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- valleExpert spécialisé
Oui, s'ils savaient, ils sauraient :-)nash06 a écrit:
Et puis peu après, j'ai un peu déprimé quand je me suis rendu compte que si mes étudiants savaient utiliser chatgpt comme il faut, ils pourraient, sur pas mal de points, comprendre mieux et plus vite que ce qu'on leur fait avec les cours et les TD à l'école. A mon avis le métier pour lequel je passe le concours en ce moment sera obsolète dans 10 ans. C'est assez déprimant.
Je ne suis pas d'accord, le problème n'est pas (seulement) qu'ils ne savent pas utiliser chatGPT mais (surtout) qu'ils ne savent pas assez de chimie (pour ton exemple). Une fois qu'on a de solides bases dans une discipline, évidemment qu'ont peut apprendre seul, avec chatGPT ou, avant ,avec une bibliothèque. Sans ces bases-là, c'est bien plus compliqué, voire impossible, surtout si on n'est pas adulte.
- Lord StevenExpert
En fait se poser cette question revient exactement à poser la question: les cours de français vont-ils disparaître parce que les élèves parlent français? Je pense ne pas faire davantage de "grammaire" pure et dure que mes collègues de lettres quand ils abordent des points de langue pour le bac. Cela n'a rien à voir, mais le volume horaire qu'on y consacre est le même (ou presque j'imagine). Il y a tellement plus de choses intéressantes à faire, et l'on peut tout à fait amener les élèves à se débrouiller, pour reprendre l'idée de Caspar, au restaurant et à la banque à travers la littérature qui fourmille de vocabulaire adéquat.
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If you play with a cat, you should mind his scratch
- PonocratesExpert spécialisé
Je vous trouve tous très optimistes. Le problème n'est pas seulement celui de la motivation des élèves, du soutien des parents, mais avant tout celui de l'instrumentalisation de cette innovation pour faire plus d'économie et proposer une éducation au rabais. Déjà, pour les lettres classiques, on insiste sur la culture ( en faisant tout pour faire disparaître cet enseignement). Déjà pour le français on parle de "sentiment du pluriel" et on compte sur les correcteurs orthographiques (et ChaGPT). Parallèlement une population toujours croissante, a droit à des moyens supplémentaires (souvent nécessaires) pour pallier un handicap reconnu (coucou les traitements de texte).
La proportion d'élèves qui veut travailler à l'étranger n'est pas si grande, pour le commerce et le tourisme, ChatGPT and co feront l'affaire.
Demain, il sera donc tout à fait possible de supprimer l'apprentissage de la langue 2, voire de faire du véritable apprentissage de la langue 1 une option en expliquant à la population que cet enseignement est obsolète puisque "l'on peut se comprendre" sans apprendre la langue. Oh, allez, ils ne supprimeront peut-être pas complétement (il faut laisser la grenouille dans son jus), mais ils diminueront drastiquement un enseignement de "rudiments et bases culturelles", en proposant, soyons fous un gloubi-boulga de plusieurs langues au lieu de langue 2, fait au rabais, sous prétexte de "démocratiser l'accès au langue" (il faut toujours un petit argument qui fasse passer les restrictions budgétaires pour un progrès). Pas tout de suite. Dans 5, 10 ans, quand les parents eux-mêmes seront acculturés, utiliseront les outils et se diront que ce changement "c'est du bon sens".
La proportion d'élèves qui veut travailler à l'étranger n'est pas si grande, pour le commerce et le tourisme, ChatGPT and co feront l'affaire.
Demain, il sera donc tout à fait possible de supprimer l'apprentissage de la langue 2, voire de faire du véritable apprentissage de la langue 1 une option en expliquant à la population que cet enseignement est obsolète puisque "l'on peut se comprendre" sans apprendre la langue. Oh, allez, ils ne supprimeront peut-être pas complétement (il faut laisser la grenouille dans son jus), mais ils diminueront drastiquement un enseignement de "rudiments et bases culturelles", en proposant, soyons fous un gloubi-boulga de plusieurs langues au lieu de langue 2, fait au rabais, sous prétexte de "démocratiser l'accès au langue" (il faut toujours un petit argument qui fasse passer les restrictions budgétaires pour un progrès). Pas tout de suite. Dans 5, 10 ans, quand les parents eux-mêmes seront acculturés, utiliseront les outils et se diront que ce changement "c'est du bon sens".
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- CasparProphète
Ponocrates a écrit:Je vous trouve tous très optimistes. Le problème n'est pas seulement celui de la motivation des élèves, du soutien des parents, mais avant tout celui de l'instrumentalisation de cette innovation pour faire plus d'économie et proposer une éducation au rabais. Déjà, pour les lettres classiques, on insiste sur la culture ( en faisant tout pour faire disparaître cet enseignement). Déjà pour le français on parle de "sentiment du pluriel" et on compte sur les correcteurs orthographiques (et ChaGPT). Parallèlement une population toujours croissante, a droit à des moyens supplémentaires (souvent nécessaires) pour pallier un handicap reconnu (coucou les traitements de texte).
La proportion d'élèves qui veut travailler à l'étranger n'est pas si grande, pour le commerce et le tourisme, ChatGPT and co feront l'affaire.
Demain, il sera donc tout à fait possible de supprimer l'apprentissage de la langue 2, voire de faire du véritable apprentissage de la langue 1 une option en expliquant à la population que cet enseignement est obsolète puisque "l'on peut se comprendre" sans apprendre la langue. Oh, allez, ils ne supprimeront peut-être pas complétement (il faut laisser la grenouille dans son jus), mais ils diminueront drastiquement un enseignement de "rudiments et bases culturelles", en proposant, soyons fous un gloubi-boulga de plusieurs langues au lieu de langue 2, fait au rabais, sous prétexte de "démocratiser l'accès au langue" (il faut toujours un petit argument qui fasse passer les restrictions budgétaires pour un progrès). Pas tout de suite. Dans 5, 10 ans, quand les parents eux-mêmes seront acculturés, utiliseront les outils et se diront que ce changement "c'est du bon sens".
Moi aussi. Ton scénario me semble assez plausible.
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Caspar a écrit:Ponocrates a écrit:Je vous trouve tous très optimistes. Le problème n'est pas seulement celui de la motivation des élèves, du soutien des parents, mais avant tout celui de l'instrumentalisation de cette innovation pour faire plus d'économie et proposer une éducation au rabais. Déjà, pour les lettres classiques, on insiste sur la culture ( en faisant tout pour faire disparaître cet enseignement). Déjà pour le français on parle de "sentiment du pluriel" et on compte sur les correcteurs orthographiques (et ChaGPT). Parallèlement une population toujours croissante, a droit à des moyens supplémentaires (souvent nécessaires) pour pallier un handicap reconnu (coucou les traitements de texte).
La proportion d'élèves qui veut travailler à l'étranger n'est pas si grande, pour le commerce et le tourisme, ChatGPT and co feront l'affaire.
Demain, il sera donc tout à fait possible de supprimer l'apprentissage de la langue 2, voire de faire du véritable apprentissage de la langue 1 une option en expliquant à la population que cet enseignement est obsolète puisque "l'on peut se comprendre" sans apprendre la langue. Oh, allez, ils ne supprimeront peut-être pas complétement (il faut laisser la grenouille dans son jus), mais ils diminueront drastiquement un enseignement de "rudiments et bases culturelles", en proposant, soyons fous un gloubi-boulga de plusieurs langues au lieu de langue 2, fait au rabais, sous prétexte de "démocratiser l'accès au langue" (il faut toujours un petit argument qui fasse passer les restrictions budgétaires pour un progrès). Pas tout de suite. Dans 5, 10 ans, quand les parents eux-mêmes seront acculturés, utiliseront les outils et se diront que ce changement "c'est du bon sens".
Moi aussi. Ton scénario me semble assez plausible.
Mais trop optimiste encore. Puisqu'après-demain (mettons dans une petite centaine d'années) il n'y aura plus d'accès général à l'énergie bon marché et encore moins aux écrans. Les humains se terreront dans les ruines de la civilisation où leurs principaux soucis seront de se protéger des événements climatiques extrêmes, de trouver à manger et à boire en défendant un bout de territoire. La piètre maîtrise des langues deviendra un problème tout à fait mineur et - à la rigueur - les grognements suffiront.
- CasparProphète
Aperçu par hasard a écrit:Caspar a écrit:Ponocrates a écrit:Je vous trouve tous très optimistes. Le problème n'est pas seulement celui de la motivation des élèves, du soutien des parents, mais avant tout celui de l'instrumentalisation de cette innovation pour faire plus d'économie et proposer une éducation au rabais. Déjà, pour les lettres classiques, on insiste sur la culture ( en faisant tout pour faire disparaître cet enseignement). Déjà pour le français on parle de "sentiment du pluriel" et on compte sur les correcteurs orthographiques (et ChaGPT). Parallèlement une population toujours croissante, a droit à des moyens supplémentaires (souvent nécessaires) pour pallier un handicap reconnu (coucou les traitements de texte).
La proportion d'élèves qui veut travailler à l'étranger n'est pas si grande, pour le commerce et le tourisme, ChatGPT and co feront l'affaire.
Demain, il sera donc tout à fait possible de supprimer l'apprentissage de la langue 2, voire de faire du véritable apprentissage de la langue 1 une option en expliquant à la population que cet enseignement est obsolète puisque "l'on peut se comprendre" sans apprendre la langue. Oh, allez, ils ne supprimeront peut-être pas complétement (il faut laisser la grenouille dans son jus), mais ils diminueront drastiquement un enseignement de "rudiments et bases culturelles", en proposant, soyons fous un gloubi-boulga de plusieurs langues au lieu de langue 2, fait au rabais, sous prétexte de "démocratiser l'accès au langue" (il faut toujours un petit argument qui fasse passer les restrictions budgétaires pour un progrès). Pas tout de suite. Dans 5, 10 ans, quand les parents eux-mêmes seront acculturés, utiliseront les outils et se diront que ce changement "c'est du bon sens".
Moi aussi. Ton scénario me semble assez plausible.
Mais trop optimiste encore. Puisqu'après-demain (mettons dans une petite centaine d'années) il n'y aura plus d'accès général à l'énergie bon marché et encore moins aux écrans. Les humains se terreront dans les ruines de la civilisation où leurs principaux soucis seront de se protéger des événements climatiques extrêmes, de trouver à manger et à boire en défendant un bout de territoire. La piètre maîtrise des langues deviendra un problème tout à fait mineur et - à la rigueur - les grognements suffiront.
Je réponds sérieusement à ton post très ironique: oui il est très possible que des pénuries d'énergie et de matières premières dans l'avenir mettent un frein au développement des nouvelles technologies et des IA, en revanche le langage articulé devrait survivre sans problème à l'effondrement de la civilisation techno-industrielle et capitaliste.
- pseudo-intelloSage
Le langage articulé ne disparaîtra pas, mais le jour où l'énergie bon marché, c'est fini, tous ceux qui auront misé sur la tech en tant que béquille de cerveau vide n'iront pas loin.
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- CasparProphète
pseudo-intello a écrit:Le langage articulé ne disparaîtra pas, mais le jour où l'énergie bon marché, c'est fini, tous ceux qui auront misé sur la tech en tant que béquille de cerveau vide n'iront pas moin.
Oui, nous sommes bien d'accord et ce jour n'est peut-être pas si éloigné que ça...
- PonocratesExpert spécialisé
Il suffit d'une tempête solaire qui souffle dans notre direction.https://science.nasa.gov/science-research/planetary-science/23jul_superstorm/
Blague à part, je rejoins Caspar et pseudo-intello: le langage articulé nous accompagne depuis peut-être 250 000 ans et continuera (tant qu'on ne fera pas communiquer un cerveau avec un autre), mais nous développons une addiction aux machines et cultivons une inculture grandissante et collective quant aux moyens de survivre sans elles et sans l'hyperspécialisation du travail. Jusqu'ici tout va bien. Mais je suis comme tout le monde, je regarde les évolutions possibles de l'E.N et mon "expérience" est que tout est bon pour diminuer les dépenses... Enfin quoi, vous ne préféreriez pas que votre enfant puisse faire un "cocktail" de langues: un semestre d'allemand, une semestre d'espagnol, un de mandarin, un d'arabe, un de japonais... Plutôt que de n'apprendre-mal, c'est bien connu- une seule, il en aura vu plein et choisira ensuite, s'il le souhaite d'approfondir mais au moins il aura les bases pour utiliser google translate ou ChatGPT...
Blague à part, je rejoins Caspar et pseudo-intello: le langage articulé nous accompagne depuis peut-être 250 000 ans et continuera (tant qu'on ne fera pas communiquer un cerveau avec un autre), mais nous développons une addiction aux machines et cultivons une inculture grandissante et collective quant aux moyens de survivre sans elles et sans l'hyperspécialisation du travail. Jusqu'ici tout va bien. Mais je suis comme tout le monde, je regarde les évolutions possibles de l'E.N et mon "expérience" est que tout est bon pour diminuer les dépenses... Enfin quoi, vous ne préféreriez pas que votre enfant puisse faire un "cocktail" de langues: un semestre d'allemand, une semestre d'espagnol, un de mandarin, un d'arabe, un de japonais... Plutôt que de n'apprendre-mal, c'est bien connu- une seule, il en aura vu plein et choisira ensuite, s'il le souhaite d'approfondir mais au moins il aura les bases pour utiliser google translate ou ChatGPT...
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- somacNiveau 7
Tout dépend de ce qu'on attend de l'apprentissage des langues vivantes.
Si on voit cet apprentissage comme une ouverture sur le monde, sur les autres, alors je pense que l'anglais, l'espagnol... continueront à être enseignés, malgré Chat GPT et les autres "évolutions" technolgiques.
Si on a une vision utilitariste de l'éducation des langues, alors Google traduction, Chat GPT... et très bientôt la possibilité presque instantanée de traduire l'oral mettront fin à l'enseignement des langues vivantes pour la majorité des élèves / étudiants. Seuls ceux qui auront envie d'apprendre, de communiquer par eux-mêmes, ou qui auront un besoin particulier pour leur métier apprendront. Bref je pense que ce sera réservé à une certaine élite.
Si on voit cet apprentissage comme une ouverture sur le monde, sur les autres, alors je pense que l'anglais, l'espagnol... continueront à être enseignés, malgré Chat GPT et les autres "évolutions" technolgiques.
Si on a une vision utilitariste de l'éducation des langues, alors Google traduction, Chat GPT... et très bientôt la possibilité presque instantanée de traduire l'oral mettront fin à l'enseignement des langues vivantes pour la majorité des élèves / étudiants. Seuls ceux qui auront envie d'apprendre, de communiquer par eux-mêmes, ou qui auront un besoin particulier pour leur métier apprendront. Bref je pense que ce sera réservé à une certaine élite.
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Caspar a écrit:Aperçu par hasard a écrit:Caspar a écrit:Ponocrates a écrit:Je vous trouve tous très optimistes. Le problème n'est pas seulement celui de la motivation des élèves, du soutien des parents, mais avant tout celui de l'instrumentalisation de cette innovation pour faire plus d'économie et proposer une éducation au rabais. Déjà, pour les lettres classiques, on insiste sur la culture ( en faisant tout pour faire disparaître cet enseignement). Déjà pour le français on parle de "sentiment du pluriel" et on compte sur les correcteurs orthographiques (et ChaGPT). Parallèlement une population toujours croissante, a droit à des moyens supplémentaires (souvent nécessaires) pour pallier un handicap reconnu (coucou les traitements de texte).
La proportion d'élèves qui veut travailler à l'étranger n'est pas si grande, pour le commerce et le tourisme, ChatGPT and co feront l'affaire.
Demain, il sera donc tout à fait possible de supprimer l'apprentissage de la langue 2, voire de faire du véritable apprentissage de la langue 1 une option en expliquant à la population que cet enseignement est obsolète puisque "l'on peut se comprendre" sans apprendre la langue. Oh, allez, ils ne supprimeront peut-être pas complétement (il faut laisser la grenouille dans son jus), mais ils diminueront drastiquement un enseignement de "rudiments et bases culturelles", en proposant, soyons fous un gloubi-boulga de plusieurs langues au lieu de langue 2, fait au rabais, sous prétexte de "démocratiser l'accès au langue" (il faut toujours un petit argument qui fasse passer les restrictions budgétaires pour un progrès). Pas tout de suite. Dans 5, 10 ans, quand les parents eux-mêmes seront acculturés, utiliseront les outils et se diront que ce changement "c'est du bon sens".
Moi aussi. Ton scénario me semble assez plausible.
Mais trop optimiste encore. Puisqu'après-demain (mettons dans une petite centaine d'années) il n'y aura plus d'accès général à l'énergie bon marché et encore moins aux écrans. Les humains se terreront dans les ruines de la civilisation où leurs principaux soucis seront de se protéger des événements climatiques extrêmes, de trouver à manger et à boire en défendant un bout de territoire. La piètre maîtrise des langues deviendra un problème tout à fait mineur et - à la rigueur - les grognements suffiront.
Je réponds sérieusement à ton post très ironique: oui il est très possible que des pénuries d'énergie et de matières premières dans l'avenir mettent un frein au développement des nouvelles technologies et des IA, en revanche le langage articulé devrait survivre sans problème à l'effondrement de la civilisation techno-industrielle et capitaliste.
Oui, j'ai trop regardé la Guerre du feu et ma suggestion d'un retour aux grognements est évidemment grotesque. Mais je crois que l'épuisement des ressources et la surchauffe planétaire sont des évolutions dont on ne mesure pas assez les conséquences. Que cela entraînera un profond bouleversement des cadres institutionnels (EN compris, ça va sans dire), mettra en question la survie des populations en de nombreux endroits du globe, et que de simples mesures d'adaptation ne suffiront probablement pas à nous tirer d'affaire.
Ces remarques peuvent paraître dévier du sujet du fil. Mais peut-être pas tant que cela. Certains débats sur l'usage et les conséquences de l'IA ont finalement quelque chose de dramatiquement intempestifs, tant il est absurde de supposer que des solutions à des problèmes intemporels (comme la possibilité d'élaborer, d'exprimer une pensée et de communiquer avec autrui) peuvent être données par une situation (la disponibilité de l'IA et plus généralement de la technologie informatique) qui ne peut être que très provisoire. On nous (/se) rend dépendant de ces outils à un moment où l'attitude la plus sensée serait d'apprendre à vivre sans eux.
- CasparProphète
On ne dévie pas tant que ça du sujet en effet, tant les nouvelles technologies sont tributaires de ressources matérielles qui vont venir à manquer.
Quant au capacités des futures des IA, je suis évidemment incompétent pour en juger. Certains spécialistes sont tout de même très inquiets, d'autres moins...je ne sais pas que penser.
Quant au capacités des futures des IA, je suis évidemment incompétent pour en juger. Certains spécialistes sont tout de même très inquiets, d'autres moins...je ne sais pas que penser.
- Prosper de BaranteHabitué du forum
https://www.journaldunet.com/intelligence-artificielle/1530371-l-ia-generative-un-nouvel-allie-de-taille-pour-l-apprentissage-et-l-enseignement-de-l-anglais/
Le sujet est vraiment d'actualité.
Le sujet est vraiment d'actualité.
- ElaïnaDevin
Oui après il ne sert à rien de trop jouer à se faire peur hinc et nunc. Il y aura toujours besoin de professeurs de langue, parce que plein de gens ont finalement vraiment besoin de parler correctement la langue, et que l'IA c'est bien joli mais ça ne suffit pas. L'affaire Carlos Ghosn (à qui il était, entre autres, reproché de n'avoir jamais été foutu de prononcer le moindre mot de japonais) a bien montré, par ailleurs, l'importance de la langue et le fait que non, l'anglais de mirliton/la présence de traducteurs, ça ne suffit pas. L'IA ne suffira pas non plus. Le succès croissant d'entreprises comme Wall Street english le montre bien (quelle que soit la qualité de ce qui y est enseigné, de toute façon le but de ces instituts n'est pas de former la future Jane Austen mais des gens capables de se débrouiller en anglais).
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- somacNiveau 7
Prosper de Barante a écrit:https://www.journaldunet.com/intelligence-artificielle/1530371-l-ia-generative-un-nouvel-allie-de-taille-pour-l-apprentissage-et-l-enseignement-de-l-anglais/
Le sujet est vraiment d'actualité.
On se demande sur quoi la personne qui a écrit ce texte se base pour être aussi optimiste (malgré quelques réserves).
En tout cas, elle travaille pour le certificat Cambridge. D'où sûrement le fait qu'elle cite leur programme Write and Improve, que je viens de tester rapidement et qui ne donne pas de retour détaillé... Ca signale les erreurs sans aucune précision.
- dandelionVénérable
Write and Improve est intéressant pour tester son niveau mais pas pour se corriger. Je trouve que c’est un outil qui a son utilité mais en complément d’un professeur. Je lisais hier une anecdote: dans un hôpital canadien, l’accueil et l’appel des patients est maintenant automatisé. Un patient expliquait qu’auparavant, lorsqu’un patient se rendait aux toilettes, il y avait toujours un de ses camarades d’infortune pour le signaler. L’ordinateur appelle simplement le patient suivant, et cette solidarité entre patients chroniques a disparu.
Dans tous les cas, se rendre complètement dépendants de systèmes qui peuvent être mis hors d’usage de façon subite et généralisée, par des êtres humains ou une tempête solaire, n’a pas beaucoup de sens.
Dans tous les cas, se rendre complètement dépendants de systèmes qui peuvent être mis hors d’usage de façon subite et généralisée, par des êtres humains ou une tempête solaire, n’a pas beaucoup de sens.
- CasparProphète
Je dis aux élèves de se servir de ChatGPT (par exemple) comme d'une base de travail mais que ça ne suffit pas, qu'il faut repasser derrière.
Petite anecdote entendue sur les Ukrainiens réfugiés en France: certains n'ont pas appris le français ou progressé parce qu'ils utilisent uniquement les traducteurs sur leurs téléphones, avec les inconvénients que ça comporte (bon, il faudrait vérifier la véracité de l'anecdote).
@dandelion me fait penser à The Machine Stops de Forster, nouvelle écrite dans les années 1900 si je ne me trompe pas.
Petite anecdote entendue sur les Ukrainiens réfugiés en France: certains n'ont pas appris le français ou progressé parce qu'ils utilisent uniquement les traducteurs sur leurs téléphones, avec les inconvénients que ça comporte (bon, il faudrait vérifier la véracité de l'anecdote).
@dandelion me fait penser à The Machine Stops de Forster, nouvelle écrite dans les années 1900 si je ne me trompe pas.
- dandelionVénérable
Je crois tout à fait l’anecdote sur les Ukrainiens. S’il est possible de ne pas apprendre la langue et de survivre dans son pays d’adoption, peu de gens l’apprennent. Cela rend la tâche des enseignants difficile bien entendu. Je l’ai expérimenté en Suisse avec certains anglophones qui vivaient dans un monde parallèle, mais devaient bien envoyer leurs enfants à l’école publique.
- somacNiveau 7
dandelion a écrit:Write and Improve est intéressant pour tester son niveau mais pas pour se corriger. Je trouve que c’est un outil qui a son utilité mais en complément d’un professeur. Je lisais hier une anecdote: dans un hôpital canadien, l’accueil et l’appel des patients est maintenant automatisé. Un patient expliquait qu’auparavant, lorsqu’un patient se rendait aux toilettes, il y avait toujours un de ses camarades d’infortune pour le signaler. L’ordinateur appelle simplement le patient suivant, et cette solidarité entre patients chroniques a disparu.
Dans tous les cas, se rendre complètement dépendants de systèmes qui peuvent être mis hors d’usage de façon subite et généralisée, par des êtres humains ou une tempête solaire, n’a pas beaucoup de sens.
Ok. Elle, elle dit " le programme Write & Improve, développé par Cambridge, offre la possibilité d’écrire un texte et de recevoir un retour automatique détaillé."
- ZetitcheurHabitué du forum
Je suis un peu comme plusieurs sur ce fil : je ne sais pas trop quoi penser et je balance entre le fait d'indiquer aux étudiants que c'est ok d'utiliser l'IA comme outil, et la crainte qu'ils ne tombent systématiquement dans cette facilité.
Jusqu'à il y a peu, j'arrivais à repérer facilement les textes issus d'IA dans leurs devoirs de rédaction, et parfois à en retrouver la source. L'équivalent, en somme, de chercher dans Google les sites sur lesquels certains pompaient il y a une dizaine d'années. C'était parce que je détectais un si fort décalage avec ce à quoi je suis habituée, que c'était facile finalement. Ou bien ça me semblait 'bizarre', froid et trop général pour être honnête.
Mais aujourd'hui j'ai un peu peur de perdre cette capacité, à cause des progrès évoqués dans l'IA. Et j'en arrive à douter moi-même, comme récemment lorsque j'ai suggéré à un étudiant (par ailleurs d'un bon niveau) qu'il avait tiré son texte d'une IA et qu'il a nié (c'était bien la première fois : avant cela ils avouaient systématiquement), ceci parce qu'il fait habituellement des erreurs quand même et que c'était 'parfait' cette fois-là. J'avais l'impression de lire un article du Times.
Pour moi malgré tout on ne remplacera pas un prof, je l'ai amèrement constaté pendant 8 mois de distanciel pendant le Covid ; les échanges en classe sont irremplaçables et ce, dans toute matière je pense ; mais effectivement la motivation (un de nos premiers objectifs, sinon le premier) risque de s'en trouver affectée chez nombre d'apprenants.
En même temps, malgré les limites de ce raisonnement, j’aime bien comparer l’apprentissage d’une langue étrangère à celui de la langue maternelle : imagine-t-on un bébé intégrer les bases linguistiques et culturelles de sa langue en étant exposé à une IA ?
Jusqu'à il y a peu, j'arrivais à repérer facilement les textes issus d'IA dans leurs devoirs de rédaction, et parfois à en retrouver la source. L'équivalent, en somme, de chercher dans Google les sites sur lesquels certains pompaient il y a une dizaine d'années. C'était parce que je détectais un si fort décalage avec ce à quoi je suis habituée, que c'était facile finalement. Ou bien ça me semblait 'bizarre', froid et trop général pour être honnête.
Mais aujourd'hui j'ai un peu peur de perdre cette capacité, à cause des progrès évoqués dans l'IA. Et j'en arrive à douter moi-même, comme récemment lorsque j'ai suggéré à un étudiant (par ailleurs d'un bon niveau) qu'il avait tiré son texte d'une IA et qu'il a nié (c'était bien la première fois : avant cela ils avouaient systématiquement), ceci parce qu'il fait habituellement des erreurs quand même et que c'était 'parfait' cette fois-là. J'avais l'impression de lire un article du Times.
Pour moi malgré tout on ne remplacera pas un prof, je l'ai amèrement constaté pendant 8 mois de distanciel pendant le Covid ; les échanges en classe sont irremplaçables et ce, dans toute matière je pense ; mais effectivement la motivation (un de nos premiers objectifs, sinon le premier) risque de s'en trouver affectée chez nombre d'apprenants.
En même temps, malgré les limites de ce raisonnement, j’aime bien comparer l’apprentissage d’une langue étrangère à celui de la langue maternelle : imagine-t-on un bébé intégrer les bases linguistiques et culturelles de sa langue en étant exposé à une IA ?
- PonocratesExpert spécialisé
Pour détecter les textes produits par l'IA, j'ai testé sur les conseils d'un collègue, https://www.zerogpt.com/ . Il ne détecte pas quand l'IA répond simplement à une question, mais il a confirmé mes soupçons quant à la rédaction du programme d'une intervention à un colloque. Le collègue l'a utilisé pour des lettres de motivation Parcoursup et le pourcentage de textes issus de l'IA est
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"As-tu donc oublié que ton libérateur,
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- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Ponocrates a écrit:Pour détecter les textes produits par l'IA, j'ai testé sur les conseils d'un collègue, https://www.zerogpt.com/ . Il ne détecte pas quand l'IA répond simplement à une question, mais il a confirmé mes soupçons quant à la rédaction du programme d'une intervention à un colloque. Le collègue l'a utilisé pour des lettres de motivation Parcoursup et le pourcentage de textes issus de l'IA est
Cet outil est quand même assez peu fiable, en particulier - me semble-t-il - sur des textes assez courts (une page ou moins).
- PonocratesExpert spécialisé
Je lui ai soumis à chaque fois dix lignes.Aperçu par hasard a écrit:Ponocrates a écrit:Pour détecter les textes produits par l'IA, j'ai testé sur les conseils d'un collègue, https://www.zerogpt.com/ . Il ne détecte pas quand l'IA répond simplement à une question, mais il a confirmé mes soupçons quant à la rédaction du programme d'une intervention à un colloque. Le collègue l'a utilisé pour des lettres de motivation Parcoursup et le pourcentage de textes issus de l'IA est
Cet outil est quand même assez peu fiable, en particulier - me semble-t-il - sur des textes assez courts (une page ou moins).
Edit:orthographe
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"As-tu donc oublié que ton libérateur,
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- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Enfin... je me réfère à certains tests que j'ai faits. Sur des textes que j'ai rédigés moi-même, je suis, selon les cas, entre 0% et 75% une IA d'après cet outil.
- somacNiveau 7
J'ai soumis à zerogpt.com 2 courts textes en anglais (5 lignes environ), le premier que j'ai inventé et le second d'un étudiant ayant, selon toute vraisemblance, utilisé chatgpt.
Zerogpt.com a bien su faire la différence .
Je ne connaissais pas mais ça a l' air pas mal, ça peut aider.
Zerogpt.com a bien su faire la différence .
Je ne connaissais pas mais ça a l' air pas mal, ça peut aider.
- dandelionVénérable
@aperçu par hasard : as-tu la certitude absolue de n’être pas une IA?
Cela reste un outil que je conseille, car pour un élève motivé, cela permet tout de même de s’entraîner à écrire, avec un retour inférieur à celui d’un enseignant mais supérieur à celui d’un traitement de textes classique.
Le truc c’est que si tu as un certain niveau d’anglais, ou disons un certain niveau de connaissances, tu peux repérer l’erreur (un peu comme si je te soulignais le ‘r’ dans *’ereur’ et que tu te corrigeais, parce qu’il s’agit d’une omission plutôt que d’un manque de connaissances. Je trouve cela intéressant pour s’entraîner de ce fait. Cambridge possède un gros corpus de data ce qui rend leurs analyses intéressantes. Néanmoins, les retours (en tout cas de ce que j’en ai vu il y a quelques mois, cela a peut-être changé) sont limités. Je l’avais testé avec des étudiants et, si les évaluations de leur production écrite m’ont parues assez justes, les corrections n’étaient pas toujours suffisamment claires pour leur permettre de bien se corriger. C’est particulièrement vrai pour les niveaux les plus élevés, où il s’agit souvent d’améliorer la production plutôt que de la corriger.somac a écrit:dandelion a écrit:Write and Improve est intéressant pour tester son niveau mais pas pour se corriger. Je trouve que c’est un outil qui a son utilité mais en complément d’un professeur. Je lisais hier une anecdote: dans un hôpital canadien, l’accueil et l’appel des patients est maintenant automatisé. Un patient expliquait qu’auparavant, lorsqu’un patient se rendait aux toilettes, il y avait toujours un de ses camarades d’infortune pour le signaler. L’ordinateur appelle simplement le patient suivant, et cette solidarité entre patients chroniques a disparu.
Dans tous les cas, se rendre complètement dépendants de systèmes qui peuvent être mis hors d’usage de façon subite et généralisée, par des êtres humains ou une tempête solaire, n’a pas beaucoup de sens.
Ok. Elle, elle dit " le programme Write & Improve, développé par Cambridge, offre la possibilité d’écrire un texte et de recevoir un retour automatique détaillé."
Cela reste un outil que je conseille, car pour un élève motivé, cela permet tout de même de s’entraîner à écrire, avec un retour inférieur à celui d’un enseignant mais supérieur à celui d’un traitement de textes classique.
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