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- kenegavNiveau 1
Bonjour,
Par simple curiosité, combien de temps estimez vous travailler par semaine ? Etes vous content de votre rythme de travail ?
Par simple curiosité, combien de temps estimez vous travailler par semaine ? Etes vous content de votre rythme de travail ?
- JennyMédiateur
Une bonne cinquantaine d'heures hebdomadaires en comptant aussi la formation au sens large.
- kenegavNiveau 1
D'accord et vous estimez vous épanouir avec ce rythme ?
- HildeNiveau 6
Nombre d'heures stratosphérique (mais difficile à compter, peut-être 60 mais possiblement plus) en tant que stagiaire l'an dernier. Mon but cette année (néo-titulaire) est de bosser moins, car même si le métier me plaît, justement travailler autant n'était pas épanouissant pour moi !
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Si on prend l'hypothèse (juste une hypothèse) d'un traitement mensuel à 2800 euros, 50 heures de travail hebdomadaire reviennent (sauf erreur de ma part) à un traitement à 14 euros de l'heure, soit à peu près 1,5 fois le smic horaire. Il faut dépasser 3600 euros mensuels pour qu'à 50 heures par semaine, une heure travaillée soit rémunérée à un montant correspondant à 2 fois le smic horaire. On peut se souvenir que dans les années 80, un professeur débutant gagnait 2,2 fois le smic...
- kenegavNiveau 1
- J'envisage de faire prof (par passion d'abord) mais aussi pour la liberté de l'emploi du temps, bien que ce soit beaucoup d'heures voir énormément, est-ce qu'il n'y a pas une satisfaction à corriger ses copies quand on veut où on veut, préparer ses cours quand on veut etc ? D'autant plus quand on est passionné, certains moment ne semble pas du travail j'imagine ? J'ai travaillé dans une collectivité territoriale et le rythme 9h 18h à un bureau, est aliénant. On sort toujours du bureau à la même heure, on doit y être toujours le matin au même moment... Quand on est le lundi, on attend absolument le week-end, puis absolument les vacances etc.
- Oui c'est sûr que l'on ne fait pas ce métier pour l'argent et être prêt à beaucoup de sacrifices.
- Oui c'est sûr que l'on ne fait pas ce métier pour l'argent et être prêt à beaucoup de sacrifices.
- ElaïnaDevin
Agrégée, je compte 35 h de travail grand maximum, je m'arrête au-delà (de toute façon je n'ai pas la force de faire plus, ni l'envie d'ailleurs). Si ça implique de mettre deux semaines à corriger les copies, tant pis...
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- ElaïnaDevin
Les copies c'est juste la plaie intégrale par contre, sauf si par miracle on a une super classe. Mais d'une façon générale c'est ch* comme la mort.
La préparation des cours, c'est sympa mais ce n'est pas ce qui prend le plus de temps.
La préparation des cours, c'est sympa mais ce n'est pas ce qui prend le plus de temps.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
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- HildeNiveau 6
Même à l'époque, les enseignants, s'ils gagnaient 2,2x le smic en salaire net à la fin du mois, ne gagnaient pas 2,2 fois le smic/horaire (autrement dit, à mon avis beaucoup explosaient déjà les 35 ou 40h/semaine).
En effet cette question du temps est cruciale. Le métier d'enseignant étant notoirement mal payé, à mon sens il faut pouvoir se payer en temps libre (et d'ailleurs dans la phase de vie où je suis actuellement, entre une augmentation de salaire et une augmentation de mon temps libre, je choisirais la seconde).
En effet cette question du temps est cruciale. Le métier d'enseignant étant notoirement mal payé, à mon sens il faut pouvoir se payer en temps libre (et d'ailleurs dans la phase de vie où je suis actuellement, entre une augmentation de salaire et une augmentation de mon temps libre, je choisirais la seconde).
- HildeNiveau 6
Elaïna, tu me donnes de l'espoir ! Je suis agrégée aussi et peut-être que dans quelques années il me sera possible de faire des semaines de 35h !
- ElyasEsprit sacré
Tout dépend de ce qu'on appelle heure de travail.
Par exemple, lire est partie intégrante de notre métier mais j'adore ça. Est-ce dans mon temps de travail ? Si c'est oui, j'explose le compteur. Si c'est non, c'est raisonnable.
Je donne mon temps de travail :
- 21h30 de cours/mission.
- 7h de correction.
- 14h de préparation de cours/administratif.
Cela fait 42h30. Je compte la lecture dans les préparations de cours (genre lire Tous ceux qui tombent de Jérémy Foa ou Thinking like an historian de Sam Wineburg). Je lis beaucoup.
Je suis en collège. Le niveau lycée où Jenny enseigne a beaucoup plus de temps de correction/préparation que moi, j'imagine. Après, pendant les vacances, je dois tourner à 2h de travail par semaine en petites vacances et à 1h par semaine en grandes vacances (en gros, je fais 1h par jour la dernière semaine). J'ai totalement ralenti la cadence pendant les vacances. Les vacances sont les vacances, point !
Par exemple, lire est partie intégrante de notre métier mais j'adore ça. Est-ce dans mon temps de travail ? Si c'est oui, j'explose le compteur. Si c'est non, c'est raisonnable.
Je donne mon temps de travail :
- 21h30 de cours/mission.
- 7h de correction.
- 14h de préparation de cours/administratif.
Cela fait 42h30. Je compte la lecture dans les préparations de cours (genre lire Tous ceux qui tombent de Jérémy Foa ou Thinking like an historian de Sam Wineburg). Je lis beaucoup.
Je suis en collège. Le niveau lycée où Jenny enseigne a beaucoup plus de temps de correction/préparation que moi, j'imagine. Après, pendant les vacances, je dois tourner à 2h de travail par semaine en petites vacances et à 1h par semaine en grandes vacances (en gros, je fais 1h par jour la dernière semaine). J'ai totalement ralenti la cadence pendant les vacances. Les vacances sont les vacances, point !
- M le MauditNiveau 9
60h par semaine c'est énorme. Sans doute au départ mais lorsque l'on a de l'expérience, plein de cours prêts et une bonne base de données documentaires ça réduit beaucoup le temps hebdomadaire de travail. De toute façon, après plus de 30 ans de carrière, je suis incapable de faire 60h/semaine et je n'en ai d'ailleurs absolument pas envie. C'est un métier qui ne s'arrête jamais... Il faut donc y mettre des limites au risque d'aller vers de sérieux problèmes...Elaïna a écrit:Agrégée, je compte 35 h de travail grand maximum, je m'arrête au-delà (de toute façon je n'ai pas la force de faire plus, ni l'envie d'ailleurs). Si ça implique de mettre deux semaines à corriger les copies, tant pis...
- M le MauditNiveau 9
Un côté sympa : j'adore préparer des cours aujourd'hui. On a plein de sources variées et accessibles. Il y a 30 ans je trouve que c'était nettement moins stimulant...
- HildeNiveau 6
@kenegav il y a certes une satisfaction à s'organiser comme on veut.
Cela dit, quand on débute, la quantité de travail est monstrueuse et cet avantage paraît un peu dérisoire : quand tu sais que tu devras passer ton weekend à travailler, choisir si tu vas passer le samedi sur les copies et le dimanche sur la prépa de cours ou si tu vas faire l'inverse fait l'effet d'un assez triste privilège.
Idem pour le lieu : oui les vacances il y en a beaucoup, et donc tu peux partir travailler ailleurs. Mais tu devras travailler quand même. ça peut être frustrant.
Je pense (et j'espère !!!) que cet avantage de l'autonomie dans l'organisation se fait de plus en plus sensible à mesure que tu as de l'expérience et surtout que tu as des cours prêts d'avance, qui nécessitent des retouches mais pas de tout préparer en partant de rien.
La première année, celle du stage après les concours, m'a vraiment fait l'effet de me manger un autobus dans les gencives en terme de charge de travail. Je pensais que l'agrégation était le gros morceau et qu'après ça irait, eh bien en fait l'année de stage a été (nettement) pire.
Cela dit, quand on débute, la quantité de travail est monstrueuse et cet avantage paraît un peu dérisoire : quand tu sais que tu devras passer ton weekend à travailler, choisir si tu vas passer le samedi sur les copies et le dimanche sur la prépa de cours ou si tu vas faire l'inverse fait l'effet d'un assez triste privilège.
Idem pour le lieu : oui les vacances il y en a beaucoup, et donc tu peux partir travailler ailleurs. Mais tu devras travailler quand même. ça peut être frustrant.
Je pense (et j'espère !!!) que cet avantage de l'autonomie dans l'organisation se fait de plus en plus sensible à mesure que tu as de l'expérience et surtout que tu as des cours prêts d'avance, qui nécessitent des retouches mais pas de tout préparer en partant de rien.
La première année, celle du stage après les concours, m'a vraiment fait l'effet de me manger un autobus dans les gencives en terme de charge de travail. Je pensais que l'agrégation était le gros morceau et qu'après ça irait, eh bien en fait l'année de stage a été (nettement) pire.
- ElaïnaDevin
Haha oui c'est le privilège de l'âge.
A titre personnel, ce qui me fait gagner du temps :
- recycler mes cours (surtout en histoire, plus difficile en géo), utiliser le manuel.
- ne jamais travailler le soir (de toute façon avec trois mioches dont une petite de deux ans, comment dire...)
- travailler le plus possible au lycée et fractionner le travail : pour un paquet de copies, essayer d'en faire cinq par jour. Cinq c'est supportable et pas trop long. ça permet en gros d'étaler les corrections sur deux semaines par paquet.
- pour les copies : inutile de se casser la tête à mettre douze mille appréciations/annotations : les élèves ne les lisent pas et s'ils les lisent, ne comprennent pas. Mieux vaut faire un gros corrigé tapé à l'ordi et le distribuer, le commenter rapidement en disant aux élèves de venir te trouver s'ils ont une vraie question, après avoir lu le corrigé et relu leur copie.
Si l'IPR n'est pas content :
- les manuels, ils les signent, parfois les écrivent : pourquoi déconseillent-ils leur usage alors ?
- le recyclage des cours : les révolutions historiographiques sont rares et souvent hors de portée des lycéens - hors quelques points très spécifiques et histoire très contemporaine, je ne crois pas qu'on puisse dire qu'on enseigne au lycée actuellement des choses qu'on ignorait radicalement il y a 20 ans.
Et s'il n'est toujours pas content, au bout d'un moment : Δεν ελπίζω τίποτα. Δε φοβούμαι τίποτα. Είμαι λεύτερος. Non mais ho.
A titre personnel, ce qui me fait gagner du temps :
- recycler mes cours (surtout en histoire, plus difficile en géo), utiliser le manuel.
- ne jamais travailler le soir (de toute façon avec trois mioches dont une petite de deux ans, comment dire...)
- travailler le plus possible au lycée et fractionner le travail : pour un paquet de copies, essayer d'en faire cinq par jour. Cinq c'est supportable et pas trop long. ça permet en gros d'étaler les corrections sur deux semaines par paquet.
- pour les copies : inutile de se casser la tête à mettre douze mille appréciations/annotations : les élèves ne les lisent pas et s'ils les lisent, ne comprennent pas. Mieux vaut faire un gros corrigé tapé à l'ordi et le distribuer, le commenter rapidement en disant aux élèves de venir te trouver s'ils ont une vraie question, après avoir lu le corrigé et relu leur copie.
Si l'IPR n'est pas content :
- les manuels, ils les signent, parfois les écrivent : pourquoi déconseillent-ils leur usage alors ?
- le recyclage des cours : les révolutions historiographiques sont rares et souvent hors de portée des lycéens - hors quelques points très spécifiques et histoire très contemporaine, je ne crois pas qu'on puisse dire qu'on enseigne au lycée actuellement des choses qu'on ignorait radicalement il y a 20 ans.
Et s'il n'est toujours pas content, au bout d'un moment : Δεν ελπίζω τίποτα. Δε φοβούμαι τίποτα. Είμαι λεύτερος. Non mais ho.
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- VittoriaNiveau 3
kenegav a écrit: - Oui c'est sûr que l'on ne fait pas ce métier pour l'argent et être prêt à beaucoup de sacrifices.
Pour ma part je fais ce métier car certaines choses me plaisent mais avant tout car j'ai besoin d'argent pour vivre (eh oui).
Et j'estime, comme beaucoup (de professeurs, pas de personnes en général !), que mon niveau de qualification et le temps que je passe pour ce travail sont mal rémunérés.
La liberté de s'organiser c'est appréciable, mais on voit bien dans les fils sur les EDT qu'elle a été fortement rabotée au fil des dernières et calamiteuses réformes...
Alors comme Elaïna (je suis également agrégée en lycée), j'essaye de diminuer mon temps de travail, puisque mon salaire stagne. Etant sûrement plus lente qu'elle malheureusement, je ne suis pas encore aux 35 heures mais plus proche de 40-45 (les semaines avec des copies c'est plus - et infernal, merci les classes à 36 élèves).
J'ajoute que l'inflation des réunions et autres tâches administratives est chronophage, souvent inutile et pénible. (ayant débuté il y a plus de 15 ans c'est frappant).
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Hilde a écrit:Même à l'époque, les enseignants, s'ils gagnaient 2,2x le smic en salaire net à la fin du mois, ne gagnaient pas 2,2 fois le smic/horaire (autrement dit, à mon avis beaucoup explosaient déjà les 35 ou 40h/semaine).
En effet cette question du temps est cruciale. Le métier d'enseignant étant notoirement mal payé, à mon sens il faut pouvoir se payer en temps libre (et d'ailleurs dans la phase de vie où je suis actuellement, entre une augmentation de salaire et une augmentation de mon temps libre, je choisirais la seconde).
Bien entendu. Mais dans l'idéal je ne vois pas pourquoi nous serions censés travailler plus de 35 ou (mettons) 40h par semaine. Je sais que nous sommes nombreux à faire (bien) davantage, mais il me semble qu'en un sens, on peut dire que plus nous débordons des 40h sans compensation correspondante, moins la valeur de notre travail est reconnue - autrement dit, moins notre travail a de valeur. Certes, on peut s'estimer bien rétribué avec les étoiles dans les yeux des élèves ou les sourires d'un.e chef.fe, mais d'un strict point de vue matériel c'est assez chiche, et sujet à des fluctuations peu contrôlables. J'ai un ami (aujourd'hui à la retraite) qui aimait insister sur le fait qu'il faisait régulièrement 60h par semaine avec un salaire normal. C'est peut-être impressionnant, mais je crois qu'en allant jusqu'à ces extrémités, on entérine cette vieille idée du sacerdoce, et une certaine vision sacrificielle (si ce n'est doloriste) du métier qu'on a le droit de trouver un petit peu discutable.
- ElaïnaDevin
Ha oui Elyas a raison, c'est sûr que si on compte le temps de lecture comme temps de travail, ça explose. Mais enfin la lecture pour moi ce n'est pas du travail et tout sert à parfaire ma culture, préparer des cours etc. Il n'est pas rare qu'en commentaire de documents en histoire comme en géo je pique des trucs dans un roman (récemment j'ai donné en contrôle un texte pris dans un roman policier chinois) que je viens de lire, au moins je suis sûre qu'il n'y a pas le corrigé sur internet !
Au passage, moi, si, je travaille pour me faire des thunes hein.
Et au passage toujours, je ne sais pas vous, mais, femme, mère, agrégée et docteur en histoire, si je n'étais pas prof dans le public, je gagnerais sûrement pas grand chose, en tout cas clairement beaucoup moins qu'actuellement, donc bon...
Au passage, moi, si, je travaille pour me faire des thunes hein.
Et au passage toujours, je ne sais pas vous, mais, femme, mère, agrégée et docteur en histoire, si je n'étais pas prof dans le public, je gagnerais sûrement pas grand chose, en tout cas clairement beaucoup moins qu'actuellement, donc bon...
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- JennyMédiateur
Elyas a écrit:Je suis en collège. Le niveau lycée où Jenny enseigne a beaucoup plus de temps de correction/préparation que moi, j'imagine. Après, pendant les vacances, je dois tourner à 2h de travail par semaine en petites vacances et à 1h par semaine en grandes vacances (en gros, je fais 1h par jour la dernière semaine). J'ai totalement ralenti la cadence pendant les vacances. Les vacances sont les vacances, point !
Beaucoup plus de préparation, oui, et je prends pour la première fois de l'HGGSP Tle, ça va faire exploser les compteurs. Pour le reste, c'est très atypique et j'ai tendance à avoir moins de corrections que toi (mais ce n'est absolument pas représentatif d'un service de lycée ! c'est dû à des effectifs très restreints.).
En gros, je passe plus de temps qu'en début de carrière à lire et à me former, à faire des projets plus conséquents. L'évolution de carrière explique une charge de travail qui a peu diminué, mais j'en avais besoin. Je bouge beaucoup et je m'éparpille un peu dans mes envies, ce qui fait que je bosse plus qu'un collègue en poste fixe qui garde les mêmes niveaux.
Je suis plutôt épanouie au travail. Faire toujours la même chose ne me convient pas. Le vrai hic, ça reste la faiblesse du traitement pour moi et le fait de devoir toujours batailler pour être payée pour telle ou telle chose.
Edit : Pour la lecture, je ne compte que les lectures en lien avec les programmes de mes niveaux dans les 50 à 60 h hebdomadaires. Je ne compte pas les romans, même si je puise des trucs par ci par là.
- Cléopatra2Guide spirituel
Je ne sais même pas comment vous avez le temps de lire de l'histoire-géo. Lire un roman de 500 pages ça me prend entre 3 et 5 heures à la louche. Lire le moindre truc d'histoire-géo c'est plutôt 30 pages à l'heure. Donc je lis surtout des articles de géo, et rarement de l'histoire bien que ça m'intéresse (et en plus je retiens rien, je ferme le livre et peux le relire 1 mois plus tard en pensant découvrir la lune).
Faire mes cours me prend bien plus de temps : en gros c'est entre 30 minutes pour 1 heure de cours quand je revois juste rapidement ce qui n'a pas été mais dès qu'il y a une activité, une nouvelle mise en page, une recherche de doc, ou juste aller rafraîchir les chiffres en géo, là c'est 2heures pour 1h de cours. Bien sûr j'explose le compteur en géo et en HGGSP où je peux avoir passé 4h pour 1h de cours facilement... Cette année j'ai un nouveau niveau, j'angoisse. Je n'ai pas réussi à bosser pendant les vacances, alors avec mon rythme de travail, je vais vite être débordée.
Et je refais beaucoup de choses car mes cours ne sont pas satisfaisants : j'ai refait chaque année le cours sur la Renaissance, chaque année c'était nul. Idem sur le premier cours de 2de sur l'Antiquité. En géo il faut refaire tout est vite obsolète ou alors il y a des vidéos sympa qui sortent etc.
Faire mes cours me prend bien plus de temps : en gros c'est entre 30 minutes pour 1 heure de cours quand je revois juste rapidement ce qui n'a pas été mais dès qu'il y a une activité, une nouvelle mise en page, une recherche de doc, ou juste aller rafraîchir les chiffres en géo, là c'est 2heures pour 1h de cours. Bien sûr j'explose le compteur en géo et en HGGSP où je peux avoir passé 4h pour 1h de cours facilement... Cette année j'ai un nouveau niveau, j'angoisse. Je n'ai pas réussi à bosser pendant les vacances, alors avec mon rythme de travail, je vais vite être débordée.
Et je refais beaucoup de choses car mes cours ne sont pas satisfaisants : j'ai refait chaque année le cours sur la Renaissance, chaque année c'était nul. Idem sur le premier cours de 2de sur l'Antiquité. En géo il faut refaire tout est vite obsolète ou alors il y a des vidéos sympa qui sortent etc.
- AnankéNiveau 9
Je ne suis pas en HG mais en philo, je me permets d'intervenir car on a sensiblement les mêmes problématiques en termes de temps de préparation/correction.
La correction est vraiment chronophage et bien qu'on puisse corriger "partout" je trouve qu'il n'y a aucun moment où le travail est véritablement fini (on rend un paquet on en récupère un, voire deux ! Et quand le trimestre est fini, c'est déjà le début du suivant lol avec un, deux, trois voire quatre paquets de copies qui t'attendent sur le bureau #Sisyphe). Ce qui me dérange le plus c'est cette absence de coupure : si un soir on en a marre de corriger on peut reporter au lendemain ou au wkend mais ça fait qu'il faut annuler telle autre chose, ou se lever plus tôt, ou se coucher plus tard. Même les vacances sont, pour moi en tous cas, souvent un temps où justement je rattrape le travail laissé de côté parce que je préférais avancer sur telle nouvelle préparation ou bien anticipe la période à venir (ordre des contrôles etc). Cela peut être plaisant quand c'est de la préparation de cours, moins quand il s'agit de corriger des copies qu'on a du donner à plusieurs classes en même temps à cause du calendrier/de la triche/d'un rattrapage/absence quelconque ...) et qu'il faut absolument finir à telle date. Franchement, les périodes de rush comme ça je déteste.
Bref, la charge mentale de l'organisation est épuisante selon moi. Sans parler du fait que la réalité du métier c'est qu'on enseigne à des personnes réelles donc : ta préparation il faut l'adapter à telle ou telle classe (avec l'expérience tu sais ce qu'il faut pour telle classe, mais pas toujours) ; il y a les problèmes à régler en termes de comportement/vie scolaire/punitions/avertissements/autorité etc etc (franchement cette partie là, qui est totalement dans notre travail car nous enseignons à des enfants/ados, est ce qui me décourage le plus) ; les à-côtés administratifs bien galères (réunions en tous genre, dossiers en tous genre, charges en tous genre qui te retombe dessus pas politesse/négociation - ben oui c'est donnant/donnant -) ... Et tout cela prend du temps.
Je m'interroge souvent pour savoir comment font ceux qui ont des enfants, des temps de trajet conséquents, une maladie et/ou des problèmes perso. Juste avec de longs temps de trajets dans mon cas, je trouve que faire 17h devant élèves c'est le service max qu'il faut pour réussir à faire plus ou moins ce que je souhaite faire pédagogiquement.
Edit : pour l'entourage c'est assez compliqué de comprendre ça, d'avoir toujours des copies avec nous à Noël par exemple, surtout quand le salaire de cadre correspondant à une telle pratique professionnelle ne suit pas ...
La correction est vraiment chronophage et bien qu'on puisse corriger "partout" je trouve qu'il n'y a aucun moment où le travail est véritablement fini (on rend un paquet on en récupère un, voire deux ! Et quand le trimestre est fini, c'est déjà le début du suivant lol avec un, deux, trois voire quatre paquets de copies qui t'attendent sur le bureau #Sisyphe). Ce qui me dérange le plus c'est cette absence de coupure : si un soir on en a marre de corriger on peut reporter au lendemain ou au wkend mais ça fait qu'il faut annuler telle autre chose, ou se lever plus tôt, ou se coucher plus tard. Même les vacances sont, pour moi en tous cas, souvent un temps où justement je rattrape le travail laissé de côté parce que je préférais avancer sur telle nouvelle préparation ou bien anticipe la période à venir (ordre des contrôles etc). Cela peut être plaisant quand c'est de la préparation de cours, moins quand il s'agit de corriger des copies qu'on a du donner à plusieurs classes en même temps à cause du calendrier/de la triche/d'un rattrapage/absence quelconque ...) et qu'il faut absolument finir à telle date. Franchement, les périodes de rush comme ça je déteste.
Bref, la charge mentale de l'organisation est épuisante selon moi. Sans parler du fait que la réalité du métier c'est qu'on enseigne à des personnes réelles donc : ta préparation il faut l'adapter à telle ou telle classe (avec l'expérience tu sais ce qu'il faut pour telle classe, mais pas toujours) ; il y a les problèmes à régler en termes de comportement/vie scolaire/punitions/avertissements/autorité etc etc (franchement cette partie là, qui est totalement dans notre travail car nous enseignons à des enfants/ados, est ce qui me décourage le plus) ; les à-côtés administratifs bien galères (réunions en tous genre, dossiers en tous genre, charges en tous genre qui te retombe dessus pas politesse/négociation - ben oui c'est donnant/donnant -) ... Et tout cela prend du temps.
Je m'interroge souvent pour savoir comment font ceux qui ont des enfants, des temps de trajet conséquents, une maladie et/ou des problèmes perso. Juste avec de longs temps de trajets dans mon cas, je trouve que faire 17h devant élèves c'est le service max qu'il faut pour réussir à faire plus ou moins ce que je souhaite faire pédagogiquement.
Edit : pour l'entourage c'est assez compliqué de comprendre ça, d'avoir toujours des copies avec nous à Noël par exemple, surtout quand le salaire de cadre correspondant à une telle pratique professionnelle ne suit pas ...
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Cléopatra2 a écrit:Lire un roman de 500 pages ça me prend entre 3 et 5 heures à la louche.
500 pages en 3h, ça fait plus de 2,5 pages à la minute...
(Oui, aujourd'hui j'ai décidé de faire le parasite sur un fil d'histoire-géo en faisant des petits calculs... il faut dire que j'ai bien du mal à m'éclater en préparant mon cours sur le Labourage nivernais de Rosa Bonheur - ce que j'essaie plus ou moins de faire en même temps... )
- ElaïnaDevin
Pour la philo je ne me prononce pas mais ce qui est certain dans ma pratique c'est que le temps de correction a tendance à diminuer car les copies sont de plus en plus courtes. Je continue de faire des DST en 2h comme il y a 10 ans, mais en terminale, rares sont les élèves qui écrivent une copie double complète et en première plus d'un recto-verso. Forcément, ça diminue mécaniquement la charge de travail.
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- ElyasEsprit sacré
Pour la lecture, je ne compte que mes lectures d'HG, pas celles pour le plaisir.
- MathadorEmpereur
Ils pratiquent encore les horaires fixes ?kenegav a écrit:J'ai travaillé dans une collectivité territoriale et le rythme 9h 18h à un bureau, est aliénant. On sort toujours du bureau à la même heure, on doit y être toujours le matin au même moment... Quand on est le lundi, on attend absolument le week-end, puis absolument les vacances etc.
Pour les permanences d'accueil physique et téléphonique, on ne peut pas faire autrement mais pour les autres fonctions il serait temps d'évoluer un peu.
Chez moi c'est une plage fixe de 2h par demi-journée, je choisis le reste de mes horaires et entre ça, le télétravail et le temps partiel à 80% où je reste mieux payé qu'un agrégé à temps plein je ne regrette pas du tout l'enseignement.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
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