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- Pat BÉrudit
Attention aux généralités. J'ai fait mon année de stage dans un collège privé pas facile, avec la classe de 3ème "poubelle " rassemblant tous les redoublants et ceux décidés à partir en voie pro... avec une ambiance pas géniale entre collègues, qui de surcroît me répétaient "heureusement qu'on est dans le privé, les élèves sont bien pires dans le public "... et la pression des parents qui se plaignaient sans doute.You a écrit:Je te souhaite bon courage. Essaie de retravailler tes points faibles : l'autorité et la posture. Tu dois montrer à L'IPR que sur le plan pédagogique c'est parfait que tu es consciente de tes difficultés au niveau de la gestion de la classe, que tu y travailles.....
Les élèves de l'enseignement privé sous contrat ne posent généralement pas de problèmes de discipline . Ils bénéficient d'un encadrement familial favorable. Les CDE, les responsables de niveau, les enseignants,...sont intransigeants sur le comportements.,les familles suivent ... Comment tu es en es arrivée là.? La réponse pourait t'aider à réussir ton inspection.
Je me suis sentie libérée quand une formatrice est venue me voir après que j'aie confié mes difficultés : elle m'a dit "j'enseigne en ZEP et c'est exactement le même profil " et m'a rassurée sur le fait que mes cours se déroulaient pas si mal, avec quelques conseils pour mieux gérer (notamment mieux rythmer). Mais c'était un temps où tout le monde était validé sans souci à moins d'une faute grave...
Bon courage en tout cas. Blinde la pédagogie et le contenu et essaie de faire évoluer la gestion de classe : il faut y croire et être persuadée au fond de toi qu'ils DOIVENT t'obéir...
- GanbatteHabitué du forum
Vieux_Mongol a écrit:Un évaluateur veut voir un état des choses à un moment donné et une dynamique à l'oeuvre. Si cela reste fragile au moment de l'inspection mais que la dynamique est positive elle peut importer la décision. Les arguments du type "ça ne va pas parce que j'ai la pression" ne sont pas recevables pour un recruteur. Au contraire cela donnera l'impression que vous cherchez à vous défausser. Sinon bien sûr que la question des 30 prochaines années se pose pour celui-ci. Un enseignant qui n'arrive pas à gérer la discipline c'est compliqué pour des générations d'élèves dont certains seront tout à fait corrects et non impliqués dans les problèmes en question. C'est aussi un professeur en souffrance qui risque de cumuler les arrêts. Je mets de côté l'aspect compassionnel puisque personne ne croira qu'un personnel d'encadrement puisse ressentir un brin d'empathie. Il faut bien comprendre aussi qu'une administration, comme une entreprise d'ailleurs, recherche une personne apte à la servir. Et que les motivations du postulant ne jouent que marginalement par rapport à cette logique.
Donc à mon avis il faut jouer sur la qualité didactique de ce que vous présentez et l'avancée de votre réflexion sur la gestion de classe (avec des choses concrètes mises en place). Tout le reste compte peu et peut être même contre-productif.
Je ne l'aurais pas mieux dit.
Il faut se garder de voir l'évaluation du stagiaire comme une phase où l'institution essaie de le piéger afin d'éviter de le titulariser : c'est plutôt l'inverse, si pression il y a c'est plutôt pour garnir les rangs. Ne pas titulariser un stagiaire, c'est laisser entendre que le jury du concours s'est trompé, que la formation donnée n'était pas suffisante, et ne pas faire aboutir une année qui a coûté cher.
Et personne n'attend qu'un stagiaire à la fin de sa première année soit au top : ce qui préoccupe, c'est les progrès qu'elle a faits, et ceux qu'on peut envisager.
Par ailleurs, quoi qu'en aient dit des ministres à un moment ou à un autre, on est toujours dans une conception d'un recrutement pour trente ans et plus.
- zigmag17Guide spirituel
Si on est dans la conception d'un recrutement pour trente ans et plus, il devrait être admis qu'un stagiaire, comme nous tous et comme tous ceux qui débutent dans une profession, a droit à une marge de progression. Qui peut se vanter d'avoir été un professeur au top dans tous les aspects du métier dès son année de stage? ( Et même les 3 ou 4 années suivantes, voire plus?) Et de toute façon plus largement qui peut - ou qui pourrait- se vanter d'être parfait à chaque heure de cours, auprès de n'importe quel public, dans n'importe quelle classe, dans n'importe quel type d'établissement ?
A moins de manquements à la déontologie ou d'insuffisance professionnelle flagrante, je ne comprends pas comment quelqu'un peut se permettre de tels avis péremptoires sur l'avenir professionnel d'un stagiaire.
A moins de manquements à la déontologie ou d'insuffisance professionnelle flagrante, je ne comprends pas comment quelqu'un peut se permettre de tels avis péremptoires sur l'avenir professionnel d'un stagiaire.
- Vieux_MongolFidèle du forum
Mathador a écrit:Autrement dit, le Mammouth n'hésite pas à reprocher aux stagiaires les conséquences de ses propres turpitudes.Vieux_Mongol a écrit:Les arguments du type "ça ne va pas parce que j'ai la pression" ne sont pas recevables pour un recruteur. Au contraire cela donnera l'impression que vous cherchez à vous défausser. Sinon bien sûr que la question des 30 prochaines années se pose pour celui-ci. Un enseignant qui n'arrive pas à gérer la discipline c'est compliqué pour des générations d'élèves dont certains seront tout à fait corrects et non impliqués dans les problèmes en question.
Non, c'est un peu plus compliqué. Être face à 30 gremlins pour leur inculquer des connaissances, dont ils se moquent parfois royalement, n'a jamais été facile. Et de tous temps. Alors parfois oui, la mauvaise gestion de la discipline dans un établissement peut être préjudiciable au stagiaire (comme à tous les collègues d'ailleurs) mais il n'y a pas que ça en jeu. Quelle que soit la manière de procéder, être capable de s'imposer est une compétence de base du métier. Et on ne peut pas que se défausser sur l'administration.
- IridianeFidèle du forum
Personne ne peut dire ce que quelqu’un sera dans 30 ans, et encore moins si la personne sera toujours enseignante. Et un CDE n’est pas (pour le moment et dieu merci) un recruteur. Il y a quelques années les CDE n’avaient même aucun droit de regard sur la titularisation des stagiaires, et c’est une bien triste évolution qu’on en soit arrivé là.
- Vieux_MongolFidèle du forum
zigmag17 a écrit:Si on est dans la conception d'un recrutement pour trente ans et plus, il devrait être admis qu'un stagiaire, comme nous tous et comme tous ceux qui débutent dans une profession, a droit à une marge de progression. Qui peut se vanter d'avoir été un professeur au top dans tous les aspects du métier dès son année de stage? ( Et même les 3 ou 4 années suivantes, voire plus?) Et de toute façon plus largement qui peut - ou qui pourrait- se vanter d'être parfait à chaque heure de cours, auprès de n'importe quel public, dans n'importe quelle classe, dans n'importe quel type d'établissement ?
A moins de manquements à la déontologie ou d'insuffisance professionnelle flagrante, je ne comprends pas comment quelqu'un peut se permettre de tels avis péremptoires sur l'avenir professionnel d'un stagiaire.
Mais bien sûr que les recruteurs savent cela. Il n'est pas question de recruter des gens qui maîtrisent tout parfaitement. Il y a plein de stagiaires, et même en renouvellement, à qui l'institution dit oui alors qu'il reste plein de points de progression souhaitables. Mais il y a aussi des fois où cela apparaît trop compliqué. Comme des fois où on entend en salle des profs dire d'un collègue "mais il n'était pas fait pour le métier".
- zigmag17Guide spirituel
Iridiane a écrit:Personne ne peut dire ce que quelqu’un sera dans 30 ans, et encore moins si la personne sera toujours enseignante. Et un CDE n’est pas (pour le moment et dieu merci) un recruteur. Il y a quelques années les CDE n’avaient même aucun droit de regard sur la titularisation des stagiaires, et c’est une bien triste évolution qu’on en soit arrivé là.
Je suis d'accord. J'ai connu ( mais c'était peut-être spécifique au LP) la dernière année de l'E.N.N.A avec-deux-N
Comparé au travail demandé aux stagiaires aujourd'hui c'était quasiment le paradis: une année complète à se former, avec des cours magistraux comme à l'Université et des heures de cours hebdomadaires à effectuer, 6 exactement, dans 2 classes. Les tuteurs nous guidaient pour la préparation des cours, nous étions encadrés. Certains formateurs étaient formidables, d'autres avaient peur des élèves ( alors demander aux stagiaires de "savoir s'affirmer " , je trouve ça cocasse et dramatique en même temps).
La titularisation se faisait sur avis de l'IPR et du tuteur.
Le CdE n'intervenait pas.
C'était le bon temps.
- BaldredSage
"Craquer" peut vouloir dire bien des choses qu' un CdE, en particulier du privé qui doit penser à sa réputation, doit prendre en compte, et le stagiaire aussi. L'argument de la légitimité ne me paraît pas suffisant. On peut ouvrir tous les procès, mais à la fin c'est bien nous qui devons faire face à une classe, et à la vérité de l'instant. Cela demande à être pris en compte avec le plus de clairvoyance possible, ce qui n'est pas simple.
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Ganbatte a écrit:
Il faut se garder de voir l'évaluation du stagiaire comme une phase où l'institution essaie de le piéger afin d'éviter de le titulariser.
Je comprends l'idée, et dans un monde idéal on ne peut qu'être d'accord. Mais mon expérience personnelle et celle de mes proches me feraient dire que symétriquement, il faut se garder de voir le fonctionnement de l'institution (y compris dans l'évaluation des stagiaires) comme systématiquement vertueux et mû par un souci d'objectivité. Et que selon les contextes et les individus auxquels l'on a affaire, c'est l'un ou l'autre de ces conseils qui devrait prévaloir.
Ganbatte a écrit:
Par ailleurs, quoi qu'en aient dit des ministres à un moment ou à un autre, on est toujours dans une conception d'un recrutement pour trente ans et plus.
Sans doute. Je confesse céder de temps en temps à ce mauvais esprit: m'amuser à faire semblant de croire que nos ministres parlent vraiment pour dire quelque chose.
- GanbatteHabitué du forum
Aperçu par hasard a écrit:Ganbatte a écrit:
Il faut se garder de voir l'évaluation du stagiaire comme une phase où l'institution essaie de le piéger afin d'éviter de le titulariser.
Je comprends l'idée, et dans un monde idéal on ne peut qu'être d'accord. Mais mon expérience personnelle et celle de mes proches me feraient dire que symétriquement, il faut se garder de voir le fonctionnement de l'institution (y compris dans l'évaluation des stagiaires) comme systématiquement vertueux et mû par un souci d'objectivité. Et que selon les contextes et les individus auxquels l'on a affaire, c'est l'un ou l'autre de ces conseils qui devrait prévaloir.
Le défaut d'objectivité et la malveillance ne sont pas la même chose : le résultat peut être le même, mais les moyens de s'en prémunir diffèrent.
- GanbatteHabitué du forum
Iridiane a écrit:Personne ne peut dire ce que quelqu’un sera dans 30 ans, et encore moins si la personne sera toujours enseignante. Et un CDE n’est pas (pour le moment et dieu merci) un recruteur. Il y a quelques années les CDE n’avaient même aucun droit de regard sur la titularisation des stagiaires, et c’est une bien triste évolution qu’on en soit arrivé là.
Jour funeste que celui où on se rappela que le travail d'un enseignant n'était pas cantonné à l'expertise disciplinaire dans la salle de classe, mais comprenait aussi le fonctionnement en équipe, la relation aux usagers, la dimension éducative, la déontologie, toutes ces choses triviales voire vulgaires, mais hélas devenues incontournables !
D'ailleurs, ça a tout changé dans les chiffres des titularisations, nul ne l'ignore.
- Vieux_MongolFidèle du forum
Iridiane a écrit:Personne ne peut dire ce que quelqu’un sera dans 30 ans, et encore moins si la personne sera toujours enseignante. Et un CDE n’est pas (pour le moment et dieu merci) un recruteur. Il y a quelques années les CDE n’avaient même aucun droit de regard sur la titularisation des stagiaires, et c’est une bien triste évolution qu’on en soit arrivé là.
Iridiane a écrit:Personne ne peut dire ce que quelqu’un sera dans 30 ans, et encore moins si la personne sera toujours enseignante. Et un CDE n’est pas (pour le moment et dieu merci) un recruteur. Il y a quelques années les CDE n’avaient même aucun droit de regard sur la titularisation des stagiaires, et c’est une bien triste évolution qu’on en soit arrivé là.
Effectivement personne. Mais personne ne sera d'accord non plus pour dire qu'au nom de cela on doit recruter tout le monde. C'est en fait le cas de toutes les procédures de recrutement. Ça vaut pour les concours, pour les commissions de recrutement universitaire etc. Va-t-on recruter à un niveau insuffisant en se disant "il a une carrière pour améliorer sa maîtrise des contenus ou devenir un bon chercheur" ? Même si cela peut être vrai.
Sinon le chef d'établissement a bien un rôle dans le recrutement en participant à son niveau à une procédure collégiale.
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Ganbatte a écrit:Aperçu par hasard a écrit:Ganbatte a écrit:
Il faut se garder de voir l'évaluation du stagiaire comme une phase où l'institution essaie de le piéger afin d'éviter de le titulariser.
Je comprends l'idée, et dans un monde idéal on ne peut qu'être d'accord. Mais mon expérience personnelle et celle de mes proches me feraient dire que symétriquement, il faut se garder de voir le fonctionnement de l'institution (y compris dans l'évaluation des stagiaires) comme systématiquement vertueux et mû par un souci d'objectivité. Et que selon les contextes et les individus auxquels l'on a affaire, c'est l'un ou l'autre de ces conseils qui devrait prévaloir.
Le défaut d'objectivité et la malveillance ne sont pas la même chose : le résultat peut être le même, mais les moyens de s'en prémunir diffèrent.
C'est bien pour cela que je parlais de la possibilité d'une absence de souci (et non simplement d'un défaut, plus excusable s'il n'est que le résultat d'une difficulté à juger) d'objectivité.
- henrietteMédiateur
Ce qui me choque pour ma part dans le fonctionnement actuel de l'EN, c'est l'hypocrisie - voire la schizophrénie - qui consiste d'un côté à mettre une pression terrible sur des stagiaires qui ont pourtant prouvé leurs compétences disciplibaires en réussissant un concours, quitte à les amener à la démission, et de l'autre côté à recruter comme contractuel quasiment n'importe qui, souvent sans diplôme dans la discipline, n'importe comment (coucou le job dating ou l'entretien de 5 minutes au téléphone), pour le balancer sans aucune formation en temps complet devant des élèves.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- BOU74Niveau 9
henriette a écrit:Ce qui me choque pour ma part dans le fonctionnement actuel de l'EN, c'est l'hypocrisie - voire la schizophrénie - qui consiste d'un côté à mettre une pression terrible sur des stagiaires qui ont pourtant prouvé leurs compétences disciplibaires en réussissant un concours, quitte à les amener à la démission, et de l'autre côté à recruter comme contractuel quasiment n'importe qui, souvent sans diplôme dans la discipline, n'importe comment (coucou le job dating ou l'entretien de 5 minutes au téléphone), pour le balancer sans aucune formation en temps complet devant des élèves.
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- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
henriette a écrit:Ce qui me choque pour ma part dans le fonctionnement actuel de l'EN, c'est l'hypocrisie - voire la schizophrénie - qui consiste d'un côté à mettre une pression terrible sur des stagiaires qui ont pourtant prouvé leurs compétences disciplinaires en réussissant un concours, quitte à les amener à la démission, et de l'autre côté à recruter comme contractuel quasiment n'importe qui, souvent sans diplôme dans la discipline, n'importe comment (coucou le job dating ou l'entretien de 5 minutes au téléphone), pour le balancer sans aucune formation en temps complet devant des élèves.
Complètement d'accord!
- GanbatteHabitué du forum
henriette a écrit:Ce qui me choque pour ma part dans le fonctionnement actuel de l'EN, c'est l'hypocrisie - voire la schizophrénie - qui consiste d'un côté à mettre une pression terrible sur des stagiaires qui ont pourtant prouvé leurs compétences disciplibaires en réussissant un concours, quitte à les amener à la démission, et de l'autre côté à recruter comme contractuel quasiment n'importe qui, souvent sans diplôme dans la discipline, n'importe comment (coucou le job dating ou l'entretien de 5 minutes au téléphone), pour le balancer sans aucune formation en temps complet devant des élèves.
Il y a bien la possibilité de renouveler ou pas le contrat en question, mais c'est un pis-aller, surtout s'il n'y a pas eu de formation.
- IridianeFidèle du forum
Ganbatte a écrit:Iridiane a écrit:Personne ne peut dire ce que quelqu’un sera dans 30 ans, et encore moins si la personne sera toujours enseignante. Et un CDE n’est pas (pour le moment et dieu merci) un recruteur. Il y a quelques années les CDE n’avaient même aucun droit de regard sur la titularisation des stagiaires, et c’est une bien triste évolution qu’on en soit arrivé là.
Jour funeste que celui où on se rappela que le travail d'un enseignant n'était pas cantonné à l'expertise disciplinaire dans la salle de classe, mais comprenait aussi le fonctionnement en équipe, la relation aux usagers, la dimension éducative, la déontologie, toutes ces choses triviales voire vulgaires, mais hélas devenues incontournables !
D'ailleurs, ça a tout changé dans les chiffres des titularisations, nul ne l'ignore.
c’est vrai que j’ai bien besoin d’un chef d’établissement pour m’apprendre la déontologie. Quant au « fonctionnement en équipe » je crois ne pas me tromper en affirmant qu’il y a plein d’enseignants ici ou ailleurs qui ne travaillent pas en équipe, qui refusent même les devoirs communs, c’est leur liberté pédagogique et ils ne se portent pas plus mal à ma connaissance, et leurs élèves non plus !
- Vieux_MongolFidèle du forum
henriette a écrit:Ce qui me choque pour ma part dans le fonctionnement actuel de l'EN, c'est l'hypocrisie - voire la schizophrénie - qui consiste d'un côté à mettre une pression terrible sur des stagiaires qui ont pourtant prouvé leurs compétences disciplibaires en réussissant un concours, quitte à les amener à la démission, et de l'autre côté à recruter comme contractuel quasiment n'importe qui, souvent sans diplôme dans la discipline, n'importe comment (coucou le job dating ou l'entretien de 5 minutes au téléphone), pour le balancer sans aucune formation en temps complet devant des élèves.
Mais c'est quelque chose que tout le monde ressent. Il arrive même que des stagiaires licenciés soient contactés en désespoir de cause pour être contractuels... Je ne suis pas sûr que les conditions pour être titularisé aient vraiment été durcies par rapport à notre époque. Les licenciements me semblent toujours posés, pour l'essentiel, pour des problèmes de gestion ou de didactiques très lourds. En tous cas dans ma discipline et mon académie. Je crois que pour penser que les contractuels sont massivement une solution il faut être magistrat à la cour des comptes ou conseiller au cabinet du ministre. Les CDE et les inspecteurs que je connais ont envie de personnels stables et bien formés.
- IridianeFidèle du forum
J’ai été titularisée en 2012 et très franchement je ne savais même pas que ça arrivait de ne pas être titularisé : tout le monde à ma connaissance l’avait été dans mon académie, y compris après des inspections pas forcément reluisantes. Maintenant, rien qu’en lisant ce forum, on a l’impression que les stagiaires sont perpétuellement emmerdés pour un oui ou pour un non, et on entend chaque année parler de ces espèces de procès de Moscou où on leur demande de s’excuser et de se flageller pour avoir mal servi le parti. C’est ahurissant. À côté de ça, dans certaines disciplines, le CAPES est devenu un simulacre de concours qui recrute à niveau très bas : il faudrait surtout s’intéresser à la formation disciplinaire des stagiaires, précisément.
- Vieux_MongolFidèle du forum
Iridiane a écrit:J’ai été titularisée en 2012 et très franchement je ne savais même pas que ça arrivait de ne pas être titularisé : tout le monde à ma connaissance l’avait été dans mon académie, y compris après des inspections pas forcément reluisantes. Maintenant, rien qu’en lisant ce forum, on a l’impression que les stagiaires sont perpétuellement emmerdés pour un oui ou pour un non, et on entend chaque année parler de ces espèces de procès de Moscou où on leur demande de s’excuser et de se flageller pour avoir mal servi le parti. C’est ahurissant. À côté de ça, dans certaines disciplines, le CAPES est devenu un simulacre de concours qui recrute à niveau très bas : il faudrait surtout s’intéresser à la formation disciplinaire des stagiaires, précisément.
Attention quand même au biais qui existe quant aux messages posés sur le forum. Les gens viennent y chercher aide et conseils. Quelqu'un pour qui cela s'est bien ou correctement passé ne viendra que rarement pour poster un commentaire positif. Quand je disais à Henriette "notre époque" c'était les années 1990 et redoublement ou licenciement existaient déja.
- BardamuNiveau 5
henriette a écrit:mettre une pression terrible sur des stagiaires qui ont pourtant prouvé leurs compétences disciplinaires en réussissant un concours, quitte à les amener à la démission, et de l'autre côté à recruter comme contractuel quasiment n'importe qui
Avec la titularisation, l'État s'engage à salarier le fonctionnaire pour 40 ans, puis à lui verser une retraite. Mieux vaut éviter une erreur de casting.
Le statut du contractuel est plus précaire : on peut plus facilement y mettre fin s'il ne donne plus satisfaction.
Les stages d'enseignants présentent cependant une particularité : in fine,ce sont les usagers -les élèves- qui décident de la titularisation du stagiaire.
*Le statut des titulaires du privé est plus précaire.
- IridianeFidèle du forum
Vieux_Mongol a écrit:Iridiane a écrit:J’ai été titularisée en 2012 et très franchement je ne savais même pas que ça arrivait de ne pas être titularisé : tout le monde à ma connaissance l’avait été dans mon académie, y compris après des inspections pas forcément reluisantes. Maintenant, rien qu’en lisant ce forum, on a l’impression que les stagiaires sont perpétuellement emmerdés pour un oui ou pour un non, et on entend chaque année parler de ces espèces de procès de Moscou où on leur demande de s’excuser et de se flageller pour avoir mal servi le parti. C’est ahurissant. À côté de ça, dans certaines disciplines, le CAPES est devenu un simulacre de concours qui recrute à niveau très bas : il faudrait surtout s’intéresser à la formation disciplinaire des stagiaires, précisément.
Attention quand même au biais qui existe quant aux messages posés sur le forum. Les gens viennent y chercher aide et conseils. Quelqu'un pour qui cela s'est bien ou correctement passé ne viendra que rarement pour poster un commentaire positif. Quand je disais à Henriette "notre époque" c'était les années 1990 et redoublement ou licenciement existaient déja.
Certes, mais même indépendamment des chiffres (dont je ne dispose effectivement pas), il y a aussi les motifs de la non titularisation qui semblent dans bien des cas arbitraires (je ne parle pas du cas de ce fil que je ne connais pas, mais d’autres cas dont j’ai connaissance). Ce qui est sûr, c’est que ça permet à beaucoup de chefs (pas tous: beaucoup) d’exercer un pouvoir abusif y compris à propos de choses qui ne les regarde absolument pas. Pour moi ce fil est d’ailleurs à relier à un autre, sur la CDE qui pete les plombs parce qu’une collègue stagiaire n’a pas surveillé le bus. C’est la porte ouverte au harcèlement moral. Et à côté de ça, on recrute effectivement des gens (pas tous là encore, bien évidemment) avec un niveau disciplinaire très faible : il vaudrait mieux songer à les former. Mais bon, on n’en prend pas le chemin avec les catastrophiques réformes qui arrivent.
- JennyMédiateur
Il ne faut pas non plus dire n’importe quoi… les élèves ne décident pas de la titularisation.
Toujours très gênée par la différence de traitement entre les stagiaires à qui on demande beaucoup et avec celui de titulaires largement défaillants qui continuent à sévir sans que l’institution ne protège les élèves.
Il est vrai qu’on recrute un collègue sur le long terme, mais je suis bien placée pour savoir que parfois, les défaillances de l’institution pèsent sur un stagiaire.
Ici, ce qui me gêne vraiment, c’est qu’on invite un stagiaire à demander lui même son renouvellement. Ce n’est pas son rôle. Si en tant que tuteur ou évaluateur, on pense que le stagiaire n’est pas apte à titulariser, on prend ses responsabilités et on fait un rapport ou on rend un avis en conséquence. À part faire douter le stagiaire et à se défausser de ses responsabilités, je ne vois pas à quoi peut servir cette stratégie.
Toujours très gênée par la différence de traitement entre les stagiaires à qui on demande beaucoup et avec celui de titulaires largement défaillants qui continuent à sévir sans que l’institution ne protège les élèves.
Il est vrai qu’on recrute un collègue sur le long terme, mais je suis bien placée pour savoir que parfois, les défaillances de l’institution pèsent sur un stagiaire.
Ici, ce qui me gêne vraiment, c’est qu’on invite un stagiaire à demander lui même son renouvellement. Ce n’est pas son rôle. Si en tant que tuteur ou évaluateur, on pense que le stagiaire n’est pas apte à titulariser, on prend ses responsabilités et on fait un rapport ou on rend un avis en conséquence. À part faire douter le stagiaire et à se défausser de ses responsabilités, je ne vois pas à quoi peut servir cette stratégie.
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Bardamu a écrit: Les stages d'enseignants présentent cependant une particularité : in fine,ce sont les usagers -les élèves- qui décident de la titularisation du stagiaire.
Franchement... dire que la qualité de la relation que le stagiaire parvient à construire avec un public donné (présentant des particularités dont il faut tenir compte) joue un rôle important dans la décision de titulariser ou non, soit. Mais là... je me demande ce qu'apporte cette manière gratuitement provocatrice de présenter les choses...
- MatteoNiveau 10
Jenny a écrit:Il ne faut pas non plus dire n’importe quoi… les élèves ne décident pas de la titularisation.
Toujours très gênée par la différence de traitement entre les stagiaires à qui on demande beaucoup et avec celui de titulaires largement défaillants qui continuent à sévir sans que l’institution ne protège les élèves.
Il est vrai qu’on recrute un collègue sur le long terme, mais je suis bien placée pour savoir que parfois, les défaillances de l’institution pèsent sur un stagiaire.
Ici, ce qui me gêne vraiment, c’est qu’on invite un stagiaire à demander lui même son renouvellement. Ce n’est pas son rôle. Si en tant que tuteur ou évaluateur, on pense que le stagiaire n’est pas apte à titulariser, on prend ses responsabilités et on fait un rapport ou on rend un avis en conséquence. À part faire douter le stagiaire et à se défausser de ses responsabilités, je ne vois pas à quoi peut servir cette stratégie.
Probablement des consignes reçues de mettre des avis positifs parce que pénurie mais l'envie de cheffer quand même. On m'a fait une variante un peu similaire en visite-conseil : des remarques lunaires et désobligeantes, mais "surtout que cela ne vous donne pas envie de vous reconvertir"(raté, j'attendais le résultat de mon oral)
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