- PixelNiveau 2
Bonjour, je ne sais pas si je poste dans la bonne section mais quelle franche rigolade :
Salaires des fonctionnaires : vers la fin des catégories A, B et C ? Guillaume Kasbarian ne veut pas « jeter à la poubelle » le projet https://www.sudouest.fr/economie/emploi/salaires-des-fonctionnaires-vers-la-fin-des-categories-a-b-et-c-guillaume-kasbarian-ne-veut-pas-jeter-a-la-poubelle-le-projet-21951598.php
Ils ne savent donc pas que nous vivons déjà cela depuis des années à être rémunérés comme des B ?
Salaires des fonctionnaires : vers la fin des catégories A, B et C ? Guillaume Kasbarian ne veut pas « jeter à la poubelle » le projet https://www.sudouest.fr/economie/emploi/salaires-des-fonctionnaires-vers-la-fin-des-categories-a-b-et-c-guillaume-kasbarian-ne-veut-pas-jeter-a-la-poubelle-le-projet-21951598.php
Ils ne savent donc pas que nous vivons déjà cela depuis des années à être rémunérés comme des B ?
- HansNiveau 7
Beaucoup de bac+3 et plus sont sur des postes catégorie B dans la fonction publique, moins de concurrence pour passer le concours et plus de postes que sur les concours catégorie A.
- Angel18Niveau 6
Surveillant pénitentiaire, réforme Dupont-Moretti, recruté niveau Bac : passage de la catég C à B,
2ᵉ changement : tous les surveillants vont voir leur rémunération augmenter dès le 1ᵉʳ janvier 2024. En effet, le ministre a proposé une revalorisation de la grille indiciaire avec non seulement une progression sur 2 ans de l'indice du 1ᵉʳ grade du corps des surveillants, soit 216 € en plus par mois, mais également le doublement de l'ICP, Indemnisation pour Charges Pénitentiaires, pour atteindre 3 835 € en 2026 (ça donne + 160E/mois, en sus des 216).
Source : https://www.efm-fonctionpublique.fr/Actualites/revalorisation-metier-52
Quand on veut, on peut.
Et nous, nous serions des A ?
2ᵉ changement : tous les surveillants vont voir leur rémunération augmenter dès le 1ᵉʳ janvier 2024. En effet, le ministre a proposé une revalorisation de la grille indiciaire avec non seulement une progression sur 2 ans de l'indice du 1ᵉʳ grade du corps des surveillants, soit 216 € en plus par mois, mais également le doublement de l'ICP, Indemnisation pour Charges Pénitentiaires, pour atteindre 3 835 € en 2026 (ça donne + 160E/mois, en sus des 216).
Source : https://www.efm-fonctionpublique.fr/Actualites/revalorisation-metier-52
Quand on veut, on peut.
Et nous, nous serions des A ?
- BalthazaardVénérable
Plus de très nombreux avantages....par contre le métier est loin d'être facile.
- Charles-MauriceNiveau 10
Les postes catégorie b sont accessibles avec le bac. Le salaire des gardiens de la paix, par exemple, est supérieur à celui des certifiés en début de carrière. Et leur salaire est amplement mérité, là n'est pas la question, mais le nôtre devrait être doublé, pour suivre une grille conforme à notre statut, expertise et niveau de recrutement.
- JacqGuide spirituel
"Mais de nombreux agents sont aujourd’hui trop diplômés par rapport à la catégorie dans laquelle ils exercent."
Je ne comprends pas vraiment cet argument (extrait de l'article cité plus haut). Si avec mon vieux bac +4 je décide de passer un concours de catégorie C, pourquoi me payer plus ? Si je vais travailler à la mise en rayon du supermarché local avec mon bac +4 d'histoire on ne va pas me payer plus qu'une autre personne faisant la mise en rayon.
S'ils sont "trop diplômés" pour la fonction qu'ils occupent il faut se demander pourquoi. Parce qu'ils ont choisi de passer ce concours ? Il y a une raison. A l'époque où je passais les concours de prof (années 1995-2000) beaucoup de mes camarades de fac, et moi aussi, passions des concours administratifs en plus "au cas où". Finalement, parmi mes camarades d'université, plus ont réussi d'autres concours que professeurs, administratifs, ayant abandonné les concours enseignants car il y avait trop peu de places pour le nombre de candidats. Déjà à cette époque ils "piquaient" (j'ai bien mis les guillemets) à ceux qui avaient le niveau officiel pour le C et le B.
Ils ont depuis tous réussi des concours C et B, repassant par la case concours (sous diverses modalités, formations, concours internes ou non). Les C sont passés B, avec divers grades, les B sont passés A et même des A++. J'ai un ami qui est docteur en histoire et qui a commencé sa carrière en catégorie C, puis B, puis A (dans un domaine lié à l'histoire, ça lui va parfaitement).
La hausse des postulants "sur diplômés" par rapport aux candidats a aussi longtemps réussi à compenser la baisse de niveau du niveau de qualification des diplômés pour les catégories C et B permettant non plus d'avoir une hausse des qualifications mais un certain maintien du niveau des lauréats de ces concours.
Je ne comprends pas vraiment cet argument (extrait de l'article cité plus haut). Si avec mon vieux bac +4 je décide de passer un concours de catégorie C, pourquoi me payer plus ? Si je vais travailler à la mise en rayon du supermarché local avec mon bac +4 d'histoire on ne va pas me payer plus qu'une autre personne faisant la mise en rayon.
S'ils sont "trop diplômés" pour la fonction qu'ils occupent il faut se demander pourquoi. Parce qu'ils ont choisi de passer ce concours ? Il y a une raison. A l'époque où je passais les concours de prof (années 1995-2000) beaucoup de mes camarades de fac, et moi aussi, passions des concours administratifs en plus "au cas où". Finalement, parmi mes camarades d'université, plus ont réussi d'autres concours que professeurs, administratifs, ayant abandonné les concours enseignants car il y avait trop peu de places pour le nombre de candidats. Déjà à cette époque ils "piquaient" (j'ai bien mis les guillemets) à ceux qui avaient le niveau officiel pour le C et le B.
Ils ont depuis tous réussi des concours C et B, repassant par la case concours (sous diverses modalités, formations, concours internes ou non). Les C sont passés B, avec divers grades, les B sont passés A et même des A++. J'ai un ami qui est docteur en histoire et qui a commencé sa carrière en catégorie C, puis B, puis A (dans un domaine lié à l'histoire, ça lui va parfaitement).
La hausse des postulants "sur diplômés" par rapport aux candidats a aussi longtemps réussi à compenser la baisse de niveau du niveau de qualification des diplômés pour les catégories C et B permettant non plus d'avoir une hausse des qualifications mais un certain maintien du niveau des lauréats de ces concours.
- Charles-MauriceNiveau 10
L'objectif est de fondre les catégories pour dissoudre le décrochage trop visible de certains emplois, celui de professeur étant le plus dégradé en terme d'échelle salariale et le plus nombreux en termes d'effectifs, et de ne pas revaloriser. Je me répète mais le statut de professeur certifié est plus élevé que les emplois de catégorie b, et reçoit le même salaire, un concours comme l'agrégation est de niveau équivalent à celui de commissaire de police, par exemple, la rémunération en revanche est de moitié. Il s'agit ni plus ni moins d'un escamotage pour que cela ne soit plus visible.
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Charles-Maurice a écrit:L'objectif est de fondre les catégories pour dissoudre le décrochage trop visible de certains emplois, celui de professeur étant le plus dégradé en terme d'échelle salariale et le plus nombreux en termes d'effectifs, et de ne pas revaloriser. Je me répète mais le statut de professeur certifié est plus élevé que les emplois de catégorie b, et reçoit le même salaire, un concours comme l'agrégation est de niveau équivalent à celui de commissaire de police, par exemple, la rémunération en revanche est de moitié. Il s'agit ni plus ni moins d'un escamotage pour que cela ne soit plus visible.
Les effectifs sur l'ensemble du pays sont bien différents si je ne me trompe pas: autour de 1700 pour les commissaires, autour de 52000 pour les agrégés. Question (que je pose sans malice): sur quelle base peut-on dire que l'agrégation et le concours de commissaire sont de niveau équivalent?
- Charles-MauriceNiveau 10
Niveau de recrutement historique et taux de réussite.
L'argument du nombre n'en est pas un. Ce n'est pas aux fonctionnaires de financer la massification. Mais effectivement c'est la raison de la chute du métier du point de vue salarial. On instruit tout le monde, même les pauvres, donc il faut plus de professeurs, mais on ne les paie plus que comme des employés, on fait payer la massification à ceux qui en sont chargés. Juste cynique.
L'argument du nombre n'en est pas un. Ce n'est pas aux fonctionnaires de financer la massification. Mais effectivement c'est la raison de la chute du métier du point de vue salarial. On instruit tout le monde, même les pauvres, donc il faut plus de professeurs, mais on ne les paie plus que comme des employés, on fait payer la massification à ceux qui en sont chargés. Juste cynique.
- CrapaudNiveau 6
Charles-Maurice a écrit:L'objectif est de fondre les catégories pour dissoudre le décrochage trop visible de certains emplois, celui de professeur étant le plus dégradé en terme d'échelle salariale et le plus nombreux en termes d'effectifs, et de ne pas revaloriser. Je me répète mais le statut de professeur certifié est plus élevé que les emplois de catégorie b, et reçoit le même salaire, un concours comme l'agrégation est de niveau équivalent à celui de commissaire de police, par exemple, la rémunération en revanche est de moitié. Il s'agit ni plus ni moins d'un escamotage pour que cela ne soit plus visible.
Je suis curieux de connaître l'organisation proposée pour remplacer le système des catégories.
Concernant le salaire des catégories B par rapport à un professeur certifié, ce n'est pas exact :
- La grille indiciaire d'un corps B est bien moins avantageuse que la grille type de catégorie A. Ce qui fait que l'avancement y ait bien moins rapide. La différence va être très nette en fin de carrière avec la retraite qui sera calculé sur la base de l'indice.
- Certains corps B (mais en aucun cas la majorité) ont cependant un régime indemnitaire aussi élevé que le traitement indiciaire, ce qui mécaniquement permet davoir un salaire équivalent (et parfois supérieur) à un professeur certifié.
Peut on vraiment comparer les corps de professeur agrégé et de commissaire de police ? Ce sont deux métiers qui sont incomparables en terme de responsabilité.
- LavidalocaNiveau 3
Crapaud a écrit:Charles-Maurice a écrit:L'objectif est de fondre les catégories pour dissoudre le décrochage trop visible de certains emplois, celui de professeur étant le plus dégradé en terme d'échelle salariale et le plus nombreux en termes d'effectifs, et de ne pas revaloriser. Je me répète mais le statut de professeur certifié est plus élevé que les emplois de catégorie b, et reçoit le même salaire, un concours comme l'agrégation est de niveau équivalent à celui de commissaire de police, par exemple, la rémunération en revanche est de moitié. Il s'agit ni plus ni moins d'un escamotage pour que cela ne soit plus visible.
Je suis curieux de connaître l'organisation proposée pour remplacer le système des catégories.
Concernant le salaire des catégories B par rapport à un professeur certifié, ce n'est pas exact :
- La grille indiciaire d'un corps B est bien moins avantageuse que la grille type de catégorie A. Ce qui fait que l'avancement y ait bien moins rapide. La différence va être très nette en fin de carrière avec la retraite qui sera calculé sur la base de l'indice.
- Certains corps B (mais en aucun cas la majorité) ont cependant un régime indemnitaire aussi élevé que le traitement indiciaire, ce qui mécaniquement permet davoir un salaire équivalent (et parfois supérieur) à un professeur certifié.
Peut on vraiment comparer les corps de professeur agrégé et de commissaire de police ? Ce sont deux métiers qui sont incomparables en terme de responsabilité.
Sauf erreur de ma part, les catégories A,B et C sont des spécificités françaises (mais peut-être que d'autres pays ont leurs spécificités, sûrement même).
En France, lors d'une réforme pour faire des économies et/ou fluidifier un système, on se retrouve à faire des tas de concessions + à être incapable d'abolir totalement le système remplacé, ce qui aboutit à quelque chose d'au moins aussi complexe et coûteux qu'avant.
La tendance, en France comme en Europe, est effectivement à la porosité des corps, ce qui a déjà été entamé chez nous avec la disparition de certains corps administratifs au profit d'un statut de haut fonctionnaire polyvalent. Cela encourage la mobilité et les compétences transversales.... Ou bien cela permet de dire adieu à l'expertise et surtout, de nommer des copains où on veut.
- Charles-MauriceNiveau 10
Ah, la polyvalente, la transversalité, c'est beau comme tout ce qui est inutile. Du grand art politique.
La spécialisation, l'expertise c'est le grand Mal.
La spécialisation, l'expertise c'est le grand Mal.
- LavidalocaNiveau 3
Charles-Maurice a écrit:Ah, la polyvalente, la transversalité, c'est beau comme tout ce qui est inutile. Du grand art politique.
La spécialisation, l'expertise c'est le grand Mal.
Exactement. Le bougisme pour le bougisme.
A quoi ça sert ? On verra après, ça fait moderne.
Et puis on a plein d'argent alors on s'en f**t.
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