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- TrucOuBiduleHabitué du forum
Ce qui est compréhensible, d'où ma précision entre élus du CA (surtout profs et parents), il me semble que ça "positionne" moins ainsi.Ganbatte a écrit:*Ombre* a écrit:cali a écrit:Dans mon collège, on va faire une réunion publique dans une salle de la mairie pour informer les parents. Plusieurs collèges l’ont fait dans une salle de l’établissement mais la DASEN se tend et a rappelé à l’ordre les CDE qui refusent de plus en plus que ce genre de réunion se déroule au sein même de leurs établissements.
En outre, les chefs brandissent de plus en plus le devoir de réserve comme menace à peine voilée. Je m’interroge sur la possibilité d’utiliser la messagerie pronotes pour continuer à informer les collègues sur les actions.
Ça, on l'a remarqué aussi. Cf. message supposé du DASEN pour tenter de couper court aux actions collège mort. Alors ne vous exposez pas. je déconseille Pronote pour des échanges de cette teneur. N'importe quelle personne avec des codes administrateur peut lire les discussions. Créez un groupe whatsapp ou utilisez un autre support. Et faites les réunions dans des salles associatives, en dehors du collège.
Il n'est pas possible de lire les discussions en tant que superviseur, sauf signalement pour demande de suppression. Mais d'une manière générale une messagerie professionnelle n'est pas censée servir à ça donc autant éviter effectivement.
Permettre l'utilisation d'une salle pour une réunion militante revient à positionner l'établissement comme acteur militant, ce qu'on ne peut pas attendre d'un CdE. Une salle municipale est bien plus appropriée.
Et pour le municipal, certes. Mais la couleur de la mairie détermine bcp de choses aussi... (et quand c'est ..."brun", c'est mort).
- maliaNiveau 1
Un rap des Pays-de-la-loire pour un rappel à la raison dans l'éducation nationale
- maliaNiveau 1
https://youtu.be/CmCCS5HQMJE?feature=shared
- Aktis aeliouNiveau 1
Les Nantais sont décidément à la pointe : deux tubes en moins de 2 mois, et des chefs d'établissement un tantinet plus téméraires que les autres. Je suis définitivement jaloux. Au prochain hit, je demande ma mutation.
- *Ombre*Grand sage
Ce collègue est vraiment rappeur à côté de son travail de prof. Il donne des concerts, a une reconnaissance.
- vyneilNiveau 5
Très bonmalia a écrit:https://youtu.be/CmCCS5HQMJE?feature=shared
- *Ombre*Grand sage
Une nouvelle opération « collège mort » était organisée ce vendredi 12 avril 2024 à l’initiative des parents d’élèves, avec le soutien des enseignants. Une vingtaine de collèges, sur les 55 du département, ont participé à cette action.
https://www.lanouvellerepublique.fr/tours/college-mort-en-indre-et-loire-les-parents-n-envoient-pas-leurs-enfants-en-cours
24 exactement, tout compte fait : plus de la moitié des collèges du département.
- julilibulleNiveau 10
Bravo à vous ! Je suis admirative de ce que vous faites. Dans mon académie, rien, pas un souffle de vent de protestation ...
- Prosper de BaranteHabitué du forum
https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/dix-sept-colleges-et-lycees-dille-et-vilaine-seront-occupes-contre-le-choc-des-savoirs-684196c2-fb48-11ee-8656-3015bc260248
Malheureusement tout cela semble noyé par une actualité très riche...
Malheureusement tout cela semble noyé par une actualité très riche...
- Melyne5Fidèle du forum
Extrait de la lettre envoyée aux IPR de Lettres par les collègues du 41: 12 collèges et 4 lycées l’ont signée.
"Mesdames et Messieurs les IA-IPR de lettres,
Quelques jours après le message que vous avez transmis aux professeurs de lettres
de l’académie par l’intermédiaire de nos établissements, nous prenons collectivement la
plume pour vous interpeller au sujet des préoccupations qui occupent l’esprit d’une grande
majorité des représentants de notre discipline.
La réforme voulue par le Premier Ministre n’est pas sans poser des difficultés d’ordre
professionnel, philosophique, structurel et organisationnel dont, nous n’en doutons pas,
vous êtes tout à fait conscients ; et nous ne venons pas ici pour vous les énumérer ni vous
les rappeler.
En revanche, nous tenions à dire notre sentiment de désarroi, ainsi que notre colère
face à l’application à marche forcée d’une réforme qui nous semble injuste et délétère sur
tous les plans, éthique comme professionnel. Vous mentionnez dans votre lettre les
inquiétudes dont vous ont fait part certains de nos collègues. Nous aimerions corriger ce
terme qui n’exprime peut-être pas assez efficacement notre sentiment actuel."
"Mesdames et Messieurs les IA-IPR de lettres,
Quelques jours après le message que vous avez transmis aux professeurs de lettres
de l’académie par l’intermédiaire de nos établissements, nous prenons collectivement la
plume pour vous interpeller au sujet des préoccupations qui occupent l’esprit d’une grande
majorité des représentants de notre discipline.
La réforme voulue par le Premier Ministre n’est pas sans poser des difficultés d’ordre
professionnel, philosophique, structurel et organisationnel dont, nous n’en doutons pas,
vous êtes tout à fait conscients ; et nous ne venons pas ici pour vous les énumérer ni vous
les rappeler.
En revanche, nous tenions à dire notre sentiment de désarroi, ainsi que notre colère
face à l’application à marche forcée d’une réforme qui nous semble injuste et délétère sur
tous les plans, éthique comme professionnel. Vous mentionnez dans votre lettre les
inquiétudes dont vous ont fait part certains de nos collègues. Nous aimerions corriger ce
terme qui n’exprime peut-être pas assez efficacement notre sentiment actuel."
- kai002Niveau 9
*Ombre* a écrit:C'est une action que nous avons décidée en AG :
écrire à nos élus pour exprimer notre refus de la réforme et demander son retrait :
- les députés ;
- les sénateurs ;
- le Ministre de l'EN ;
- l'autre ministre de l'EN ;
- Macron.
Nous pouvons écrire nous-mêmes, mais aussi diffuser aux parents en leur demandant de faire de même : ils n'ont pas le même poids, ni en nombre, ni en considération électorale.
Le but est de faire masse, au point que cela finisse par interpeller nos politiques. Il faut envahir leurs boîtes aux lettres, physiques ou numériques.
Comme promis, j'ai rédigé un modèle de lettres à destination de ceux qui ne sont pas à l'aise avec l'exercice, en particulier du côté des parents. Je le mets à votre disposition. Vous pouvez vous en servir dans la lutte contre la réforme.
Je pense toutefois que, si l'on se sent capable de reformuler les idées, cela aura plus de poids que si c'est mille fois exactement le même texte qui arrive, qu'on ne se donne même plus la peine de lire au bout d'un moment.
Faites-en bon usage.
Pas un mot sur la fermeture programmée des LV2 hors espagnol, on va tout droit vers une uniformatisation des langues: LV1 anglais, LV2 espagnol pour tout le monde, et fermeture programmée du latin faute de moyens. Dommage
- henrietteMédiateur
Surtout n'hésite pas à nous partager la version du texte que tu as rédigé, @kai002.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Aktis aeliouNiveau 1
La lettre du 41 a aussi été pas mal relayée en Indre-et-Loire, où 29 autres collèges l'ont signée.
Je me permets de vous glisser la suite, des fois que des collèges du 18, du 28, du 36 ou du 45 souhaitent à leur tour s'y joindre et inonder à l'envi la boîte mail de leurs inspecteurs :
Je me permets de vous glisser la suite, des fois que des collèges du 18, du 28, du 36 ou du 45 souhaitent à leur tour s'y joindre et inonder à l'envi la boîte mail de leurs inspecteurs :
- Lettre ouverte aux inspecteurs de lettres de l'académie d'Orléans-Tours:
Notre inquiétude ne porte pas sur notre capacité ou non à porter cette réforme, à
harmoniser nos pratiques ou à concevoir des évaluations permettant le classement des
élèves dans les différents groupes de besoins (puisque telle est la nomenclature officielle).
Notre inquiétude ne porte pas non plus sur notre aptitude à faire progresser des élèves
parfois condamnés à traîner derrière eux leurs difficultés dues au déterminisme social.
Ce désir de réussir à combattre les inégalités, nous le portons avec nous depuis
toujours et ce n’est pas cette ultime réforme qui suffira à le réaliser.
Notre inquiétude ne porte pas sur un potentiel besoin de ressources pédagogiques.
En tant que concepteurs de notre enseignement et experts de notre discipline, en tant
que professeurs dévoués à la réussite de nos élèves, en tant que passionnés de littérature
profondément attachés à l’idée même de transmission, nous sommes consternés d’avoir à
subir une réforme qui questionne notre expertise, nous transformant en simples
exécutants, en banque d’exercices standardisés que nous serons contraints de traiter en
un temps limité, prédéterminé, lors de réunions hebdomadaires contraignantes et
chronophages qui se mueront en champs de bataille quand se heurteront les préférences
des uns et des autres.
Nous sommes navrés d’avoir à renoncer à la relation privilégiée et particulière qui lie
souvent le professeur de français à ses classes du fait d’un volume horaire important, et
cela au profit de groupes transitoires, d’un défilé permanent d’élèves que nous aurons tôt
fait de confondre et auxquels nous n’aurons pas même le temps de nous intéresser, que
nous n’aurons pas même le temps d’évaluer intelligemment sur le long terme.
Nous sommes dépités de ne plus pouvoir assurer sérieusement la mission de
professeur principal et de savoir qu’ainsi, nous participerons à la désorganisation du
fonctionnement de nos établissements. Non, un professeur principal qui n’a jamais
rencontré ses élèves ne peut pas fournir un travail de suivi digne de ce nom. Et ce ne sont
pas dix semaines disséminées dans l’année qui permettront d’assurer cette tache
honnêtement.
Nous sommes absolument indignés d’avoir à renoncer à notre liberté pédagogique qui
est au cœur de notre envie d’enseigner. Demander à des professeurs de lettres de
produire des progressions communes, de limiter les projets d’écriture longue, de renoncer
aux projets pédagogiques, aux sorties culturelles, d’étudier des œuvres imposées
(choisies en amont lors de réunions collégiales, sources inéluctables de conflits entre
collègues et de frustration), demander tout cela à des spécialistes d’une matière censée
favoriser l’esprit critique et d’initiative, une matière supposée développer la sensibilité, la
créativité et l’empathie, il s’agit à nos yeux d’un non-sens.
Outre les difficultés logistiques évidentes auxquelles nous serons confrontés (manque
de matériel, séries disponibles pour une seule classe à la fois, emplois du temps
personnels difficilement conciliables), nous nous trouvons confrontés à une difficulté
idéologique de premier ordre.
Nous ne voulons pas travailler dans de telles conditions.
L’injonction de concertation perpétuelle, l’alignement de nos emplois du temps, la
réduction (inédite depuis des décennies) de notre liberté pédagogique nous indigne au
plus haut degré. Nous ne comprenons pas pourquoi notre matière est ciblée à ce point et
avons le sentiment que les concepteurs de cette réforme n’ont qu’une idée très vague de
ce à quoi ressemble une progression annuelle ou une séquence de lettres.
À nos yeux, nier que le français est une matière dont l’enseignement dépend de la
formation, de la sensibilité et des goûts de celui ou celle qui le transmet est la marque
désespérante d’une méconnaissance totale de notre discipline et de ses aspirations.
Nos inspecteurs, qui connaissent les ressorts de cet enseignement pour l’avoir eux-
même pratiqué et nous l’avoir transmis, peuvent-ils fermer les yeux sur ce dévoiement de
notre métier ? Le silence que vous observez depuis plus de deux mois maintenant nous le
fait craindre.
Comment construire chez nos élèves des savoirs et des compétences complexes, qui
nécessitent un délai indispensable de maturation (comme l’argumentation ou l’analyse de
texte) lorsqu’on nous demandera arbitrairement, sur de simples contraintes de calendrier,
de restructurer les groupes ?
Comment aurons-nous le temps de tisser un lien de confiance avec nos élèves, avec
leurs parents si nous ne les voyons que sporadiquement, quelques semaines dans
l’année ? Comment pourrons-nous sérieusement mesurer leurs progrès et évaluer leurs
besoins?
Que disons-nous aux élèves de 6e perturbés de découvrir que leur nouveau professeur
de français ne présente pas ses cours de la même façon que son prédécesseur ? Devons-
nous pousser le concept d’harmonisation jusqu’à l’absurde et décider en réunion de quelle
couleur nous ferons écrire les titres des séquences, des séances ou les définitions de
cours ?
Peut-on sérieusement croire que nous aurons assez de temps de concertation pour
nous réunir toutes les 5-6 semaines afin de parler des progrès de tel ou tel élève dont
nous aurons, entre temps, oublié le nom et les capacités ? Car oui, nous ne sommes pas
des machines et la nécessité de s’adapter à un nouveau groupe conduira inévitablement
un professeur à se désintéresser des précédents.
Comment ne pas se sentir dépossédés de notre savoir et de notre expertise quand
nous apprenons que des personnes n’ayant pas suivi un cursus littéraire pourront aussi
bien que nous enseigner à des collégiens ? Nos années d’études ont-elles si peu de
valeur ?
Quelle confiance pouvons-nous encore avoir envers une institution qui prétend nous
dire comment travailler ? Est-ce à dire que pendant toutes ces années, nous avons été
dans l’erreur et avons inculqué de mauvaises pratiques à nos élèves ? Avons-nous volé
nos salaires ? Comment ne pas avoir le sentiment qu’il s’agit d’une mise au pas de nos
méthodes d’apprentissage ?
Dans les salles des professeurs, de plus en plus de collègues évoquent l’idée de
demander un bilan de compétences, ou caressent la perspective d’une démission pure et
simple.
Le métier fait face à l’une des pires crises de vocation de son histoire et le nombre de
candidats au concours baisse de façon vertigineuse. Pousser vers la sortie ceux qui ont
délibérément choisi cette carrière n’est probablement pas la façon la plus pertinente
d’inciter ceux qui hésitent sur le seuil à s’y engager.
Mesdames et Messieurs les IA-IPR, nous ne sommes pas inquiets.
Nous ne venons pas vers vous pour quémander des ressources pédagogiques. Nous
avons déjà ce qu’il nous faut dans nos ordinateurs (celles que nous avons mis des années
à élaborer, à créer, à améliorer) et dans notre tête car nous sommes des concepteurs.
Nous ne sollicitons pas de conseils sur la meilleure manière de trier nos élèves. Nous
rejetons l’idée d’avoir à le faire.
Nous ne voulons pas que vous nous expliquiez comment enseigner quand nous le
faisons avec tout notre cœur et notre savoir-faire depuis des années.
Non nous ne sommes pas inquiets.
Nous sommes consternés, désolés, dépités, sidérés, indignés.
Nous sommes fatigués.
- caliNiveau 3
C’est un très bel argumentaire. En tant qu’enseignante de lettres, il exprime très précisément ce que je ressens face à ce nouveau choc. Je vais me permettre de le diffuser auprès de mes collègues.
- Stel6584Niveau 7
+100
Merci aux collègues du 41 pour cette lettre très détaillée!
Merci aux collègues du 41 pour cette lettre très détaillée!
- lagoulueNiveau 8
Merci à toutes celles et tous ceux qui parviennent à mettre en mots tout ce que nous ressentons. Je diffuse également dès que je le peux.
- BOU74Niveau 9
Merci pour cette mise en mots qui reflète parfaitement ce que je ressens.
Je vais la diffuser auprès de mes collègues au retour des vacances en espérant un sursaut de leur part...
Je vais la diffuser auprès de mes collègues au retour des vacances en espérant un sursaut de leur part...
- *Ombre*Grand sage
Merci, Aktis aeliou.
A l'heure actuelle, cette lettre est signée par 34 collèges d'Indre-et-Loire.
Et ça continue.
A l'heure actuelle, cette lettre est signée par 34 collèges d'Indre-et-Loire.
Et ça continue.
- ProvenceEnchanteur
Aktis aeliou a écrit:La lettre du 41 a aussi été pas mal relayée en Indre-et-Loire, où 29 autres collèges l'ont signée.
Je me permets de vous glisser la suite, des fois que des collèges du 18, du 28, du 36 ou du 45 souhaitent à leur tour s'y joindre et inonder à l'envi la boîte mail de leurs inspecteurs :
- Lettre ouverte aux inspecteurs de lettres de l'académie d'Orléans-Tours:
Notre inquiétude ne porte pas sur notre capacité ou non à porter cette réforme, à
harmoniser nos pratiques ou à concevoir des évaluations permettant le classement des
élèves dans les différents groupes de besoins (puisque telle est la nomenclature officielle).
Notre inquiétude ne porte pas non plus sur notre aptitude à faire progresser des élèves
parfois condamnés à traîner derrière eux leurs difficultés dues au déterminisme social.
Ce désir de réussir à combattre les inégalités, nous le portons avec nous depuis
toujours et ce n’est pas cette ultime réforme qui suffira à le réaliser.
Notre inquiétude ne porte pas sur un potentiel besoin de ressources pédagogiques.
En tant que concepteurs de notre enseignement et experts de notre discipline, en tant
que professeurs dévoués à la réussite de nos élèves, en tant que passionnés de littérature
profondément attachés à l’idée même de transmission, nous sommes consternés d’avoir à
subir une réforme qui questionne notre expertise, nous transformant en simples
exécutants, en banque d’exercices standardisés que nous serons contraints de traiter en
un temps limité, prédéterminé, lors de réunions hebdomadaires contraignantes et
chronophages qui se mueront en champs de bataille quand se heurteront les préférences
des uns et des autres.
Nous sommes navrés d’avoir à renoncer à la relation privilégiée et particulière qui lie
souvent le professeur de français à ses classes du fait d’un volume horaire important, et
cela au profit de groupes transitoires, d’un défilé permanent d’élèves que nous aurons tôt
fait de confondre et auxquels nous n’aurons pas même le temps de nous intéresser, que
nous n’aurons pas même le temps d’évaluer intelligemment sur le long terme.
Nous sommes dépités de ne plus pouvoir assurer sérieusement la mission de
professeur principal et de savoir qu’ainsi, nous participerons à la désorganisation du
fonctionnement de nos établissements. Non, un professeur principal qui n’a jamais
rencontré ses élèves ne peut pas fournir un travail de suivi digne de ce nom. Et ce ne sont
pas dix semaines disséminées dans l’année qui permettront d’assurer cette tache
honnêtement.
Nous sommes absolument indignés d’avoir à renoncer à notre liberté pédagogique qui
est au cœur de notre envie d’enseigner. Demander à des professeurs de lettres de
produire des progressions communes, de limiter les projets d’écriture longue, de renoncer
aux projets pédagogiques, aux sorties culturelles, d’étudier des œuvres imposées
(choisies en amont lors de réunions collégiales, sources inéluctables de conflits entre
collègues et de frustration), demander tout cela à des spécialistes d’une matière censée
favoriser l’esprit critique et d’initiative, une matière supposée développer la sensibilité, la
créativité et l’empathie, il s’agit à nos yeux d’un non-sens.
Outre les difficultés logistiques évidentes auxquelles nous serons confrontés (manque
de matériel, séries disponibles pour une seule classe à la fois, emplois du temps
personnels difficilement conciliables), nous nous trouvons confrontés à une difficulté
idéologique de premier ordre.
Nous ne voulons pas travailler dans de telles conditions.
L’injonction de concertation perpétuelle, l’alignement de nos emplois du temps, la
réduction (inédite depuis des décennies) de notre liberté pédagogique nous indigne au
plus haut degré. Nous ne comprenons pas pourquoi notre matière est ciblée à ce point et
avons le sentiment que les concepteurs de cette réforme n’ont qu’une idée très vague de
ce à quoi ressemble une progression annuelle ou une séquence de lettres.
À nos yeux, nier que le français est une matière dont l’enseignement dépend de la
formation, de la sensibilité et des goûts de celui ou celle qui le transmet est la marque
désespérante d’une méconnaissance totale de notre discipline et de ses aspirations.
Nos inspecteurs, qui connaissent les ressorts de cet enseignement pour l’avoir eux-
même pratiqué et nous l’avoir transmis, peuvent-ils fermer les yeux sur ce dévoiement de
notre métier ? Le silence que vous observez depuis plus de deux mois maintenant nous le
fait craindre.
Comment construire chez nos élèves des savoirs et des compétences complexes, qui
nécessitent un délai indispensable de maturation (comme l’argumentation ou l’analyse de
texte) lorsqu’on nous demandera arbitrairement, sur de simples contraintes de calendrier,
de restructurer les groupes ?
Comment aurons-nous le temps de tisser un lien de confiance avec nos élèves, avec
leurs parents si nous ne les voyons que sporadiquement, quelques semaines dans
l’année ? Comment pourrons-nous sérieusement mesurer leurs progrès et évaluer leurs
besoins?
Que disons-nous aux élèves de 6e perturbés de découvrir que leur nouveau professeur
de français ne présente pas ses cours de la même façon que son prédécesseur ? Devons-
nous pousser le concept d’harmonisation jusqu’à l’absurde et décider en réunion de quelle
couleur nous ferons écrire les titres des séquences, des séances ou les définitions de
cours ?
Peut-on sérieusement croire que nous aurons assez de temps de concertation pour
nous réunir toutes les 5-6 semaines afin de parler des progrès de tel ou tel élève dont
nous aurons, entre temps, oublié le nom et les capacités ? Car oui, nous ne sommes pas
des machines et la nécessité de s’adapter à un nouveau groupe conduira inévitablement
un professeur à se désintéresser des précédents.
Comment ne pas se sentir dépossédés de notre savoir et de notre expertise quand
nous apprenons que des personnes n’ayant pas suivi un cursus littéraire pourront aussi
bien que nous enseigner à des collégiens ? Nos années d’études ont-elles si peu de
valeur ?
Quelle confiance pouvons-nous encore avoir envers une institution qui prétend nous
dire comment travailler ? Est-ce à dire que pendant toutes ces années, nous avons été
dans l’erreur et avons inculqué de mauvaises pratiques à nos élèves ? Avons-nous volé
nos salaires ? Comment ne pas avoir le sentiment qu’il s’agit d’une mise au pas de nos
méthodes d’apprentissage ?
Dans les salles des professeurs, de plus en plus de collègues évoquent l’idée de
demander un bilan de compétences, ou caressent la perspective d’une démission pure et
simple.
Le métier fait face à l’une des pires crises de vocation de son histoire et le nombre de
candidats au concours baisse de façon vertigineuse. Pousser vers la sortie ceux qui ont
délibérément choisi cette carrière n’est probablement pas la façon la plus pertinente
d’inciter ceux qui hésitent sur le seuil à s’y engager.
Mesdames et Messieurs les IA-IPR, nous ne sommes pas inquiets.
Nous ne venons pas vers vous pour quémander des ressources pédagogiques. Nous
avons déjà ce qu’il nous faut dans nos ordinateurs (celles que nous avons mis des années
à élaborer, à créer, à améliorer) et dans notre tête car nous sommes des concepteurs.
Nous ne sollicitons pas de conseils sur la meilleure manière de trier nos élèves. Nous
rejetons l’idée d’avoir à le faire.
Nous ne voulons pas que vous nous expliquiez comment enseigner quand nous le
faisons avec tout notre cœur et notre savoir-faire depuis des années.
Non nous ne sommes pas inquiets.
Nous sommes consternés, désolés, dépités, sidérés, indignés.
Nous sommes fatigués.
A qui s’adresser pour signer?
- *Ombre*Grand sage
Tu peux me contacter. Je fais suivre.
- iddumasrichardNiveau 1
Provence a écrit:Aktis aeliou a écrit:La lettre du 41 a aussi été pas mal relayée en Indre-et-Loire, où 29 autres collèges l'ont signée.
Je me permets de vous glisser la suite, des fois que des collèges du 18, du 28, du 36 ou du 45 souhaitent à leur tour s'y joindre et inonder à l'envi la boîte mail de leurs inspecteurs :
- Lettre ouverte aux inspecteurs de lettres de l'académie d'Orléans-Tours:
Notre inquiétude ne porte pas sur notre capacité ou non à porter cette réforme, à
harmoniser nos pratiques ou à concevoir des évaluations permettant le classement des
élèves dans les différents groupes de besoins (puisque telle est la nomenclature officielle).
Notre inquiétude ne porte pas non plus sur notre aptitude à faire progresser des élèves
parfois condamnés à traîner derrière eux leurs difficultés dues au déterminisme social.
Ce désir de réussir à combattre les inégalités, nous le portons avec nous depuis
toujours et ce n’est pas cette ultime réforme qui suffira à le réaliser.
Notre inquiétude ne porte pas sur un potentiel besoin de ressources pédagogiques.
En tant que concepteurs de notre enseignement et experts de notre discipline, en tant
que professeurs dévoués à la réussite de nos élèves, en tant que passionnés de littérature
profondément attachés à l’idée même de transmission, nous sommes consternés d’avoir à
subir une réforme qui questionne notre expertise, nous transformant en simples
exécutants, en banque d’exercices standardisés que nous serons contraints de traiter en
un temps limité, prédéterminé, lors de réunions hebdomadaires contraignantes et
chronophages qui se mueront en champs de bataille quand se heurteront les préférences
des uns et des autres.
Nous sommes navrés d’avoir à renoncer à la relation privilégiée et particulière qui lie
souvent le professeur de français à ses classes du fait d’un volume horaire important, et
cela au profit de groupes transitoires, d’un défilé permanent d’élèves que nous aurons tôt
fait de confondre et auxquels nous n’aurons pas même le temps de nous intéresser, que
nous n’aurons pas même le temps d’évaluer intelligemment sur le long terme.
Nous sommes dépités de ne plus pouvoir assurer sérieusement la mission de
professeur principal et de savoir qu’ainsi, nous participerons à la désorganisation du
fonctionnement de nos établissements. Non, un professeur principal qui n’a jamais
rencontré ses élèves ne peut pas fournir un travail de suivi digne de ce nom. Et ce ne sont
pas dix semaines disséminées dans l’année qui permettront d’assurer cette tache
honnêtement.
Nous sommes absolument indignés d’avoir à renoncer à notre liberté pédagogique qui
est au cœur de notre envie d’enseigner. Demander à des professeurs de lettres de
produire des progressions communes, de limiter les projets d’écriture longue, de renoncer
aux projets pédagogiques, aux sorties culturelles, d’étudier des œuvres imposées
(choisies en amont lors de réunions collégiales, sources inéluctables de conflits entre
collègues et de frustration), demander tout cela à des spécialistes d’une matière censée
favoriser l’esprit critique et d’initiative, une matière supposée développer la sensibilité, la
créativité et l’empathie, il s’agit à nos yeux d’un non-sens.
Outre les difficultés logistiques évidentes auxquelles nous serons confrontés (manque
de matériel, séries disponibles pour une seule classe à la fois, emplois du temps
personnels difficilement conciliables), nous nous trouvons confrontés à une difficulté
idéologique de premier ordre.
Nous ne voulons pas travailler dans de telles conditions.
L’injonction de concertation perpétuelle, l’alignement de nos emplois du temps, la
réduction (inédite depuis des décennies) de notre liberté pédagogique nous indigne au
plus haut degré. Nous ne comprenons pas pourquoi notre matière est ciblée à ce point et
avons le sentiment que les concepteurs de cette réforme n’ont qu’une idée très vague de
ce à quoi ressemble une progression annuelle ou une séquence de lettres.
À nos yeux, nier que le français est une matière dont l’enseignement dépend de la
formation, de la sensibilité et des goûts de celui ou celle qui le transmet est la marque
désespérante d’une méconnaissance totale de notre discipline et de ses aspirations.
Nos inspecteurs, qui connaissent les ressorts de cet enseignement pour l’avoir eux-
même pratiqué et nous l’avoir transmis, peuvent-ils fermer les yeux sur ce dévoiement de
notre métier ? Le silence que vous observez depuis plus de deux mois maintenant nous le
fait craindre.
Comment construire chez nos élèves des savoirs et des compétences complexes, qui
nécessitent un délai indispensable de maturation (comme l’argumentation ou l’analyse de
texte) lorsqu’on nous demandera arbitrairement, sur de simples contraintes de calendrier,
de restructurer les groupes ?
Comment aurons-nous le temps de tisser un lien de confiance avec nos élèves, avec
leurs parents si nous ne les voyons que sporadiquement, quelques semaines dans
l’année ? Comment pourrons-nous sérieusement mesurer leurs progrès et évaluer leurs
besoins?
Que disons-nous aux élèves de 6e perturbés de découvrir que leur nouveau professeur
de français ne présente pas ses cours de la même façon que son prédécesseur ? Devons-
nous pousser le concept d’harmonisation jusqu’à l’absurde et décider en réunion de quelle
couleur nous ferons écrire les titres des séquences, des séances ou les définitions de
cours ?
Peut-on sérieusement croire que nous aurons assez de temps de concertation pour
nous réunir toutes les 5-6 semaines afin de parler des progrès de tel ou tel élève dont
nous aurons, entre temps, oublié le nom et les capacités ? Car oui, nous ne sommes pas
des machines et la nécessité de s’adapter à un nouveau groupe conduira inévitablement
un professeur à se désintéresser des précédents.
Comment ne pas se sentir dépossédés de notre savoir et de notre expertise quand
nous apprenons que des personnes n’ayant pas suivi un cursus littéraire pourront aussi
bien que nous enseigner à des collégiens ? Nos années d’études ont-elles si peu de
valeur ?
Quelle confiance pouvons-nous encore avoir envers une institution qui prétend nous
dire comment travailler ? Est-ce à dire que pendant toutes ces années, nous avons été
dans l’erreur et avons inculqué de mauvaises pratiques à nos élèves ? Avons-nous volé
nos salaires ? Comment ne pas avoir le sentiment qu’il s’agit d’une mise au pas de nos
méthodes d’apprentissage ?
Dans les salles des professeurs, de plus en plus de collègues évoquent l’idée de
demander un bilan de compétences, ou caressent la perspective d’une démission pure et
simple.
Le métier fait face à l’une des pires crises de vocation de son histoire et le nombre de
candidats au concours baisse de façon vertigineuse. Pousser vers la sortie ceux qui ont
délibérément choisi cette carrière n’est probablement pas la façon la plus pertinente
d’inciter ceux qui hésitent sur le seuil à s’y engager.
Mesdames et Messieurs les IA-IPR, nous ne sommes pas inquiets.
Nous ne venons pas vers vous pour quémander des ressources pédagogiques. Nous
avons déjà ce qu’il nous faut dans nos ordinateurs (celles que nous avons mis des années
à élaborer, à créer, à améliorer) et dans notre tête car nous sommes des concepteurs.
Nous ne sollicitons pas de conseils sur la meilleure manière de trier nos élèves. Nous
rejetons l’idée d’avoir à le faire.
Nous ne voulons pas que vous nous expliquiez comment enseigner quand nous le
faisons avec tout notre cœur et notre savoir-faire depuis des années.
Non nous ne sommes pas inquiets.
Nous sommes consternés, désolés, dépités, sidérés, indignés.
Nous sommes fatigués.
A qui s’adresser pour signer?
Tellement en accord avec ce texte ! Partante pour le signer également !
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Très beau texte, très juste. Merci pour le partage. Je ne suis pas en collège mais je vais transmettre à mes collègues.
- *Ombre*Grand sage
En fait, pour signer la lettre, il suffit de le faire, ai-je envie de dire, et de l'envoyer. Et si on veut lui donner du poids, on diffuse et on s'appuie sur les relais syndicaux (mais pas seulement).
Au départ, ça m'a prise, j'ai écrit à nos IPR, en mettant le plus de collègues possible en copie.
Plusieurs collègues ont répondu pour dire qu'ils s'associaient à mes propos.
Nos IPR nous ont fait une réponse collective lamentable (voir supra).
Ce courrier, très juste, est une réponse à la réponse.
Elle tourne sur les réseaux. Chacun s'en empare. Il y a eu une première version signée par cinq ou six collèges. Puis cela s'est étendu. Certains choisissent d'ajouter le nom de leur établissement à une liste existante, puis le courrier est envoyé par un des établissements signataires.
D'autres préfèrent envoyer directement le courrier à leurs IPR, pour qu'ils le reçoivent plein de fois et que ça les marque.
Aucune raison de limiter cela à Orléans-Tours.
Vous pouvez copier ce courrier, le soumettre à votre équipe, à vos contacts, recueillir les signatures ou vous mettre d'accord pour des envois chacun de son côté. Vous pouvez en informer vos délégués syndicaux pour leur demander de relayer l'action.
Faites-vous plaiz.
Au départ, ça m'a prise, j'ai écrit à nos IPR, en mettant le plus de collègues possible en copie.
Plusieurs collègues ont répondu pour dire qu'ils s'associaient à mes propos.
Nos IPR nous ont fait une réponse collective lamentable (voir supra).
Ce courrier, très juste, est une réponse à la réponse.
Elle tourne sur les réseaux. Chacun s'en empare. Il y a eu une première version signée par cinq ou six collèges. Puis cela s'est étendu. Certains choisissent d'ajouter le nom de leur établissement à une liste existante, puis le courrier est envoyé par un des établissements signataires.
D'autres préfèrent envoyer directement le courrier à leurs IPR, pour qu'ils le reçoivent plein de fois et que ça les marque.
Aucune raison de limiter cela à Orléans-Tours.
Vous pouvez copier ce courrier, le soumettre à votre équipe, à vos contacts, recueillir les signatures ou vous mettre d'accord pour des envois chacun de son côté. Vous pouvez en informer vos délégués syndicaux pour leur demander de relayer l'action.
Faites-vous plaiz.
- BlancheDuneJe viens de m'inscrire !
Vous pouvez trouver la lettre au format pdf et sans les coquilles initiales en suivant le lien qui mène sur le site du SNES :
N'étant pas membre depuis assez longtemps, je n'ai pas le droit de poster de liens. (Drôle de règlement)
Notre ami aktis aeliou pourra peut-être le faire pour moi ^^!
Le SNES essaie de tenir la liste des collèges participants à jour.
Je précise que cela reste une entreprise personnelle et le SNES ne joue qu'un rôle de relai. Ce n'est pas un courrier syndical.
Il est essentiel de renvoyer la lettre aux IPR le plus souvent que possible. Même si on sait qu'ils ne la lisent plus, le simple plaisir d'imaginer leur exaspération chaque fois qu'ils trouvent un courrier supplémentaire dans leur boîte est une petite victoire !
L'idée est vraiment d'inonder la messagerie des IPR et d'assurer, pourquoi pas, une plus large diffusion en-dehors de l'académie. N'hésitez pas, collègues des autres académies, à modifier l'introduction notamment qui est une réaction au courrier que nous avaient envoyé nos IPR deux jours plus tôt.
Je vais essayer de poster une version à peu près actualisée et modifiable pour ceux qui voudraient y ajouter leurs signatures.
Merci à tous ceux qui partageront . Ça fait chaud au cœur !
N'étant pas membre depuis assez longtemps, je n'ai pas le droit de poster de liens. (Drôle de règlement)
Notre ami aktis aeliou pourra peut-être le faire pour moi ^^!
Le SNES essaie de tenir la liste des collèges participants à jour.
Je précise que cela reste une entreprise personnelle et le SNES ne joue qu'un rôle de relai. Ce n'est pas un courrier syndical.
Il est essentiel de renvoyer la lettre aux IPR le plus souvent que possible. Même si on sait qu'ils ne la lisent plus, le simple plaisir d'imaginer leur exaspération chaque fois qu'ils trouvent un courrier supplémentaire dans leur boîte est une petite victoire !
L'idée est vraiment d'inonder la messagerie des IPR et d'assurer, pourquoi pas, une plus large diffusion en-dehors de l'académie. N'hésitez pas, collègues des autres académies, à modifier l'introduction notamment qui est une réaction au courrier que nous avaient envoyé nos IPR deux jours plus tôt.
Je vais essayer de poster une version à peu près actualisée et modifiable pour ceux qui voudraient y ajouter leurs signatures.
Merci à tous ceux qui partageront . Ça fait chaud au cœur !
- Aktis aeliouNiveau 1
Je m'exécute sans piper mot.
Lien direct vers la Lettre aux IA-IPR
Liste à peu près à jour des établissements signataires
Lien direct vers la Lettre aux IA-IPR
Liste à peu près à jour des établissements signataires
- BlancheDuneJe viens de m'inscrire !
Merci !
Sur ce, bon vent, petite lettre !
Sur ce, bon vent, petite lettre !
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