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- SergeMédiateur
Bonjour,
notre chef souhaite faire retirer lors l'un prochain conseil pédagogique cette mention du règlement intérieur du collège :
« La note zéro qui sanctionne le travail scolaire ou le refus de s’y soumettre (devoir non rendu, absences aux contrôles) fait partie de l’échelle de notation du professeur »
Son argument et amorce de réflexion :
La note zéro peut avoir un réel impact dans la moyenne des élèves de 3ème s’orientant vers une voie professionnelle.
Réflexions soulevées lors de la discussion :
Si un élève ne rend pas un travail, ou ne le fait pas, peut-on éventuellement le mettre en retenu pour lui demander de le refaire (mais évidemment, que faire quand là aussi il n'écrit rien ou ne rend rien, ou si le contenu est totalement faux, si le règlement empêchait le zéro ?)
Les collègues n'ont majoritairement rien dit mais ont bougonné ensuite, et il est fort probable qu'ils n'osent pas le faire lors du prochain conseil pédagogique et que cette prérogative légitime d'un enseignant, maitre de son évaluation, nous soit enlevée. Est-ce seulement légal ?
Pour être clair, je suis tout à fait d'accord pour trouver des solutions afin d'éviter au maximum cette situation (travail à refaire en colle par exemple, même si ça nous oblige à recréer une nouvelle évaluation), mais quand un travail ou un savoir évalué est inexistant, il faut bien l'acter. Ce serait ridicule de mettre 1/20 à une copie blanche par exemple, et ça ne règle rien des incidences sur l'orientation des troisièmes, par exemple. D'où son idée de mettre "non rendu" ou "non noté" par exemple, ou la compétence non validée sur cette évaluation, avec le risque que certains élèves peu travailleurs se disent qu'il suffit de rendre feuille blanche pour faire comme si l'évaluation n'existait pas, et qu'ils s’engouffrent dedans en préférant rendre copie blanche que copie ne serait-ce que très moyenne.
Connaissez-vous des collèges qui auraient fait retirer la note zéro de leur règlement intérieur ?
Comment gérez-vous dans ce cas une évaluation avec constat d'une absence totale de travail (feuille blanche par exemple) ou dont les réponses seraient toutes fausses ?
notre chef souhaite faire retirer lors l'un prochain conseil pédagogique cette mention du règlement intérieur du collège :
« La note zéro qui sanctionne le travail scolaire ou le refus de s’y soumettre (devoir non rendu, absences aux contrôles) fait partie de l’échelle de notation du professeur »
Son argument et amorce de réflexion :
La note zéro peut avoir un réel impact dans la moyenne des élèves de 3ème s’orientant vers une voie professionnelle.
Réflexions soulevées lors de la discussion :
Si un élève ne rend pas un travail, ou ne le fait pas, peut-on éventuellement le mettre en retenu pour lui demander de le refaire (mais évidemment, que faire quand là aussi il n'écrit rien ou ne rend rien, ou si le contenu est totalement faux, si le règlement empêchait le zéro ?)
Les collègues n'ont majoritairement rien dit mais ont bougonné ensuite, et il est fort probable qu'ils n'osent pas le faire lors du prochain conseil pédagogique et que cette prérogative légitime d'un enseignant, maitre de son évaluation, nous soit enlevée. Est-ce seulement légal ?
Pour être clair, je suis tout à fait d'accord pour trouver des solutions afin d'éviter au maximum cette situation (travail à refaire en colle par exemple, même si ça nous oblige à recréer une nouvelle évaluation), mais quand un travail ou un savoir évalué est inexistant, il faut bien l'acter. Ce serait ridicule de mettre 1/20 à une copie blanche par exemple, et ça ne règle rien des incidences sur l'orientation des troisièmes, par exemple. D'où son idée de mettre "non rendu" ou "non noté" par exemple, ou la compétence non validée sur cette évaluation, avec le risque que certains élèves peu travailleurs se disent qu'il suffit de rendre feuille blanche pour faire comme si l'évaluation n'existait pas, et qu'ils s’engouffrent dedans en préférant rendre copie blanche que copie ne serait-ce que très moyenne.
Connaissez-vous des collèges qui auraient fait retirer la note zéro de leur règlement intérieur ?
Comment gérez-vous dans ce cas une évaluation avec constat d'une absence totale de travail (feuille blanche par exemple) ou dont les réponses seraient toutes fausses ?
- TailleventFidèle du forum
Je ne peux parler que de ma situation dans un autre pays.
Ici, la note 0 n'existe pas. Pour une triche, un travail non rendu, pour une feuille blanche ou des situations assimilées, on met un 1. Au niveau de la moyenne, l'effet est pour ainsi dire identique. En principe, il n'y a pas de situation où un travail ne serait pas noté, même si l'élève ne le fait pas.
Ici, la note 0 n'existe pas. Pour une triche, un travail non rendu, pour une feuille blanche ou des situations assimilées, on met un 1. Au niveau de la moyenne, l'effet est pour ainsi dire identique. En principe, il n'y a pas de situation où un travail ne serait pas noté, même si l'élève ne le fait pas.
- ProvenceEnchanteur
Le conseil pédagogique n’a aucun pouvoir décisionnaire. Ne mettez pas le doigt dans cet engrenage malsain où le professeur devient responsable du refus de travail de ses élèves.
- valleExpert spécialisé
Techniquement, on peut retirer cette mention, puisque nul n'a besoin de cette mention explicite au RI pour employer toute l'échelle de notes possibles. Vous n'avez pas besoin d'une mention "Le professeur peut noter le travail avec un 2,5/20" pour le faire.
Or clairement l'enjeu n'est pas là. Votre chef semble vouloir dire qu'en enlevant cette mention, vous seriez priés de ne pas mettre de 0. C'est ce raisonnement qui est faux... mais qui semble fonctionner. En enlevant la mention, les enseignants, élèves et parents auront sans doute l'impression qu'il est "interdit" de noter avec un 0.
Il faut d'abord expliquer ça au chef et voir ce qu'il en pense, puis au CA (qui doit voter le RI).
La question est plutôt : "Pourquoi retirer du RI une mention qui ne fait que constater une réalité ? Quel est l'enjeu ?"
Or clairement l'enjeu n'est pas là. Votre chef semble vouloir dire qu'en enlevant cette mention, vous seriez priés de ne pas mettre de 0. C'est ce raisonnement qui est faux... mais qui semble fonctionner. En enlevant la mention, les enseignants, élèves et parents auront sans doute l'impression qu'il est "interdit" de noter avec un 0.
Il faut d'abord expliquer ça au chef et voir ce qu'il en pense, puis au CA (qui doit voter le RI).
La question est plutôt : "Pourquoi retirer du RI une mention qui ne fait que constater une réalité ? Quel est l'enjeu ?"
- HélipsProphète
Mais, même si cette phrase est retirée, ça n'empêche que le 0 est dans l'échelle de notation de l'enseignant, non ? Sauf à remplacer la phrase par "l'échelle de notation s'entend sur ]0;20]" et encore vous avez toujours la possibilité de mettre 0,1 pour une copie objectivement vide de toute réponse raisonnable (mais je suis d'accord avec toi, ça n'a pas de sens), et pas de moyenne pour travail non fait.
Dans mon établissement, lycée avec contrôle continu, nous sommes invités à éventuellement faire rattraper si on veut, mais plutôt à mettre 0 pour une absence non maladie avec certificat. Et épreuve ponctuelle en fin d'année pour des élèves avec moyenne non représentative autrement que pour sèche généralisée.
Dans mon établissement, lycée avec contrôle continu, nous sommes invités à éventuellement faire rattraper si on veut, mais plutôt à mettre 0 pour une absence non maladie avec certificat. Et épreuve ponctuelle en fin d'année pour des élèves avec moyenne non représentative autrement que pour sèche généralisée.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- MathadorEmpereur
C'est un argument de gestionnaire qui veut exfiltrer ses élèves, pas un argument pédagogique.Serge a écrit:Son argument et amorce de réflexion :
La note zéro peut avoir un réel impact dans la moyenne des élèves de 3ème s’orientant vers une voie professionnelle.
Pour le reste, je n'ai rien à rajouter à ce qui est déjà dit ici.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- LadyOlennaModérateur
Effectivement, que le RI le mentionne ou pas, vous pouvez toujours mettre 0, comme l'indique la lettre du Ministère de l’Education Nationale du 20 février 2001, en précision du BO du 13/07/2000 qui en interdit l'usage pour sanctionner des comportements :
« Cette disposition, qui établit une distinction claire entre évaluation pédagogique et domaine disciplinaire, ne signifie en aucun cas que les zéros doivent disparaître de l’évaluation du travail scolaire. Un devoir non remis sans excuse valable, une copie blanche rendue le jour du contrôle, une copie manifestement entachée de tricherie, ou encore un travail dont les résultats sont objectivement nuls, peuvent justifier qu’on y ait recours. L’évaluation du travail scolaire, domaine qui relève de la responsabilité pédagogique propre des enseignants, ne peut être contestée, car elle est fondée sur leur compétence disciplinaire. »
« Cette disposition, qui établit une distinction claire entre évaluation pédagogique et domaine disciplinaire, ne signifie en aucun cas que les zéros doivent disparaître de l’évaluation du travail scolaire. Un devoir non remis sans excuse valable, une copie blanche rendue le jour du contrôle, une copie manifestement entachée de tricherie, ou encore un travail dont les résultats sont objectivement nuls, peuvent justifier qu’on y ait recours. L’évaluation du travail scolaire, domaine qui relève de la responsabilité pédagogique propre des enseignants, ne peut être contestée, car elle est fondée sur leur compétence disciplinaire. »
- valleExpert spécialisé
Je pense que le fonctionnaire qui s'amuserait en 2024 à rédiger de cette façon une note ministérielle aurait droit à une sanction disciplinaire :-pla lettre du Ministère de l’Education Nationale du 20 février 2001, en précision du BO du 13/07/2000 qui en interdit l'usage pour sanctionner des comportements :
« [...] un travail dont les résultats sont objectivement nuls, »
P.S. Peut-être là depuis Attal ils aiment à nouveau ce discours, autant pour moi.
- BaldredSage
Mathador a écrit:C'est un argument de gestionnaire qui veut exfiltrer ses élèves, pas un argument pédagogique.Serge a écrit:Son argument et amorce de réflexion :
La note zéro peut avoir un réel impact dans la moyenne des élèves de 3ème s’orientant vers une voie professionnelle.
Pour le reste, je n'ai rien à rajouter à ce qui est déjà dit ici.
L'argument du CdE est bien à usage externe. Plus subtil il aurait dit : " Vous êtes d'excellents professeurs, justes et dont les critères de notations sont fondés, mais dans d'autres établissements que je connais ça ne se passe pas comme ça, ils surnotent pour que l'établissement ait une bonne réputation. Ils ont tort bien sûr, mais en notant sans tenir compte de ce qui se fait ailleurs vous desservez vos propres élèves qui risquent d'être mal orienté par votre faute."
Nous y avons eu droit pour les compétences et le contrôle continu.
J'aime beaucoup la proposition de la note 01, à la hauteur de l'hypocrisie demandée.
Je m'étonne aussi que cela figure dans le RI, mais c'est bien dans la logique du contrôle continu.
- JacqGuide spirituel
Mathador a écrit:C'est un argument de gestionnaire qui veut exfiltrer ses élèves, pas un argument pédagogique.Serge a écrit:Son argument et amorce de réflexion :
La note zéro peut avoir un réel impact dans la moyenne des élèves de 3ème s’orientant vers une voie professionnelle.
Pour le reste, je n'ai rien à rajouter à ce qui est déjà dit ici.
Cet argument est autant fantastique que méprisant pour les élèves de LP.
Certes les élèves qui vont en LP ne sont pas toujours les plus travailleurs, mais ne pas rendre un devoir, ne pas faire le travail, cela concernerait uniquement les élèves qui iraient en LP ? Et quand bien même, entre plusieurs candidats pour le LP, ne pourrait-on pas faire une différence entre ceux qui font ou rendent leurs travaux et ceux qui ne le font pas ? Le LP serait-il, selon ce chef d'établissement, seulement un dépotoir où on caserait uniquement les pires ? La poubelle d'AFFELNET ?
J'ai actuellement, en terminale professionnelle, un élève qui a dû redoubler sa troisième pour être pris lors d'une deuxième candidature alors que ses résultats, sans être glorieux, n'étaient pas catastrophiques, mais qui s'est fait passer devant par des élèves "favorisés" par les bonifications d'AFFELNET (critères sociaux, géographiques... sans compter les bonifications 3e prépa pro alors que les moyennes ne sont pas les mêmes qu'en troisième classique).
En seconde professionnelle, cette année, une élève qui avait un dossier plutôt correct, suffisant pour entrer en LP, a dû aussi redoubler sa troisième pour entrer en seconde pro parce que issue d'un milieu social moyen, d'un petit village avec son collège rural. Elle a un véritable niveau Bac Pro et besoin d'être en bac pro, mais non, recalée ! Il a fallu qu'elle redouble sa troisième pour entrer en LP. Elle (sa mère aussi) est dégoutée lorsqu'elle voit le niveau et l'attitude de ses actuels camarades de classe alors qu'elle est sérieuse et travailleuse.
A l'inverse nous avons des élèves qui entrent en LP sans aucun niveau, sans aucun travail, parfois même sans note (oui, oui, sans note, sans aucune évaluation). Le système d'AFFELNET, sous couvert d'égalitarisme, est totalement inégalitaire et marche sur la tête et sur le destin de beaucoup d'élèves.
Je ne juge pas du fait de mettre un 0 ou non, mais de l'argument qui est totalement ridicule et méprisant pour les élèves, les prof et le LP dans sa totalité.
Et puis, franchement, que l'élève ait 1/20 ou 0/20... comment dire ?
- MalavitaÉrudit
Dans le règlement intérieur, pas de mention de zéro pour nous. Mais notre CDE ne veut plus qu'on mette zéro car ce n'est pas bien. Je continue de mettre zéro pour une copie blanche, un devoir non rendu (elle a désactivé le W et Z sur pronote) et je me suis pris une remarque lors d'un conseil de classe mais je suis maître de ma notation.
Cette manie de vouloir supprimer le zéro au nom de la sacro-sainte bienveillance est insupportable et complétement contre-productif.
Cette manie de vouloir supprimer le zéro au nom de la sacro-sainte bienveillance est insupportable et complétement contre-productif.
- Pat BÉrudit
@ jacq : Je ne comprends pas cet argument comme du mépris vis-à-vis des bac pro. Plutôt comme une reconnaissance que cette filière est devenue sélective et qu'il ne faut pas plomber les élèves qui veulent y aller (y compris quand leur volonté d'y aller est liée au fait qu'ils survivent mal dans le système classique... mais pas seulement).
Mais je te rejoins sur les dérives d'Affelnet et les bonus. Notamment géographiques qui devraient tenir compte de l'offre limitée de certaines spécialités.
Cela dit, je profite bien du système pour ma fille en 3ème PM dont la moyenne est passée de 9.5 en 4ème à 13.5 en 3PM et qui est donc assurée de décrocher un bac pro... avec ou sans bonus. Le fait de se sentir en réussite l'a beaucoup remotivée. Et je ne vois pas comment remédier à cette injustice par rapport à un jeune qui aurait 12 en 3ème classique et passera derrière elle tout en étant objectivement meilleur. Peut-être qu'il faut développer et mieux faire connaître les 3PM? Développer le passage en lycée pro dès la troisième ? Mais surtout augmenter le nombre de places en lycée pro, ouvrir des classes...
Pour en revenir au sujet : cette mention dans le règlement est inutile, bien rappeler au chef qu'elle n'a aucune valeur et que l'enseignant peut mettre 0 sans souci avec ou sans cette mention
Mais je te rejoins sur les dérives d'Affelnet et les bonus. Notamment géographiques qui devraient tenir compte de l'offre limitée de certaines spécialités.
Cela dit, je profite bien du système pour ma fille en 3ème PM dont la moyenne est passée de 9.5 en 4ème à 13.5 en 3PM et qui est donc assurée de décrocher un bac pro... avec ou sans bonus. Le fait de se sentir en réussite l'a beaucoup remotivée. Et je ne vois pas comment remédier à cette injustice par rapport à un jeune qui aurait 12 en 3ème classique et passera derrière elle tout en étant objectivement meilleur. Peut-être qu'il faut développer et mieux faire connaître les 3PM? Développer le passage en lycée pro dès la troisième ? Mais surtout augmenter le nombre de places en lycée pro, ouvrir des classes...
Pour en revenir au sujet : cette mention dans le règlement est inutile, bien rappeler au chef qu'elle n'a aucune valeur et que l'enseignant peut mettre 0 sans souci avec ou sans cette mention
- scot69Modérateur
On est d'accord que c'est une aberration du point de vue mathématique?
- TailleventFidèle du forum
C'est-à-dire ?scot69 a écrit:On est d'accord que c'est une aberration du point de vue mathématique?
- scot69Modérateur
Une note est une fraction, une proportion de ce qui a été réussi. Or, si rien n'a été réussi, il est aberrant de ne pas pouvoir mettre la note de zéro.
- TailleventFidèle du forum
Une note est surtout une représentation de la réussite. Certes, en France, elles vont de 0 à 20 mais c'est une convention. Elles pourraient aller de 5 à 42 en représentant tout aussi bien si l'élève a réussi. D'ailleurs, de nombreux autres pays fonctionnent différemment (avec des lettres, parfois même en attribuant le 1 à la meilleure note) sans que leur système scolaire ne s'effondre.
- henrietteMédiateur
C'est une convention en effet. Lorsque j'étais en Allemagne, dans l'établissement où j'enseignais la notation était sur 10 et la "moyenne" à 6.
En pratique, les collègues allemands ne descendaient que très rarement en-dessous de 5 : la note de 4 était considérée comme une volonté de fustiger l'élève à qui on la mettait. En-dessous c'était perçu comme une humiliation inutile voire contre-productive.
En pratique, les collègues allemands ne descendaient que très rarement en-dessous de 5 : la note de 4 était considérée comme une volonté de fustiger l'élève à qui on la mettait. En-dessous c'était perçu comme une humiliation inutile voire contre-productive.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- TailleventFidèle du forum
Il y a aussi un autre facteur à prendre en compte : la moyenne générale n'est pas forcément le seul critère pour passer l'année (ou le diplôme). Par exemple, là où je travaille, il y a les critères suivants : une moyenne générale (sans aucun coefficient entre les branches), la moyenne des branches principales (français, maths, langues étrangères et un "option" choisie par l'élève), le nombre de branches en-dessous de la moyenne et le total des "points négatifs" (c'est à dire le total de la différence à 4 (la moyenne) des notes en-dessous de ce seuil). Cela implique aussi que si on notait en utilisant toute l'échelle de la même manière qu'en France, très peu d'élèves passeraient.
- oxaNiveau 9
Malavita a écrit:Dans le règlement intérieur, pas de mention de zéro pour nous. Mais notre CDE ne veut plus qu'on mette zéro car ce n'est pas bien. Je continue de mettre zéro pour une copie blanche, un devoir non rendu (elle a désactivé le W et Z sur pronote) et je me suis pris une remarque lors d'un conseil de classe mais je suis maître de ma notation.
Cette manie de vouloir supprimer le zéro au nom de la sacro-sainte bienveillance est insupportable et complétement contre-productif.
Mettre 0.5 juste pour
- lene75Prophète
Hélips a écrit:Dans mon établissement, lycée avec contrôle continu, nous sommes invités à éventuellement faire rattraper si on veut, mais plutôt à mettre 0 pour une absence non maladie avec certificat. Et épreuve ponctuelle en fin d'année pour des élèves avec moyenne non représentative autrement que pour sèche généralisée.
Vous avez bien de la chance.
C'est un serpent de mer, cette histoire de 0, et avec un peu de bouteille je trouve usant que l'histoire se répète et qu'on nous propose de façon cyclique toujours les mêmes solutions qui bien évidemment ne fonctionnent pas plus aujourd'hui qu'hier. C'est une source de fatigue dans ce métier, les "bonnes idées". Donc chez nous c'est reparti pour vouloir éviter de mettre 0, il faut mettre "non représentatif" et organiser une épreuve de rattrapage. Ça c'est la phase 1, et puisqu'on a déjà testé pour vous il y a 5 ans, je peux déjà prédire la phase 2, c'est qu'on se rend compte du boulot de dingue que ça donne, refaire des sujets, organiser des surveillances, etc., et la phase 3, ce sont les élèves qui disent la veille d'un contrôle : "Ah non, moi je ne viens pas demain, je viendrai pour le rattrapage", quelques-uns au début, puis de plus en plus nombreux, jusqu'à ce que ça devienne ingérable. La phase 4, ce sont les collègues qui disent qu'on donnera des sujets plus difficiles et qu'on sera plus sévère dans la notation, mais évidemment, on ne le fait jamais, d'autant plus que parmi ceux qui rattrapent, il y en a quelques-uns qui étaient vraiment malade, ou alors on le fait un peu et ça devient injuste pour ceux dont les absences étaient vraiment inévitables. Et puis il y a ceux qui viennent avec un certificat médical pour le jour du rattrapage. Bref, beaucoup une usine à gaz chronophage et nerveusement épuisante pour quoi, au final ? Un beau bazar injuste et beaucoup plus de travail pour tout le monde (sauf les élèves qui du coup ne travaillent pas régulièrement puisqu'on repousse sans cesse le moment d'évaluer et qu'ils espèrent toujours pouvoir y échapper). Et tout ça pour quoi ? Pour encore et toujours tout organiser pour ceux qui ne travaillent pas et qui sèchent (peu nombreux au départ, surtout quand on met 0). Quand on a déjà vu le film plusieurs fois, c'est lassant de voir les nouveaux débarquer avec l'idée du siècle comme si on n'avait pas déjà essayé...
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- JennyMédiateur
Je ne fais pas rattraper hormis cas de force majeure. Aucun texte n'oblige à faire rattraper les élèves qui ont séché.
Pour le 0 de manière générale, les textes le prévoient. Je m'appuie dessus en cas de contestation. Je ne vais pas mettre des points parce qu'il faut en mettre.
Pour le 0 de manière générale, les textes le prévoient. Je m'appuie dessus en cas de contestation. Je ne vais pas mettre des points parce qu'il faut en mettre.
- lene75Prophète
Aucun texte mais quand c'est inscrit dans le PLE présenté en CA, que les collègues l'appliquent et que par conséquent on n’a aucun soutien de la direction ni de personne face à des parents et élèves revendicateurs, c'est quand même assez difficile de faire cavalier seul contre tous.
Il faut tout faire pour éviter la modification du RI.
Il faut tout faire pour éviter la modification du RI.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- JennyMédiateur
C’est hallucinant que ça soit dans le PLE…
Je suppose que les collègues ne sont pas prêts à se mobiliser pour une réécriture du PLE.
Je suppose que les collègues ne sont pas prêts à se mobiliser pour une réécriture du PLE.
- Ajonc35Sage
Concernant les rattrapages, c'est usant. Les professionnels de l'absence ont toujours de bonnes raisons, sont couverts par les parents, etc.
Il y a des lustres, mon frère, avs, qui travaillait dans un lycée agricole surveillait une fois tous les 15 jours, les " rattrapages ". Tres contraignant, car en plus cela concernait aussi des internes. Dans les faits, au fil du 1er trimestre, de moins en moins d'absences aux vrais contrôles et donc une fois par mois. Bon, c'était une autre époque où les enseignants avaient plus de temps disciplinaire et n'étaient pas contraints de multiplier les contrôles soit pour " avoir des notes", soit pour " valoriser" avec des petits contrôles. C'était aussi une autre époque où les parents acceptaient, et méme de revenir le samedi déposer leurs rejetons ou même prendre en charge un copain du fiston ou de fifille qui était interne.
Il y a des lustres, mon frère, avs, qui travaillait dans un lycée agricole surveillait une fois tous les 15 jours, les " rattrapages ". Tres contraignant, car en plus cela concernait aussi des internes. Dans les faits, au fil du 1er trimestre, de moins en moins d'absences aux vrais contrôles et donc une fois par mois. Bon, c'était une autre époque où les enseignants avaient plus de temps disciplinaire et n'étaient pas contraints de multiplier les contrôles soit pour " avoir des notes", soit pour " valoriser" avec des petits contrôles. C'était aussi une autre époque où les parents acceptaient, et méme de revenir le samedi déposer leurs rejetons ou même prendre en charge un copain du fiston ou de fifille qui était interne.
- CasparProphète
Ce sont finalement les élèves les plus fumistes qui nous donnent le plus de travail: organiser des rattrapages, des épreuves de fin d'année...
En LLCER les candidats doivent présenter in dossier de divers documents réunis par leurs soins mais ils ont aussi le droit de se présenter sans dossier, auquel cas c'est l'examinateur qui a dû prévoir des documents, donc qui se tape le boulot qui aurait dû être fait par le candidat...et bien sûr nous ne devons faire aucune remarque. Heureusement ça n'arrive pas souvent.
En LLCER les candidats doivent présenter in dossier de divers documents réunis par leurs soins mais ils ont aussi le droit de se présenter sans dossier, auquel cas c'est l'examinateur qui a dû prévoir des documents, donc qui se tape le boulot qui aurait dû être fait par le candidat...et bien sûr nous ne devons faire aucune remarque. Heureusement ça n'arrive pas souvent.
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