- LoreleiiNeoprof expérimenté
Fil qui fait suite au fil https://www.neoprofs.org/t53271-agression-via-le-carnet-de-correspondances. Le sujet ayant dérivé, il a été scindé.
J'ai été voir le lien, je l'ai lu en diagonale; es-tu sûre qu'il suffise pour cesser d'être harcelés par les bilans des orthophonistes?
Je voudrais vraiment savoir si l'on doit se plier aux exigences de ces bilans ou seulement à celles venant d'un PAI ???
Parce que si c'est l'orthophoniste qui doit me dire comment je dois faire cours et évaluer, j'aimerais en être informée.
Je croule sous les dys en tous genres...[b]
Maissa a écrit:Désormais, lorsqu'un parent me parle de dyslexie, je lui réponds que seul un médecin scolaire peut faire un tel diagnostic, je renvoie au texte ci-dessous et l'engage à prendre contact avec le médecin scolaire.
Sans PAI, je ne fais rien.
http://www.esen.education.fr/fr/ressources-par-type/outils-pour-agir/le-film-annuel-des-personnels-de-direction/detail-d-une-fiche/?a=84&cHash=e800bc08c1
J'ai été voir le lien, je l'ai lu en diagonale; es-tu sûre qu'il suffise pour cesser d'être harcelés par les bilans des orthophonistes?
Je voudrais vraiment savoir si l'on doit se plier aux exigences de ces bilans ou seulement à celles venant d'un PAI ???
Parce que si c'est l'orthophoniste qui doit me dire comment je dois faire cours et évaluer, j'aimerais en être informée.
Je croule sous les dys en tous genres...[b]
- loukoumintergalactiqueNiveau 4
FAUXMaissa a écrit:Désormais, lorsqu'un parent me parle de dyslexie, je lui réponds que seul un médecin scolaire peut faire un tel diagnostic, je renvoie au texte ci-dessous et l'engage à prendre contact avec le médecin scolaire.
C'est le bilan de l'orthophoniste qui peut-être relayé par le médecin scolaire afin de mettre en place un PAI. Dire que c'est le médecin scolaire qui diagnostique, c'est comme dire que c'est le médecin qui peut évaluer le QI d'un patient.
Le bilan de l'orthophoniste est élaboré selon des critères établis et précis. Par ailleurs, en aucun cas un bilan est une liste de chose à faire pour le professeur. C'est un état des choses et de la situation. La rééducation se fait dans le cadre des visites chez l’orthophoniste. Après, le médecin scolaire est le seul ayant le pouvoir de procéder à des aménagements, mais ne diagnostique RIEN du tout.
Tu crois que l'orthophoniste travaille contre toi? Tu as déjà eu le bilan d'un orthophoniste entre les mains?Loreleii a écrit:J'ai été voir le lien, je l'ai lu en diagonale; es-tu sûre qu'il suffise pour cesser d'être harcelés par les bilans des orthophonistes?
Ta réaction me semble mal à propos.
- jilucorgNeoprof expérimenté
Seuls les aménagements décidés par le médecin scolaire, dans le cadre des dispositions réglementaires, peuvent être imposés aux enseignants.Loreleii a écrit:Je voudrais vraiment savoir si l'on doit se plier aux exigences de ces bilans ou seulement à celles venant d'un PAI ???
- LoreleiiNeoprof expérimenté
loukoumintergalactique a écrit:FAUXLoreleii a écrit:Désormais, lorsqu'un parent me parle de dyslexie, je lui réponds que seul un médecin scolaire peut faire un tel diagnostic, je renvoie au texte ci-dessous et l'engage à prendre contact avec le médecin scolaire.
C'est le bilan de l'orthophoniste qui peut-être relayé par le médecin scolaire afin de mettre en place un PAI. Dire que c'est le médecin scolaire qui diagnostique, c'est comme dire que c'est le médecin qui peut évaluer le QI d'un patient.
Le bilan de l'orthophoniste est élaboré selon des critères établis et précis. Par ailleurs, en aucun cas un bilan est une liste de chose à faire pour le professeur. C'est un état des choses et de la situation. La rééducation se fait dans le cadre des visites chez l’orthophoniste. Après, le médecin scolaire est le seul ayant le pouvoir de procéder à des aménagements, mais ne diagnostique RIEN du tout.Tu crois que l'orthophoniste travaille contre toi? Tu as déjà eu le bilan d'un orthophoniste entre les mains?Loreleii a écrit:J'ai été voir le lien, je l'ai lu en diagonale; es-tu sûre qu'il suffise pour cesser d'être harcelés par les bilans des orthophonistes?
Ta réaction me semble mal à propos.
Je me suis mal expliquée. Ce que je veux dire c'est que seul, le bilan de l'orthophoniste ne suffit pas. C'est le médecin scolaire qui détermine si un tiers-temps sera donné et c'est lui qui propose des aménagements.
Oui, j'ai déjà eu de très nombreux de bilans entre les mains. Chaque année au moins 5 dys par classe!! Je ne crois pas que les orthophonistes travaillent contre moi, mais comment expliquer ce pourcentage si important? alors que par ailleurs on nous explique que scientifiquement ce pourcentage est faible.
Oui je me pose des questions quant aux compétences de certains orthophonistes.
Se pose alors la question des "vrais" et "faux" dys.
Dans mes classes cette année, aucun dys n'a de PAI. Les demandes d'aménagements sont écrits noir sur blanc dans les bilans. Rien d'officiel. Et certains parents se montrent très directifs.
- RoninMonarque
loukoumintergalactique a écrit:FAUXLoreleii a écrit:Désormais, lorsqu'un parent me parle de dyslexie, je lui réponds que seul un médecin scolaire peut faire un tel diagnostic, je renvoie au texte ci-dessous et l'engage à prendre contact avec le médecin scolaire.
C'est le bilan de l'orthophoniste qui peut-être relayé par le médecin scolaire afin de mettre en place un PAI. Dire que c'est le médecin scolaire qui diagnostique, c'est comme dire que c'est le médecin qui peut évaluer le QI d'un patient.
Le bilan de l'orthophoniste est élaboré selon des critères établis et précis. Par ailleurs, en aucun cas un bilan est une liste de chose à faire pour le professeur. C'est un état des choses et de la situation. La rééducation se fait dans le cadre des visites chez l’orthophoniste. Après, le médecin scolaire est le seul ayant le pouvoir de procéder à des aménagements, mais ne diagnostique RIEN du tout.Tu crois que l'orthophoniste travaille contre toi? Tu as déjà eu le bilan d'un orthophoniste entre les mains?Loreleii a écrit:J'ai été voir le lien, je l'ai lu en diagonale; es-tu sûre qu'il suffise pour cesser d'être harcelés par les bilans des orthophonistes?
Ta réaction me semble mal à propos.
Tu es sûr de ce que tu affirmes ?
- camille31Niveau 2
Je pense que loukoumintergalactique a raison. Le médecin scolaire ne diagnostique pas la dyslexie, il s'appuie sur le ou les bilan(s) de l'orthophoniste pour mettre en place des aménagements.
L'orthophoniste établit un bilan des compétences et difficultés de l'enfant et propose des aménagements qui sont alors validés ou non par la médecine scolaire dans le cadre d'un PAI.
Personnellement, s'il y a PAI, je m'efforce de mettre en place les aménagements. J'aime aussi rencontrer les familles le plus souvent possible pour mettre en place un véritable partenariat.
S'il y a autant d'enfants dyslexiques c'est tout simplement parce qu'ils sont plus nombreux à avoir accès au diagnostic.
Je suis très sensible à la différence. J'avoue avoir un peu de mal sur ce forum avec toutes ces remarques désobligeantes quant au handicap en général. Certes, l'intégration des enfants différents nous demande énormément d'énergie, mais quel bénéfice d'aider un enfant aux besoins si particuliers.
L'orthophoniste établit un bilan des compétences et difficultés de l'enfant et propose des aménagements qui sont alors validés ou non par la médecine scolaire dans le cadre d'un PAI.
Personnellement, s'il y a PAI, je m'efforce de mettre en place les aménagements. J'aime aussi rencontrer les familles le plus souvent possible pour mettre en place un véritable partenariat.
S'il y a autant d'enfants dyslexiques c'est tout simplement parce qu'ils sont plus nombreux à avoir accès au diagnostic.
Je suis très sensible à la différence. J'avoue avoir un peu de mal sur ce forum avec toutes ces remarques désobligeantes quant au handicap en général. Certes, l'intégration des enfants différents nous demande énormément d'énergie, mais quel bénéfice d'aider un enfant aux besoins si particuliers.
- ProvenceEnchanteur
Comme tout le monde, je pense. Mais dans la limite du raisonnable, en ce qui me concerne.camille31 a écrit:
Personnellement, s'il y a PAI, je m'efforce de mettre en place les aménagements.
Je n'aime pas les rencontrer; je le fais parce que c'est utile. Et le moins souvent possible.J'aime aussi rencontrer les familles le plus souvent possible pour mettre en place un véritable partenariat.
Ou alors c'est que c'est devenu un énorme fourre-tout destiné à récupérer, notamment, les problèmes de lecture. Ce n'est pas par hasard si des orthophonistes se mettent à créer des méthodes d'apprentissage de la lecture.S'il y a autant d'enfants dyslexiques c'est tout simplement parce qu'ils sont plus nombreux à avoir accès au diagnostic.
Nous sommes tous différents...Je suis très sensible à la différence.
J'avoue avoir un peu de mal sur ce forum avec toutes ces remarques désobligeantes quant au handicap en général.
Je n'ai pas lu de remarques désobligeantes sur le handicap. J'en ai lu critiquant l'application en état des PAI et la tendance à voir du handicap partout.
Je n'ai pas choisi de devenir enseignant spécialisé. Ce n'est pas sans raison. J'ai besoin de mon énergie pour tous mes élèves et, accessoirement, j'aimerais en garder pour moi aussi. J'ai choisi un métier, pas un sacerdoce.Certes, l'intégration des enfants différents nous demande énormément d'énergie, mais quel bénéfice d'aider un enfant aux besoins si particuliers.
- RoninMonarque
loukoumintergalactique a écrit:oui
Ah tu m'étonnes, au bas mot. Je suis enseignant spécialisé, je fais des bilans à l'hôpital pour les médecins, plus de 20 par an pour être précis, dans deux services différents. Je travaille avec les pédo-psy, les psychologues et les orthophonistes et je prends en charge les enfants les plus touchés en classe à l'hôpital. Et je peux te dire qu'un orthophoniste ne fais pas de diagnostique de dyslexie. L'orthophoniste fais un bilan de langage et s'il suspecte une dyslexie c'est au médecin, qui est le seul à pouvoir établir un diagnostique, de le faire à l'aide de bilans complémentaires. Et au vu de mon expérience je puis t'affirmer que les 3/4 des gamins qui ont un PAI pour dyslexie ne le sont pas. Mauvais lecteurs certainement, avec besoin d'être aidé c'est certain également. Mais on éviterait déjà beaucoup de difficultés aux gamins et aux enseignants du collège si l'apprentissage de la lecture était fait correctement au primaire, pour commencer. Ensuite, quand un gamin présente des difficultés importantes, que les PE y soient pour quelque chose ou pas, il lui faut une aide spécifique c'est-à-dire par quelqu'un de formé ( orthophoniste ou PE spécialisé ) et dans des conditions qui permettent d'être efficace, en individuel ou en groupe de 4/5. Donc faire peser la responsabilité sur les enseignants du collège c'est non seulement injuste mais ça n'a aucune chance de fonctionner.
Par ailleurs le diagnostique de dyslexie correspond à des critères cliniques précis et nécessite des bilans complets et pas seulement le bilan de l'orthophoniste. Or, par chez moi, à part dans les deux services où je bosse et dans le centre référent du langage qui dépend du même hôpital je n'ai jamais vu un PAI qui comprenne ces éléments. Tant et si bien que pour un certain nombre de cas les médecins scolaires ne s'embêtent pas et nous adressent les collégiens pour évaluations et diagnostique.
Je te trouve donc bien sûr de toi, m'enfin je dis ça...
- User5899Demi-dieu
Beaucoup d'orthophonistes concluent ce que les parents ont dit en entrant. Faut bien vivre.loukoumintergalactique a écrit:FAUXLoreleii a écrit:Désormais, lorsqu'un parent me parle de dyslexie, je lui réponds que seul un médecin scolaire peut faire un tel diagnostic, je renvoie au texte ci-dessous et l'engage à prendre contact avec le médecin scolaire.
C'est le bilan de l'orthophoniste qui peut-être relayé par le médecin scolaire afin de mettre en place un PAI. Dire que c'est le médecin scolaire qui diagnostique, c'est comme dire que c'est le médecin qui peut évaluer le QI d'un patient.
Le bilan de l'orthophoniste est élaboré selon des critères établis et précis. Par ailleurs, en aucun cas un bilan est une liste de chose à faire pour le professeur. C'est un état des choses et de la situation. La rééducation se fait dans le cadre des visites chez l’orthophoniste. Après, le médecin scolaire est le seul ayant le pouvoir de procéder à des aménagements, mais ne diagnostique RIEN du tout.Tu crois que l'orthophoniste travaille contre toi? Tu as déjà eu le bilan d'un orthophoniste entre les mains?Loreleii a écrit:J'ai été voir le lien, je l'ai lu en diagonale; es-tu sûre qu'il suffise pour cesser d'être harcelés par les bilans des orthophonistes?
Ta réaction me semble mal à propos.
- User5899Demi-dieu
Cette affirmation en vaut une autre, tout aussi discutable et discutée. Ils ont appris à lire d'une façon telle qu'ils n'accèderont plus jamais au langage écrit.camille31 a écrit:Je pense que loukoumintergalactique a raison. Le médecin scolaire ne diagnostique pas la dyslexie, il s'appuie sur le ou les bilan(s) de l'orthophoniste pour mettre en place des aménagements.
L'orthophoniste établit un bilan des compétences et difficultés de l'enfant et propose des aménagements qui sont alors validés ou non par la médecine scolaire dans le cadre d'un PAI.
Personnellement, s'il y a PAI, je m'efforce de mettre en place les aménagements. J'aime aussi rencontrer les familles le plus souvent possible pour mettre en place un véritable partenariat.
S'il y a autant d'enfants dyslexiques c'est tout simplement parce qu'ils sont plus nombreux à avoir accès au diagnostic.
Je suis très sensible à la différence. J'avoue avoir un peu de mal sur ce forum avec toutes ces remarques désobligeantes quant au handicap en général. Certes, l'intégration des enfants différents nous demande énormément d'énergie, mais quel bénéfice d'aider un enfant aux besoins si particuliers.
Mais pour les parents, c'est plus simple d'avoir un mot en -y- à coller sur leur gosse que faire un procès à l'EN, en particulier aux fameux "rebelles" qu'on a parfois héroïsés en 2008, au prétexte qu'un ministre de droite avait essayé d'enrayer le désastre.
Voir le topic ici même "Comment fabriquer un dyslexique".
- loukoumintergalactiqueNiveau 4
Ronin a écrit:loukoumintergalactique a écrit:oui
Ah tu m'étonnes, au bas mot. Je suis enseignant spécialisé, je fais des bilans à l'hôpital pour les médecins, plus de 20 par an pour être précis, dans deux services différents. Je travaille avec les pédo-psy, les psychologues et les orthophonistes et je prends en charge les enfants les plus touchés en classe à l'hôpital. Et je peux te dire qu'un orthophoniste ne fais pas de diagnostique de dyslexie. L'orthophoniste fais un bilan de langage et s'il suspecte une dyslexie c'est au médecin, qui est le seul à pouvoir établir un diagnostique, de le faire à l'aide de bilans complémentaires. Et au vu de mon expérience je puis t'affirmer que les 3/4 des gamins qui ont un PAI pour dyslexie ne le sont pas. Mauvais lecteurs certainement, avec besoin d'être aidé c'est certain également. Mais on éviterait déjà beaucoup de difficultés aux gamins et aux enseignants du collège si l'apprentissage de la lecture était fait correctement au primaire, pour commencer. Ensuite, quand un gamin présente des difficultés importantes, que les PE y soient pour quelque chose ou pas, il lui faut une aide spécifique c'est-à-dire par quelqu'un de formé ( orthophoniste ou PE spécialisé ) et dans des conditions qui permettent d'être efficace, en individuel ou en groupe de 4/5. Donc faire peser la responsabilité sur les enseignants du collège c'est non seulement injuste mais ça n'a aucune chance de fonctionner.
Par ailleurs le diagnostique de dyslexie correspond à des critères cliniques précis et nécessite des bilans complets et pas seulement le bilan de l'orthophoniste. Or, par chez moi, à part dans les deux services où je bosse et dans le centre référent du langage qui dépend du même hôpital je n'ai jamais vu un PAI qui comprenne ces éléments. Tant et si bien que pour un certain nombre de cas les médecins scolaires ne s'embêtent pas et nous adressent les collégiens pour évaluations et diagnostique.
Je te trouve donc bien sûr de toi, m'enfin je dis ça...
FAUX FAUX FAUX
Malheureusement pour toi, j'habite avec une orthophoniste. Donc suite à tes affirmations, j'ai montré ton message qui s'avère complètement inexact. Certes, le diagnostique de dyslexie se fait suite à un bilan de language mais c'est à l'orthophoniste de diagnostiquer si l'enfant est dyslexique ou non. Le médecin prescrit juste l'ordonnance s'il suspecte (ou si les parents l'agressent) une dys. Une fois le bilan effectué selon ces critères cliniques précis PAR l'orthophoniste, un compte rendu est rédigé PAR l'orthophoniste qui diagnostique si oui ou non il y a dyslexie. Le compte rendu est alors envoyé au médecin pour information et mise en place PAI. Et l'essentiel de la rééducation en cas de dyslexie se fait JUSTE par l'orthophoniste, et peut-être relayée par des PE etcetc...
J'adore notre manière hautaine de considérer les choses dans l'EN. Les PE spécialisés se prennent pour des orthophonistes, les professeurs doivent diagnostiquer et soigner les dys. Restons chacun à notre place et à chacun son boulot.
J'adore ton arrogance lorsque tu dis que 3/4 des élèves ayant en PAI pour dyslexique ne le sont pas. C'est à dire que 3/4 des orthophonistes font des bilans éronés (et "incomplets")? Si une orthophoniste déclare un enfant dys, c'est car aux vus des tests il l'est. J'aimerais que quelqu'un juge avec autant de dédain ton travail en retour.
Par ailleurs ta réponse respire l'arrogance et la condescendance, ca fait plaisir. +1 friendly
Cripure a écrit:Beaucoup d'orthophonistes concluent ce que les parents ont dit en entrant. Faut bien vivre.
Dans la société, il y a des bons et des mauvais. Je ne peux pas affirmer que certains sont influencés par les parents. Mais a quelle proportion cela correspond-il: 0.1% des orthophonistes ont ce raisonnement, et encore? Juste pour info, les orthophonistes, peu importe où ils son implantés ont tous des listes d'attentes énormes, des carnets de RDV complet et gagnent bien plus leur vie que nous sans avoir à "tricher" ou "faire plaisir aux parents". Surtout que ceux qui le font se mettent en danger car c'est une faute grave. (puis je parle pas des acrobaties qu'il faut faire pour "fausser" le test, truquer le compte rendu....) Tenir des propos de la sorte est diffamatoire, stupide et pas drôle.
- CelebornEsprit sacré
loukoumintergalactique a écrit:Certes, le diagnostique de dyslexie se fait suite à un bilan de language mais c'est à l'orthophoniste de diagnostiquer si l'enfant est dyslexique ou non.
La dyslexie est une maladie.
L'orthophoniste n'est pas un médecin.
Je ne vois donc pas comment l'orthophoniste pourrait diagnostiquer une maladie. Que ta femme soit orthophoniste n'y change rien : tout le monde peut se tromper.
Rendons à chacun sa place et son boulot, comme tu dis.
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- loukoumintergalactiqueNiveau 4
1. Ce n'est pas ma femme je ne suis pas homo.
2. Dans les fait, c'est le médecin qui détecte la dyslexie? c'est lui qui prends 40min afin de faire passer les batteries de test? Halte à la mauvaise fois. Je répète, c'est pas le médecin qui diagnostique quoi que ce soit, même si peut-être, du point de vue administratif (j'en sais rien), c'est lui qui s'appuie sur le bilan de l'orthophoniste pour confirmer sa décision (si c'est ça que t'appelle un diagnostique soit: on est dans la même situation où le médecin prescrit un test sanguin et que c'est lui qui "lit le test" après l'avoir fait...)
2. Dans les fait, c'est le médecin qui détecte la dyslexie? c'est lui qui prends 40min afin de faire passer les batteries de test? Halte à la mauvaise fois. Je répète, c'est pas le médecin qui diagnostique quoi que ce soit, même si peut-être, du point de vue administratif (j'en sais rien), c'est lui qui s'appuie sur le bilan de l'orthophoniste pour confirmer sa décision (si c'est ça que t'appelle un diagnostique soit: on est dans la même situation où le médecin prescrit un test sanguin et que c'est lui qui "lit le test" après l'avoir fait...)
- User5899Demi-dieu
loukoumintergalactique a écrit:1. Ce n'est pas ma femme je ne suis pas homo.
Pour le reste, Celeborn a bien dit les choses. Et les orthophonistes sont loin d'être d'accord entre eux sur cette prétendue vague de dys, dont l'abus est aujourd'hui manifeste et ne sert aux parents qu'à chercher à ménager à leur susceptpibilité un échappatoire commode. Et ça s'étend... Vendredi, pour la sortie "lycéens au cinéma", une gamine disait devant moi à la CPE : "je ne sais pas si je vais pouvoir venir, en fait, je fais une phobie scolaire et on verra. Y'aura Natacha ?" Si elle avait eu une table pour se vautrer en y mettant les pieds, elle l'aurait fait, malgré sa douloureuse phobie... Y'en a marre. L'EN est un organisme destiné au collectif. Nous ne pouvons ni n'avons à gérer des malades, qui nécessitent de l'individualisation.
- loukoumintergalactiqueNiveau 4
Bien le bonjour à tous !
Je suis l'orthophoniste en question, et je suis sidéré par vos réactions...
Je ne décrirais pas la dyslexie comme une maladie, mais plus comme un fonctionnement cognitif alternatif, qui nécessite des compensations, que l'orthophoniste aide à mettre en oeuvre. Ce fonctionnement fait que les patients ont beaucoup de mal à accéder à l'apprentissage de la lecture et c'est ce que vous, enseignants, voyez dans votre pratique quotidienne.
C'est un diagnostic difficile, car il se fait par exclusion de nombreux autres : pas de déficience intellectuelle, pas de handicap sensoriel, pas de carence sociale ou éducative sévère, etc. Les enfants qui arrivent dans nos cabinets ou dans les CMPP ont déjà eu, pour la plupart, confirmation qu'il n'y avait pas d'autres problèmes. Et s'il n'y a pas eu de QI, d'audiogramme etc, on envoie avant tout chez les professionnels compétents avant d’étiqueter nos chères têtes blondes (soit dit en passant, un diagnostic sérieux de dyslexie n'intervient pas avant le CE2).
De plus, le diagnostic ne se fait qu'en présence de certains marqueurs, qui ne sont pas nécessairement les confusions et la lenteur en lecture (et certainement pas le nombre de fautes d'orthographes, puisqu'on parle alors de dysorthographie).
C'est vrai, mais ils ont le statut d'auxiliaires médicaux, au même titre que les kinés et les infirmières. Refusez-vous une prise de sang au motif que ce n'est pas un médecin qui vous pique ? Refusez-vous une rééducation après entorse par un kiné au prétexte que ce n'est pas un médecin ?
L'auxiliaire médical est là parce que le médecin lui délègue des actes qu'il n'a pas le temps de pratiquer lui-même et qui nécessitent une formation initiale spécifique (aucun cours n'est prévu sur les difficultés de langage dans le cursus des généralistes ou des pédiatres). Donc chacun chez soi et les chameaux seront bien gardés, inch'Allah !
Et je tiens à préciser également que s'il est profitable pour tout le monde, et surtout l'élève, que école et orthophoniste travaillent ensemble, ce dernier n'est pas un agent de l'Education Nationale, conçu pour vous empoisonner la vie. Les indications qui figurent sur le PAI standard de dyslexie sont souvent copiées-collées par le médecin scolaire lui-même, puisqu'on ne demande souvent à l'orthophoniste que de signer et cacheter au bas de la page. Ce n'est pas lui qui dicte sa loi, il se contente de donner des pistes d'adaptation, suivies ou non, c'est un autre débat.
Enfin, sur 40 dyslexiques par semaine que je reçois dans mon cabinet, seuls 5 bénéficient d'un PAI, parce que leurs troubles sont très sévères...
Avant de parler, on se renseigne. Je ne suis pas prof, je ne vous dit pas comment faire cours, ne me dites donc pas comment exercer mon métier.
A bon entendeur,
Je suis l'orthophoniste en question, et je suis sidéré par vos réactions...
Celeborn a écrit:La dyslexie est une maladie.
Je ne décrirais pas la dyslexie comme une maladie, mais plus comme un fonctionnement cognitif alternatif, qui nécessite des compensations, que l'orthophoniste aide à mettre en oeuvre. Ce fonctionnement fait que les patients ont beaucoup de mal à accéder à l'apprentissage de la lecture et c'est ce que vous, enseignants, voyez dans votre pratique quotidienne.
C'est un diagnostic difficile, car il se fait par exclusion de nombreux autres : pas de déficience intellectuelle, pas de handicap sensoriel, pas de carence sociale ou éducative sévère, etc. Les enfants qui arrivent dans nos cabinets ou dans les CMPP ont déjà eu, pour la plupart, confirmation qu'il n'y avait pas d'autres problèmes. Et s'il n'y a pas eu de QI, d'audiogramme etc, on envoie avant tout chez les professionnels compétents avant d’étiqueter nos chères têtes blondes (soit dit en passant, un diagnostic sérieux de dyslexie n'intervient pas avant le CE2).
De plus, le diagnostic ne se fait qu'en présence de certains marqueurs, qui ne sont pas nécessairement les confusions et la lenteur en lecture (et certainement pas le nombre de fautes d'orthographes, puisqu'on parle alors de dysorthographie).
Celeborn a écrit:L'orthophoniste n'est pas un médecin.
C'est vrai, mais ils ont le statut d'auxiliaires médicaux, au même titre que les kinés et les infirmières. Refusez-vous une prise de sang au motif que ce n'est pas un médecin qui vous pique ? Refusez-vous une rééducation après entorse par un kiné au prétexte que ce n'est pas un médecin ?
L'auxiliaire médical est là parce que le médecin lui délègue des actes qu'il n'a pas le temps de pratiquer lui-même et qui nécessitent une formation initiale spécifique (aucun cours n'est prévu sur les difficultés de langage dans le cursus des généralistes ou des pédiatres). Donc chacun chez soi et les chameaux seront bien gardés, inch'Allah !
Et je tiens à préciser également que s'il est profitable pour tout le monde, et surtout l'élève, que école et orthophoniste travaillent ensemble, ce dernier n'est pas un agent de l'Education Nationale, conçu pour vous empoisonner la vie. Les indications qui figurent sur le PAI standard de dyslexie sont souvent copiées-collées par le médecin scolaire lui-même, puisqu'on ne demande souvent à l'orthophoniste que de signer et cacheter au bas de la page. Ce n'est pas lui qui dicte sa loi, il se contente de donner des pistes d'adaptation, suivies ou non, c'est un autre débat.
Enfin, sur 40 dyslexiques par semaine que je reçois dans mon cabinet, seuls 5 bénéficient d'un PAI, parce que leurs troubles sont très sévères...
Celeborn a écrit:Je ne vois donc pas comment l'orthophoniste pourrait diagnostiquer une maladie. Que ta femme soit orthophoniste n'y change rien : tout le monde peut se tromper.
Avant de parler, on se renseigne. Je ne suis pas prof, je ne vous dit pas comment faire cours, ne me dites donc pas comment exercer mon métier.
A bon entendeur,
- loukoumintergalactiqueNiveau 4
1. Je faisais juste référence au fait que n'étant pas homo, mon colloc étant un homme, ce n'était pas ma femme.
C'est bien ce que je dis, c'est pas à nous de gérer les dys et autres phobies ou je ne sais pas quoi.
Après, dire que les bilans sont pipés, il faut avoir une sacré dose de culot. Effectivement, il faudrait voir pourquoi il y a une telle éclosion de dys, sûrement est-ce lié à un meilleur depistage.
Après, de là a se "cacher" derrière comme un paravent à toutes les difficultés, je suis aussi formellement contre.
C'est bien ce que je dis, c'est pas à nous de gérer les dys et autres phobies ou je ne sais pas quoi.
Après, dire que les bilans sont pipés, il faut avoir une sacré dose de culot. Effectivement, il faudrait voir pourquoi il y a une telle éclosion de dys, sûrement est-ce lié à un meilleur depistage.
Après, de là a se "cacher" derrière comme un paravent à toutes les difficultés, je suis aussi formellement contre.
- CathyFidèle du forum
Moi qui suis prof en reconversion en orthophonie, j'avoue être surprise de ces réactions que je trouve assez méprisantes envers les orthophonistes.
Alors que l'on se plaint en permanence d'être mal vus et traités d'incompétents, faire la même chose à une profession qui n'a clairement, vu la demande, pas besoin d"inventer" des diagnostics pour vivre est triste.
Alors que l'on se plaint en permanence d'être mal vus et traités d'incompétents, faire la même chose à une profession qui n'a clairement, vu la demande, pas besoin d"inventer" des diagnostics pour vivre est triste.
- LédisséEsprit sacré
Je n'ai vu personne traiter les orthophonistes d'incompétents ici. Je laisse répondre en détail ceux qui sont confrontés au problème : personnellement, j'ai toujours un ou deux élèves dont leur maman vient me dire "il/elle est dyslexique, vous avez dû le voir avec ses problèmes d'orthographe" (ce qui apparemment n'a rien à voir, selon le message de la compagne de loukoumintergalactique), j'opine et fais remarquer que j'ai des cas bien plus graves dans la même classe (non étiquetés dyslexiques), que donc je ne me fais pas de souci pour l'élève en question ; on ne m'a jamais embêtée avec ça - et je n'ai jamais vu non plus de diagnostic ou d'attestation, de la part d'un médecin ni d'un orthophoniste, ni de PAI lié à la dyslexie.
Mais apparemment d'autres collègues sont accablés (cf. le message initial de ce fil) de diagnostics de dyslexie, pour des élèves qui ne se débrouillent pas plus mal que les autres, mais qui s'appuient (ou leurs parents) sur ce diagnostic pour exiger des conditions de travail différentes, et surtout se croire autorisés à ne pas ou mal travailler, prétextant qu'ils sont de pauvres petits n'ayant pas les mêmes capacités que les autres.
Ce qui est mal vu et court sur le haricot, si vous me passez l'expression, de nombreux membres ici, ce ne sont pas les orthophonistes ou leur pratique, c'est la multiplication des parents anxieux et sûrs de leur fait, qui réclament un parcours individualisé pour leur enfant parce qu'il serait dyslexique, alors qu'il a juste mal appris à lire et écrire. Les écritures abominables et les difficultés pour lire un texte à voix haute (on pile devant un mot inconnu, on fait une pause en fin de ligne - même au milieu d'un mot -, on baisse la voix après une virgule (ouf !) comme si c'était un point, à l'inverse on ignore magnifiquement un point parce qu'on a encore suffisamment de souffle pour continuer alors pourquoi s'arrêter, bien sûr...) se multiplient : cela ne veut pas dire que la dyslexie se multiplie, il me semble. Qu'il y ait une augmentation du nombre de diagnostics parce que la détection s'affine, je veux bien. Une multiplication, une "exponentialisation", quand même, ça fait douter.
Celeborn ne vous dit pas comment exercer votre métier. Il dit que l'orthophoniste, n'étant pas médecin, ne peut techniquement pas "diagnostiquer" une maladie. Comme si vous disiez qu'un enseignant, n'étant pas inspecteur, ne peut pas faire de rapport sur la pratique d'un collègue. Ce n'est pas "comment exercer son métier". Nous subissons suffisamment, justement, de personnes (parents ou autres) qui prétendent savoir mieux que nous comment exercer notre métier, pour ne pas faire subir cela aux autres professionnels.
Mais apparemment d'autres collègues sont accablés (cf. le message initial de ce fil) de diagnostics de dyslexie, pour des élèves qui ne se débrouillent pas plus mal que les autres, mais qui s'appuient (ou leurs parents) sur ce diagnostic pour exiger des conditions de travail différentes, et surtout se croire autorisés à ne pas ou mal travailler, prétextant qu'ils sont de pauvres petits n'ayant pas les mêmes capacités que les autres.
Ce qui est mal vu et court sur le haricot, si vous me passez l'expression, de nombreux membres ici, ce ne sont pas les orthophonistes ou leur pratique, c'est la multiplication des parents anxieux et sûrs de leur fait, qui réclament un parcours individualisé pour leur enfant parce qu'il serait dyslexique, alors qu'il a juste mal appris à lire et écrire. Les écritures abominables et les difficultés pour lire un texte à voix haute (on pile devant un mot inconnu, on fait une pause en fin de ligne - même au milieu d'un mot -, on baisse la voix après une virgule (ouf !) comme si c'était un point, à l'inverse on ignore magnifiquement un point parce qu'on a encore suffisamment de souffle pour continuer alors pourquoi s'arrêter, bien sûr...) se multiplient : cela ne veut pas dire que la dyslexie se multiplie, il me semble. Qu'il y ait une augmentation du nombre de diagnostics parce que la détection s'affine, je veux bien. Une multiplication, une "exponentialisation", quand même, ça fait douter.
loukoumintergalactique a écrit:Bien le bonjour à tous !
Je suis l'orthophoniste en question, et je suis sidéré par vos réactions...Celeborn a écrit:Je ne vois donc pas comment l'orthophoniste pourrait diagnostiquer une maladie. Que ta femme soit orthophoniste n'y change rien : tout le monde peut se tromper.
Avant de parler, on se renseigne. Je ne suis pas prof, je ne vous dit pas comment faire cours, ne me dites donc pas comment exercer mon métier.
Celeborn ne vous dit pas comment exercer votre métier. Il dit que l'orthophoniste, n'étant pas médecin, ne peut techniquement pas "diagnostiquer" une maladie. Comme si vous disiez qu'un enseignant, n'étant pas inspecteur, ne peut pas faire de rapport sur la pratique d'un collègue. Ce n'est pas "comment exercer son métier". Nous subissons suffisamment, justement, de personnes (parents ou autres) qui prétendent savoir mieux que nous comment exercer notre métier, pour ne pas faire subir cela aux autres professionnels.
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- loukoumintergalactiqueNiveau 4
Sauf que l'inspecteur est un prof, à l'origine... Et un médecin est rarement orthophoniste, avant !
- LédisséEsprit sacré
Je ne faisais pas la comparaison entre le rapport orthophoniste/médecin et le rapport inspecteur/prof.
Je faisais la comparaison entre parler de ce que fait en général tel professionnel (par exemple, faire un diagnostic / observer et critiquer un enseignant) et dire à un professionnel ce qu'il devrait faire ("vous devriez faire cours comme ça" / "vous devriez tester les enfants comme ça").
Je faisais la comparaison entre parler de ce que fait en général tel professionnel (par exemple, faire un diagnostic / observer et critiquer un enseignant) et dire à un professionnel ce qu'il devrait faire ("vous devriez faire cours comme ça" / "vous devriez tester les enfants comme ça").
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- CelebornEsprit sacré
Première chose : je n'ai absolument AUCUN mépris pour les orthophonistes, bien au contraire. Ces personnes sauvent de nombreux élèves de diverses catastrophes, la première étant les drames de l'apprentissage de la lecture et de la langue tel qu'il est majoritairement pratiqué dans l'institution scolaire. Je suis en contact avec l'ancienne orthophoniste Colette Ouzilou, qui a écrit un livre extrêmement intéressant sur le sujet de la dyslexie, ainsi qu'une méthode de lecture simple et claire. Je l'ai publiée sur mon blog. Voilà pour mon rapport à l'orthophonie.
J'invite justement à lire son livre (ou à tout le moins la synthèse que j'ai pu en faire ici), ce qui m'entraîne au point suivant. Un orthophoniste est effectivement un auxiliaire médical, comme un infirmier. C'est bien pour cela qu'il n'établit pas de diagnostic (je n'ai jamais vu un infirmier établir un diagnostic ; j'en ai vu faire des prises de sang, en revanche, effectivement). A ce sujet, si vous affirmez que la dyslexie n'a pas a être décrite comme une maladie (mais comme autre chose), alors elle ne devrait pas faire l'objet de PAI, car ces derniers concernent les enfants malades, et pas autre chose. Colette Ouzilou, elle, dit que la dyslexie est bien une maladie, et cette dernière ne repose pas sur un "diagnostic par défaut" (ça n'existe pas, un diagnostic par défaut), mais sur des problèmes relevant d'un neuropsychiatre. En gros et de manière très schématique, il y a une différence entre les élèves à qui l'on n'a pas bien appris à lire, et ceux pour lesquels des troubles psychiques les empêchent d'apprendre correctement à lire. Ce sont les seconds, les dyslexiques, et non les premiers. Les exemples pris de la prise de sang ou de la rééducation me semblent justement très parlants pour comprendre ce qu'est et ce que n'est pas un orthophoniste : c'est un rééducateur, et en cela son métier est INDISPENSABLE et loués soient ceux qui l'exercent.
Mais je maintiens que le rapport d'un orthophoniste signé rapidement par le médecin scolaire (et là, c'est davantage le médecin scolaire qui pose problème que l'orthophoniste, d'ailleurs, mais les médecins scolaires sont des gens à qui on ne donne ni le temps ni les moyens de faire correctement leur métier) ne peut établir un diagnostic de dyslexie. Or c'est ce que les collègues constatent de + en + sur le terrain : on diagnostique des dyslexies à tour de bras à des enfants qui, auraient-ils reçu un bon enseignement de la mode, n'auraient pas les symptômes qu'ils présentent.
Bon, je présente les choses de façon un peu caricaturale j'en conviens, mais je tenais à signaler qu'il ne s'agit pas dans mon esprit de mépris envers les orthophonistes, mais de médicalisation à outrance de problèmes qui sont des problèmes scolaires, et qu'on planque sous le tapis de cette manière.
J'invite justement à lire son livre (ou à tout le moins la synthèse que j'ai pu en faire ici), ce qui m'entraîne au point suivant. Un orthophoniste est effectivement un auxiliaire médical, comme un infirmier. C'est bien pour cela qu'il n'établit pas de diagnostic (je n'ai jamais vu un infirmier établir un diagnostic ; j'en ai vu faire des prises de sang, en revanche, effectivement). A ce sujet, si vous affirmez que la dyslexie n'a pas a être décrite comme une maladie (mais comme autre chose), alors elle ne devrait pas faire l'objet de PAI, car ces derniers concernent les enfants malades, et pas autre chose. Colette Ouzilou, elle, dit que la dyslexie est bien une maladie, et cette dernière ne repose pas sur un "diagnostic par défaut" (ça n'existe pas, un diagnostic par défaut), mais sur des problèmes relevant d'un neuropsychiatre. En gros et de manière très schématique, il y a une différence entre les élèves à qui l'on n'a pas bien appris à lire, et ceux pour lesquels des troubles psychiques les empêchent d'apprendre correctement à lire. Ce sont les seconds, les dyslexiques, et non les premiers. Les exemples pris de la prise de sang ou de la rééducation me semblent justement très parlants pour comprendre ce qu'est et ce que n'est pas un orthophoniste : c'est un rééducateur, et en cela son métier est INDISPENSABLE et loués soient ceux qui l'exercent.
Mais je maintiens que le rapport d'un orthophoniste signé rapidement par le médecin scolaire (et là, c'est davantage le médecin scolaire qui pose problème que l'orthophoniste, d'ailleurs, mais les médecins scolaires sont des gens à qui on ne donne ni le temps ni les moyens de faire correctement leur métier) ne peut établir un diagnostic de dyslexie. Or c'est ce que les collègues constatent de + en + sur le terrain : on diagnostique des dyslexies à tour de bras à des enfants qui, auraient-ils reçu un bon enseignement de la mode, n'auraient pas les symptômes qu'ils présentent.
Bon, je présente les choses de façon un peu caricaturale j'en conviens, mais je tenais à signaler qu'il ne s'agit pas dans mon esprit de mépris envers les orthophonistes, mais de médicalisation à outrance de problèmes qui sont des problèmes scolaires, et qu'on planque sous le tapis de cette manière.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- CelebornEsprit sacré
Point complètement secondaire : ayant lu "j'habite avec une orthophoniste", j'avais extrapolé sur le fait que cette personne était ta compagne. En fait, c'est un homme (là, navré, mais le "e" à "une" laissait difficilement ouverte cette possibilité ) et un colloc. Au temps pour moi !
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- RoninMonarque
loukoumintergalactique a écrit:Ronin a écrit:loukoumintergalactique a écrit:oui
Ah tu m'étonnes, au bas mot. Je suis enseignant spécialisé, je fais des bilans à l'hôpital pour les médecins, plus de 20 par an pour être précis, dans deux services différents. Je travaille avec les pédo-psy, les psychologues et les orthophonistes et je prends en charge les enfants les plus touchés en classe à l'hôpital. Et je peux te dire qu'un orthophoniste ne fais pas de diagnostique de dyslexie. L'orthophoniste fais un bilan de langage et s'il suspecte une dyslexie c'est au médecin, qui est le seul à pouvoir établir un diagnostique, de le faire à l'aide de bilans complémentaires. Et au vu de mon expérience je puis t'affirmer que les 3/4 des gamins qui ont un PAI pour dyslexie ne le sont pas. Mauvais lecteurs certainement, avec besoin d'être aidé c'est certain également. Mais on éviterait déjà beaucoup de difficultés aux gamins et aux enseignants du collège si l'apprentissage de la lecture était fait correctement au primaire, pour commencer. Ensuite, quand un gamin présente des difficultés importantes, que les PE y soient pour quelque chose ou pas, il lui faut une aide spécifique c'est-à-dire par quelqu'un de formé ( orthophoniste ou PE spécialisé ) et dans des conditions qui permettent d'être efficace, en individuel ou en groupe de 4/5. Donc faire peser la responsabilité sur les enseignants du collège c'est non seulement injuste mais ça n'a aucune chance de fonctionner.
Par ailleurs le diagnostique de dyslexie correspond à des critères cliniques précis et nécessite des bilans complets et pas seulement le bilan de l'orthophoniste. Or, par chez moi, à part dans les deux services où je bosse et dans le centre référent du langage qui dépend du même hôpital je n'ai jamais vu un PAI qui comprenne ces éléments. Tant et si bien que pour un certain nombre de cas les médecins scolaires ne s'embêtent pas et nous adressent les collégiens pour évaluations et diagnostique.
Je te trouve donc bien sûr de toi, m'enfin je dis ça...
FAUX FAUX FAUX
Malheureusement pour toi, j'habite avec une orthophoniste. Donc suite à tes affirmations, j'ai montré ton message qui s'avère complètement inexact. Certes, le diagnostique de dyslexie se fait suite à un bilan de language mais c'est à l'orthophoniste de diagnostiquer si l'enfant est dyslexique ou non. Le médecin prescrit juste l'ordonnance s'il suspecte (ou si les parents l'agressent) une dys. Une fois le bilan effectué selon ces critères cliniques précis PAR l'orthophoniste, un compte rendu est rédigé PAR l'orthophoniste qui diagnostique si oui ou non il y a dyslexie. Le compte rendu est alors envoyé au médecin pour information et mise en place PAI. Et l'essentiel de la rééducation en cas de dyslexie se fait JUSTE par l'orthophoniste, et peut-être relayée par des PE etcetc...
J'adore notre manière hautaine de considérer les choses dans l'EN. Les PE spécialisés se prennent pour des orthophonistes, les professeurs doivent diagnostiquer et soigner les dys. Restons chacun à notre place et à chacun son boulot.
J'adore ton arrogance lorsque tu dis que 3/4 des élèves ayant en PAI pour dyslexique ne le sont pas. C'est à dire que 3/4 des orthophonistes font des bilans éronés (et "incomplets")? Si une orthophoniste déclare un enfant dys, c'est car aux vus des tests il l'est. J'aimerais que quelqu'un juge avec autant de dédain ton travail en retour.
Par ailleurs ta réponse respire l'arrogance et la condescendance, ca fait plaisir. +1 friendlyCripure a écrit:Beaucoup d'orthophonistes concluent ce que les parents ont dit en entrant. Faut bien vivre.
Dans la société, il y a des bons et des mauvais. Je ne peux pas affirmer que certains sont influencés par les parents. Mais a quelle proportion cela correspond-il: 0.1% des orthophonistes ont ce raisonnement, et encore? Juste pour info, les orthophonistes, peu importe où ils son implantés ont tous des listes d'attentes énormes, des carnets de RDV complet et gagnent bien plus leur vie que nous sans avoir à "tricher" ou "faire plaisir aux parents". Surtout que ceux qui le font se mettent en danger car c'est une faute grave. (puis je parle pas des acrobaties qu'il faut faire pour "fausser" le test, truquer le compte rendu....) Tenir des propos de la sorte est diffamatoire, stupide et pas drôle.
Tu es gentil tu restes courtois, je ne t'ai pas insulté, ni toi ni les orthophonistes. De une.
De deux, et ton coloc confirme ce que j'ai écris, le diagnostique est fait par un médecin. Point. Bien sûr que le bilan de langage de l'orthophoniste est l'élément le plus important du dossier, je n'ai jamais dit le contraire. J'ai écris que c'était un diagnostic par exclusion. Et donc je réécris même si tu ne veux pas l'entendre qu'un orthophoniste ne peut pas faire un diagnostique de dyslexie. Il fait le bilan le plus important mais c'est à un médecin de faire ce diagnostic par exclusion des autres troubles ou difficultés qui pourraient expliquer le retard en lecture. Par ailleurs je n'ai jamais méprisé les ortho, je bosse au quotidien avec eux. Mais pour avoir bossé en cp et ce1 j'affirme haut et fort, et mes collègues PE, spécialisé ou non, ET mes collègues orthophonistes également qu'un grand nombre d'élèves présentent des difficultés importantes sans qu'il s'agisse de dyslexie mais d'un problème d'apprentissage. Par ailleurs le diagnostic de dyslexie doit vérifier qu'il n'y a pas de difficultés somatiques, de retard mental, de pathologie psychiatrique. Donc puisque tu souhaites que chacun fasse son boulot j'imagine que tu peux admettre qu'un orthophoniste ne fait pas passer de bilan psychométrique ni d'évaluation psychiatrique.
Des élèves en difficulté de lecture à l'entrée en 6ème c'est en moyenne 30 % des gamins, dont la moitié soit 15 % en grande difficulté. Cela ne fait pas 15% de dyslexiques puisque même l'OMS considère que l'on est à 8 ou 10 % (ce qui à mon avis est surévalué mais c'est encore une autre question). Par ailleurs je peux te citer des dizaines de pathologies entrainant des retards de lecture supérieur à 18 mois sans qu'il soit question de dyslexie.
Enfin pour les PAI je confirme ce que j'ai déjà écrit. Oui les 3/4 ne sont pas bien fait. Comment je l'affirme ? les médecins avec qui je bosse me les passent et dedans on a le bilan de l'orthophoniste et....c'est tout. Pas de bilan ORL, pas de WISC 4, pas d'avis de psy. Donc oui j'affirme que ce sont des bilans incomplets. Par ailleurs effectivement les médecins scolaires sont presque toujours des médecins scolaires et ne sont pas formés à ces questions (ni aux problèmes psy). Comme ils sont en plus débordés car ils ont des zones immenses à gérer, quand ils ont des cas un peu trop compliqués que font-ils ? ils les envoient en consultation chez nous. Alors tu es gentil mais puisque derrière c'est moi qui fais les bilans avec les psychologues et les psychiatres et c'est moi qui vais dans les écoles et les collèges pour les équipes éducatives, oui je sais de quoi je parle.
Je ne ne remets pas en cause les orthophonistes je remets en cause tout ces PAI incomplets, faits à la va-vite par des généralistes non formés et qui demandent un boulot monstrueux aux profs qui ne sont pas formés à ça, qui n'ont pas de décharge pour préparer de manière approfondie et qui n'ont pas un élève (comme moi ou les orthophonistes) ou des groupes de 4/5 ( comme moi ) mais des classes entières.
Maintenant puisque tu sais mieux que moi comment ça fonctionne dans un centre référent du langage ou en pédo-psy je te laisse là.
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