levée de l'anonymat des correcteurs de l'EAF....

IL semblerait que certains  - des petites mains, espérons-le - souhaitent rendre les correcteurs responsables individuellement des notes mises aux élèves et donc des recours opérés... Je ne sais de qui émane cette idée géniale, j'ose espérer que cela va être réglé rapidement, mais c'est tout de même un mouvement de fond.... à l'oral de l'EAF par exemple on porte nos noms et signatures sur les bordereaux... qui sont désormais consultables en ligne par les élèves... Corriger les examens va désormais s'avérer bien dangereux....

C'est complètement délirant !

Lever l'anonymat... Ce n'est pas pour rien que les examinateurs du permis de conduire ne donnent plus les résultats immédiatement ! Une demande des fédérations de parents d'élèves ?

Comme il y a un refus de donner des consignes écrites, il n'y a donc pas de consignes.

C'est une forme d'intimidation ...

"Les collègues ont été prévenus"... par qui? "Il leur a été explicitement affirmé"... par qui? Puisque c'est ainsi, les syndicats devraient à leur tour "lever l'anonymat" sur les personnes qui informent de ce genre de décisions débiles.

Plusieurs questions viennent à l'esprit : s'agit-il d'une consigne nationale ou académique ? L'Etat n'est-il pas responsable de la collation des grades ? Le jury n'est-il pas souverain ? Qui peut accepter d'assurer des taches de correction face à des menaces à peine voilées ?

LOL mais c'est quoi ça ? Le pire est que s'ils le faisaient, tout le monde suivrait.

Oh je pense - j'espère - que c'est une initiative isolée, mais encore une fois, ça va dans un mouvement général qui m'inquiète ; et à l'oral je ne porte plus mon nom sur les bordereaux depuis qu'ils sont accessibles sans filtre, sans demande préalable, par tous les candidats.

Se pourrait-il que les services des examens aient eu affaire à des parents mécontents, qu'ils aient découvert que lesdits parents peuvent fort peu conviviaux et aient décidé de renvoyer le problème à l'étage des profs ?

Quoi qu'il en soit, c'est tout simplement scandaleux !

tutututt a écrit:et à l'oral je ne porte plus mon nom sur les bordereaux depuis qu'ils sont accessibles sans filtre, sans demande préalable, par tous les candidats.

Tu fais comment ? Tu ne remplis juste pas ton nom ?

J'ai aussi pensé au permis de conduire. Quand on sait ce qui peut se passer quand un nom de prof est jeté en pâture sur les réseaux sociaux. J'avais écouté une émission, je crois que c'est de France culture, à ce sujet. C'est vraiment effrayant.

Je fais un paraphe : initiales et signature

Si cette absurdité devient la norme, il va falloir prendre des pseudonymes, comme on le demande aux élèves sur Quizinière...

En tout cas, c’est rassurant concernant la résistance qui serait opposée si des partis extrémistes venaient à arriver au pouvoir: ‘c’est pas moi, c’est lui, m’sieu!”.
@Lene Je pense que tu fais référence à l’émission Les pieds sur terre, dont un épisode particulièrement glaçant raconte l’enfer qu’a vécu et vit toujours un professeur calomnié à tort sur les réseaux.

Réunion des correcteurs en visio ce matin pour les académies de Paris-Versailles-Créteil: la question a été posée dans le chat.
Réponse donnée par l'organisatrice: absolument aucune mesure de ce type n'a été prise et l'on ne sait pas d'où sort cette fausse information...

Le plus effrayant dans cette histoire, c'est qu'elle est crédible...

C'est dire le niveau de malveillance de l'institution envers les enseignants.

Et bientôt aussi l adresse, le numero de tel. De sécurité sociale...

illizia a écrit:Réunion des correcteurs en visio ce matin pour les académies de Paris-Versailles-Créteil: la question a été posée dans le chat.
Réponse donnée par l'organisatrice: absolument aucune mesure de ce type n'a été prise et l'on ne sait pas d'où sort cette fausse information...

De réunions organisées par le rectorat de Lyon, manifestement. Si "fausse information" il y a, ce n'est apparemment pas dans le sens où l'information de la levée de l'anonymat n'aurait pas été donnée, puisque le SNES-FSU a pris la peine de faire un courrier pour en contester l'application.

J'étais dans une de ces fameuses réunions d'information de Lyon. Dans mon groupe, on ne nous a pas parlé du tout d'une éventuelle levée de l'anonymat.

belote a écrit:J'étais dans une de ces fameuses réunions d'information de Lyon. Dans mon groupe, on ne nous a pas parlé du tout d'une éventuelle levée de l'anonymat.

C'est curieux. Quelle serait l'explication dans ce cas? Une mauvaise interprétation de la part du syndicat?

beaverforever a écrit:Le plus effrayant dans cette histoire, c'est qu'elle est crédible...

C'est dire le niveau de malveillance de l'institution envers les enseignants.

Raisonnement un peu particulier me semble-t-il

Aperçu par hasard a écrit:

belote a écrit:J'étais dans une de ces fameuses réunions d'information de Lyon. Dans mon groupe, on ne nous a pas parlé du tout d'une éventuelle levée de l'anonymat.

C'est curieux. Quelle serait l'explication dans ce cas? Une mauvaise interprétation de la part du syndicat?

C'est bizarre, d'autant que c'est un gros syndicat, qui donc a priori a les moyens de vérifier une info.

Il y avait 8 ou 9 réunions en même temps.

Le syndicat a pu simplement aller un peu vite en besogne en sautant sur une rumeur invérifiée, surtout si elle est venue d'une source considérée fiable. C'est arrivé à d'autres institutions parfaitement respectables.

Taillevent a écrit:Le syndicat a pu simplement aller un peu vite en besogne en sautant sur une rumeur invérifiée, surtout si elle est venue d'une source considérée fiable. C'est arrivé à d'autres institutions parfaitement respectables.

Si c'est le cas, on peut remarquer que le ton est assez étonnamment catégorique. Certes, la section académique "a été alertée" (ce qui laisse supposer que l'information n'est pas de première main), mais le compte-rendu des propos témoigne d'une forme d'assurance: "Il leur a explicitement été affirmé"...

C'est tout à fait possible. Je n'ai aucune connaissance du dossier, je me contentais d'émettre une hypothèse.