CAER/CAPES Pré requis

Bonjour,

Je souhaite tenter le concours en Lettres modernes cette année. J'ai 3 ans d'ancienneté en fonction publique (contrat) et deux ans en enseignement privé et je suis également titulaire d'un Master. Je voulais tenter les deux concours, mais je me rends compte que cela n'est pas possible. Je ne peux m'inscrire aux deux concours interne privé/publique la même année.
Je réfléchis auquel passer du coup, mais des collègues m'ont dit que comme je n'avais pas 3 ans d'ancienneté en enseignement privé, je ne pouvais pas tenter le CAER.
Comme j'entends un peu tout et son contraire, que le service concours n'a pas réussi à me renseigner..Je me tourne vers vous !
Merci,

Bonne journée,

Pour pouvoir passer le concours en interne, même dans le privé (c'est mon cas), il faut trois ans d'ancienneté dans la fonction publique, peu importe que ce soit dans l'enseignement ou non. En plus, ce ne sont pas forcément des années complètes, il y a des aménagements.
Donc c'est bon pour toi, puisqu'en tout, si je compte bien, tu as cinq ans d'ancienneté.
En revanche, tes années d'enseignement ne comptent que pour le public (pourtant j'ai déclaré mes expériences dans le public aussi, et je ne l'ai appris que plus tard )
Mais effectivement, il te faudra choisir entre public et privé, on ne peut s'inscrire qu'à un des deux puisqu'il s'agit du même concours, tu ne pourras rendre qu'un écrit.
Après, pour choisir entre les deux ... perso j'ai choisi le privé car je voulais travailler dans un établissement bien précis. J'étais aussi motivée par le besoin de rester dans ma région. Ce choix ne me convient pas à 100% et il m'arrive de regretter un peu, mais c'était le mieux pour moi.
ça dépend de ce que tu souhaites dans ta carrière pour plus tard.

Merci beaucoup pour ce retour d’expériences détaillé.
Je réfléchis dans ce cas si je peux choisir. Il y a aussi le nombre de postes qui entrent en compte etc. Actuellement je suis dans l’enseignement privé depuis 2 ans.

Le choix peut aussi reposer sur le principe des mutations.
Academique voir départemental avec les CAE dans le privé sous contrat, nationale dans le public en début de carrière si tu as peu de points.
Si tu veux vivre en région parisienne ou pas.
Et du statut fonctionnaire et de la pension de retraite qui va avec.

Oui, c’est aussi ce que je me dis !
Je suis mariée avec un enfant et une maison (comme quelqu’uns donc rien de bien exceptionnel ). Si je suis mutée à Paris ou autre, je serai dans l’obligation « d’annuler » mon concours. Bref, choix difficile ne sachant pas trop comment fonctionne ce système de points..

Uelee a écrit:Oui, c’est aussi ce que je me dis !
Je suis mariée avec un enfant et une maison (comme quelqu’uns donc rien de bien exceptionnel ). Si je suis mutée à Paris ou autre, je serai dans l’obligation « d’annuler » mon concours. Bref, choix difficile ne sachant pas trop comment fonctionne ce système de points..

C'était mon choix aussi, à 31 ans en reconversion, pour moi, passer le cafep était une évidence étant prioritaire de ma maison et non mobile.
Si un concours du public m'avzit garanti mon département qu'importe lequel, je l'aurait fait. Je suis un enfant du public mais risquer la région parisienne et subir les mutations non merci.
J 'ai fait le choix du cafep, stagiaire dans un collège à 25mn de chez moi puis titulaire d'un poste en lycée avec des classes de BTS et terminal général. Impossible dans le public en étant T1.

Évidemment je perds un peu en salaire net (que je compense avec les pondérations BTS en HSA)
et je sais que ma retraite sera bien plus faible mais, devenant prof, ce n'était pas pour l'argent

"mais, devenant prof, ce n'était pas pour l'argent "
Pardon si je t'offense mais je n'en peux plus de cette phrase.

Charles-Maurice a écrit:"mais, devenant prof, ce n'était pas pour l'argent "
Pardon si je t'offense mais je n'en peux plus de cette phrase.

J'étais ingénieur microélectronique, à 31ans, je gagnais 2800e net par mois en province.
C'est ce que je gagne aujourd'hui en étant échelon 5 avec 4hsa de pondération et un isoe PP.
Mes amis qui sont restés gagné au moins 3500e donc oui, je 'e suis pas pauvre mais je ne suis pas vénale en étant enseignant.

Il n'est pas question de vénalité, qui supposerait un certain cynisme, ce qui effectivement n'est guère compatible avec la déontologie de la profession. Mais  se satisfaire, en mode réjoui, de conditions salariales dégradées, n'est plus audible aujourd'hui, alors que tant de discours politiques se sont emparés de ce désintéressement, affiché trop souvent au nom d'une prétendue morale sacrificielle, pour pauperiser et rabaisser notre métier.
Quant à la vocation, si souvent alléguée, c'est un argument qui n'est plus supportable non plus. Ce type de discours nous a conduits à la situation désastreuse où nous sommes.