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- Valentinus AlbigensisNiveau 5
Bonjour à tous,
J'ai remarqué que nous ne fonctionnions pas tous de la même manière pour parvenir à la compréhension d'un texte écrit en latin.
Comment vous y prenez-vous, sur un plan purement technique ?
Vous lisez plusieurs fois intégralement le texte ? Vous le lisez une fois puis passez à l'analyse grammaticale ? Vous surlignez, soulignez ? Vous cherchez, phrase par phrase, le vocabulaire qui vous manque ? Vous prenez la traduction en regard et faites du petit latin ?
Bon dimanche à tous !
Valentīnus Albigēnsis
J'ai remarqué que nous ne fonctionnions pas tous de la même manière pour parvenir à la compréhension d'un texte écrit en latin.
Comment vous y prenez-vous, sur un plan purement technique ?
Vous lisez plusieurs fois intégralement le texte ? Vous le lisez une fois puis passez à l'analyse grammaticale ? Vous surlignez, soulignez ? Vous cherchez, phrase par phrase, le vocabulaire qui vous manque ? Vous prenez la traduction en regard et faites du petit latin ?
Bon dimanche à tous !
Valentīnus Albigēnsis
- yranohHabitué du forum
En version, je traduis au fur et à mesure dans ma tête. Je cherche les mots au fur et à mesure dans le dictionnaire, et s'il y a plusieurs mots ou sens qui m'échappent, je choisis l'ordre à l'intuition, mais souvent en commençant par le mot dont je me dis qu'il aura un seul sens précis. Si le sens d'un passage m'échappe au bout de 2 minutes, je dirais, je passe à la suite. Je pense que je relis tout le texte une deuxième fois dans ma tête, et parfois le ou les passages obscurs s'éclairent à ce moment-là.
Pour ce premier moment de traduction dans ma tête, je lis la phrase, puis prends les mots dans l'ordre où je les traduis (très proche de l'ordre du texte latin). Sauf bien sûr si le sens apparaît évident à la lecture.
Je n'ai jamais trop compris ce que c'est l'analyse grammaticale en latin. Pour un élève, oui, je comprends bien mais pour quelqu'un qui connait un peu le latin, je ne vois pas trop, si ce n'est ce que je viens de dire.
Par contre lire le texte à haute voix m'aide parfois à débloquer quelque chose.
Le plus gros du travail, c'est la traduction à l'écrit (et en essayant d'être le plus juste possible, je m'éloigne souvent trop de la grammaire ; c'est le reproche qu'on me fait toujours).
Si ce n'est pas en version, je lis, je traduis dans ma tête si le sens ne m'apparaît pas d'emblée, et si ça bloque je regarde une traduction (voire plusieurs, quand ça bloque vraiment, et en fonction de l'objectif).
Pour ce premier moment de traduction dans ma tête, je lis la phrase, puis prends les mots dans l'ordre où je les traduis (très proche de l'ordre du texte latin). Sauf bien sûr si le sens apparaît évident à la lecture.
Je n'ai jamais trop compris ce que c'est l'analyse grammaticale en latin. Pour un élève, oui, je comprends bien mais pour quelqu'un qui connait un peu le latin, je ne vois pas trop, si ce n'est ce que je viens de dire.
Par contre lire le texte à haute voix m'aide parfois à débloquer quelque chose.
Le plus gros du travail, c'est la traduction à l'écrit (et en essayant d'être le plus juste possible, je m'éloigne souvent trop de la grammaire ; c'est le reproche qu'on me fait toujours).
Si ce n'est pas en version, je lis, je traduis dans ma tête si le sens ne m'apparaît pas d'emblée, et si ça bloque je regarde une traduction (voire plusieurs, quand ça bloque vraiment, et en fonction de l'objectif).
- Valentinus AlbigensisNiveau 5
yranoh a écrit:En version, je traduis au fur et à mesure dans ma tête. Je cherche les mots au fur et à mesure dans le dictionnaire, et s'il y a plusieurs mots ou sens qui m'échappent, je choisis l'ordre à l'intuition, mais souvent en commençant par le mot dont je me dis qu'il aura un seul sens précis.
Merci beaucoup pour ta réponse !
Quand tu dis que tu traduis au fur et à mesure, tu veux dire que tu ne fais pas de lecture intégrale du texte avant de passer à la traduction phrase par phrase, passage par passage ?
- yranohHabitué du forum
Non, je ne crois pas, c'est ça ma première lecture intégrale.
- Valentinus AlbigensisNiveau 5
yranoh a écrit:Non, je ne crois pas, c'est ça ma première lecture intégrale.
Donc, si je résume :
1. lecture de la phrase
2. essai de traduction dans ta tête
3. recherche du vocabulaire dans le dictionnaire
4. passage à la phrase suivante
5. relecture globale
6. passage à la traduction écrite
C'est bien ça ?
Est-ce que tu aurais envie de tenter une petite expérience et faire un petit retour ensuite ? J'aimerais avoir un avis extérieur.
Il s'agirait de faire plusieurs lectures intégrales du texte (évidemment, ça suppose que le texte soit d'une taille raisonnable, un texte de concours par exemple), sans dictionnaire, sans traduction en regard, et de se forcer, dans un premier temps, à ne pas traduire. Il faudrait aussi essayer de se forcer à lire à la même vitesse de lecture que pour un texte français. Trois lectures au minimum (je dirais que tu peux aller jusqu'à quatre ou cinq lectures au total).
Si tu as le temps de me dire quelles ont été tes impressions, l'évolution de ta compréhension au fil des lectures, les changements observés par rapport à ta démarche habituelle, ce serait super !
Idem pour les collègues qui voudraient se prêter à l'exercice !
- Clecle78Bon génie
Lorsque j'étais en hypocharte on n'avait pas droit au dico du tout, ce qui nous obligeait vraiment à lire et relire le texte pour en élaborer le sens. C'est un peu aussi le principe du petit latin ou du petit grec.
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- Valentinus AlbigensisNiveau 5
Clecle78 a écrit:Lorsque j'étais en hypocharte on n'avait pas droit au dico du tout, ce qui nous obligeait vraiment à lire et relire le texte pour en élaborer le sens. C'est un peu aussi le principe du petit latin ou du petit grec.
Merci pour ta réponse Clecle78. Et tu as gardé cette manière de fonctionner ? Est-ce que ça marchait bien ? Tu traduisais dans ta tête dès la première lecture intégrale ?
Pour le petit latin, j'ai l'impression que la technique est un peu différente, mais tu me diras si je me trompe. Je crois qu'on conseille aux étudiants, quand il lisent un texte, de traduire chaque phrase dans leur tête, puis d'aller vérifier en regard la traduction, avant de passer à la phrase suivante.
- Clecle78Bon génie
J'ai gardé cette manière de fonctionner (y compris quand j'ai affaire à des textes en anglais, langue que je ne maîtrise pas). Quand je n'ai pas accès à la traduction je fais une lecture globale et je ne passe au phrase par phrase que dans un deuxième temps. Pour le petit latin, à mon ancienne époque, on nous conseillait aussi cette vision globale et de préférence sans recourir à la traduction, et tant pis si on ne comprenait pas tout.
- yranohHabitué du forum
Je viens de me prêter à l'expérience. J'ai lu quatre fois un texte de Pline (une version que j'ai à faire). Je suis incapable de te dire de quoi parle le texte. C'est exactement comme si j'avais lu quatre fois un texte d'une langue dont je ne connais que l'alphabet et la prononciation. Je me suis efforcé de suivre tes consignes : je n'ai rien traduit, et surtout j'ai lu, disons, à la vitesse de la conversation.
Ce serait différent s'il s'agissait d'un texte vraiment facile, ou même, je pense, d'un dialogue avec des répliques courtes.
Tu connais mon niveau : je suis nul pour parler ou même comprendre une conversation en latin, mais je suis bon dans les exercices types concours (disons autour de 15 en version et thème niveau agrégation, en tout cas dans les exercices d'entraînement). Et en même temps je suis très sensible à l'oral.
Ce serait différent s'il s'agissait d'un texte vraiment facile, ou même, je pense, d'un dialogue avec des répliques courtes.
Tu connais mon niveau : je suis nul pour parler ou même comprendre une conversation en latin, mais je suis bon dans les exercices types concours (disons autour de 15 en version et thème niveau agrégation, en tout cas dans les exercices d'entraînement). Et en même temps je suis très sensible à l'oral.
- Valentinus AlbigensisNiveau 5
yranoh a écrit:Je viens de me prêter à l'expérience.
Merci beaucoup d'avoir essayé et d'avoir fait un retour. Tu crois que tu pourras m'envoyer le texte (ici, en message privé ou par mail) ?
Oui, je sais que tu as un très bon niveau en version et c'est justement pour ça que je trouve ton retour intéressant.
Je continue à y réfléchir...
- yranohHabitué du forum
[quote="Valentinus Albigensis"]
Oui, c'est à peu près ça, mais en moins méthodique. Je viens de vérifier sur trois phrases et en fait je n'ai jamais fait la première étape (je pensais le faire) : je ne lis pas forcément la phrase avant de traduire. Mais mes yeux bifurquent régulièrement sur la suite. Je peux même consulter le dictionnaire avant d'aller au bout de la phrase. Et la relecture globale, je la fais sans doute plusieurs fois. Je crois que quand j'ai traduit dans ma tête 4 ou 5 lignes, je relis l'ensemble de ce que j'ai vu.
Je dirais que les cinq premières étapes prennent une grosse trentaine de minutes pour une version type concours, mais vraiment je ne suis pas sûr : je n'ai aucune méthode à vrai dire.
Quand je passe au brouillon, j'utilise encore pas mal le dictionnaire, pour les passages qui resteraient obscurs, et pour m'aider à faire une traduction qui me plait.
Je t'envoie le texte.
yranoh a écrit:
Donc, si je résume :
1. lecture de la phrase
2. essai de traduction dans ta tête
3. recherche du vocabulaire dans le dictionnaire
4. passage à la phrase suivante
5. relecture globale
6. passage à la traduction écrite
C'est bien ça ?
Oui, c'est à peu près ça, mais en moins méthodique. Je viens de vérifier sur trois phrases et en fait je n'ai jamais fait la première étape (je pensais le faire) : je ne lis pas forcément la phrase avant de traduire. Mais mes yeux bifurquent régulièrement sur la suite. Je peux même consulter le dictionnaire avant d'aller au bout de la phrase. Et la relecture globale, je la fais sans doute plusieurs fois. Je crois que quand j'ai traduit dans ma tête 4 ou 5 lignes, je relis l'ensemble de ce que j'ai vu.
Je dirais que les cinq premières étapes prennent une grosse trentaine de minutes pour une version type concours, mais vraiment je ne suis pas sûr : je n'ai aucune méthode à vrai dire.
Quand je passe au brouillon, j'utilise encore pas mal le dictionnaire, pour les passages qui resteraient obscurs, et pour m'aider à faire une traduction qui me plait.
Je t'envoie le texte.
- DesolationRowEmpereur
Vous ne lisez pas l'ensemble du texte une première fois, avant de traduire ? Ça me paraît fou
- IridianeFidèle du forum
Alors moi, quand je dois traduire un texte, je le lis intégralement une première fois tout en essayant de comprendre « du premier coup » une partie de ce que je lis, puis - ne vous moquez pas - j’utilise un code couleur (ce qui fait que j’ai vraiment besoin d’avoir le texte imprimé sur papier) de type encadrer les verbes en rouge, les GN en vert en repérant les cas / fonctions, les adverbes en bleu etc… et je cherche les mots que je ne connais pas, puis je traduis phrase par phrase en faisait du « mot à mot », avant de relire et de passer à la phase de traduction « élégante ». En réalité, c’est la méthode que je pratique depuis le lycée et la prepa, et je n’ai jamais arrêté de la pratiquer, pour moi ça fait partie du plaisir de la traduction d’avoir mes petites couleurs etc, c’est le côté ludique ! (Il faut dire que, n’enseignant pas le latin, je traduis presque uniquement pour le plaisir à présent, à côté de mon activité pro qui est en lettres modernes).
- IridianeFidèle du forum
Iridiane a écrit:Alors moi, quand je dois traduire un texte, je le lis intégralement une première fois tout en essayant de comprendre « du premier coup » une partie de ce que je lis, puis - ne vous moquez pas - j’utilise un code couleur (ce qui fait que j’ai vraiment besoin d’avoir le texte imprimé sur papier) de type encadrer les verbes en rouge, les GN en vert en repérant les cas / fonctions, les adverbes en bleu etc… et je cherche les mots que je ne connais pas, puis je traduis phrase par phrase en faisait du « mot à mot », avant de relire et de passer à la phase de traduction « élégante ». En réalité, c’est la méthode que je pratique depuis le lycée et la prepa, et je n’ai jamais arrêté de la pratiquer, pour moi ça fait partie du plaisir de la traduction d’avoir mes petites couleurs etc, c’est le côté ludique ! (Il faut dire que, n’enseignant pas le latin, je traduis presque uniquement pour le plaisir à présent, à côté de mon activité pro qui est en lettres modernes).
Et puis (désolée je m’autocite pour préciser), à vrai dire, et ça entre en écho avec le fil qui parle du livre sur le latin obligatoire à l’école, c’est vraiment ce travail de traduction que je trouve hyper enrichissant et passionnant dans le latin (même si je suis par ailleurs passionnée de culture antique, surtout romaine) : je ne comprends vraiment pas les gens qui dénoncent le côté rébarbatif et réac de la version etc. Certes, ça peut être décourageant quand on débute et qu’on s’attaque à des textes trop complexes, mais si le texte est adapté à tel ou tel niveau de latin c’est juste génial, c’est comme un jeu, ça vide complètement la tête ! Si je voulais être un peu provocatrice je dirais que c’est la meilleure des ludopédagogies en fait
- yranohHabitué du forum
Ah je suis d'accord avec toi ! Moi aussi j'y prends du plaisir ! Mais je préfère nettement le moment de la traduction proprement dite, où, en cherchant à rendre toutes les nuances du texte, on les découvre. Mais c'est un problème, parce que ce plaisir me conduit à m'éloigner parfois trop de la syntaxe du texte latin. Je voulais essayer de rendre une version qui serait le simple déchiffrage du texte, mais je n'ai pas réussi, trop poussé par le plaisir de la traduction. Peut-être que noter mon mot-à-mot dès la première lecture m'aiderait à ne pas trop y toucher. Mais j'ai peur de m'ennuyer, ce qui, j'en suis sûr, me conduirait à ne plus faire les versions.
Sinon oui, je ne lis pas le texte une première fois. Je sais que c'est ce qu'on est censé faire, mais je n'en perçois pas personnellement l'intérêt.
Sinon oui, je ne lis pas le texte une première fois. Je sais que c'est ce qu'on est censé faire, mais je n'en perçois pas personnellement l'intérêt.
- Valentinus AlbigensisNiveau 5
Merci beaucoup, Iridiane, pour la réponse à la question !
- elisa18Neoprof expérimenté
J'ai exactement la même méthode, avec mon propre code couleur, depuis la prépa !Iridiane a écrit:Alors moi, quand je dois traduire un texte, je le lis intégralement une première fois tout en essayant de comprendre « du premier coup » une partie de ce que je lis, puis - ne vous moquez pas - j’utilise un code couleur (ce qui fait que j’ai vraiment besoin d’avoir le texte imprimé sur papier) de type encadrer les verbes en rouge, les GN en vert en repérant les cas / fonctions, les adverbes en bleu etc… et je cherche les mots que je ne connais pas, puis je traduis phrase par phrase en faisait du « mot à mot », avant de relire et de passer à la phase de traduction « élégante ». En réalité, c’est la méthode que je pratique depuis le lycée et la prepa, et je n’ai jamais arrêté de la pratiquer, pour moi ça fait partie du plaisir de la traduction d’avoir mes petites couleurs etc, c’est le côté ludique ! (Il faut dire que, n’enseignant pas le latin, je traduis presque uniquement pour le plaisir à présent, à côté de mon activité pro qui est en lettres modernes).
- CatheloseNiveau 3
Bonsoir,
Même méthode aussi ! J'ai appris à faire comme cela et le fais toujours, pour des travaux autres que mon enseignement.
Même méthode aussi ! J'ai appris à faire comme cela et le fais toujours, pour des travaux autres que mon enseignement.
- IphigénieProphète
Alors pour moi il y a trois séries de phrases: celles qu’on comprend immédiatement, celles pour lesquelles il manque le sens de certains mots- clés ( ou complètement ou précisément dans le contexte) et puis les phrases qui résistent: pour celles-là je ne connais pas d’autres méthodes que de les lire et relire pour tâcher d’en saisir le mouvement et donc, après, le sens. Je n’ai jamais fait d’encadrements ni de surlignages ( et, de facon générale, je déteste les surlignages: je trouve que lorsqu’on se gourre le surlignage rend ensuite une autre lecture impossible, en latin mais aussi en français par exemple! Mais c’est un toc personnel)…
Et tout à fait d’accord avec Iridiane sur le plaisir de la traduction: ça rejoint exactement ce que je disais sur un autre fil!
Et tout à fait d’accord avec Iridiane sur le plaisir de la traduction: ça rejoint exactement ce que je disais sur un autre fil!
- Clecle78Bon génie
Jamais fait de surlignage non plus. J'aime avoir un texte bien net sous les yeux.
- DesolationRowEmpereur
Je ne surlignais pas, mais au moins jusqu'à l'agrégation je soulignais et j'encadrais beaucoup, quand le texte me posait problème, histoire d'avoir les idées à peu près claires.
- Valentinus AlbigensisNiveau 5
Merci à vous tous pour ces retours.
De mon côté, je lis plusieurs fois le texte en m'imposant quelques petites règles :
- lire à la même vitesse que pour un texte français (pour forcer mon œil et mon oreille à la lecture cursive en latin)
- ne jamais traduire
- n'aller chercher dans le dictionnaire qu'en dernier recours, après plusieurs lectures (en général il me faut lire un texte entre 3 et 5 fois pour comprendre le texte)
- ne pas utiliser de dictionnaire latin-français, mais latin-latin (j'utilise Forcellini par exemple)
Ce que j'ai constaté (mais je sais bien que ça dépend de chacun), c'est qu'en général, après une première lecture, j'ai le thème général, la structure (et pas beaucoup plus ). Après la deuxième lecture, je vois un bond énorme dans la compréhension. La troisième lecture me permet souvent d'éclaircir un passage en particulier, à l'aune du tout. Les lectures suivantes étayent la compréhension précédente, précisent le sens d'un mot. En général, à l'issue de ces lectures, la recherche du sens d'un mot inconnu confirme une hypothèse que j'avais faite. Je me rends compte parfois que si j'avais cherché dans le dictionnaire avant de mener à terme tout ce travail de compréhension, j'aurais sûrement fait fausse route. A l'issue de ce travail, je peux dire que je comprends le texte comme si je lisais un texte écrit en français.
Je crois aussi, comme ce qui a été dit avant, que la méthode utilisée dépend de certains affects : on peut aimer traduire phrase par phrase, faire du repérage, tout cela est très personnel.
Ces échanges sont très intéressants en tout cas. Merci à tous.
De mon côté, je lis plusieurs fois le texte en m'imposant quelques petites règles :
- lire à la même vitesse que pour un texte français (pour forcer mon œil et mon oreille à la lecture cursive en latin)
- ne jamais traduire
- n'aller chercher dans le dictionnaire qu'en dernier recours, après plusieurs lectures (en général il me faut lire un texte entre 3 et 5 fois pour comprendre le texte)
- ne pas utiliser de dictionnaire latin-français, mais latin-latin (j'utilise Forcellini par exemple)
Ce que j'ai constaté (mais je sais bien que ça dépend de chacun), c'est qu'en général, après une première lecture, j'ai le thème général, la structure (et pas beaucoup plus ). Après la deuxième lecture, je vois un bond énorme dans la compréhension. La troisième lecture me permet souvent d'éclaircir un passage en particulier, à l'aune du tout. Les lectures suivantes étayent la compréhension précédente, précisent le sens d'un mot. En général, à l'issue de ces lectures, la recherche du sens d'un mot inconnu confirme une hypothèse que j'avais faite. Je me rends compte parfois que si j'avais cherché dans le dictionnaire avant de mener à terme tout ce travail de compréhension, j'aurais sûrement fait fausse route. A l'issue de ce travail, je peux dire que je comprends le texte comme si je lisais un texte écrit en français.
Je crois aussi, comme ce qui a été dit avant, que la méthode utilisée dépend de certains affects : on peut aimer traduire phrase par phrase, faire du repérage, tout cela est très personnel.
Ces échanges sont très intéressants en tout cas. Merci à tous.
- IridianeFidèle du forum
Ça dépend aussi du niveau : j’ai toujours fait du latin depuis le collège et je publie depuis une dizaine d’années de petites traductions grand public de textes que j’aime bien (pour le plaisir), donc j’ai ce que j’estime être un niveau honorable. Toutefois, il faut être réaliste, j’ai suivi une filière lettres modernes, je ne lis pas le latin dans le texte, donc à part sur des passages vraiment simples je ne peux pas tellement me passer de l’analyse grammaticale et du dictionnaire latin-français.
- Valentinus AlbigensisNiveau 5
Tombé du lit (ça s'entend à ma voix du matin ), j'ai enregistré un petit épisode sur la question :
https://podcasters.spotify.com/pod/show/lingualatina/episodes/D-mod-legend-e2qtjkr
Bonne journée à tous,
Valentīnus Albigēnsis
https://podcasters.spotify.com/pod/show/lingualatina/episodes/D-mod-legend-e2qtjkr
Bonne journée à tous,
Valentīnus Albigēnsis
- NLM76Grand Maître
Lire à haute voix est pour moi souvent très important pour comprendre.
Copier le texte aussi peut être une des étapes du plaisir de lire et de comprendre.
Copier le texte aussi peut être une des étapes du plaisir de lire et de comprendre.
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
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- Comment vous y prenez-vous pour faire lire à vos élèves du théâtre en vers ?
- [latin] Comment fonctionnerez-vous pour mener les "missions" (tâches complexes) du manuel Hatier ?
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