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- MatteoNiveau 10
Jenny a écrit:Il ne faut pas non plus dire n’importe quoi… les élèves ne décident pas de la titularisation.
Toujours très gênée par la différence de traitement entre les stagiaires à qui on demande beaucoup et avec celui de titulaires largement défaillants qui continuent à sévir sans que l’institution ne protège les élèves.
Il est vrai qu’on recrute un collègue sur le long terme, mais je suis bien placée pour savoir que parfois, les défaillances de l’institution pèsent sur un stagiaire.
Ici, ce qui me gêne vraiment, c’est qu’on invite un stagiaire à demander lui même son renouvellement. Ce n’est pas son rôle. Si en tant que tuteur ou évaluateur, on pense que le stagiaire n’est pas apte à titulariser, on prend ses responsabilités et on fait un rapport ou on rend un avis en conséquence. À part faire douter le stagiaire et à se défausser de ses responsabilités, je ne vois pas à quoi peut servir cette stratégie.
Probablement des consignes reçues de mettre des avis positifs parce que pénurie mais l'envie de cheffer quand même. On m'a fait une variante un peu similaire en visite-conseil : des remarques lunaires et désobligeantes, mais "surtout que cela ne vous donne pas envie de vous reconvertir"(raté, j'attendais le résultat de mon oral)
- IridianeFidèle du forum
Bardamu a écrit:
Les stages d'enseignants présentent cependant une particularité : in fine,ce sont les usagers -les élèves- qui décident de la titularisation du stagiaire.
V’là autre chose ah non ça va hein, c’est déjà assez grotesque comme ça que le CDE (d’un stagiaire qui 99% du temps ne restera pas dans son bahut) ait son mot à dire, il ferait beau voir que ce soit les élèves qui décident!
- IridianeFidèle du forum
Matteo a écrit:
Probablement des consignes reçues de mettre des avis positifs parce que pénurie mais l'envie de cheffer quand même. On m'a fait une variante un peu similaire en visite-conseil : des remarques lunaires et désobligeantes, mais "surtout que cela ne vous donne pas envie de vous reconvertir"(raté, j'attendais le résultat de mon oral)
Ahah oui exact parce qu’en fait, que tu sois jugé bon ou nul, quand tu veux démissionner, là ça chouine bien dans les chaumières du rectorat…
- henrietteMédiateur
Ce ne sont pas les non-titularisations qui me choquent, comme tu dis il y en a toujours eu, mais ce qu'on fait vivre aux stagiaires durant leur formation : ce n'était pas comme ça à "notre époque".Vieux_Mongol a écrit:Iridiane a écrit:J’ai été titularisée en 2012 et très franchement je ne savais même pas que ça arrivait de ne pas être titularisé : tout le monde à ma connaissance l’avait été dans mon académie, y compris après des inspections pas forcément reluisantes. Maintenant, rien qu’en lisant ce forum, on a l’impression que les stagiaires sont perpétuellement emmerdés pour un oui ou pour un non, et on entend chaque année parler de ces espèces de procès de Moscou où on leur demande de s’excuser et de se flageller pour avoir mal servi le parti. C’est ahurissant. À côté de ça, dans certaines disciplines, le CAPES est devenu un simulacre de concours qui recrute à niveau très bas : il faudrait surtout s’intéresser à la formation disciplinaire des stagiaires, précisément.
Attention quand même au biais qui existe quant aux messages posés sur le forum. Les gens viennent y chercher aide et conseils. Quelqu'un pour qui cela s'est bien ou correctement passé ne viendra que rarement pour poster un commentaire positif. Quand je disais à Henriette "notre époque" c'était les années 1990 et redoublement ou licenciement existaient déja.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- GanbatteHabitué du forum
Iridiane a écrit:Ganbatte a écrit:Iridiane a écrit:Personne ne peut dire ce que quelqu’un sera dans 30 ans, et encore moins si la personne sera toujours enseignante. Et un CDE n’est pas (pour le moment et dieu merci) un recruteur. Il y a quelques années les CDE n’avaient même aucun droit de regard sur la titularisation des stagiaires, et c’est une bien triste évolution qu’on en soit arrivé là.
Jour funeste que celui où on se rappela que le travail d'un enseignant n'était pas cantonné à l'expertise disciplinaire dans la salle de classe, mais comprenait aussi le fonctionnement en équipe, la relation aux usagers, la dimension éducative, la déontologie, toutes ces choses triviales voire vulgaires, mais hélas devenues incontournables !
D'ailleurs, ça a tout changé dans les chiffres des titularisations, nul ne l'ignore.
c’est vrai que j’ai bien besoin d’un chef d’établissement pour m’apprendre la déontologie. Quant au « fonctionnement en équipe » je crois ne pas me tromper en affirmant qu’il y a plein d’enseignants ici ou ailleurs qui ne travaillent pas en équipe, qui refusent même les devoirs communs, c’est leur liberté pédagogique et ils ne se portent pas plus mal à ma connaissance, et leurs élèves non plus !
C'est vrai qu'il y a une absurdité intrinsèque au fait que les chefs d'établissement, qui co-évaluent les titulaires dans le PPCR, qui avant ça rendaient un avis annuel via la note administrative et continuent à le faire pour les contractuels, qui sont les supérieurs hiérarchiques directs de tous les personnels d'un EPLE, et qui sont ceux qui rédigent en cas de dysfonctionnement, aient quoi que ce soit à dire concernant les stagiaires : pour qui se prennent-ils, ah c'est d'une drôlerie !
Mais c'est comme ça.
- courage_fuyonsNiveau 5
Est ce que tu pourrais trouver des ressources pour la gestion de classe qui te feraient progresser dan ce domaine? Et t’associer avec des collègues de l’équipe pour voir les techniques qu’ils utilisent? As tu un système de points bonus pour motiver certains? As tu la possibilité de convoquer des parents pour discuter des comportements? Peux tu faire des rapports et autres (heures de colle en coopération avec la CPE?)
Demande à des collègues d’assister à leurs cours?
Il y a beaucoup à apprendre mais tu as raison on ne nous l’enseigne pas alors que la gestion de classe ce n’est pas inné, surtout avec les classes difficiles…
Bon courage
Demande à des collègues d’assister à leurs cours?
Il y a beaucoup à apprendre mais tu as raison on ne nous l’enseigne pas alors que la gestion de classe ce n’est pas inné, surtout avec les classes difficiles…
Bon courage
- IridianeFidèle du forum
Ganbatte a écrit:Iridiane a écrit:Ganbatte a écrit:Iridiane a écrit:Personne ne peut dire ce que quelqu’un sera dans 30 ans, et encore moins si la personne sera toujours enseignante. Et un CDE n’est pas (pour le moment et dieu merci) un recruteur. Il y a quelques années les CDE n’avaient même aucun droit de regard sur la titularisation des stagiaires, et c’est une bien triste évolution qu’on en soit arrivé là.
Jour funeste que celui où on se rappela que le travail d'un enseignant n'était pas cantonné à l'expertise disciplinaire dans la salle de classe, mais comprenait aussi le fonctionnement en équipe, la relation aux usagers, la dimension éducative, la déontologie, toutes ces choses triviales voire vulgaires, mais hélas devenues incontournables !
D'ailleurs, ça a tout changé dans les chiffres des titularisations, nul ne l'ignore.
c’est vrai que j’ai bien besoin d’un chef d’établissement pour m’apprendre la déontologie. Quant au « fonctionnement en équipe » je crois ne pas me tromper en affirmant qu’il y a plein d’enseignants ici ou ailleurs qui ne travaillent pas en équipe, qui refusent même les devoirs communs, c’est leur liberté pédagogique et ils ne se portent pas plus mal à ma connaissance, et leurs élèves non plus !
C'est vrai qu'il y a une absurdité intrinsèque au fait que les chefs d'établissement, qui co-évaluent les titulaires dans le PPCR, qui avant ça rendaient un avis annuel via la note administrative et continuent à le faire pour les contractuels, qui sont les supérieurs hiérarchiques directs de tous les personnels d'un EPLE, et qui sont ceux qui rédigent en cas de dysfonctionnement, aient quoi que ce soit à dire concernant les stagiaires : pour qui se prennent-ils, ah c'est d'une drôlerie !
Mais c'est comme ça.
Précisément : le PPCR, presque tout le monde était contre parmi les enseignants. Mais bon, c’est sans doute parce qu’ils manquent de déontologie, heureusement qu’il y a des chefs d’établissement pour leur apprendre un peu la vie. Comme tu dis : c’est d’une drôlerie, d’une telle drôlerie que plus personne ne veut faire ce métier.
- MathadorEmpereur
Les turpitudes que j'évoque ne sont pas que les agissements de chefs incompétents, elles comprennent aussi la mauvaise gestion des échelons supérieurs qui pèse in fine sur le climat scolaire des établissements quelle que soit la compétence du chef. Par exemple, pour ne citer qu'un élément récent, les « groupes de niveau » mis en œuvre avec deux pieds gauches…Vieux_Mongol a écrit:Mathador a écrit:Autrement dit, le Mammouth n'hésite pas à reprocher aux stagiaires les conséquences de ses propres turpitudes.Vieux_Mongol a écrit:Les arguments du type "ça ne va pas parce que j'ai la pression" ne sont pas recevables pour un recruteur. Au contraire cela donnera l'impression que vous cherchez à vous défausser. Sinon bien sûr que la question des 30 prochaines années se pose pour celui-ci. Un enseignant qui n'arrive pas à gérer la discipline c'est compliqué pour des générations d'élèves dont certains seront tout à fait corrects et non impliqués dans les problèmes en question.
Non, c'est un peu plus compliqué. Être face à 30 gremlins pour leur inculquer des connaissances, dont ils se moquent parfois royalement, n'a jamais été facile. Et de tous temps. Alors parfois oui, la mauvaise gestion de la discipline dans un établissement peut être préjudiciable au stagiaire (comme à tous les collègues d'ailleurs) mais il n'y a pas que ça en jeu. Quelle que soit la manière de procéder, être capable de s'imposer est une compétence de base du métier. Et on ne peut pas que se défausser sur l'administration.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- profdoctoujoursNiveau 6
Iridiane a écrit:J’ai été titularisée en 2012 et très franchement je ne savais même pas que ça arrivait de ne pas être titularisé : tout le monde à ma connaissance l’avait été dans mon académie, y compris après des inspections pas forcément reluisantes. Maintenant, rien qu’en lisant ce forum, on a l’impression que les stagiaires sont perpétuellement emmerdés pour un oui ou pour un non, et on entend chaque année parler de ces espèces de procès de Moscou où on leur demande de s’excuser et de se flageller pour avoir mal servi le parti. C’est ahurissant. À côté de ça, dans certaines disciplines, le CAPES est devenu un simulacre de concours qui recrute à niveau très bas : il faudrait surtout s’intéresser à la formation disciplinaire des stagiaires, précisément.
Je pense surtout qu'il y a un effet "forum" : on y vient souvent discuter de ses soucis et craintes. Ma première année de stage, nous n'avons été que deux dans l'académie et discipline à être en renouvellement (et dans notre cas c'était à raison, rien à voir avec les trucs que je lis ici et qui me font sortir les yeux de la tête). J'ai l'impression que c'est un peu le même ratio partout. Il y a toujours eu des erreurs de casting ou des personnes qui acquéraient les compétences professorales plus lentement (pour ma part je n'ai pas eu trop de deux ans pour apprendre à didactiser et gérer une classe, parce que ça allait pas fort de ce côté-là).
Par contre, c'est possible que les stagiaires aient plus la pression qu'avant, ça je suis trop récente à l'EN pour juger. Il y a beaucoup de choses à faire durant l'année de stage et ce n'est certainement pas la dernière réforme qui a arrangé les choses. Que ce soit les stagiaires à temps plein qui se retrouvent d'emblée avec plein de classes, ou ceux à mi-temps qui doivent faire un mémoire, ils sont pas gâtés. Sans même parler de l'obtention du CAPES : tous ceux qui le passent en étant à l'INSPE doivent valider leur M2 en même temps. Et après on vient s'étonner qu'il n'y ait plus de candidats.
- JennyMédiateur
Deux licenciements dès la première année, trois renouvellements dans ma discipline et mon académie l’année où j’étais stagiaire, dans une petite académie.
L’année de M2 est devenue un enfer, celle du stage est atrocement lourde. Ça fait deux années très difficiles. Je ne suis pas étonnée que des stagiaires craquent et abandonnent (y compris chez les M2).
Notre IPR nous disait que les dégâts du stage 18 puis 15h des années Sarkozy se voyaient beaucoup dans les PPCR, l’année de stage avait été mal vécue pour la majorité des stagiaires, encore marqués 10 ans après et avec le sentiment d’être peu formés. Cette nouvelle formule me semble pire…
L’institution n’en a pas toujours bien conscience : quand j’étais stagiaire à temps plein, me tutrice passait son temps à me dire qu’elle en faisait plus que moi quand elle était stagiaire (à 6h donc ?), que je ne lisais pas assez. Je fais peu venir mes M2 en stage SOPA (je suis juste les préconisations des textes), des collègues m’ont déjà fait la réflexion qu’ils pourraient venir plus. Non, ils ont un mémoire, des partiels et un concours voire deux à préparer. Et l’année d’après, ils sont à 18h, ça fait deux années éreintantes.
L’année de M2 est devenue un enfer, celle du stage est atrocement lourde. Ça fait deux années très difficiles. Je ne suis pas étonnée que des stagiaires craquent et abandonnent (y compris chez les M2).
Notre IPR nous disait que les dégâts du stage 18 puis 15h des années Sarkozy se voyaient beaucoup dans les PPCR, l’année de stage avait été mal vécue pour la majorité des stagiaires, encore marqués 10 ans après et avec le sentiment d’être peu formés. Cette nouvelle formule me semble pire…
L’institution n’en a pas toujours bien conscience : quand j’étais stagiaire à temps plein, me tutrice passait son temps à me dire qu’elle en faisait plus que moi quand elle était stagiaire (à 6h donc ?), que je ne lisais pas assez. Je fais peu venir mes M2 en stage SOPA (je suis juste les préconisations des textes), des collègues m’ont déjà fait la réflexion qu’ils pourraient venir plus. Non, ils ont un mémoire, des partiels et un concours voire deux à préparer. Et l’année d’après, ils sont à 18h, ça fait deux années éreintantes.
- piescoModérateur
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Membre anonyme étant un double compte, il a été banni.
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