fonctionnement d'une coopérative scolaire

J'aimerais bien que l'on m'explique comme fonctionne les coopératives scolaires du XXIème siècle. J'ai payé 16 euros en début d'année. L'argent doit servir à financer les sorties scolaires de l'école . Il y en a deux dans l'année, peu  coûteuses. Les photos de classe (7,50 euros l'unité) financent aussi la coopérative, de même que les sets de table (achat obligatoire à 7,50 l'unité), les tickets de la kermesse, le spectacle de marionnettes qui vient à l'école... Je trouve l'ensemble onéreux. Sans compter que j'avais l'expérience de coopératives avec une utilisation par chaque classe. On achetait les bulbes pour le jardinage, le matériel du cadeaux de fêtes des mères... Mais là ils ne font pas de jardinage, de travaux manuels, de cadeau de fêtes des mères...

On te demande une somme fixe?
Nous on met tout en commun et on se fait rembourser par le trésorier (sorties, bulbes par ex, livres ...).

Pour pouvoir gérer de l'argent, l'école doit s'affilier à l'OCCE. Elle doit donc payer une somme pour chaque adhérent (enfants et enseignants), de mémoire environ 1 euros et des brouettes. Ce rajoute l'assurance par enfant. L'adhésion est obligatoire. Ensuite chaque école fait comme elle veut: un compte par classe, un compte pour toute l'école si l'école est petite...Cela dépend du directeur et des enseignants. Depuis quelques années, il est interdit de mélanger argent public et argent privé, c'est pourquoi il doit exister un autre compte sur lequel la mairie verse une somme déterminée pour chaque enfant (d'où de grandes disparités selon les municipalités), et un compte OCCE sur lequel on verse l'argent donné par les parents: photos, sorties...Enfin, il peut exister dans certaine écoles une association des parents comme le Sou des Ecoles, qui peut organiser des événements type kermesse, carnaval, loto et reverser l'argent aux écoles.
Enfin, lors des conseil d'école, il me semble que les parents doivent être informés des comptes de l'OCCE.

OCCE pour nous aussi.
A la réunion de parents en début d'année je leur dis bien que la coop n'est pas obligatoire.

On nous demande une somme fixe et l'assurance scolaire est en sus. Je trouve cela d'autant plus  choquant que le public de l'école n'est vraiment pas fortuné.

Nous faisons voter en conseil d'école la somme demandée à la rentrée et comme l'a précisé Coindeparadis, la coopérative scolaire n'est pas obligatoire. (l'assurance n'est pas celle demandée aux parents, c'est une assurance établissement)

arcenciel a écrit:OCCE pour nous aussi.
A la réunion de parents en début d'année je leur dis bien que la coop n'est pas obligatoire.

Les miens l'ont un peu trop bien compris et j'ai eu 18 € cette année.
Remarquez, je m'en fous, je considère que ce n'est pas mon métier de taxer les usagers de l'école gratuite.
Certains se verraient bien occuper une bonne partie de l'emploi du temps de leurs élèves à vendre des machins, moi, ça me gène, voire me choque.

maikreeeesse a écrit:Nous faisons voter en conseil d'école la somme demandée à la rentrée et comme l'a précisé Coindeparadis, la coopérative scolaire n'est pas obligatoire. (l'assurance n'est pas celle demandée aux parents, c'est une assurance établissement)

Merci. C'est une école où l'on impose : collation du matin (fournie par les parents), doudou obligatoire (y compris pour les enfants qui n'en avaient pas), nature des collations et goûter... Donc la coopérative c'est comme tout le reste. Enfin, je suis rassurée de voir que ce n'est pas le seul fonctionnement qui existe...

Les miens l'ont un peu trop bien compris et j'ai eu 18 € cette année.

Là c'est 16 x 27 ! Sans compter les nombreux à côtés ...

S'il n'y a pas d'association de parents d'élèves, la coop a plus de choses à payer.
Les 2 sorties pas trop chères dont tu parles, elles ont eu lieu en bus? Une sortie à 10mn de bus c'est une centaine d'euros quand même.
Les photos de classes et set de tables ne rapportent probablement guère que 2€ chacun.

Au conseil d'école il n'y a pas eu de bilan de la coop?

Il y a deux associations de parents. Et les sorties se font à pieds. Mais je trouve que dans une école de quartier populaire, on se doit de ne pas trop demander aux familles (ici le taux de chômage officiel est le même qu'en Espagne...) et de ne pas imposer. Aujourd'hui c'était un livre à 11 euros (à lire chez soi). Ce qui fait un total minimal de 22,50 pour le mois de mai.

coindeparadis a écrit:J'aimerais bien que l'on m'explique comme fonctionne les coopératives scolaires du XXIème siècle. J'ai payé 16 euros en début d'année. L'argent doit servir à financer les sorties scolaires de l'école . Il y en a deux dans l'année, peu  coûteuses. Les photos de classe (7,50 euros l'unité) financent aussi la coopérative, de même que les sets de table (achat obligatoire à 7,50 l'unité), les tickets de la kermesse, le spectacle de marionnettes qui vient à l'école... Je trouve l'ensemble onéreux. Sans compter que j'avais l'expérience de coopératives avec une utilisation par chaque classe. On achetait les bulbes pour le jardinage, le matériel du cadeaux de fêtes des mères... Mais là ils ne font pas de jardinage, de travaux manuels, de cadeau de fêtes des mères...

On n'a pas le droit d'obliger les gens à acheter ce genre de choses !!   

Ah dans ce cas effectivement tu as de quoi te demander où va l'argent.
Enfin d'une part où va l'argent, et d'autres part pourquoi la mairie ne donne-t-elle pas plus à l'école.

La mairie est assez généreuse (je le dis en toute "indépendance" n'ayant pas voté pour ce maire). C'est une habitude que l'école a prise. D'autres établissements de la ville sont moins "exigeants".

Si un enseignant souhaite donner à la coopérative scolaire de son établissement plutôt que de financer directement le matériel qu’il utilise, en acceptant bien entendu de le partager dès lors, afin de réduire ses impôts, existe-t-il des options pour le faire?
Quand j’étais enfant, mon collège organisait des lotos pour financer des activités (cela fait trop longtemps pour que je me souvienne de quoi il s’agissait). Qu’est-ce qui peut-être financé? Au primaire, nous contribuions à la coopérative scolaire, mais au collège et au lycée, je ne vois plus d’initiatives de la sorte.

Je ne pense pas que ça fonctionne pour le matériel. On ne prend pas sur l'argent de la coopérative pour ça, même si les besoins sont importants dans le domaine. Ici, je ne pense pas que mes collègues contribuent à la coopération, beaucoup de familles font un versement. D'ailleurs, je trouve que nous n'avons pas à payer pour ça.

La coopérative scolaire est dotée d’un budget propre destiné à financer principalement des projets éducatifs coopératifs ou des actions de solidarité. Ses ressources proviennent notamment du produit de ses activités (fête d’école, kermesse, spectacle...) de don et subventions, ainsi que de la cotisation de ses membres.
La coopérative scolaire ne doit en aucun cas se substituer aux obligations des collectivités territoriales concernant les charges d’entretien et de fonctionnement des écoles et des établissements publics, de même qu’elle ne peut gérer, pour le compte de la commune, du département ou de la région des crédits qui lui seraient délégués pour financer des dépenses de fonctionnement.

https://www.education.gouv.fr/bo/2008/31/MENE0800615C.htm

Je suis contre le financement extérieur, mais comme dans les faits c’est ce que nous sommes contraints de faire pour pouvoir travailler, si au moins je pouvais avoir une réduction d’impôts, pourquoi pas.
Je sais qu’il y a des collègues qui arrivent à tenir la ligne de ne pas financer leur équipement avec leur argent personnel, mais pour moi ne pas acheter de télécommande pour le vidéoprojecteur ou ne pas utiliser mes câbles et mon mini-ipad induirait des sacrifices physiques et psychologiques tels que je ne peux plus les accepter. J’ai des collègues qui font un appel papier plutôt que d’utiliser leur téléphone et leur abonnement téléphonique, mais, si je les admire pour leur intégrité, je ne suis pas capable de gérer les contraintes que cela impose au quotidien. De même, l’inquiétude permanente liée au fonctionnement du matériel m’épuise.
Finalement, participer au financement de matériel commun aurait été moins individualiste et douloureux.

Pas de reproche de ma part, on fait comme on peut pour s'assurer l'essentiel pour travailler.
Je pense toutefois que ce n'est pas la solution adaptée.