27 ans de carrière.

Isis39 a écrit:Dans quelle matière es-tu ?

Même question.

J'improvisais beaucoup mes cours au début, et perds maintenant énormément de temps à les préparer, car dans mes classes j'ai des adaptations à faire : déficients visuels, dyslexiques, élèves très faibles... Donc à chaque fois, une mise en page différente, un contenu et une présentation adaptée... C'est pour le bien des élèves mais c'est long !

En lettres, au lycée, pour une explication de texte, nul besoin de préparer un cours au cordeau. Je connais le texte par coeur, et je peux si on me le demande en faire une analyse précise. Mais j'improvise le cours devant eux: selon leurs remarques, l'explication prend telle ou telle tournure.
Ce n'est pas de l'improvisation car je connais le texte, mais je viens sans "trame". 
 C'est pourquoi je ne peux jamais envoyer mes cours quand on me le demande: dans la tête, les cours!

En lettres-histoire. Cette année j'avais trois terminales CAP pour lesquelles j'ai recyclé des cours déjà montés et une seconde bac pro ( j'ai suivi le bouquin en histoire et refait quelques séquences mais rien de très sophistiqué). L'an prochain, j'aurais une seconde CAP ( j'ai repris une ancienne séquence pour commencer l'année, elle m'attend photocopiée dans mon armoire dans ma salle car je connais mon peu d’enthousiasme pour le boulot en été et ils auront un manuel qui couvre les 2 ans et les 2 matières pour la suite), deux premières bac pro ( bouquins en histoire et recyclage de séquence en français, là aussi la première est prête à l'emploi dans mon armoire) et une seconde bac pro uniquement en français ( reprise des séquences montées cette année et manuel pour le reste).

ET tu peux improviser en géo ?

nigousse a écrit:En lettres-histoire. Cette année j'avais trois terminales CAP pour lesquelles j'ai recyclé des cours déjà montés et une seconde bac pro ( j'ai suivi le bouquin en histoire et refait quelques séquences mais rien de très sophistiqué). L'an prochain, j'aurais une seconde CAP ( j'ai repris une ancienne séquence pour commencer l'année, elle m'attend photocopiée dans mon armoire dans ma salle car je connais mon peu d’enthousiasme pour le boulot en été et ils auront un manuel qui couvre les 2 ans et les 2 matières pour la suite), deux premières bac pro ( bouquins en histoire et recyclage de séquence en français, là aussi la première est prête à l'emploi dans mon armoire) et une seconde bac pro uniquement en français ( reprise des séquences montées cette année et manuel pour le reste).

Quand on voit la nullité de certains manuels d'histoire-géo....

Guillaume le Grand a écrit:

nigousse a écrit:En lettres-histoire. Cette année j'avais trois terminales CAP pour lesquelles j'ai recyclé des cours déjà montés et une seconde bac pro ( j'ai suivi le bouquin en histoire et refait quelques séquences mais rien de très sophistiqué). L'an prochain, j'aurais une seconde CAP ( j'ai repris une ancienne séquence pour commencer l'année, elle m'attend photocopiée dans mon armoire dans ma salle car je connais mon peu d’enthousiasme pour le boulot en été et ils auront un manuel qui couvre les 2 ans et les 2 matières pour la suite), deux premières bac pro ( bouquins en histoire et recyclage de séquence en français, là aussi la première est prête à l'emploi dans mon armoire) et une seconde bac pro uniquement en français ( reprise des séquences montées cette année et manuel pour le reste).

Quand on voit la nullité de certains manuels d'histoire-géo....

Et en géo, il faut actualiser régulièrement.

Personnellement pour les séquences :
1 - je choisis un thème
2 - je prépare plusieurs documents qui me plaisent et que je veux étudier avec les élèves
3 - je vois les objectifs linguistiques, culturels... que je veux atteindre
4 - je réfléchis a une tâche finale cohérente

Et en cours c est free style. Je fais "comme je le sens" en fonction de mon humeur, du jour et de l heure, et de la motivation des eleves : compréhension et expression tous ensemble, en groupes ou chacun pour soi... Le tout pour moi c est qu on atteingne l objectif, peu importe comment ils y arrivent!
Du coup pas de préparations de cours au millimètre et ça marche pas si mal que ca!
J ajoute que j interdis aux eleves d ecrire quoi que ce soit pendant le cours, je veux les entendre parler! Du coup je leur laisse 15 minutes a la fin pour copier la trace ecrite et noter le travail à faire.

Après ca peut dépendre de la matière enseignee et du caractère de l enseignant aussi.

(Sorry pour les accents, apostrophes... Je suis sur telephone    )

Guillaume le Grand a écrit:Quand on voit la nullité de certains manuels d'histoire-géo....

+1

Je pense que ça dépend beaucoup de la matière.

Au début j'avais le cours version prof ( tableau de séquence avec les objectifs, problématiques, activités des élèves...) et la version élève: le cours sous forme de polycopié avec les titres, objectifs, documents, questions... c'est-à-dire que les élèves écrivaient directement sur le polycopié car je mettais un lignage pour les réponses aux documents et les traces écrites et les polycopiés placés dans un porte-vues. Depuis 2/3 ans j'ai laissé tomber le tableau de séquence et seulement conservé la version élève mais c'est quand même lourd. Bon, les élèves sont ravis, pas besoin de feuilles de classeur mais moi ça me barbe de me farcir les documents à taper, imprimer...

Isis39 a écrit:

Guillaume le Grand a écrit:

nigousse a écrit:En lettres-histoire. Cette année j'avais trois terminales CAP pour lesquelles j'ai recyclé des cours déjà montés et une seconde bac pro ( j'ai suivi le bouquin en histoire et refait quelques séquences mais rien de très sophistiqué). L'an prochain, j'aurais une seconde CAP ( j'ai repris une ancienne séquence pour commencer l'année, elle m'attend photocopiée dans mon armoire dans ma salle car je connais mon peu d’enthousiasme pour le boulot en été et ils auront un manuel qui couvre les 2 ans et les 2 matières pour la suite), deux premières bac pro ( bouquins en histoire et recyclage de séquence en français, là aussi la première est prête à l'emploi dans mon armoire) et une seconde bac pro uniquement en français ( reprise des séquences montées cette année et manuel pour le reste).

Quand on voit la nullité de certains manuels d'histoire-géo....

Et en géo, il faut actualiser régulièrement.

Exact! et c'est valable aussi en histoire. Les manuels prennent rarement en compte les avancées historiographiques

C'est un peu comme pour la commedia dell'arte, pour improviser il faut être un grand professionnel et connaître son métier sur le bout des doigts.
Chez moi, le cours est préparé très minutieusement mais le cours réel comporte une grande part d'improvisation et je laisse souvent tomber les notes. En tout cas, c'est cette part d'improvisation qui fait souvent l'efficacité du cours et qui plaît souvent aux mômes. Le théâtre quoi et les lazzi !

Guillaume le Grand a écrit:

Isis39 a écrit:

Guillaume le Grand a écrit:

Quand on voit la nullité de certains manuels d'histoire-géo....

Et en géo, il faut actualiser régulièrement.

Exact! et c'est valable aussi en histoire. Les manuels prennent rarement en compte les avancées historiographiques

C'est vrai. Mais disons que l'actualisation est plus fréquente en géo.
J'imagine si je faisais cours de géo avec les données de quand j'ai débuté !

Je change de bouquins tous les 3 ans en bac pro( le manuel d'histoire-géo couvre les 3 ans de bac pro et est plutôt bien fichu) et tous les 2 ans en CAP ( à chaque fois que je commence un nouveau cycle avec de nouveaux élèves car chez nous on suit ses élèves sur 2 ans ( CAP) ou 3 ans ( bac pro).

Un cours sur la guerre froide c'est pas très compliqué à " improviser" avec le support du bouquin et les avancées historiographiques en LP. Quand je parle d'improviser ça ne signifie pas ne pas être au point sur le contenu du cours mais ne pas avoir envie de suer sur la forme!!

Entre les deux.

Je n'y vais pas les mains dans les poches.
Mais chaque heure doit être adaptée aux événements qui s'y produisent.

Je n'y vais jamais les mains dans les poches (j'ai des pantalons noirs, et avec la craie...).

nigousse a écrit:Au début j'avais le cours version prof ( tableau de séquence avec les objectifs, problématiques, activités des élèves...) et la version élève: le cours sous forme de polycopié avec les titres, objectifs, documents, questions... c'est-à-dire que les élèves écrivaient directement sur le polycopié car je mettais un lignage pour les réponses aux documents et les traces écrites et les polycopiés placés dans un porte-vues. Depuis 2/3 ans j'ai laissé tomber le tableau de séquence et seulement conservé la version élève mais c'est quand même lourd. Bon, les élèves sont ravis, pas besoin de feuilles de classeur mais moi ça me barbe de me farcir les documents à taper, imprimer...

Quand je lis ça, je comprends que tu aies envie et/ou besoin d'alléger.
En fait c'est le temps de prép de documents précis et nombreux qui te pèsent. C'est ça ?

Exactement Thalia, faire des recherches et des lectures c'est cool, faire cours c'est cool ( la plupart du temps, après des moments de flottement j'ai repris goût en partie au "face-à-face" pédagogique) mais la forme me barbe, taper le cours, imprimer ( je dépends du matériel du lycée souvent en rade car je refuse de " payer" pour travailler donc pas de bureau ni d'imprimante à la maison, juste un ordi portable donc je mets mes cours sur clé USB et j'imprime au lycée). L'informatique me barbe et autour de moi j'ai l'impression de voir une surenchère à qui aura le "plus beau cours", je trouve qu'avant cette omniprésence de l'ordi c'était plus simple.

Un cours de français, c'est un peu comme un beau maquillage: très soigné, peaufiné, mais donnant l'impression du plus pur naturel.

Brindacier a écrit:Un cours de français, c'est un peu comme un beau maquillage: très soigné, peaufiné, mais donnant l'impression du plus pur naturel.

Joli !