- KikiHabitué du forum
Je trouve que c'est fastidieux. Je leur montre les différentes prépositions et leurs sens (plus la phrase " à dans par pour en vers avec de sans sous" à apprendre par coeur). J'ai vu dans un manuel qu'elles étaient présentées à partir de leur fonction (complément du nom, CO, CC...). Comment faites-vous ?
- MélisandeNeoprof expérimenté
Cette année, j'ai fait les prépositions en 5e dès le début de l'année (genre le...8 septembre ). Je les ai étudiés surtout en orthographe : on a vu quand employer chez ou au quand employer à ou en (moyen de transport) quand employer à ou de (complément du nom)... bref, les trois/quatre cas de figures pour lesquels les erreurs sont fréquentes et surtout, je leur ai donné la liste des 96 prépositions à apprendre avec une dictée de mots à clé (40 prépositions/ 0.5 points par préposition). :diable:
Ensuite, la phrase du jour est très utile pour les prépositions car on en trouve partout, de ces petites bêtes-là ! Donc on réactive l'emploi et la place des prépositions à chaque début d'heure, et je ne laisse passer aucun "le crayon à Gertrude" et "le cartable à Cunégonde".
Ensuite, la phrase du jour est très utile pour les prépositions car on en trouve partout, de ces petites bêtes-là ! Donc on réactive l'emploi et la place des prépositions à chaque début d'heure, et je ne laisse passer aucun "le crayon à Gertrude" et "le cartable à Cunégonde".
- lapetitemuExpert
Ce qui est sûr, c'est qu'à mon avis, une leçon uniquement sur les prépositions, c'est effectivement très fastidieux. Je n'ai pas fait cette leçon cette année (pas au programme de 6e, et plus au programme de 4e), mais j'ai souvent utilisé le mot en 6e, on en parlé pour les COI, pour les compléments du nom, etc...
En 5e, je les présenterais pour les différencier des adverbes.
Et puis en usage : utiliser la bonne préposition, savoir l'orthographier correctement et ne pas confondre avec des homonymes...
En 5e, je les présenterais pour les différencier des adverbes.
Et puis en usage : utiliser la bonne préposition, savoir l'orthographier correctement et ne pas confondre avec des homonymes...
- HermionyGuide spirituel
Mélisande a écrit:
Ensuite, la phrase du jour est très utile pour les prépositions car on en trouve partout, de ces petites bêtes-là ! Donc on réactive l'emploi et la place des prépositions à chaque début d'heure, et je ne laisse passer aucun "le crayon à Gertrude" et "le cartable à Cunégonde".
+1
Je fais les prépositions au début de l'année avec les mots invariables, la liste "canonique" avec "Adam".
A chaque fois qu'il y en a une dans la phrase du jour, deux élèves doivent réciter la liste.
C'est bon, il les connaissent. Les autres cas, je leur montre quand on tombe dessus.
En revanche, je n'ai jamais pensé à faire une petit topo sur leur usage...
- lapetitemuExpert
+1. Voilà pourquoi je pense qu'une leçon "préposition vs adverbe" est importante (mot de liaison vs modificateur de sens). Personnellement, c'est quand une de mes profs de grammaire en prépa agreg nous a expliqué la différence entre les deux que j'ai vraiment compris... parce que c'était la première fois qu'on me mettait le nez sur ces différences.
- V.MarchaisEmpereur
Entièrement d'accord avec toi, petite Mu, et c'est bie ainsi que j'aborde les choses, dès les petites classes, même si ce n'est pas au programme, parce que si on n'est pas capable de repérer une préposition, on n'est pas capable de repérer un COI, ni d'accorder correctement les PP, etc.
Cette leçon est nécessaire, elle permet de poser les bases, ensuite, c'est comme d'hab : cent fois sur le métier, patience et longueur de temps.
Je travaille à nouveau sur les prépositions lorsque je fais la leçon sur le COI ; j'y reviens avec les CC.
Je fais régulièrement des exercices sur l'emploi des prépositions dans la préparation des rédactions (ex : C'est une fille à la bouche rouge et non pas avec la bouche rouge, je pars pour Paris et non pas à Paris, etc.).
Ça fait partie des choses qui relèvent vraiment de l'usage, c'est-à-dire d'habitudes que l'on réussit à intégrer. Il est impossible de cataloguer les prépositions par fonction ou par sens, les relations sont bien trop lâches (comparer seulement : Il est arrêté pour vol ; pour être intelligent, tu n'en es pas moins bête ; La flèche dévia pour finir par se planter dans un arbre ; Je t'écris pour te dire : cause, opposition, conséquence, but... et encore, je n'ai pas attaqué des prépositions comme à ou de...). Nous en sommes réduits à répéter et enrichir progressivement, à chaque occasion.
Cette leçon est nécessaire, elle permet de poser les bases, ensuite, c'est comme d'hab : cent fois sur le métier, patience et longueur de temps.
Je travaille à nouveau sur les prépositions lorsque je fais la leçon sur le COI ; j'y reviens avec les CC.
Je fais régulièrement des exercices sur l'emploi des prépositions dans la préparation des rédactions (ex : C'est une fille à la bouche rouge et non pas avec la bouche rouge, je pars pour Paris et non pas à Paris, etc.).
Ça fait partie des choses qui relèvent vraiment de l'usage, c'est-à-dire d'habitudes que l'on réussit à intégrer. Il est impossible de cataloguer les prépositions par fonction ou par sens, les relations sont bien trop lâches (comparer seulement : Il est arrêté pour vol ; pour être intelligent, tu n'en es pas moins bête ; La flèche dévia pour finir par se planter dans un arbre ; Je t'écris pour te dire : cause, opposition, conséquence, but... et encore, je n'ai pas attaqué des prépositions comme à ou de...). Nous en sommes réduits à répéter et enrichir progressivement, à chaque occasion.
- NLM76Grand Maître
A l'impossible, nul n'est tenu. Mais on peut s'y amuser un peu. De quoi apprendre méthodiquement la liste complète des prépositions (en excluant les locutions prépositives) :
- https://www.lettresclassiques.fr/2024/02/26/toutes-les-prepositions-francaises/
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- OudemiaBon génie
Très intéressant, je regrette de ne plus avoir l'occasion de l'utiliser (quoique, il y a quelques collégiens dans mon entourage familial...).
J'ai fini par comprendre que celles en rouge sont celles de la liste "Adam part..." que je n'avais jamais apprise écolière : ce sont mes premiers élèves de 4e qui me l'ont débitée !
J'apprécie beaucoup le classement logique qui aide à la mémorisation par la compréhension.
J'ai fini par comprendre que celles en rouge sont celles de la liste "Adam part..." que je n'avais jamais apprise écolière : ce sont mes premiers élèves de 4e qui me l'ont débitée !
J'apprécie beaucoup le classement logique qui aide à la mémorisation par la compréhension.
- yranohHabitué du forum
Je rebondis sur un des vieux messages. Quel est le rapport entre les prépositions et les adverbes ? À la limite j'aurais compris la confusion avec les conjonctions (mais c'est surtout avec les déterminants que je trouve des confusions chez les élèves), mais avec les adverbes, je ne vois vraiment pas. Pourtant je vois l'analyse grammaticale des élèves tous les jours.
- henrietteMédiateur
Même constat que toi, @yranoh.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- yranohHabitué du forum
D'ailleurs, je veux bien vos avis et conseils pour améliorer ma façon de faire.
Ce qui ne me semble pas poser de problème :
D'abord, ils apprennent dans la leçon sur les mots invariables "Une préposition introduit un complément". et à partir de là la phrase du jour en contient presque systématiquement. Ils doivent dire pendant la correction ""pendant" introduit le complément "pendant des heures"". Et ils la soulignent d'une flèche noire dans le sens de la lecture (tous les mots invariables en noir). Je demande en passant et quand c'est pertinent (je n'ai que des 6e) "complément circonstanciel de ?" par exemple.
Ce qui me semble à améliorer :
Phrase du jour d'aujourd'hui : "À l'époque, on utilisait d'autres moyens de communication, moins rapides mais tout aussi efficaces."
La difficulté dans la phrase : d' et de. Je passe par la construction. Je dis "utiliser qqch" et "un moyen de qqch".
Par ailleurs, ils s'occupent d'abord des verbes conjugués, puis des infinitifs, mais pour l'ordre entre les groupes nominaux et les prépositions, c'est plus aléatoire. Le problème que je vois avec les prépositions, c'est qu'elles tiennent à la fois du complément qu'elles introduisent, et souvent du mot qui les régit.
Ce qui ne me semble pas poser de problème :
D'abord, ils apprennent dans la leçon sur les mots invariables "Une préposition introduit un complément". et à partir de là la phrase du jour en contient presque systématiquement. Ils doivent dire pendant la correction ""pendant" introduit le complément "pendant des heures"". Et ils la soulignent d'une flèche noire dans le sens de la lecture (tous les mots invariables en noir). Je demande en passant et quand c'est pertinent (je n'ai que des 6e) "complément circonstanciel de ?" par exemple.
Ce qui me semble à améliorer :
Phrase du jour d'aujourd'hui : "À l'époque, on utilisait d'autres moyens de communication, moins rapides mais tout aussi efficaces."
La difficulté dans la phrase : d' et de. Je passe par la construction. Je dis "utiliser qqch" et "un moyen de qqch".
Par ailleurs, ils s'occupent d'abord des verbes conjugués, puis des infinitifs, mais pour l'ordre entre les groupes nominaux et les prépositions, c'est plus aléatoire. Le problème que je vois avec les prépositions, c'est qu'elles tiennent à la fois du complément qu'elles introduisent, et souvent du mot qui les régit.
- NLM76Grand Maître
Quelques mots sur la question de la différence entre adverbe et préposition. Je pense que le problème se pose quand même. D'une part, il me paraît évident qu'au fond la préposition est en réalité une espèce particulière d'adverbe - ce qu'on voit très nettement dans des langues comme le grec ancien ou l'anglais moderne. Ensuite, le problème se pose vraiment pour les élèves pour des mots comme "avant" ou "après", qui peuvent être utilisés comme adverbes ou comme prépositions, ou bien pour distinguer "sous", "dessous" et "en dessous de". Il est tout de même intéressant de remarquer qu'une préposition peut être modifiée par un adverbe ("L'homme a marché sur la lune peu après ma naissance."), que les locutions prépositives sont souvent composées d'un adverbe qui modifie une préposition : "loin de", par exemple.
Ce qui me semble à améliorer :
Phrase du jour d'aujourd'hui : "À l'époque, on utilisait d'autres moyens de communication, moins rapides mais tout aussi efficaces."
La difficulté dans la phrase : d' et de. Je passe par la construction. Je dis "utiliser qqch" et "un moyen de qqch".
Par ailleurs, ils s'occupent d'abord des verbes conjugués, puis des infinitifs, mais pour l'ordre entre les groupes nominaux et les prépositions, c'est plus aléatoire. Le problème que je vois avec les prépositions, c'est qu'elles tiennent à la fois du complément qu'elles introduisent, et souvent du mot qui les régit.[/quote]
Je ne vois pas bien le problème. On ne peut dire qu'elles introduisent un complément qu'à partir du moment où l'on sait que ce complément complète. C'est parce qu'elles tiennent du complément qu'elles introduisent en tant qu'il est complément (d'un autre mot) qu'elles tiennent au mot qu'elles complètent.
Qu'attends-tu ici ? L'espèce de complément circonstanciel, ou le verbe qu'il complète ? A mon avis, ce qu'il faut prioritairement attendre, c'est la réponse à la deuxième question : quel mot le complément complète-t-il ?yranoh a écrit:D'ailleurs, je veux bien vos avis et conseils pour améliorer ma façon de faire.
Ce qui ne me semble pas poser de problème :
D'abord, ils apprennent dans la leçon sur les mots invariables "Une préposition introduit un complément". et à partir de là la phrase du jour en contient presque systématiquement. Ils doivent dire pendant la correction ""pendant" introduit le complément "pendant des heures"". Et ils la soulignent d'une flèche noire dans le sens de la lecture (tous les mots invariables en noir). Je demande en passant et quand c'est pertinent (je n'ai que des 6e) "complément circonstanciel de ?" par exemple.
Ce qui me semble à améliorer :
Phrase du jour d'aujourd'hui : "À l'époque, on utilisait d'autres moyens de communication, moins rapides mais tout aussi efficaces."
La difficulté dans la phrase : d' et de. Je passe par la construction. Je dis "utiliser qqch" et "un moyen de qqch".
Par ailleurs, ils s'occupent d'abord des verbes conjugués, puis des infinitifs, mais pour l'ordre entre les groupes nominaux et les prépositions, c'est plus aléatoire. Le problème que je vois avec les prépositions, c'est qu'elles tiennent à la fois du complément qu'elles introduisent, et souvent du mot qui les régit.[/quote]
Je ne vois pas bien le problème. On ne peut dire qu'elles introduisent un complément qu'à partir du moment où l'on sait que ce complément complète. C'est parce qu'elles tiennent du complément qu'elles introduisent en tant qu'il est complément (d'un autre mot) qu'elles tiennent au mot qu'elles complètent.
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- yranohHabitué du forum
Tu as raison. C'est vrai que ça me pose problème particulièrement en 6e parce qu'alors je parle peu de la notion de complément au moment d'étudier les prépositions. Je compte sur l'intuition, avant de travailler vraiment les fonctions (seulement depuis aujourd'hui, si ce n'est le sujet en début d'année). Pour les compléments circonstanciels, c'est temps, lieu, etc. que j'attends, parce qu'ils s'en souviennent du primaire (mais vraiment c'est une remarque rapide, 2 secondes de temps en temps). Il faudrait voir si je peux insister un peu plus sur le régisseur du complément plus tôt sans trop alourdir les choses.
C'est que l'essentiel de mes cours de grammaire, c'est l'analyse grammaticale. Il faut donc doser la masse des choses qu'on systématise.
C'est que l'essentiel de mes cours de grammaire, c'est l'analyse grammaticale. Il faut donc doser la masse des choses qu'on systématise.
- henrietteMédiateur
Pour ma part, je procède différemment de toi dans le sens où je veux absolument éviter qu'ils mélangent nature et fonction dans les étapes de l'analyse : d'abord la nature, ensuite seulement la fonction.
Aussi je demande d'indiquer la nature du mot ou groupe de mots qu'introduit la préposition : un groupe nominal, un nom propre, un infinitif...
Ensuite seulement on s'occupe de chercher la fonction du groupe prépositionnel qu'on a identifié.
Aussi je demande d'indiquer la nature du mot ou groupe de mots qu'introduit la préposition : un groupe nominal, un nom propre, un infinitif...
Ensuite seulement on s'occupe de chercher la fonction du groupe prépositionnel qu'on a identifié.
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- Fires of PompeiiGuide spirituel
Comme Henriette, j’évite absolument le mélange nature et fonction.
La préposition introduit un nom ou équivalent (GN, pronom) ou bien un verbe forcément à l’infinitif (ça permet aussi de travailler ce problème précis en dictée).
Pour les fonctions, elles sont multiples donc on les voit au fur et à mesure. On revoit le groupe prépositionnel dans tous les cours ensuite : les compléments d’objet, les compléments du nom, les compléments circonstanciels etc.
La préposition introduit un nom ou équivalent (GN, pronom) ou bien un verbe forcément à l’infinitif (ça permet aussi de travailler ce problème précis en dictée).
Pour les fonctions, elles sont multiples donc on les voit au fur et à mesure. On revoit le groupe prépositionnel dans tous les cours ensuite : les compléments d’objet, les compléments du nom, les compléments circonstanciels etc.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- OudemiaBon génie
Fires of Pompeii a écrit:Comme Henriette, j’évite absolument le mélange nature et fonction.
La préposition introduit un nom ou équivalent (GN, pronom) ou bien un verbe forcément à l’infinitif (ça permet aussi de travailler ce problème précis en dictée).
Pour les fonctions, elles sont multiples donc on les voit au fur et à mesure. On revoit le groupe prépositionnel dans tous les cours ensuite : les compléments d’objet, les compléments du nom, les compléments circonstanciels etc.
Moi aussi ! Je demandais même une réponse sur deux lignes, N puis F.
- NLM76Grand Maître
Je remarque encore cette chose très importante dans vos pratiques. Certes, vous séparez nature et fonction de façon rigoureuse. Mais surtout, vous les articulez : d'abord, la nature, puis la fonction, qui dépend de la nature. C'est un arbre de décisions. Donc on a bien les fonctions du nom, de l'adjectif et de l'adverbe.
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- OudemiaBon génie
Bien sûr, c'est pourquoi je n'acceptais pas l'ordre inverse, malgré les récriminations en début d'année : "Mais Madaaaame, c'est juuuuste".NLM76 a écrit:Je remarque encore cette chose très importante dans vos pratiques. Certes, vous séparez nature et fonction de façon rigoureuse. Mais surtout, vous les articulez : d'abord, la nature, puis la fonction, qui dépend de la nature. C'est un arbre de décisions. Donc on a bien les fonctions du nom, de l'adjectif et de l'adverbe.
- yranohHabitué du forum
D'accord, donc vous donnez comme définition "une préposition introduit un groupe prépositionnel" , ou quelque chose comme ça ? C'est intéressant, j'ai bien fait de poser la question. Reliez-vous la préposition au mot régisseur quand il explique la préposition et permet de la distinguer d'un déterminant ou faites-vous autrement ? Dans mon exemple, comment feriez-vous distinguer la préposition "de" de l'article "d'"?
NLM, Merci pour le développement sur la préposition et l'adverbe, c'est intéressant.
NLM, Merci pour le développement sur la préposition et l'adverbe, c'est intéressant.
- NLM76Grand Maître
Je dirais qu'une préposition introduit un complément, et non un groupe prépositionnel. Sinon, c'est le serpent qui se mord la queue. Le problème de distinguer "de" préposition d'avec "de" article est délicat ; mais c'est du même ordre que de distinguer les différentes natures de "que". En tout cas, au début, on évite le problème, tant qu'on n'a pas fait saisir intuitivement et logiquement ce qu'est une préposition, ce qu'est un article, ce que sont les différentes espèces d'articles (défini, indéfini, partitif).
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- henrietteMédiateur
C'est exactement ça. Du reste, je leur représente souvent ces algorithmes, il faudra que je poste un exemple.NLM76 a écrit:Je remarque encore cette chose très importante dans vos pratiques. Certes, vous séparez nature et fonction de façon rigoureuse. Mais surtout, vous les articulez : d'abord, la nature, puis la fonction, qui dépend de la nature. C'est un arbre de décisions. Donc on a bien les fonctions du nom, de l'adjectif et de l'adverbe.
Je leur parle aussi de "l'univers des fonctions" pour leur faire comprendre que certaines fonctions sont comme la lune ou un satellite : elles tournent autour de leur planète et vont là où leur planète va : ce sont les fonctions par rapport au nom, elles forment le GN. Elles ignorent complètement qu'il y a un soleil, et celui-ci n'a pas d'influence directe sur elles non plus.
Et il y a les fonctions "planètes" qui tournent autour du soleil qu'est le verbe de la proposition.
Les fonctions "planètes" ne sont pas les mêmes que les fonctions "satellites".
Et puis on voit qu'un système solaire peut lui-même se trouver dans un ensemble plus grand que lui, une galaxie : c'est la phrase complexe.
On dessine ça pour que les élèves visualisent les choses de façon schématique, indépendamment de la contingence de la phrase.
J'ai soin de toujours faire dire à la fois le terme "imagé" et le terme technique, en montrant que ce terme a un sens, ce n'est pas un pseudo-mot, il veut dire quelque chose.
Et puis progressivement on se passe de l'étape imagée.
Et très régulièrement aussi on reprend transversalement les choses sous forme de "brainstorming" sur ardoise :
- que peut faire dans la vie un adjectif qualificatif ?
- que peut faire dans la vie un adverbe ?
- etc.
Cela me permet de voir rapidement qui en est où.
Bref c'est un travail minutieux, précis et très répétitif, qui nécessite un (re)modelage de leur cerveau. Mais il est très formateur, et ces compétences ensuite sont transposables aux mathématiques.
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- faustine62Érudit
Un livre d'exercices (Calas et Rossi) la placent soit du côté d'un morphème lexical soit d'un morphème grammatical. Leurs explications ne sont pas très claires. Quelqu'un pour m'expliquer ces deux approches ?
- Vautrin84Niveau 10
henriette a écrit:C'est exactement ça. Du reste, je leur représente souvent ces algorithmes, il faudra que je poste un exemple.NLM76 a écrit:Je remarque encore cette chose très importante dans vos pratiques. Certes, vous séparez nature et fonction de façon rigoureuse. Mais surtout, vous les articulez : d'abord, la nature, puis la fonction, qui dépend de la nature. C'est un arbre de décisions. Donc on a bien les fonctions du nom, de l'adjectif et de l'adverbe.
Je leur parle aussi de "l'univers des fonctions" pour leur faire comprendre que certaines fonctions sont comme la lune ou un satellite : elles tournent autour de leur planète et vont là où leur planète va : ce sont les fonctions par rapport au nom, elles forment le GN. Elles ignorent complètement qu'il y a un soleil, et celui-ci n'a pas d'influence directe sur elles non plus.
Et il y a les fonctions "planètes" qui tournent autour du soleil qu'est le verbe de la proposition.
Les fonctions "planètes" ne sont pas les mêmes que les fonctions "satellites".
Et puis on voit qu'un système solaire peut lui-même se trouver dans un ensemble plus grand que lui, une galaxie : c'est la phrase complexe.
On dessine ça pour que les élèves visualisent les choses de façon schématique, indépendamment de la contingence de la phrase.
J'ai soin de toujours faire dire à la fois le terme "imagé" et le terme technique, en montrant que ce terme a un sens, ce n'est pas un pseudo-mot, il veut dire quelque chose.
Et puis progressivement on se passe de l'étape imagée.
Et très régulièrement aussi on reprend transversalement les choses sous forme de "brainstorming" sur ardoise :
- que peut faire dans la vie un adjectif qualificatif ?
- que peut faire dans la vie un adverbe ?
- etc.
Cela me permet de voir rapidement qui en est où.
Bref c'est un travail minutieux, précis et très répétitif, qui nécessite un (re)modelage de leur cerveau. Mais il est très formateur, et ces compétences ensuite sont transposables aux mathématiques.
C'est une pratique très intéressante, @henriette ! Je te remercie pour ces explications de ta méthode et je vais y réfléchir (mais pas avant 2025 et les nouveaux programmes... en attendant le désastre annoncé, je me préserve et reprends les cours dont je suis satisfait !).
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